Rabelais et Montaigne, lecteurs jumeaux ? (dans les marges du « Giraldus »)
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
2020 – 2, n° 72. Saveur du savoir Mélanges Alain Legros - Auteur : Menini (Romain)
- Pages : 109 à 115
- Revue : Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
Rabelais et Montaigne,
lecteurs jumeaux ?
(dans les marges du « Giraldus »)
« Tête bien pleine » contre « tête bien faite » ? Voire !
Une fois remisée au bazar des conceptions simplistes l’opposition (hélas !) scolaire entre Rabelais et Montaigne, la place est libre pour de récents travaux qui montrent que les deux géants du xvie siècle français – humanistes au plein sens du terme, chacun à leur manière – ont partagé de nombreuses lectures, dans les livres des Anciens1 comme dans ceux des Modernes2.
Certes, entre ce que nous savons de la « librairie » de Rabelais et de celle de Montaigne, une différence au moins crève les yeux : la part des livres grecs est omniprésente dans le cabinet du premier3, là où elle n’apparaît que minoritaire chez le second – surtout une fois que, grâce à Alain Legros, on a fait la part de ce que la bibliothèque de l’auteur des Essais devait à l’ami La Boétie, helléniste de première force4. De fait, La Boétie comme Rabelais entretenaient avec la tradition grecque un rapport de lecteur-philologue – voire de « grammairien » –, lequel n’est 110peut-être pas l’essentiel du lien, pourtant puissant, qui unit durant toute sa vie l’auteur des Essais à l’hellénisme. Mais plusieurs exégètes s’attachent depuis plusieurs années à regarder avec méfiance l’aveu consigné dès 1580, un rien trompeur : « Je n’entens rien au grec » (II, 4), langue dont le trop humble Michel dit n’avoir « quasi point d’intelligence » (I, 26). « Au rebours », selon les mots de Panurge, nous avons appris, à la lecture des travaux d’Alain Legros, comment passer outre cette sentence catégorique pour examiner « la main grecque de Montaigne », apte à faire siennes phrases et pensées puisées à la source hellène. « Non comme grammerien » (III, 2, EB), soit ! – mais la « moyenne intelligence » du grec dont s’excusait Montaigne (II, 10), devenue « puerile et aprantisse » sur l’Exemplaire de Bordeaux, n’a rien d’un détail négligeable, malgré l’auteur lui-même qui s’emploie à dissimuler « à tout le moins son goût certain pour les mots grecs5 » derrière l’éthos de l’apprenti perpétuel, en seigneur cavalier qui ne craint rien tant que l’accusation de pédantisme.
Faut-il rappeler que la bibliothèque de Montaigne a comporté, très tôt – dès 1549 –, l’Alphabetum græcum republié par Robert Estienne6 ? Le jeune Michel achevait alors sa quinzième année : il compulsait, en helléniste qu’on imagine à peine débrouillé, un manuel que Rabelais avait sûrement potassé lui-même dans les années 1520, avant de le rééditer chez Sébastien Gryphe en 15337. Il est vrai que Montaigne a lu cet instrument de travail dans la version longue de Janus Lascaris, là où Rabelais n’en avait réédité naguère – sous le même titre – qu’une version plus brève (et passée à la lime érasmienne). Mais s’il fallait esquisser ici le portrait de l’artiste en jeune homme, c’est-à-dire à l’étude 111(toute bovaryenne casquette mise à part), peut-être la tête ardemment adolescente de Montanus aurait-elle plus de ressemblance qu’on n’a voulu le croire avec celle d’un certain Rabelæsus, lequel indiquait sur ses livres, jusqu’aux années 1540, qu’il entendait en être un lecteur plein de zèle8 (« σπουδαιότατος »). Simple passion juvénile, dans le cas de Montaigne ? On était en droit d’en douter. Alain Legros enfonce le clou : « L’aisance de sa “main grecque” cursive rend suspect tout ce que l’auteur des Essais peut dire en la matière9. » Conclusion à peser au poids du sanctuaire. Replacer les habitudes de Montaigne (comme « acquéreur de livres10 », lecteur et annotateur) parmi celles de ses contemporains permet de nuancer certaines assertions captieuses des Essais (la question du grec constituant certainement un cas d’école). Si Montaigne n’eut assurément rien d’un lecteur comme les autres, nous pouvons néanmoins tenter de mesurer, sur les pas d’Alain Legros, ce qui fait de sa « librairie » une collection à la fois exemplaire et singulière au regard de celles des autres lecteurs de la Renaissance.
