Lexique des mots arabes
- Publication type: Book chapter
- Book: Œuvres complètes. Tome VII – 3. Voyage en Orient
- Pages: 1561 to 1569
- Collection: Nineteenth-Century Library, n° 89
lexique des mots arabes1
abbah, (àbaya), manteau de laine ample, long ou court, ouvert sur le devant, sans manche que portent les Bédouins ; en turc, tissu, veste.
Abesch, habesch, Abyssinien(ne).
afrite, (en arabe, ‘Ifrit, « rebelle ») est une « espèce de Méduse ou de Lamie, que les Arabes, estiment être le plus terrible et le plus cruel monstre qui se trouve dans le genre des Génies ou Démons qui combattaient autrefois contre leurs Héros fabuleux. Salomon en subjugua, disent-ils, une, qu’il rendit entièrement souple à ses volontés. » (D’Herbelot, article : « Afriet ou Ifrit ».).
Aga, T, nom des officiers.
aioua, oui.
akbar, très grand ; épithète d’Allah.
akkal, akkalé, homme (ou femme) saint, sage, savant, « spirituel » (Druses).
aleikoum al salam : que la paix soit avec toi.
aliledj, plante symbolique des Druses.
araba, T, voiture, char, sorte de calèche à baldaquin (souvent traînée par des bœufs) qui conduisait les femmes aux Eaux-Douces d’Asie.
ardeb, mesure de capacité de 185 (Littré), 270, voire 280 litres. L’ardeb du Caire vaut 184 litres.
arif, celui qui sait, celui qui connaît les chants du culte, intelligent, habile.
arouss, épouse.
Baïram, fête du jeûne suivant le Ramadan. Nom donné aux deux principales fêtes religieuses musulmanes. Le petit Baïram, qui met fin au Ramadan, dure trois jours. Soixante-dix jours plus tard est célébré le Courban-Baïram ou grand Baïram.
bakchich (nombreuses graphies : bacchich, balchis, backchis, bakchich, bakchiz, batchis, batckis, etc.), pourboire ; mot qui, emprunté au persan à travers le turc, s’est répandu dans le monde arabe à l’époque de l’empire ottoman. Il est relevé pour la première fois, semble-t-il, par Nerval.
bakkaloum, T, qu’importe ! Bakalim : forme verbale de bakmak (« regarder »), « que m’importe ! ». (Huré)
baklava, T, gâteau, sorte de millefeuilles, découpé en forme losangée. Galettes à base de confiture de sucre et de pâte d’amandes douces. Cf. D’Ohsson, Tableau général de l’Empire ottoman, Op. cit., t. II.
bamie, A et T : bamya (d’origine soudanaise), corne grecque (gombo, ketmie), petit légume de trois centimètres en pointe, à la coupe hexagonale, dont la peau est râpeuse et la chair très tendre.
bandouguillah, (résulte de la prononciation de bunduqiyyal en Haute-Égypte), fusil.
1562banian, pauvre bougre.
barbarin, domestique ordinaire, en général noir.
battal, mauvais.
Bédouin, Bédaoui, (Badawi), homme du désert.
benich (benech), long manteau porté, pardessus les autres vêtements.
bent, fille (va bent : « Eh, la fille ! »).
besestain : grand bâtiment voûté, dans un bazar, où sont entreposées les marchandises de prix, halles couvertes, littéralement marché aux toiles.
bimbachi, T, colonel selon N. En fait : 1. chef de mille personnes ; 2. major. En turc, « commandant » (Huré).
bismillah, « Au nom de Dieu (ou d’Allah) ». Expression arabe qui se prononce au moment d’entreprendre quelque chose. Ces mots arabes sont placés en tête de chaque sourate du Coran.
boghaz, T, barre (au sens maritime) selon N. ; en T, le mot signifie « gosier, gorge, défilé, goulot, goulet » ; N. veut peut-être désigner le passage au travers de la barre (NPl).
