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Classiques Garnier

Rabelais and Montaigne, twin readers? (in the margins of “Giraldus”)

  • Publication type: Journal article
  • Journal: Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
    2020 – 2, n° 72
    . Saveur du savoir Mélanges Alain Legros
  • Author: Menini (Romain)
  • Abstract: This article shows that, contrary to what he suggests in the Essays, Montaigne could read Greek. It then comments on the annotations made by Montaigne on Giraldi's De deis gentium (Basel, J. Oporin, 1548). Drawing on the work of Alain Legros on this copy, this contribution analyses the use that the young Montaigne made of the compilations, a use no different from that of Rabelais.
  • Pages: 109 to 115
  • Journal: Bulletin for the International Society of Friends of Montaigne
  • CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN: 9782406113560
  • ISBN: 978-2-406-11356-0
  • ISSN: 2261-897X
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-11356-0.p.0109
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 01-25-2021
  • Periodicity: Biannual
  • Language: French
  • Keyword: humanism, marginalia, Pontus de Tyard, miscellanea, Hellenism
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Rabelais et Montaigne,
lecteurs jumeaux ?
(dans les marges du « Giraldus »)

« Tête bien pleine » contre « tête bien faite » ? Voire !

Une fois remisée au bazar des conceptions simplistes lopposition (hélas !) scolaire entre Rabelais et Montaigne, la place est libre pour de récents travaux qui montrent que les deux géants du xvie siècle français – humanistes au plein sens du terme, chacun à leur manière – ont partagé de nombreuses lectures, dans les livres des Anciens1 comme dans ceux des Modernes2.

Certes, entre ce que nous savons de la « librairie » de Rabelais et de celle de Montaigne, une différence au moins crève les yeux : la part des livres grecs est omniprésente dans le cabinet du premier3, là où elle napparaît que minoritaire chez le second – surtout une fois que, grâce à Alain Legros, on a fait la part de ce que la bibliothèque de lauteur des Essais devait à lami La Boétie, helléniste de première force4. De fait, La Boétie comme Rabelais entretenaient avec la tradition grecque un rapport de lecteur-philologue – voire de « grammairien » –, lequel nest 110peut-être pas lessentiel du lien, pourtant puissant, qui unit durant toute sa vie lauteur des Essais à lhellénisme. Mais plusieurs exégètes sattachent depuis plusieurs années à regarder avec méfiance laveu consigné dès 1580, un rien trompeur : « Je nentens rien au grec » (II, 4), langue dont le trop humble Michel dit navoir « quasi point dintelligence » (I, 26). « Au rebours », selon les mots de Panurge, nous avons appris, à la lecture des travaux dAlain Legros, comment passer outre cette sentence catégorique pour examiner « la main grecque de Montaigne », apte à faire siennes phrases et pensées puisées à la source hellène. « Non comme grammerien » (III, 2, EB), soit ! – mais la « moyenne intelligence » du grec dont sexcusait Montaigne (II, 10), devenue « puerile et aprantisse » sur lExemplaire de Bordeaux, na rien dun détail négligeable, malgré lauteur lui-même qui semploie à dissimuler « à tout le moins son goût certain pour les mots grecs5 » derrière léthos de lapprenti perpétuel, en seigneur cavalier qui ne craint rien tant que laccusation de pédantisme.