À ce jeu de la bibliothécologie [sic !] comparée, un item de la « librairie » retient tout particulièrement l’attention : le De deis gentium de Giraldi (Bâle, J. Oporin, 1548). De ce volume, conservé comme l’Alphabetum græcum à la Bibliothèque nationale – et bien identifié depuis plusieurs dizaines d’années11 (il porte l’ex-libris mõtaigne en page de titre) –, Alain Legros n’est certes pas l’inventeur ; mais il en est à coup sûr le réinventeur véritable, car c’est à l’un de ses articles12 qu’on doit l’attribution irréfutable des notes marginales (en latin et en grec) à Montaigne, alors « en son adolescence » (et non à La Boétie, comme on l’avait cru depuis Bonnefon). Les marges du « Giraldus » nous montrent le jeune humaniste au travail : dix notes manuscrites y relèvent, en latin et en grec, quelques notabilia remarquables dans la compilation mythographique de l’Italien, et montrent comment l’étudiant studieux pratique certaines lectures 112croisées. « De tels ravaudeurs, gens que je ne feuillette guiere » (III, 12) : l’assertion ne vaut pas pour les années de formation (parisienne ?), puisqu’une compilation en appelle une autre comme les Antiquæ lectiones de Ludovico Ricchieri, dit Cælius Rhodiginus (1542 pour la version définitive), ces miscellanées qui figuraient dans toutes les bibliothèques savantes de la Renaissance. Le jeune Montanus, au début des années 1550 (?), est aux prises avec les « ravaudeurs » : comme Rabelais13, comme Pontus de Tyard et bien d’autres14, il parcourt le prolifique désordre de Rhodiginus, toute une bibliothèque en deux volumes. Comme Rabelais, comme Pontus de Tyard, il se fraie un chemin entre les superstitions païennes et les curiosités du panthéon antique, décryptées par Giraldi. Le plus saisissant est que les trois écrivains français partagent les mêmes lectures à peu près au même moment (1551-1552 ?) : Montaigne n’est que simple étudiant, mais Tyard met la dernière main à son Solitaire premier15 (1551), quand Rabelais, écrivain mûr, donne à ses deux derniers livres anthumes, le Tiers et le Quart livre, leur forme définitive (1552). Nous n’avons pas conservé les exemplaires du De Deis gentium utilisés par Rabelais et par Tyard16. Mais celui de Montaigne est un vestige qui nous permet de reconstituer, par-delà les différences évidentes entre ces trois prosateurs de premier plan, une communauté intellectuelle dont la compilation érudite est l’instrument privilégié.
Montaigne n’oubliera pas Lilio Gregorio Giraldi, cité avec Sébastien Castellion comme deux « tres-excellens personnages » – malheureusement victimes d’un destin misérable – dans les Essais (II, 34). Si son goût pour la théologie païenne17 doit certainement quelque chose à la lecture de l’Italien, on ne peut s’empêcher de penser que le bilinguisme (latin-grec) 113caractéristique de ces miscellanées érudites auxquelles se rattache, comme d’autres compilations, le De deis gentium a servi de modèle à la « fricassée » française des Essais, truffée de latin tout ainsi que la prose néo-latine de Giraldi, de Rhodiginus, de Politien ou d’Érasme l’était de grec, à chaque page. Sur le plan linguistique (et stylistique) – celui d’un code-switching entretenu par le recours ininterrompu aux citations allogènes –, les années d’apprentissage du jeune Montanus ont ainsi beaucoup à nous apprendre, si l’on ne se limite pas à une simple enquête sur les « sources » des Essais (anachronique pour les lectures des années 1550). En effet, aux yeux de qui voudrait « explorer toutes les voies de l’humanisme érudit » afin de comprendre la genèse de la manière montanienne, les commentarii mythographiques de Giraldi méritent de figurer parmi ces « recueils de commentaires » et autres « diverses leçons » qui permirent à l’auteur des Essais de réinventer le modèle des mosaïques saturées de fragments disparates, afin de les faire passer « de la glose à l’essai18 ».