bohomet (peut-être de bahoumid, veau), petite idole des Druses.
borgho (borqo), masque allongé porté par les femmes, voile du visage, burqa.
bostangis, T, jardiniers du sultan constituant un corps de garde.
bouza, boisson fermentée à base de millet bouilli dans l’eau qui se rapproche de la bière.
cachef, kachef, adjoint d’un bey dans les armées turque et égyptienne (« titre des fonctionnaires chargés de la police d’un canton de province en Égypte. On appelle aussi kachefs les inspecteurs préposés à l’entretien des canaux pendant l’inondation du Nil, Pihan, Glossaire, NPl).
cadine, T (qaden), dame (esclave qui a eu un enfant de son maître), femme de haute naissance, épouse préférée du sultan.
cafa (kafas), cage.
cafedji, kahwedji, kahwedji-bachi, T (gahwag-bachi), celui qui prépare le café.
caffieh, (coufieh, couffieh, keffieh, keffié, kouffeya), mouchoir de soie brodé d’or ; châle dont on se couvre la tête ; coiffe traditionnelle des paysans arabes et des bédouins.
cafetan, une espèce de robe ou pelisse, doublée de fourrure, en usage en Orient. (GDU.)
caïdji, T. batelier, rameur, conducteur d’un caïque.
caïque, barque fine de cinq à sept mètres de long, taillée comme un patin, et se terminant à chaque extrémité de manière à pouvoir marcher dans les deux sens.
calam (qalam), d’origine grecque, calame.
calender : derviche mendiant.
calife, désigne un successeur du Prophète. (Cf. Ubicini, La Turquie actuelle, 1855, op. cit., t. I.) NPl.
cavas, cavasse, garde, policier, attaché aux personnalités ; huissier attaché à une institution ou à une personnalité officielle (gendarmes pour Littré). Portier ou garçon d’ambassade, précise Richer.
chebhazi, ?, jeu de nuit selon N. (En T : cheb, d’origine persane, signifie « amusement »). « Spectacle nocturne » (en persan). (Huré)
cheik, littéralement un vieillard. Par extension, le mot désigne le sage ou une modeste autorité religieuse ou civile.
cheytian, voir shintyan.
chibouk, chibouck : pipe orientale à long tuyau de bois et fourneau de terre.
1563cohel, khôl, fard noir pour les paupières..
damas,sabre fabriqué à Damas, et qui est une lame de fer recouverte, sur tout le fil, d’un tranchant d’acier. (Littré)
day, missionnaire druse, maître de la franc-maçonnerie druse. Sacy, Exposé de la religion des Druzes, t. II : « Les daïs sont les chefs de missions répandus dans les diverses provinces pour y prêcher la doctrine unitaire. » (NPl)
derwisch, mot persan signifiant pauvre. « Mot persan dont l’étymologie énonce le seuil de la porte, et qui métaphoriquement indique l’esprit d’humilité, de retraite et de persévérance qui doit former le caractère principal des anachorètes ». (D’Ohsson, NPl.) L’étymologie du mot derviche est inconnue. Il signifie « mendiant » en turc et en persan, et, plus généralement, membre d’une confrérie.
divan, ensemble de matelas et de coussins, en général surélevés par des bancs. Le mot désigne aussi la pièce où cet ameublement est installé. Divan est d’abord un mot arabe qui s’applique à un recueil de poésies (arabes, persanes ou turques). Il peut aussi avoir le sens de conseil d’État présidé par le sultan ou le grand vizir et celui de salon garni de coussins du même nom. (Rouger)
dives (persan), selon d’Herbelot, une des races des Djinns qui aurait régné sur le monde avant « les Péris ». Voir djinns.
djahel (druse), ignorant, non initié, profane, opposé à Oqqâl (voir akkal).
djerme, barque. Nom d’un petit navire qui fait la navigation le long de la côte d’Alexandrie et du Nil. (Littré)
djinns, désignent, dans le Coran, les races créées par Dieu avant l’homme et dont l’âme fut extraite du feu.