Faut-il rappeler que la bibliothèque de Montaigne a comporté, très tôt – dès 1549 –, lAlphabetum græcum republié par Robert Estienne6 ? Le jeune Michel achevait alors sa quinzième année : il compulsait, en helléniste quon imagine à peine débrouillé, un manuel que Rabelais avait sûrement potassé lui-même dans les années 1520, avant de le rééditer chez Sébastien Gryphe en 15337. Il est vrai que Montaigne a lu cet instrument de travail dans la version longue de Janus Lascaris, là où Rabelais nen avait réédité naguère – sous le même titre – quune version plus brève (et passée à la lime érasmienne). Mais sil fallait esquisser ici le portrait de lartiste en jeune homme, cest-à-dire à létude 111(toute bovaryenne casquette mise à part), peut-être la tête ardemment adolescente de Montanus aurait-elle plus de ressemblance quon na voulu le croire avec celle dun certain Rabelæsus, lequel indiquait sur ses livres, jusquaux années 1540, quil entendait en être un lecteur plein de zèle8 (« σπουδαιότατος »). Simple passion juvénile, dans le cas de Montaigne ? On était en droit den douter. Alain Legros enfonce le clou : « Laisance de sa “main grecque” cursive rend suspect tout ce que lauteur des Essais peut dire en la matière9. » Conclusion à peser au poids du sanctuaire. Replacer les habitudes de Montaigne (comme « acquéreur de livres10 », lecteur et annotateur) parmi celles de ses contemporains permet de nuancer certaines assertions captieuses des Essais (la question du grec constituant certainement un cas décole). Si Montaigne neut assurément rien dun lecteur comme les autres, nous pouvons néanmoins tenter de mesurer, sur les pas dAlain Legros, ce qui fait de sa « librairie » une collection à la fois exemplaire et singulière au regard de celles des autres lecteurs de la Renaissance.

À ce jeu de la bibliothécologie [sic !] comparée, un item de la « librairie » retient tout particulièrement lattention : le De deis gentium de Giraldi (Bâle, J. Oporin, 1548). De ce volume, conservé comme lAlphabetum græcum à la Bibliothèque nationale – et bien identifié depuis plusieurs dizaines dannées11 (il porte lex-libris mõtaigne en page de titre) –, Alain Legros nest certes pas linventeur ; mais il en est à coup sûr le réinventeur véritable, car cest à lun de ses articles12 quon doit lattribution irréfutable des notes marginales (en latin et en grec) à Montaigne, alors « en son adolescence » (et non à La Boétie, comme on lavait cru depuis Bonnefon). Les marges du « Giraldus » nous montrent le jeune humaniste au travail : dix notes manuscrites y relèvent, en latin et en grec, quelques notabilia remarquables dans la compilation mythographique de lItalien, et montrent comment létudiant studieux pratique certaines lectures 112croisées. « De tels ravaudeurs, gens que je ne feuillette guiere » (III, 12) : lassertion ne vaut pas pour les années de formation (parisienne ?), puisquune compilation en appelle une autre comme les Antiquæ lectiones de Ludovico Ricchieri, dit Cælius Rhodiginus (1542 pour la version définitive), ces miscellanées qui figuraient dans toutes les bibliothèques savantes de la Renaissance. Le jeune Montanus, au début des années 1550 (?), est aux prises avec les « ravaudeurs » : comme Rabelais13, comme Pontus de Tyard et bien dautres14, il parcourt le prolifique désordre de Rhodiginus, toute une bibliothèque en deux volumes. Comme Rabelais, comme Pontus de Tyard, il se fraie un chemin entre les superstitions païennes et les curiosités du panthéon antique, décryptées par Giraldi. Le plus saisissant est que les trois écrivains français partagent les mêmes lectures à peu près au même moment (1551-1552 ?) : Montaigne nest que simple étudiant, mais Tyard met la dernière main à son Solitaire premier15 (1551), quand Rabelais, écrivain mûr, donne à ses deux derniers livres anthumes, le Tiers et le Quart livre, leur forme définitive (1552). Nous navons pas conservé les exemplaires du De Deis gentium utilisés par Rabelais et par Tyard16. Mais celui de Montaigne est un vestige qui nous permet de reconstituer, par-delà les différences évidentes entre ces trois prosateurs de premier plan, une communauté intellectuelle dont la compilation érudite est linstrument privilégié.