Dans ses précieux Essais sur poutres, Alain Legros a souligné l’importance de ces « recueils doxographiques permettant, sur n’importe quel sujet, de trouver une citation appropriée à son propos19 » : Montaigne écrit lui-même – et il faut le croire ici – qu’il a « prins des lieux assez ailleurs qu’en leur source » (III, 12). Le De deis gentium de Giraldi est de ces compilations où l’on peut puiser à loisir ; s’il n’est pas tout à fait comparable aux Antiquæ lectiones de Rhodiginus – notamment parce qu’il est organisé en dix-sept « syntagmes (syntagmata) » (ce qui le fait échapper au caractère erratique de l’ordo fortuitus des vraies miscellanées20) –, ce fort ouvrage avait tout pour donner au jeune Montaigne le goût de la lecture indirecte, de la progression d’une citation à l’autre et des « larrecins » constitutifs du futur « pastissage » des Essais.
C’est ainsi que Rabelais lisait le De deis gentium. Révisant son Tiers livre, il l’enrichit (ou l’esmaille, corrigerait bientôt Montaigne sur son propre EB) du nom d’Hippolyte, deux fois né21, ajoute ici une allusion aux 114oracles de Jupiter Ammon22, à la fontaine Castallie ou aux Branchides23, remplace là Demiourgon par Demogorgon24. Augmentant son ultime Quart livre, il résume la notice de Giraldi sur les Cabires25, retrouve dans son traité le nom de Mixarchagevas donné par Plutarque pour l’étoile Castor26, emprunte au mythographe telle citation des Métamorphoses d’Ovide sur les chevaux du soleil27, évoque après lui le simulacre de Diane tombé du ciel28 ou la distinction entre latrie, dulie et hyperdulie29, avant d’user à l’imitation de l’Italien, mais en français, dans la Briefve declaration (si elle est ici authentique), des vocables « Apopompæus » et « Apotropæus30 ». La liste des emprunts n’est certainement pas exhaustive, et l’étude comparative mériterait d’être poussée plus avant – d’autant que la source giraldienne avait échappé au relevé de Jean Plattard31. Retrouvera-t-on un jour l’exemplaire du De deis gentium passé entre les mains emprunteresses de maistre Alcofribas ? Ce serait alors l’occasion d’en comparer l’éventuelle annotation avec celui du jeune Michael Montanus32. Que nous possédions l’exemplaire rabelaisien d’un autre ouvrage du même Giraldi, le De annis et mensibus (Bâle, M. Isengrin, 1541 ; BnF, Rés. G-2108), ne nous console guère – d’autant que les annotations qu’on y trouve ne sont pas autographes33.
115Quoi qu’il en soit, il est plaisant d’imaginer les deux géants de la Renaissance française, le vieux Rabelais et le jeune Montaigne, penchés sur le même ouvrage à quelques mois d’intervalle34. Ajoutons-y la figure de Pontus de Tyard, et ces trois instantanés nous offrent – autour d’un seul et même livre – tout un panorama de l’humanisme français au mitan du xvie siècle.
C’est à ce type de reconstitution historique que nous a habitué·e·s Alain Legros – comme si nous y étions. Dans la tour, sous les poutres, au-dessus des marges, d’une encre à l’autre, il a mené son enquête avec l’exigence des meilleurs détectives. Sa plus grande réussite est de nous avoir convié·e·s à regarder avec lui au-dessus des épaules d’un géant. Travail titanesque.
Romain Menini
Université Gustave Eiffel
(Paris-Est – Marne-la-Vallée)
1 Voir Raphaël Cappellen, « Annoter Rabelais grâce à Montaigne : sur deux emprunts à Suétone dans Gargantua », L’Année rabelaisienne, no 5, 2020, à paraître.