dourah, sorgho, maïs, grand millet, millet d’Inde (c’était la base de l’alimentation des fellahs) ; céréale appelé aussi blé de Guinée.
drogman, interprète, intermédiaire (de l’arabe « tourd-joumân » qui a aussi donné « truchement »).
durrah, deuxième femme, co-épouse.
effendi, T, un monsieur, homme de distinction, dans l’usage courant ; titre de fonctionnaires civils et religieux.
eschraki, T, membre d’une secte de derviches « dogmatistes spirituels » (N.) ; illuminé. essaouad, (asswad ou esswed), Noir.
faqi, maître d’école.
fellah, au sens propre, paysan de la vallée du Nil.
feredjé, T, large manteau à collet tombant sous lequel les femmes dissimulent leur visage et leur parure, ou robe qui couvre complètement les femmes de Constantinople ; large manteau de sortie.
fezzi, fess ou fez, coiffure, fez : bonnet rouge avec une grosse mèche de soie ou de laine bleue, d’abord fabriqué à Fez (GDU).
fil, éléphant.
fine-jane (fengan), petite tasse.
firman, édit ou décret du souverain musulman ; et, en pratique, pour les Européens, passeport obtenu par l’intermédiaire du consulat permettant de voyager dans de bonnes conditions.
foulouz, argent (argot français : flouze).
Frangui, Frengui, A et T, Franc, Européen. Francs est le nom générique des Européens de toutes nationalités qui vivent en Orient.
1564gellab, marchand d’esclaves.
ghafar, gardien.
ghavasie, ghawasie, ghawazy, danseuse (forme plurielle de ghaziyya).
ghazi, ?, pièces d’or. En arabe, ce mot désigne le conquérant ; en turc, ceux qui ont combattu pour l’islam.
giaour (ou yavour), gâvur en turc, non musulman, infidèle.
habbarah (habbara), sans doute pour abaya, voile dont les femmes se couvrent la tête, vêtement ample porté au-dessus des autres, par les hommes et les femmes, pour se protéger du froid comme de la chaleur.
habesch, voir abesch.
hadji, celui qui a fait le pèlerinage de la Mecque.
hakem, docteur. Cf.kekim.
haïreti, puis T, membre d’une secte de derviches sceptiques et épicuriens ; en fait, ébloui, absorbé par l’illumination, ce qui irait plutôt vers le sens de quiétiste (NPl). Mot formé sur le substantif arabe hayra, selon Huré, qui signifie « perplexité, étonnement », ultime degré du parcours gnostique…
hamal (hammal), T, portefaix.
hanoun, voir khanoun.
hodja, T, employé pour khodja (confusion de N.), maître qui, subordonné à l’iman (prêtre), instruit les enfants dans les écoles attachées aux mosquées.
hospodar : titre des princes de Moldavie et de Valachie, vassaux du sultan.
hulla, voir musthilla.
icoglan, T, « page du sérail » (Littré).
iman, imam : ministre affecté aux fonctions ordinaires du culte, dont les cinq prières quotidiennes.
iniglac, à droite ! (En fait, mot mal perçu par N. qui a sans doute entendu – reglac : ton pied ! ta jambe ! cri des charretiers aux piétons pour qu’ils s’écartent ; « Attention à ta droite » serait Yemînak, NPl).
irmelikalten, T (virmilik altin), pièce d’or ; exactement pièce d’or d’un cinquième.
jellab, marchand d’esclaves (de jalaba : amener, conduire).
Pour les mots commençant par k, voir aussi les mots commençant par c.
kabibé, (habib, habibi : mon chéri, mon bien-aimé), bien-aimé.
kachef : adjoint d’un bey dans les armées turques et égyptiennes.
kaddosch : sacré.