Montaigne noubliera pas Lilio Gregorio Giraldi, cité avec Sébastien Castellion comme deux « tres-excellens personnages » – malheureusement victimes dun destin misérable – dans les Essais (II, 34). Si son goût pour la théologie païenne17 doit certainement quelque chose à la lecture de lItalien, on ne peut sempêcher de penser que le bilinguisme (latin-grec) 113caractéristique de ces miscellanées érudites auxquelles se rattache, comme dautres compilations, le De deis gentium a servi de modèle à la « fricassée » française des Essais, truffée de latin tout ainsi que la prose néo-latine de Giraldi, de Rhodiginus, de Politien ou dÉrasme létait de grec, à chaque page. Sur le plan linguistique (et stylistique) – celui dun code-switching entretenu par le recours ininterrompu aux citations allogènes –, les années dapprentissage du jeune Montanus ont ainsi beaucoup à nous apprendre, si lon ne se limite pas à une simple enquête sur les « sources » des Essais (anachronique pour les lectures des années 1550). En effet, aux yeux de qui voudrait « explorer toutes les voies de lhumanisme érudit » afin de comprendre la genèse de la manière montanienne, les commentarii mythographiques de Giraldi méritent de figurer parmi ces « recueils de commentaires » et autres « diverses leçons » qui permirent à lauteur des Essais de réinventer le modèle des mosaïques saturées de fragments disparates, afin de les faire passer « de la glose à lessai18 ».

Dans ses précieux Essais sur poutres, Alain Legros a souligné limportance de ces « recueils doxographiques permettant, sur nimporte quel sujet, de trouver une citation appropriée à son propos19 » : Montaigne écrit lui-même – et il faut le croire ici – quil a « prins des lieux assez ailleurs quen leur source » (III, 12). Le De deis gentium de Giraldi est de ces compilations où lon peut puiser à loisir ; sil nest pas tout à fait comparable aux Antiquæ lectiones de Rhodiginus – notamment parce quil est organisé en dix-sept « syntagmes (syntagmata) » (ce qui le fait échapper au caractère erratique de lordo fortuitus des vraies miscellanées20) –, ce fort ouvrage avait tout pour donner au jeune Montaigne le goût de la lecture indirecte, de la progression dune citation à lautre et des « larrecins » constitutifs du futur « pastissage » des Essais.

Cest ainsi que Rabelais lisait le De deis gentium. Révisant son Tiers livre, il lenrichit (ou lesmaille, corrigerait bientôt Montaigne sur son propre EB) du nom dHippolyte, deux fois né21, ajoute ici une allusion aux 114oracles de Jupiter Ammon22, à la fontaine Castallie ou aux Branchides23, remplace là Demiourgon par Demogorgon24. Augmentant son ultime Quart livre, il résume la notice de Giraldi sur les Cabires25, retrouve dans son traité le nom de Mixarchagevas donné par Plutarque pour létoile Castor26, emprunte au mythographe telle citation des Métamorphoses dOvide sur les chevaux du soleil27, évoque après lui le simulacre de Diane tombé du ciel28 ou la distinction entre latrie, dulie et hyperdulie29, avant duser à limitation de lItalien, mais en français, dans la Briefve declaration (si elle est ici authentique), des vocables « Apopompæus » et « Apotropæus30 ». La liste des emprunts nest certainement pas exhaustive, et létude comparative mériterait dêtre poussée plus avant – dautant que la source giraldienne avait échappé au relevé de Jean Plattard31. Retrouvera-t-on un jour lexemplaire du De deis gentium passé entre les mains emprunteresses de maistre Alcofribas ? Ce serait alors loccasion den comparer léventuelle annotation avec celui du jeune Michael Montanus32. Que nous possédions lexemplaire rabelaisien dun autre ouvrage du même Giraldi, le De annis et mensibus (Bâle, M. Isengrin, 1541 ; BnF, Rés. G-2108), ne nous console guère – dautant que les annotations quon y trouve ne sont pas autographes33.

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Quoi quil en soit, il est plaisant dimaginer les deux géants de la Renaissance française, le vieux Rabelais et le jeune Montaigne, penchés sur le même ouvrage à quelques mois dintervalle34. Ajoutons-y la figure de Pontus de Tyard, et ces trois instantanés nous offrent – autour dun seul et même livre – tout un panorama de lhumanisme français au mitan du xvie siècle.

Cest à ce type de reconstitution historique que nous a habitué·e·s Alain Legros – comme si nous y étions. Dans la tour, sous les poutres, au-dessus des marges, dune encre à lautre, il a mené son enquête avec lexigence des meilleurs détectives. Sa plus grande réussite est de nous avoir convié·e·s à regarder avec lui au-dessus des épaules dun géant. Travail titanesque.

