Chronologie
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre
- Pages : 73 à 79
- Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 81
Chronologie
1822 |
le 22 mai, naissance d’Edmond de Goncourt à Nancy. |
1830 |
le 17 décembre, naissance de Jules de Goncourt à Paris. |
1831 |
Edmond commence ses études au collège Bourbon, puis il passe au lycée Henri-IV. |
1834 |
mort de Marc Pierre Huot de Goncourt, officier sous l’Empire, père des deux frères. |
1841 |
Jules étudie au collège Bourbon où il se montre très doué pour les lettres, il est lauréat au concours général, en grec et latin. |
1842 |
Jules commence ses études de droit. |
1846 |
Edmond est employé à la Caisse du Trésor public. |
1848 |
Jules écrit en rhétorique un drame en vers en cinq actes, Étienne Marcel. Le 5 septembre Annette-Cécile Guérin, mère des deux frères, meurt. |
1849 |
Jules est bachelier. Avec son frère, il fait le choix de se consacrer pleinement à l’art et à la littérature. Ils voyagent en France et en Algérie, ils font des dessins qu’ils publient avec des descriptions dans un journal. Jules écrit une pièce en vers en trois actes, Hégésippe Moreau, qui a pour sujet un poète mort de faim. (Le premier acte a été publié dans L’Éclair le 31 janvier 1852, la dernière scène a paru dans l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 38o année, n. 985, 10 novembre 1902). |
1850 |
Les deux frères s’installent au 43 de la rue Saint-Georges, où ils demeureront jusqu’en 1868. Au printemps ils partent à nouveau pour la Suisse et la Belgique. De retour à Paris en automne, ils écrivent le vaudeville Sans-Titre qu’ils présentent à Sainville, un acteur comique du Palais-Royal. Sainville voudrait modifier le texte en ajoutant des couplets indispensables ; les Goncourt refusent et brûlent le manuscrit. Même destin pour Abou-Hassan, un autre vaudeville, toujours refusé, au théâtre du Palais-Royal. |
74
1851 |
Le 2 décembre, pendant le coup d’État, ils commencent à écrire leur Journal. Le 5 décembre paraît leur premier roman, En 18… qui passe dans l’indifférence générale du public et de la critique, à l’exception d’un article de leur mentor, Janin, au Journal des Débats, et des lignes de Pontmartin dans la Revue des Deux Mondes. Suivant le conseil de Janin, les Goncourt essaient d’écrire une pièce, La Nuit de la Saint-Sylvestre, une revue de l’année où un jeune premier et une grande coquette conversent brillamment. La pièce est refusée au Théâtre-Français. Les Goncourt la publieront dans le deuxième numéro de L’Éclair, le 19 janvier 1852, et un mois après, dans le Messager de la Haute-Marne. |
1852 |
En janvier ils participent à la rédaction de L’Éclair, revue hebdomadaire de la Littérature, des Théâtres et des Arts fondée avec leur cousin Pierre-Charles de Villedeuil. Premiers comptes rendus de chroniques théâtrales (recueillies ensuite dans le volume Mystère des Théâtres) et premier essai de critique d’art avec Le Salon de 1852. Le 20 octobre paraît le premier numéro du Paris, un quotidien satirique toujours fondé par Villedeuil. Grâce à leur expérience dans le journalisme ils connaissent Xavier Montépin, Théodore de Banville, Henry Murger, Aurélien Scholl et Alphonse Karr. |
1853 |
Le 19 février les Goncourt sont acquittés avec blâme devant la célèbre sixième chambre correctionnelle pour des vers jugés licencieux qu’ils ont insérés dans un article du Paris : Voyage du numéro 43 de la rue Saint-Georges au numéro 1 de la rue Lafitte. Ils s’assirent sur le même « banc » où s’assiéront Flaubert et Baudelaire. Cette expérience marque la fin de leur carrière de journalistes. En juillet, ils publient La Lorette qui eut un bon succès de vente. |
1854 |
Publication de La Révolution dans les mœurs et de l’Histoire de la société française pendant la Révolution. |
75
1855 |
Publication de l’Histoire de la Révolution française pendant le Directoire et de La Peinture à l’Exposition universelle de 1855. Après ces deux études historiques, les recherches sur la période de la Révolution aboutissent à une pièce en un acte, Incroyables et Merveilleuses (ou Retour à Ithaque). Le Théâtre-Français et le Gymnase Dramatique la refusent. En novembre, les deux frères partent pour l’Italie avec Louis Passy, ami d’enfance de Jules ; ce voyage se terminera le 6 mai. |
1856 |
Publication d’Une voiture de masques, nouvelles et contes « fantaisistes » déjà parus dans L’Éclair et dans le Paris. Publication de la plaquette Les Actrices. En mai, ils décident d’écrire une pièce contre la Bohème intitulée Les Hommes de lettres. Dans le bureau de L’Artiste, ils font la rencontre de Gautier. |