Kadra Myriam, Vierge-Marie.
kadri (kadiri), derviche kadirite, membre d’une secte créée au xiie siècle par Abd ul-Kadir Gevlani (Abd el-Kader).
kafir, (kéafir, kâfir), incrédule, mécréant, hérétique. Mot arabe, « qui n’a pas la vraie foi » (Huré). Nom que l’on donne aux peuples qui n’admettent pas la mission divine de Mohammed. Cf. D’Ohsson, op. cit., cf.NPl.
kahira, victorieuse.
kahwedji, domestique préparant le café.
kaïmakan, T, 1o lieutenant au sens étymologique ; 2o lieutenant-colonel ; 3o gouverneur, sous-préfet dans l’Empire ottoman. Le caïmacamat est un district.
kalpack, T, grand bonnet de peau de mouton noir. « Variante de colback, bonnet à poils chez les Turcs. (Voir Bescherelle.)
kasiaskier, kasiasker ou Kadiulasker, T, chef religieux exerçant les fonctions 1565de juge, haut fonctionnaire (surintendant de justice militaire). Surintendants de justice militaire, indique Rouger. Ils étaient deux, et, dans le cortège, faisaient obligatoirement partie de la suite. Cf. D’Ohsson, Op. cit. (NPl)
kébab, mets de mouton.
kekim (hakim, T : hekim), médecin. Cf.hakem.
kelb, chien.
kemenieh ou rebab, sorte de viole.
kétamis, ?, troupes barbaresques selon N.
khalouè, temple druse ; lieu de prière.
khamiss (qamis), tunique de femme.
khamsin, vent de sable violent qui souffle du Sud, donc chaud et desséchant ; selon l’étymologie, il sévirait pendant cinquante jours.
khan, auberge.
Khân ou Khan, T, titre des sultans ottomans, selon Ubicini, Lettres sur la Turquie, op. cit., t. I.
khanoun, khanoum, T, dame principale d’une maison.
khatbé, marieuse.
khatibessir, T (katem el serr), secrétaire, (gardien des secrets), porte-parole.
khazindar, T (khazendar), trésorier, magasinier.
khowal, danseur habillé en femme, danseur efféminé.
kief, A et T, de keyif, haschich, bien-être (lié en particulier à la drogue), sieste, repos, farniente2, calme, béatitude.
kislar-aga, T, chef des eunuques noirs du sérail.
kouchouk, T (kutchuck), petit d’un chien ou d’un loup ; en Égypte, nom d’une famille d’origine turque.
koulka, koulkas, colocase (plante). N. orientalise le mot colocase, qui est d’origine grecque (NPl) ; il désigne un arum dont le tubercule farineux et les feuilles sont comestibles.
ktab (kataba), écrire.
kumkum, T, flacon d’eau de senteur (flacon à long col terminé par un bouchon percé, tel une salière. Il sert en particulier pour l’eau de rose).
kyaya, T, intendant, ministre d’un petit prince.
lailet-ul-id, la nuit de la fête.
Lattaquié, tabac de Lattaquié (Syrie).
leben (laban), lait.
locanda, auberge.
loti, coryphée selon N. ; louty, conducteur de barque.
mabahim, ?, pièce d’entrée selon N. ; peut-être de mahal bina, T, le lieu de la demeure (NPl). machallah (ou ma cha Allah), ce que Dieu a voulu ! avec la permission de Dieu (marque l’admiration et éloigne le mauvais œil). (NPl)
machlah, manteau long en poil de chameau couvrant tout le corps, dans lequel se drapent les Arabes.
mahdi, imam attendu à la fin des temps par certaines sectes musulmanes.
mafisch ! « Il n’y en a pas », non, pas du tout ; interjection exprimant le refus.
mamlük, signifie possédé ou esclave à l’origine ; en effet, les mamelouks du xiiie siècle étaient recrutés parmi les 1566esclaves blancs pour former la garde personnelle du sultan.
Maronite, de « mar », monseigneur, monsieur, en araméen.
mech-mechs, michmichs, A, petits abricots, ou abricots secs.
