Dans cet article, l’auteur se penche sur les rapports du corps et de l’esprit dans l’œuvre de Corbière, sous l’angle de la relation du même et de l’autre, de l’identité et de la différence. L’hypothèse centrale étant que le corps est toujours, dans la poésie de Corbière, ce qui empêche l’appropriation de soi, l’unification avec soi ou la réunion à soi. Corbière ne manque jamais de le déprécier et le ridiculiser. L’âme, au contraire, apparaît comme la force qui me donne de m’appartenir, de me reprendre en moi-même contre l’éparpillement de la matière. L’horizon de l’œuvre poétique de Corbière semble bien être un débat existentiel avec la possibilité chrétienne de la résurrection des corps, c’est-à-dire du corps sauvé, repris en soi, approprié enfin à soi-même, dans l’identité d’une personne réconciliée avec sa matière : le corps enfin propre.
Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
ISBN :978-2-406-16493-7
EAN :9782406164937
ISSN : 2608-5895
DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16493-7.p.0129
Éditeur : Classiques Garnier
Mise en ligne : 21/02/2024
Périodicité : Annuelle
Langue : Français
Mots-clés : corps, âme, appropriation à soi, esprit, matière, résurrection