Le texte reproduit dans cette édition est celui des Tablettes de la vie et de la mort, imprimé à Lyon par Pierre Rigaud en 1610-1611 (fo 1 à 100 vo). Jusqu’à preuve du contraire, son seul exemplaire disponible en France est celui de la Bibliothèque d’Amiens Métropole, site Louis Aragon (cote M 2978).
Avec le texte de la première centurie publié en 1606 (fo 1 à fo 49) à Lyon par Pierre Rigaud et conservé à la Bibliothèque de Bâle (cote : Aleph IX 5) – texte contenant quelques variantes par rapport à l’édition de 1610-1611, celui de l’exemplaire d’Amiens est le seul dont on soit certain que Matthieu en a surveillé l’impression avant sa mort en 1621.
Ce n’est par exemple pas le cas de celui des Tablettes de la vie et de la mort en vers par P. Matthieu conservées à la Bibliothèque de l’Arsenal (cote 8-BL-10691). Bien qu’imprimées à la même date, elles sont une réimpression incomplète(manquent la page de grand titre et la dédicace des deux centuries) de l’édition de 1610-1611. La même remarque s’appliquant à l’édition imprimée à Paris en 1612 par René Ruelle (cote BnF : YE-27649).
Comme nous l’avons signalé en introduction (histoire des éditions), il y a eu de nombreuses réimpressions de la première ou des deux centuries entre 1611 et 1621. Elles ne sont pas conformes au texte de l’exemplaire d’Amiens (présence de termes ou de vers changés). Elles ne sont par conséquent pas prises en compte pour les variantes. Non plus que celles qui sont postérieures à la mort de Matthieu. Comme elles témoignent néanmoins du succès des Tablettes à l’époque, on en trouvera la liste dans la Bibliographie (section I.1 pour les éditions isolées, section I. 2 pour la publication en recueil collectif).
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CENTURIE III
Nous reproduisons le texte à partir de l’exemplaire, rarissime, de la British Library (cote : 11474 a. 39). Titré : Troisiesme partie des Tablettes de la Vie et de la Mort par feu Pierre Matthieu,il est celui de l’édition posthume publiée en 1622 par Jean-Baptiste Matthieu, le fils aîné de l’écrivain. Il est contenu dans les Tablettes de la vie et de la mort, ouvrage imprimé à Paris par Guillaume Loyson, à la suite des deux premières centuries reprises, mais avec quelques variantes qui seront signalées, de l’édition de 1610-1611 de Pierre Rigaud.
Jusqu’à la première édition complète des Tablettes procurée en 1981 par Christopher Norman Smith, la troisième centurie n’a guère été connue au xviie siècle et dans les suivants. Sauf en 1629 où Jean Thomas publie à Paris, chez Jean Petit-Pas une traduction en latin, avec le texte français en regard, des trois centuries. Cette édition est conservée à la Bibliothèque de l’Arsenal (cote : Rés. 8-BL 10693). Sa consultation a montré que si le texte des deux premières centuries, dont le texte-source est inconnu, différe en de nombreux endroits de celui de 1610-1611, celui de la dernière est, à quelques rares variantes près, celui de l’édition posthume de 1622.