Medéneh, minaret, selon Rouger.
medjnoun, fou ; héros d’un poème.
mékkadam, grand cheikh des Druses.
melbous (confusion avec meelous ou medjoub), inspiré, fanatisé ; habité par les djinns.
meloukia, mot égyptien (molokheia) antérieur à l’islamisation, mélochie, plante proche de la mauve ; mets que l’on confectionne avec cette plante.
mèwelevis, derviches, du nom de leur fondateur, Mevlana (nom qui est la déformation turque du mot arabe mawlana, notre maître).
milayeh (mélaya), grand voile noir, drap dont s’enveloppent entièrement les femmes.
miri, T (miry), impôt foncier perçu au profit de la Porte ; ce qui revient à l’État, impôt, tribut. mirliva ou myrliva, T (Amirléwa), officier, chef de régiment, général de brigade.
mirza, persan, titre d’un prince de sang royal, homme lettré. (Huré)
moal (mowwal), poème strophique, chant nostalgique proche de l’élégie et de la romance.
mollah, A et T, docteur en théologie islamique, maître, magistrat. Représentant du pouvoir judiciaire, inséparable du pouvoir religieux en terre musulmane. C’est un juge chargé de l’administration d’un grand ressort judiciaire. Cf. Ubicini, Op. cit. (NPl)
moucharabi, moucharaby, moucharabieh, grillage en bois, souvent artistement sculpté, placé en avant d’une fenêtre, et qui permet de voir sans être vu.
moudhir, commandant turc, gouverneur, administrateur d’une région (« Nom donné aux administrateurs égyptiens à la tête de chacune des quinze provinces et qui sont comme les préfets », GDU).
moukre, moucre, adaptation de l’arabe mokari, loueur de chevaux, de mulets ou transporteur de marchandises, conducteur d’animaux de bât, muletier ; un pour deux ou trois bêtes de somme, indique Joanne.
moultezim, T, percepteur d’impôt (sorte de fermiers généraux pour Silvestre de Sacy, NPl) ; particulier percevant les droits de la terre acquittés par les fellahs.
muchir, T, maréchal, officier de haut rang, informateur.
muezzins, chantres préposés à l’annonce (Ezzan), du haut des minarets, de la prière des cinq heures canoniques du jour. Ils se portent alternativement aux quatre points cardinaux en lançant les airs de la phrase sacramentelle : La illah ila Allah ! Mohammed ressul Allah (Il n’y a de Dieu que Dieu ! Mahomet est son prophète). Cet appel est suivi de la prière (Namaz) (d’après GDU et D’Ohsson).
munasihi, T, qui donne des conseils, derviche qui croit à la transmigration des âmes. Du verbe arabe nasiha « donner de bons conseils », ils ne représentent pas une secte… (Huré)
muslim, musulman (littéralement : celui qui s’est rendu à Dieu, racine slm, qu’on trouve dans salam, le salut).
musthilla, mustahall, mustahull, A (mouhallil), mari intermédiaire.
muta-darassim (moutadarresin), étudiant.
mutahir (mutaher), purifié, circoncis.
myrzâ, voir mirza.
1567namaz, persan et T, prière (qui a lieu cinq fois par jour).
naz, en fait naï, nay, A, T et persan, flûte en jonc à un seul tuyau.
nazir, T, haut fonctionnaire, ministre, directeur d’un important service.
nedjis, race de chevaux, réputés parmi les meilleurs, provenant du Nedj, région du centre de l’Arabie.
nichan, décoration turque, instituée par Mahmoud II.
nopal, nom scientifique du figuier de Barbarie.
ocque, oque, T, ancienne unité de poids ; environ 1,250 kg, en Égypte.
odaleuk, T, odalisque (chambrière), concubine.