2 Voir Claude La Charité, « Montaigne lecteur de l’édition rabelaisienne de Politien », BSIAM, vol. 71, no 1, 2020, p. 185-189. Sur le Politien (Lyon, S. Gryphe, 1550) hérité de La Boétie (Bordeaux BM, PF 6920/1 Rés. coffre), voir – outre le site du projet MONLŒ : < montaigne.univ-tours.fr > – Alain Legros, « Dix-huit volumes de la bibliothèque de La Boétie légués à Montaigne et signalés par lui comme tels », Montaigne studies, no 25, 2013, p. 177-188.
3 Voir notamment Olivier Pédeflous, « Sur la bibliothèque de Rabelais », Arts et Savoirs, no 10, 2018, texte en ligne ; et Romain Menini, Rabelais altérateur. « Græciser en François », Paris, Classiques Garnier, 2014, Appendice, p. 1027-1037.
4 Alain Legros, « Trois livres annotés par La Boétie et légués à Montaigne », Montaigne Studies, no 16, 2004, p. 11-36 ; Id., « Dix-huit volumes légués… », art. cité ; Id., Montaigne manuscrit, Paris, Classiques Garnier, 2010, passim ; et Id., « Dix-neuf livres marqués “b.” par Montaigne », site MONLŒ, texte en ligne (24/04/2019).
5 Id., « La main grecque de Montaigne », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, vol. 61, no 2, 1999, p. 461-478, ici p. 471.
6 BnF, Rés. A 6848, pièce 2 (reliée après la Paraphrasis in triginta Psalmos de Flaminio, 1546). Voir, concernant cet exemplaire, les précisions d’Alain Legros sur le site MONLŒ : « ex-libris autographe Michaelis montani 1549 / 16 [corrigé en] 15 puis 2 s(olido)s (authentification et description par Marie-Josèphe Beaud en 1990 : Bulletin du bibliophile, 1990, no 2, p. 397-404) ; Jésuites de Paris (maison professe). La correction par surcharge de 16 [ans] en 15 [ans] s’explique sans doute par le fait que Montaigne a acquis ce livre au début de l’année 1549, comme il le précise sur la page de titre d’autres ouvrages achetés la même année (à Paris ?) aux “calendes de janvier”, âgé de “presque 16 [ans]“, donc manifestement tenté de se vieillir un peu : Térence 1538, César 1543, Virgile) » (https://montaigne.univ-tours.fr/flaminio-marco-antonio-paraphrasis-in-triginta-paris-estienne-1546-1548/ ; consulté le 29/10/2020).
7 Voir Romain Menini, « Une nouvelle édition rabelaisienne : l’Alphabetum græcum publié par Gryphe en 1533 », L’Année rabelaisienne, no 2, 2018, p. 87-126.
8 Pour les différents types d’ex-libris utilisés par Rabelais, voir Olivier Pédeflous, art. cité.
9 Alain Legros, « La main grecque… », art. cité, p. 473.
10 Id., Montaigne manuscrit, op. cit., p. 13, où est évoqué « Michel Montanus, le jeune acquéreur de livres ».
11 Bnf, Rés. Z Payen 490 (num. Gallica). Voir Jean-François Payen, Documents inédits ou peu connus sur Montaigne, Paris, P. Jannet, 1850, reprint Genève, Slatkine, 1970, p. 38 : « C’est M. Techener qui m’a procuré ce volume. »
12 Alain Legros, « Le Giraldus de Montaigne et autres livres annotés de sa main », Journal de la Renaissance, vol. 1, 2000, p. 13-88 ; et Id., Montaigne manuscrit, op. cit., p. 23-24 et 209-214.
13 Voir notamment Jean Céard, « Rabelais antiquaire : les Lectiones Antiquæ de Cœlius Rhodiginus et le Tiers livre », dans Les Labyrinthes de l’esprit : collections et bibliothèques à la Renaissance, dir. A. Vanautgaerden et Rosanna Gorris Camos, Genève, Droz, 2015, p. 75-104.
14 Voir François Roudaut, « Remarques sur l’allégorie chez Cœlius Rhodiginus », dans L’Allégorie de l’Antiquité à la Renaissance, dir. B. Pérez-Jean et P. Eichel-Lojkine, Paris, Champion, 2004, p. 381-398.