Romain Menini

Université Gustave Eiffel
(Paris-Est – Marne-la-Vallée)

1 Voir Raphaël Cappellen, « Annoter Rabelais grâce à Montaigne : sur deux emprunts à Suétone dans Gargantua », LAnnée rabelaisienne, no 5, 2020, à paraître.

2 Voir Claude La Charité, « Montaigne lecteur de lédition rabelaisienne de Politien », BSIAM, vol. 71, no 1, 2020, p. 185-189. Sur le Politien (Lyon, S. Gryphe, 1550) hérité de La Boétie (Bordeaux BM, PF 6920/1 Rés. coffre), voir – outre le site du projet MONLŒ : < montaigne.univ-tours.fr > – Alain Legros, « Dix-huit volumes de la bibliothèque de La Boétie légués à Montaigne et signalés par lui comme tels », Montaigne studies, no 25, 2013, p. 177-188.

3 Voir notamment Olivier Pédeflous, « Sur la bibliothèque de Rabelais », Arts et Savoirs, no 10, 2018, texte en ligne ; et Romain Menini, Rabelais altérateur. « Græciser en François », Paris, Classiques Garnier, 2014, Appendice, p. 1027-1037.

4 Alain Legros, « Trois livres annotés par La Boétie et légués à Montaigne », Montaigne Studies, no 16, 2004, p. 11-36 ; Id., « Dix-huit volumes légués… », art. cité ; Id., Montaigne manuscrit, Paris, Classiques Garnier, 2010, passim ; et Id., « Dix-neuf livres marqués “b.” par Montaigne », site MONLŒ, texte en ligne (24/04/2019).

5 Id., « La main grecque de Montaigne », Bibliothèque dHumanisme et Renaissance, vol. 61, no 2, 1999, p. 461-478, ici p. 471.

6 BnF, Rés. A 6848, pièce 2 (reliée après la Paraphrasis in triginta Psalmos de Flaminio, 1546). Voir, concernant cet exemplaire, les précisions dAlain Legros sur le site MONLŒ : « ex-libris autographe Michaelis montani 1549 / 16 [corrigé en] 15 puis 2 s(olido)s (authentification et description par Marie-Josèphe Beaud en 1990 : Bulletin du bibliophile, 1990, no 2, p. 397-404) ; Jésuites de Paris (maison professe). La correction par surcharge de 16 [ans] en 15 [ans] sexplique sans doute par le fait que Montaigne a acquis ce livre au début de lannée 1549, comme il le précise sur la page de titre dautres ouvrages achetés la même année (à Paris ?) aux “calendes de janvier”, âgé de “presque 16 [ans]“, donc manifestement tenté de se vieillir un peu : Térence 1538, César 1543, Virgile) » (https://montaigne.univ-tours.fr/flaminio-marco-antonio-paraphrasis-in-triginta-paris-estienne-1546-1548/ ; consulté le 29/10/2020).

7 Voir Romain Menini, « Une nouvelle édition rabelaisienne : lAlphabetum græcum publié par Gryphe en 1533 », LAnnée rabelaisienne, no 2, 2018, p. 87-126.

8 Pour les différents types dex-libris utilisés par Rabelais, voir Olivier Pédeflous, art. cité.

9 Alain Legros, « La main grecque… », art. cité, p. 473.

10 Id., Montaigne manuscrit, op. cit., p. 13, où est évoqué « Michel Montanus, le jeune acquéreur de livres ».

11 Bnf, Rés. Z Payen 490 (num. Gallica). Voir Jean-François Payen, Documents inédits ou peu connus sur Montaigne, Paris, P. Jannet, 1850, reprint Genève, Slatkine, 1970, p. 38 : « Cest M. Techener qui ma procuré ce volume. »

12 Alain Legros, « Le Giraldus de Montaigne et autres livres annotés de sa main », Journal de la Renaissance, vol. 1, 2000, p. 13-88 ; et Id., Montaigne manuscrit, op. cit., p. 23-24 et 209-214.

13 Voir notamment Jean Céard, « Rabelais antiquaire : les Lectiones Antiquæ de Cœlius Rhodiginus et le Tiers livre », dans Les Labyrinthes de lesprit : collections et bibliothèques à la Renaissance, dir. A. Vanautgaerden et Rosanna Gorris Camos, Genève, Droz, 2015, p. 75-104.