1857 |
Publication de Sophie Arnould d’après sa Correspondance et ses Mémoires inédits. Portraits intimes du xviie siècle, première série. Le 11 avril, à L’Artiste, ils rencontrent pour la première fois Flaubert et Feydeau. Le 28 mai, la pièce Les Hommes de lettres est achevée. Refus du Gymnase, puis du Vaudeville. Les Goncourt songent à faire un roman de la pièce. Il s’agissait d’écrire les Illusions Perdues sous le Second Empire, mais les deux frères se limitèrent à esquisser leur propre portrait au début de leur activité littéraire. |
1858 |
Publication de Portraits intimes du xviiie siècle deuxième série et de l’Histoire de Marie-Antoinette. |
1859 |
Publication de l’Art du dix-huitième siècle. Le roman Les Hommes de lettres est achevé en janvier. |
1860 |
Les Hommes de lettres, qui deviendra définitivement en 1868 Charles Demailly, est publié par Dentu. Publication des Maîtresses de Louis XIV. En septembre, ils voyagent en Allemagne avec Paul de Saint-Victor. |
1861 |
Publication de Sœur Philomène. En septembre ils partent en Hollande avec Paul de Saint-Victor. |
76
1862 |
Le 16 août, Rose Malingre, la veille bonne des Goncourt, meurt ; elle inspirera le personnage de Germinie Lacerteux. Le même soir, les Goncourt dînent pour la première fois à Saint-Gratien dans le salon de la Princesse Mathilde. Le 22 novembre a lieu le premier dîner Magny organisé par Gavarni et Sainte-Beuve. Parmi les participants, présents dès le début ou ralliés par la suite, il faut citer : Flaubert, Gautier, Renan, Chennevières, Taine, Tourguéneff, Sand, Nieuwerkerke, Saint-Victor. Publication de La Femme au dix-huitième siècle. |
1863 |
Publication en feuilleton dans L’Opinion nationale de Mademoiselle Mauperin. Initialement le roman fut intitulé La Jeune Bourgeoisie. En décembre la pièce en trois actes Henriette est achevée. |
1864 |
Beaufort, directeur du Vaudeville, refuse Henriette. Publication de Renée Mauperin chez Charpentier. |
1865 |
Publication de Germinie Lacerteux, premier roman naturaliste avant la lettre. Le 7 avril a lieu la lecture d’Henriette dans le salon de la Princesse. La pièce est reçue à la Comédie-Française le 8 mai. Le 5 décembre a lieu la première représentation orageuse d’Henriette Maréchal. |
1866 |
Ils publient des fragments de leur Journal sous le titre Idées et sensations. |
1867 |
Sous le titre de L’Atelier Langibout, Manette Salomon est publié en feuilleton dans Le Temps. Voyage à Rome pour une documentation « visuelle » de leur prochain roman, Madame Gervaisais. Le 11 octobre, ils terminent leur pièce sur la Révolution, Mademoiselle de la Rochedragon qui deviendra La Patrie en danger. En novembre Manette Salomon est publié chez Lacroix-Verboeckhoven. |
1868 |
Le 7 mars La Patrie en danger est reçue à correction, puis refusée par le comité de lecture de la Comédie-Française. La santé de Jules commence à se détériorer, les Goncourt laissent Paris pour s’installer à Auteuil. |
1869 |
Publication de Madame Gervaisais. |
77
1870 |
Le 19 janvier, Jules abandonne l’écriture du Journal, il meurt de syphilis le 20 juin. |
1873 |
Edmond publie La Patrie en danger avec une préface polémique envers la censure. Le 16 mars, chez Flaubert, Edmond connaît Alphonse Daudet qui sera son grand ami jusqu’à sa mort. Gavarni, l’homme et l’œuvre paraît dans Le Bien public. |
1877 |
Publication de La Fille Élisa, roman conçu avec Jules qui obtient un très grand succès, plus de 10.000 exemplaires sont vendus. |
1879 |
Publication des Frères Zemganno, premier roman écrit et conçu par le seul Edmond. Chez Charpentier est publié un volume intitulé Théâtre, qui contient les deux pièces des Goncourt : Henriette Maréchal et La Patrie en danger, avec une nouvelle préface d’Edmond. |
1881 |
Publication de La Faustin en feuilleton et de La Maison d’un artiste. Henry Céard tire une pièce en cinq actes de Renée Mauperin. |
1882 |
Publication en volume de La Faustin avec un bon succès. Dans les pages du Bien Public, il est question d’un projet d’Académie Goncourt. |
1884 |
Publication de Chérie, roman-documentaire sur la vie mondaine du Second Empire. Dans la préface, Edmond présente une sorte de testament littéraire. Chérie est la dernière production d’un cycle inauguré en 1860 avec Les Hommes de lettres. |
1885 |