15 Voir les notes de l’édition du dialogue procurée par Jean-Claude Carron, dans Pontus de Tyard, Œuvres complètes, t. ii, 1, Paris, Classiques Garnier, 2019.
16 Voir François Roudaut, La Bibliothèque de Pontus de Tyard. Libri qui quidem extant, « Lectures avérées ou probables de livres absents de l’Inventaire », p. 564.
17 Voir p. ex. le panorama proposé par André Motte, « Montaigne et les dieux antiques », dans Montaigne et la Grèce, dir. K. Christodoulou, Paris, Aux Amateurs de livres, 1990, p. 131-141.
18 Toutes les citations sont empruntées à André Tournon, La Glose et l’essai, PU Lyon, 1983, p. 147-164.
19 Alain Legros, Essais sur poutres. Peintures et inscriptions chez Montaigne, préface de M. A. Screech, Paris, Klincksieck, 2000, p. 208.
20 Sur la question de l’« ordre » des miscellanées, voir Jean-Marc Mandosio, « La miscellanée : histoire d’un genre », dans Ouvrages miscellanées et théories de la connaissance à la Renaissance, dir. Dominique de Courcelles, Paris, École nationale des chartes, 2003, p. 7-36.
21 Tiers livre (1552), xviii ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 510.
22 Ibid., xix et xxiv ; cf. Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 144.
23 Ibid., xxiv ; cf. Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 318 et 363-364.
24 Ibid., xxii, cf. Giraldi, De deis gentium, 1548, f. a2v. Emprunt signalé par le lecteur et annotateur ancien de l’exemplaire conservé à l’Université de Virginie (Gordon Collection) : voir Raphaël Cappellen, « Rabelais entre bibliophilie et lecture érudite : sur un exemplaire du Tiers livre de 1552 », dans Études rabelaisiennes, LIV, Genève, Droz, 2015, p. 71-95.
25 Ibid., xx ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 29-30.
26 Ibid., xx ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 251.
27 Quart livre (1552), xxxiii ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 344.
28 Ibid., xlix ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 511.
29 Ibid., lii ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 7.
30 Ibid., « Briefve declaration » ; De deis gentium, 1548, p. 34.
31 Plattard, L’Œuvre de Rabelais (Sources, Invention et Composition), Paris, Champion, 1910. Quelques-uns des emprunts relevés ci-dessus sont à mettre au crédit de Raphaël Cappellen : voir sa thèse de doctorat « Feueilleter papiers, quotter cayers ». La citation au regard de l’erudito ludere des fictions rabelaisiennes, soutenue en décembre 2013 (dir. M.-L. Demonet).
32 Comme il a été possible de faire avec les exemplaires de la même édition de Plutarque (Bâle, 1542) pour Rabelais et Amyot : voir « “Non, c’est pas lui [Rabelais] qui a gagné. C’est Amyot, le traducteur de Plutarque”. Rabelais et Amyot face au texte grec des Moralia », dans La Langue de Jacques Amyot, dir. François Frazier et Olivier Guerrier, Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 91-110.
33 Contrairement à ce qu’avance Emmanuelle Lacore-Martin (« Les marginalia du volume BNF RES-G-2108 (1) et (2) », dans Études rabelaisiennes, no 46, 2008, p. 37-75). Voir les réserves exprimées dans Rabelais altérateur, op. cit., p. 1034.
34 Dans Montaigne manuscrit, op. cit., p. 209, Alain Legros nous permet, à partir de la première note autographe – un renvoi marginal aux Doctrinæ physicæ elementa de Melanchthon (lus d’après lui dans une édition lyonnaise) –, à faire de 1552 un terminus a quo pour la (première ?) campagne d’annotation du Giraldi.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-11356-0
- EAN : 9782406113560
- ISSN : 2261-897X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-11356-0.p.0109
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 25/01/2021
- Périodicité : Semestrielle
- Langue : Français
- Mots-clés : humanisme, marginalia, Pontus de Tyard, miscellanées, hellénisme