14 Voir François Roudaut, « Remarques sur lallégorie chez Cœlius Rhodiginus », dans LAllégorie de lAntiquité à la Renaissance, dir. B. Pérez-Jean et P. Eichel-Lojkine, Paris, Champion, 2004, p. 381-398.

15 Voir les notes de lédition du dialogue procurée par Jean-Claude Carron, dans Pontus de Tyard, Œuvres complètes, t. ii, 1, Paris, Classiques Garnier, 2019.

16 Voir François Roudaut, La Bibliothèque de Pontus de Tyard. Libri qui quidem extant, « Lectures avérées ou probables de livres absents de lInventaire », p. 564.

17 Voir p. ex. le panorama proposé par André Motte, « Montaigne et les dieux antiques », dans Montaigne et la Grèce, dir. K. Christodoulou, Paris, Aux Amateurs de livres, 1990, p. 131-141.

18 Toutes les citations sont empruntées à André Tournon, La Glose et lessai, PU Lyon, 1983, p. 147-164.

19 Alain Legros, Essais sur poutres. Peintures et inscriptions chez Montaigne, préface de M. A. Screech, Paris, Klincksieck, 2000, p. 208.

20 Sur la question de l« ordre » des miscellanées, voir Jean-Marc Mandosio, « La miscellanée : histoire dun genre », dans Ouvrages miscellanées et théories de la connaissance à la Renaissance, dir. Dominique de Courcelles, Paris, École nationale des chartes, 2003, p. 7-36.

21 Tiers livre (1552), xviii ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 510.

22 Ibid., xix et xxiv ; cf. Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 144.

23 Ibid., xxiv ; cf. Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 318 et 363-364.

24 Ibid., xxii, cf. Giraldi, De deis gentium, 1548, f. a2v. Emprunt signalé par le lecteur et annotateur ancien de lexemplaire conservé à lUniversité de Virginie (Gordon Collection) : voir Raphaël Cappellen, « Rabelais entre bibliophilie et lecture érudite : sur un exemplaire du Tiers livre de 1552 », dans Études rabelaisiennes, LIV, Genève, Droz, 2015, p. 71-95.

25 Ibid., xx ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 29-30.

26 Ibid., xx ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 251.

27 Quart livre (1552), xxxiii ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 344.

28 Ibid., xlix ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 511.

29 Ibid., lii ; Giraldi, De deis gentium, 1548, p. 7.

30 Ibid., « Briefve declaration » ; De deis gentium, 1548, p. 34.

31 Plattard, LŒuvre de Rabelais (Sources, Invention et Composition), Paris, Champion, 1910. Quelques-uns des emprunts relevés ci-dessus sont à mettre au crédit de Raphaël Cappellen : voir sa thèse de doctorat « Feueilleter papiers, quotter cayers ». La citation au regard de lerudito ludere des fictions rabelaisiennes, soutenue en décembre 2013 (dir. M.-L. Demonet).

32 Comme il a été possible de faire avec les exemplaires de la même édition de Plutarque (Bâle, 1542) pour Rabelais et Amyot : voir « “Non, cest pas lui [Rabelais] qui a gagné. Cest Amyot, le traducteur de Plutarque”. Rabelais et Amyot face au texte grec des Moralia », dans La Langue de Jacques Amyot, dir. François Frazier et Olivier Guerrier, Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 91-110.

33 Contrairement à ce quavance Emmanuelle Lacore-Martin (« Les marginalia du volume BNF RES-G-2108 (1) et (2) », dans Études rabelaisiennes, no 46, 2008, p. 37-75). Voir les réserves exprimées dans Rabelais altérateur, op. cit., p. 1034.

34 Dans Montaigne manuscrit, op. cit., p. 209, Alain Legros nous permet, à partir de la première note autographe – un renvoi marginal aux Doctrinæ physicæ elementa de Melanchthon (lus daprès lui dans une édition lyonnaise) –, à faire de 1552 un terminus a quo pour la (première ?) campagne dannotation du Giraldi.