Notes sur l’introduction
- Publication type: Book chapter
- Book: Œuvres complètes. Tome VIII – 1903-1904
- Pages: 805 to 806
- Collection: Nineteenth-Century Library, n° 101
- Series: Huysmans, n° 7
Notes sur l’introduction
P. 433
1 Cette réédition est illustrée par le graveur Auguste Lepère. Celui-ci avait déjà travaillé avec Huysmans en illustrant « Autour des fortifications » dans la Revue illustrée les 1er et 15 janvier 1886, puis la reprise en un volume de La Bièvre, Les Gobelins, Saint-Séverin (Paris, Société de Propagation des livres d’art, 1901).
2 « Si je n’ai pas compris moi-même, à plus forte raison les autres ne comprirent-ils point les impulsions de Des Esseintes. »
P. 434
1 C’est en quoi, comme le note justement Alain Pagès, cette préface offre une « aide dangereuse, car tout s’y réduit à un partage simple, quasi manichéiste, entre la compréhension et la bêtise. » (« Lecture(s) critique(s) d’À rebours en 1884-1886 », Revue des Sciences humaines, no 170-171, 1978-2-3, p. 243).
P. 435
1 « Le Mythe d’À rebours », Essais sur la littérature catholique (1870-1940), Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 18-20.
2 Zola et le groupe de Médan. Histoire d’un cercle littéraire, Paris, Perrin, 2014, p. 296-304.
3 « Tirer À rebours vers l’au-delà. Une attraction catholique antinaturaliste », À rebours,attraction-désastre, La Revue des Lettres modernes, série Huysmans, tome I, Attraction, Jérôme Solal dir.,Paris, Lettres modernes Minard, 2017, p. 105-121.
4 Huysmans intime, lettres et souvenirs, Paris, Librairie des Saints-Pères, 1908, p. 27.
5 Soumission, Paris, Flammarion, 2015, p. 264.
6 « Le début est la fin, ou la préface providentielle d’À rebours », Fabula / Les colloques, URL : http://www.fabula.org/colloques/document929.php.
P. 436
1 L’Œuvre, éd. H. Mitterand, Paris, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 1966, t. IV, p. 46.
P. 437
1 Non plus qu’Un Dilemme et La Retraite de M. Bougran, nouvelle demeurée inédite, il est vrai.
2 En considérant la Notice comme une sorte de chapitre zéro.
P. 439
1 « En prétendant dégager le sens d’une œuvre, le récapituler tout en l’anticipant, la préface littéraire est un mensonge ou une illusion sur l’œuvre, dont le propre est précisément la polysémie et la polyphonie, la pluralité des portées sémantiques » (H. Mitterand, Le Discours du roman, Paris, PUF, coll. Écriture, 1980, p. 32).
8062 « Il y a, dans ce roman, – écrit Huysmans à Goncourt en janvier 1882 (in Lettres inédites à E. de Goncourt, Nizet, 1956, p. 70) – […] des doubles lignes c’est-à-dire, sous la ligne écrite et imprimée, une autre qui sourd, à sa flamme d’art, comme ces phrases tracées à l’encre invisible et sympathique qui apparaissent au toucher du feu ». Dans cette image reprise dans À rebours qui fait l’éloge d’une « œuvre où sous la ligne écrite, perçait une autre ligne visible à l’esprit seul », on reconnaît à l’état naissant la poétique romanesque du double chemin, qu’il s’agisse du roman-pantalon à deux jambes d’En rade, « l’une réelle, l’autre en l’air », ou du roman « divis[é] de lui-même en deux parts, néanmoins soudées ou plutôt confondues » dont Là-bas fera la théorie. C’est dire que l’écriture littéraire attend une lecture à deux niveaux – ce que proscrit la lecture rétrospective univoque préconisée par la préface d’À rebours.
3 Joris-Karl Huysmans, par A. Meunier. Cette étude, publiée en 1885, est due à Huysmans lui-même. Elle a été rééditée dans le volume des Cahiers de l’Herne consacré à Huysmans en 1985, p. 25-29.
4 Œuvres complètes, Classiques Garnier, t. VI, 2021, p. 583.
P. 440
1 Pierre Cogny, Huysmans à la recherche de l’unité, Paris, Nizet, 1953, p. 104.
2 La lecture d’En route avait donné la même idée à Édouard Rod, qui l’avait exprimée en rendant compte du roman. Le 16 mars 1895, Huysmans lui répond par une lettre qui constitue un avant-texte de la préface de 1903 : « Votre article est si finement analysé et avec cela si justement déduit des livres précédents que c’est plaisir de se voir ainsi divisé d’experte et amicale main. / Oui, vous avez absolument raison, les dernières lignes d’A rebours faisaient, en effet, pressentir les livres suivants et c’est ce qu’aucun n’a dit, parce qu’ils n’avaient pas suivi la filière des volumes et s’effaraient, dès lors, sans comprendre, ne se rendant pas compte que l’on n’arrive que par de successives et d’inconscientes allusions à l’état où j’ai pu être pour écrire En route. » (Ms Lambert 52, fo 28).
P. 441
1 Le texte exact de l’article de Barbey est le suivant : « Après Les Fleurs du Mal, – dis-je à Baudelaire – il ne vous reste plus logiquement que la bouche d’un pistolet ou les pieds de la croix. Baudelaire choisit les pieds de la croix. Mais l’auteur d’À rebours les choisira-t-il ? » D’une façon générale, la revue de presse par laquelle Huysmans achève sa préface est infidèle à l’accueil reçu par le roman en 1884, plus favorable et plus nuancé (lectures anarchistes, fumistes, formalistes, etc.) qu’il ne le dit.
2 G. Genette, Seuils, éd. du Seuil, 1987, p. 206.
3 Paris, Klincksieck, 1970, p. 68-76.
4 C’est le cas de la biographie de Robert Baldick (Denoël, 1958, p. 117) et de Huysmans à la recherche de l’unité, de Pierre Cogny (op. cit., p. 108).
P. 442
1 Cahier de La Tour Saint-Jacques consacré à Huysmans, VIII, 1963, p. 11.
2 Selon la terminologie de Gérard Genette, une préface est dite assomptive si « l’auteur parle implicitement du texte comme sien » (op. cit., p. 171).
P. 443
1 Article cité, p. 26.
2 Prononcée par Jean-Baptiste à propos du Christ, cette phrase est inscrite dans la Crucifixion du polyptique de Grünewald, exposé au musée de Colmar. Huysmans la traduit et la commente dans Trois Primitifs, infra, p. 537.
- CLIL theme: 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
- ISBN: 978-2-406-13273-8
- EAN: 9782406132738
- ISSN: 2258-8825
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13273-8.p.0805
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 11-16-2022
- Language: French