okel, okkel, okhel, quartier commerçant ; forme francisée de l’arabe wakâla ou wikâla ; sorte de khan ou de caravansérail : grande cour rectangulaire construite sur trois côtés, le quatrième ouvrant sur la rue, avec appartements distribués par coursives et commerces, ateliers ou entrepôts au rez-de-chaussée ; citadelle, refuge.
oualems, chanteuses et danseuses (pluriel d’almée).
pacha, grade militaire ottoman équivalant à général de division.
padischa, titre du sultan ; il correspond à celui d’empereur. (Cf. Ubicini, La Turquie actuelle, 1855, op. cit., t. I.) NPl.
palmiers-doums, variété de palmiers au tronc ramifié.
péri (persan), voir djnn.
Porte. La Sublime Porte, synecdoque pour désigner l’Empire ottoman, est la monumentale porte d’honneur du grand vizirat.
Pour les mots commençant par q, voir les mots commençant par c et par k.
rahat-loukoum, confiserie orientale très sucrée ; littéralement : « repos du gosier ».
Ramazan, forme turque du mot arabe Ramadan.
raya(h), T et A, parfois mal graphié en rayah (qui signifie petit canal), sujets ottomans non musulmans (et qui connaissent une pitoyable condition, même s’ils peuvent devenir propiétaires).
raz (mas), cap.
rebab (rabab), viole, vielle monocorde ou double-corde. Cf.kemenieh
réfik, compagnon dans la franc-maçonnerie druse.
reïs, A et T, chef, officier ; capitaine d’un bateau.
rikat (rakaat), prière, pratique religieuse qui fait partie du Namaz (récitation de versets du Coran, inclinaison du corps pour la prière, séquence d’une prière). Après la seconde prosternation on se relève en s’appuyant des mains, non pas contre terre, mais contre les genoux, et en récitant encore le tekbir (cf. d’Ohsson, Op. cit.,). NPl.
saba el-kher (sabah), bonjour.
saïque, T, « sorte de bâtiment de charge, en usage sur la mer Noire et la Méditerranée » ayant deux mâts sans perroquets (Pihan, Glossaire, NPl).
saïs, escorte, éclaireur, messager, palefrenier, chargé d’ouvrir le chemin, la route et de protéger son maître.
salem, paysan (chez les Druses).
sal-kher, (Liban selon N.), bonjour (en fait : bonsoir). Voir saba el-kher.
santon, être vénéré parce que marqué par la divinité ; par extension, nom donné au tombeau de celui-ci.
saquié (saqquieh), « sorte de noria usitée en Égypte, mise en mouvement par 1568des bœufs qui font tourner, au moyen d’un manège, une roue verticale garnie de vases qui s’emplissent au plus bas de leur course et se vident au sommet » (GDU : sakieh) ; moulin à blé.
sâry, mât.
schayër (cha’ir), rhapsode, poète.
selikdar, T (salahdar), celui qui porte les armes d’un haut personnage, accompagnateur. seradjbachi, T (seragbachi), chef des selliers, grade plus élevé que saïs.
serdap, voir serdar. (J. Richer identifie serdap comme « salle basse ».)
serdar, T, commandant en chef.
serdarbachi, T, commandant (des troupes qui gardent la frontière).
shintyan, imprimé aussi cheytian, cheytan, shintyian ; caleçon long, pantalon.
sirafeh, ?, offrande de pièces de monnaie, circoncis.
sidi, mon maître.
siti (sitti), dame.
smalac (chemalak), à gauche.
sopha, soffa, ou sofa, est un mot arabe qui désigne une « estrade en planches, élevée d’un pied environ, couverte d’un tapis et placée vers le fond du salon, chez les Orientaux. » (Pihan, Glossaire, voir Bibliographie.) NPl.
spahi, T, « nom d’un corps de cavalerie turque, payé par le Grand Seigneur, et ne possédant aucun fonds de terre » (Littré).