Publication des Lettres de Jules de Goncourt avec une préface d’Henry Céard. En janvier se tiennent les premières réunions du dimanche au « Grenier » d’Edmond de Goncourt, un endroit mansardé de la maison d’Auteuil où se rencontrent plusieurs écrivains et artistes : Daudet, Zola, France, Banville, Maupassant et Huysmans. Le 3 mars a lieu la reprise d’Henriette Maréchal à l’Odéon. Il ne s’agit pas d’un grand succès, mais la pièce subit un sort décidément meilleur que lors de l’expérience de 1865 au Théâtre-Français. La pièce tient l’affiche pendant 38 représentations jusqu’au 21 avril. Elle est publiée chez Charpentier avec une nouvelle préface inédite d’Edmond. |
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1886 |
En novembre Renée Mauperin, la pièce adaptée par Henry Céard, se joue à l’Odéon (elle sera publiée en 1997 dans les Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, no 5). |
1887 |
Parution chez Charpentier du premier volume du Journal. Neuf volumes seront publiés jusqu’en 1896. Edmond écrit l’adaptation pour le théâtre de Germinie Lacerteux. Le 11 octobre, Antoine joue au Théâtre-Libre une libre adaptation de Sœur Philomène en deux actes que Jules Vidal et Arthur Byl ont tirée du roman des Goncourt. |
1888 |
Le 19 décembre, première représentation de Germinie Lacerteux à l’Odéon, Réjane joue le rôle du personnage principal. Les représentations en matinée furent arrêtées à la demande du président de la République, Sadi Carnot. La pièce eut 22 représentations. Le 26 décembre, les sénateurs Halgan, de Pressensé, Audren de Kerdrel et le baron de Lareinty reprochaient au ministre de l’Instruction publique, Lockroy, d’avoir permis que se jouât sur un théâtre subventionné par l’État une œuvre choquante et obscène. La pièce est publiée chez Charpentier. |
1889 |
Le 19 mars, première représentation de La Patrie en danger montée par Antoine dans la salle des Menus-Plaisirs du Théâtre-Libre. Paul Alexis et Oscar Méténier entreprennent de tirer une pièce de Charles Demailly avec l’autorisation d’Edmond. Publication de Mademoiselle Clairon, d’après ses correspondances et les rapports de police du temps dans L’Écho de Paris. |
1890 |
Du 20 au 24 février la pièce de Paul Alexis et Oscar Méténier, Les Frères Zemganno, tirée du roman d’Edmond, est jouée au Théâtre-Libre. En décembre, La Fille Élisa, pièce adaptée par Jean Ajalbert, est représentée au Théâtre-Libre. Publication de Mademoiselle Clairon, d’après ses correspondances et les rapports de police du temps. |
1891 |
Publication de la pièce Les Frères Zemganno, ainsi que de Outamaro, le peintre des maisons vertes. La Fille Élisa est jouée au théâtre de la Porte Saint-Martin mais les représentations sont interdites par la censure. La pièce est publiée dans le supplément littéraire du journal La Lanterne, puis chez Charpentier et Fasquelle. |
79
1892 |
En mars, à l’Odéon, on joue Germinie Lacerteux pendant quinze autres représentations. Charles Demailly, pièce d’Alexis et Méténier, est jouée au Gymnase le 18 décembre. |
1893 |
Le 16 janvier, À bas le progrès ! bouffonnerie satirique en un acte est représentée au Théâtre-Libre et publiée ensuite chez Charpentier et Fasquelle. Pendant le mois de janvier L’Italie d’hier. Notes de voyages (1855-1856) paraît en feuilleton dans L’Écho de Paris. Publication de la pièce Charles Demailly chez Charpentier et Fasquelle. Le 12 septembre, Edmond termine l’adaptation pour le théâtre de La Faustin. Publication de La Guimard. |
1894 |
Publication de l’Italie d’hier. Notes de voyages (1855-1856). Edmond achève l’adaptation de la pièce Manette Salomon. |
1895 |
Edmond reçoit la croix d’officier de la Légion d’honneur par le président Raymond Poincaré. Pour l’occasion, le 1er mars, on organise un grand banquet en son honneur au Grand-Hôtel. |
1896 |
Le 29 février, première de Manette Salomon au Vaudeville qui aura en tout 27 représentations. La pièce est publiée chez Charpentier et Fasquelle. Le 16 juillet, Edmond meurt à Champrosay chez les Daudet. Le 18 juillet, le notaire Duplan lit aux deux exécuteurs, Daudet et Hennique, le testament qui dispose de la création d’une société littéraire et l’attribution d’un prix annuel. |
1900 |
Le 1er avril, les premiers membres de l’Académie Goncourt se réunissent. Ce sont : J.-K. Huysmans, Léon Hennique, Gustave Geffroy, Paul Margueritte, Octave Mirbeau, Rosny jeune et Rosny aîné. Les autres membres élus furent : Léon Daudet, Lucien Descaves et Élémir Bourges. |
1903 |
Le premier prix Goncourt est décerné à John Antoine, auteur de Force ennemie. |
- Thème CLIL : 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
- ISBN : 978-2-406-10580-0
- EAN : 9782406105800
- ISSN : 2258-8825
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10580-0.p.0073
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 01/03/2021
- Langue : Français