L’État est souvent considéré comme un organisme vivant qui subit des contrecoups violents produits par les « troubles » religieux et politiques qui mettent en péril sa survie. Le maintien de l’État devient alors une question de prophylaxie publique. Les exemples de Machiavel et Botero permettent de mieux comprendre cette analogie entre médecine et politique à la Renaissance et nous amènent à situer les remarques de Montaigne sur l’État dans une logique de conservation d’un corps malade.