surmeh (surmeth), surmé ou sürme, T, poudre noire pour teindre les paupières (GR), fard aussi connu sous les noms de surma, kajal, k’hol ou kôhl, préparation d’antimoine et de noix de galle, avec laquelle les femmes turques se peignent les paupières et les sourcils en noir (Ubicini, La Turquie actuelle, op. cit., NPl).
takiè, takieh (ta’eia), bonnet, calotte.
taklid, T, farce-comédie.
taktikos, calotte grecque brodée d’or ou d’argent, coiffe féminine de Smyrne ; chapeau de paille.
taleb, savant.
talé bouckra (taala bouckra), viens demain.
tandour, T (prononciation azérie de tandir), table (lit selon N.), D’Ohsson (1791) traduit par « chauffe-corps » et explique : « C’est une espèce de table carrée sous laquelle on met un réchaud. » (NPl) Tandir, mot turc : Table recouverte d’un tapis qui descend jusqu’à terre, et sous laquelle les Orientaux placent un réchaud rempli de braise (GDU).
tantour, T, corne d’argent ciselée (coiffure) ; coiffure de femme en forme de cône, genre de hennin…
tarhah, « une écharpe brodée à chaque bout de fils d’or, et destinée à couvrir la tête ». (Rouger)
tarabouk (darabokka, darbouka, darbouka), sorte de tambour, fait d’une gargoulette dont le fond est remplacé par une peau tendue.
tarabouki (darabouky), joueur de tambour.
tayeb, bien, c’est bon !
tchéléby, T (chelby, doux, conciliant) un monsieur, un élégant.
tchiboukji, tchiboutji, T (chiboukchi), celui qui porte et entretient le chibouk, pipe à long tuyau.
tekeh, téké, T, couvent de derviches.
tendido : rideau.
uléma, docteur de la loi, théologien musulman.
vizir, T, terme générique ; nom des ministres et principaux officiers du sultan (GDU). « Premier vizir » a sans doute le sens de « grand vizir », chef de l’administration turque. (NPl)
1569wékil (wâkil) et T, envoyé. ambassadeur ; en A, toute personne chargée des intérêts de quelqu’un ou d’une entreprise, intermédiaire ; ministre en T.
yafour, ?, poignard.
yalek, yel’ek, A et T, robe à manches longues et larges ; sorte de robe de chambre à demi ouverte devant ; gilet, en turc.
yamack, A et T (yachmack, yach-mack, yachmak, yasma), voile de mousseline qui couvre le visage des femmes ; du turc yasma.
yamak, A et T. apprenti, assistant, aide d’un serviteur.
yaoudi, T, juif.
ya makbouba (mahbouba), « c’est mon amie ! » (En fait : ô ma bien-aimée !)
ya ouled (walad), le petit garçon (en fait : ô petit garçon !).
ya teyli (leil), « ô nuit ! »
yavour, voir giaour.
zebeck, T (zeybeck), montagnard mi-brigand, mi-héros (selon G. Rouger, soldats irréguliers venus d’Asie Mineure).
zemr, voir zommarah.
zikker (zakkar), chanteur.
zikr, cérémonie avec chants religieux où l’on se souvient de Dieu (zekra : « souvenir »).
zommarah. zemr, instrument à vent, fifre.
zorah, synonyme de zommarah (fifre).
1 T : abréviation pour TURC.
2 Alexis Valon (1818-1851), dans la RDM du 15 octobre 1845 observe qu’à la différence du farniente : « Le Kief, […], moins matériel, plus poétique, est un instant de parfait équilibre, de complète quiétude où tous les sens, en quelque sorte enivrés, sommeillent et se taisent, tandis que l’âme à demi réveillée soupire doucement et s’ouvre à de beaux songes. » Il reprendra ses souvenirs de voyage dans Une année dans le Levant (1846).
- CLIL theme: 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
- ISBN: 978-2-406-11326-3
- EAN: 9782406113263
- ISSN: 2258-8825
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-11326-3.p.1561
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 09-28-2022
- Language: French