Note sur l'établissement du texte
- Publication type: Book chapter
- Book: Œuvres poétiques complètes
- Pages: 25 to 26
- Collection: Nineteenth-Century Library, n° 40
NOTE SUR L’ÉTABLISSEMENT DU TEXTE
Cette édition critique des Œuvres poétiques complètes d’Albert Samain est la première. Elle a pour ambition d’offrir le plus de perspectives de lecture possible. En confrontant le texte non seulement aux différents états des éditions originales et préoriginales, par un relevé systématique des variantes, mais encore aux œuvres qui ont pu l’inspirer, elle met en évidence, par un travail de déconstruction intertextuelle, les liens syntagmatiques les plus forts et les plus éclairants.
Le but de l’apparat critique est de souligner les étapes par lesquelles est passée l’élaboration du texte définitif, mais aussi de donner à l’œuvre sa fonction nouvelle et sa dimension proprement moderne. À cet égard, et de façon très habituelle, nous nous sommes attaché à reproduire avec le maximum d’exactitude et de précision le dernier état des textes revus et corrigés par l’auteur lui-même pour les deux recueils d’Au jardin de l’infante (1897) et d’Aux flancs du vase (1898), dont il surveilla de près l’impression.
En ce qui concerne les autres œuvres, la tâche a été à la fois plus simple et plus ardue : nombre de manuscrits et documents autographes ayant été disséminés aux quatre vents, devenus propriétés de particuliers érudits ou de collectionneurs fortunés, nous avons été souvent contraint de nous contenter de fragments.
Parmi les manuscrits, il convient donc de distinguer ceux que nous avons pu effectivement consulter dans des collections ou des archives publiques, de ceux qui sont simplement signalés par divers articles ou catalogues de marchands d’autographes, de ceux encore que d’autres ont consultés avant nous et dont ils ont relevé les variantes sans que nous ayons pu en vérifier l’exactitude… Nous pensons tout particulièrement aux travaux de Raymond Bonheur, ami du poète, qui assuma la tâche de publier ses dernières œuvres, et de Léon Bocquet, son biographe, mais surtout à ceux de Jules Mouquet, fils de la « tante Jules », qui eut accès
à un nombre considérable d’autographes, propriétés de sa famille, dont nous avons parfois gardé la trace grâce aux excellentes reproductions qu’il nous en a données et sans lesquels notre travail n’aurait pas pu réellement aboutir : ils se trouvent, à l’heure où nous écrivons, pour la plupart, à la Bibliothèque municipale de Lille et à la Bibliothèque nationale de France.
Qu’au seuil de cette édition soient enfin remerciés Hélène Maurin, Georgette Chevallier, Laure Delrue-Vandenbulcke, Ghislaine Dangé, Jean-Paul Goujon, Alain Chevrier, Benoît de Cornulier, Alain Nicolas, Claude Blum et Pierre Glaudes, pour en avoir salué, encouragé et soutenu l’initiative, jusqu’à son terme.