De l'alliance des gens de lettres et des gens du monde 2 février 1811
- Publication type: Book chapter
- Book: Œuvres choisies. Tome I. Écrits sur la littérature
- Pages: 361 to 367
- Collection: Nineteenth-Century Library, n° 2
DE L’ALLIANCE DES GENS DE LETTRES
ET DES GENS DU MONDE
2 février 1811
Gazette de France, repris dans les Mélanges littéraires,
politiques et philosophiques, Paris, Le Clère, 1819,
tome II, p. 581-593.
On a parlé, dans le xviiie siècle, de l’alliance des gens de lettres et des gens du monde, comme d’une nouvelle découverte ou d’une chose sans exemple ; et l’on eût dit que les gens du monde et les gens de lettres avaient été jusque-là deux peuples ennemis, dont il fallait terminer, par un traité de paix, les longues dissensions1.
Ce mot alliance avait un double sens, comme bien d’autres mots employés à la même époque.
Tantôt il signifiait le commerce familier des gens du monde et des gens de lettres dans la vie privée, tantôt leur réunion dans les académies. L’expression de gens du monde est un peu vague, puisqu’un homme de lettres peut être en même temps un homme du monde ; mais dans l’intention de ceux qui l’employaient, elle signifiait les grands hommes en dignité, dont la familiarité consolait l’amour-propre de ceux qui n’étaient qu’hommes de lettres, et pouvait être utile à leurs intérêts, et dont le nom et le crédit donnaient plus d’éclat et d’importance aux compagnies littéraires.
Les gens du monde, en France, où il y avait, plus que partout ailleurs, de la douceur dans les mœurs, de la politesse dans les manières, de la
culture dans les esprits, n’avaient jamais fermé leur porte aux gens de lettres que leur goût et leurs habitudes portaient dans le monde.
Au fond, on ne doit être dans la vie privée que le moins que l’on peut, homme en place ou homme de lettres. Ce sont des rôles qu’il faut laisser dans le cabinet ou sur le grand théâtre des affaires politiques ; et hors la nécessité des relations publiques et des devoirs de profession, un homme ne va pas chez son semblable pour se prosterner devant la supériorité du rang, ou s’humilier devant la supériorité de son esprit.
La question de savoir si le commerce familier des gens de lettres et des gens du monde est utile aux lettres et à la société se présente sous divers aspects ; et je crois qu’elle eût été résolue dans le siècle de Louis XIV, différemment qu’elle ne l’a été dans le siècle suivant. En général, le génie aime à se recueillir, le bel esprit à se produire et à se dissiper : l’un aime la solitude et le silence ; l’autre court après l’éclat et le bruit. L’inspiration poétique, la méditation philosophique, l’indépendance même de l’historien ne s’accommodent pas trop des distractions et de la frivolité du grand monde, ou des ménagements dont on y contracte l’habitude. Le bel esprit cherche les hommes pour observer leurs défauts, imposer à leur faiblesse, s’amuser de leurs ridicules : le génie s’en éloigne pour mieux les diriger et les instruire de plus haut sur leur dignité et sur leurs devoirs. C’est dans la fréquentation du peuple grossier ou du peuple poli, que Teniers2 a pris le sujet de ses bambochades ; Laclos de ses récits licencieux ; Molière même, le modèle des vices ou des ridicules qu’il a mis sur la scène. Mais, où Raphaël et Corneille ont-ils trouvé, si ce n’est en eux-mêmes et dans la force de leur génie, l’un, l’original des traits surnaturels sous lesquels il a représenté la Divinité, l’autre, le modèle de grandeur plus qu’humaine qu’il a donné à ses personnages, et ce type de beau idéal dont les hommes n’offrent partout que des copies décolorées ?
En admettant l’utilité des compagnies littéraires, qui tous les jours devient plus douteuse, la réunion des gens de lettres et des gens du monde dans les académies se présente à l’esprit avec moins d’inconvénients. Cependant elle en a eu d’assez graves dans ces derniers temps ; mais avant d’en parler, il convient de s’arrêter un moment sur les relations qu’il y a eu autrefois en France entre la science et la puissance.
Avant qu’il y eût en France des académies, et dès les premiers temps, les connaissances utiles ou agréables, sérieuses ou frivoles, qu’on appelle en général du nom de lettres, étaient partagées, comme les fonctions, entre les divers ordres de l’État : la science ecclésiastique se trouvait dans le clergé, et les bonnes traditions politiques, dans les barons, même lorsqu’ils ne savaient pas lire ; et les autres classes de citoyens cultivaient les arts utiles ou d’agrément, tels qu’ils pouvaient exister chez un peuple peu avancé qui vivait avec moins de luxe et s’amusait à moins de frais.
Ce partage de connaissances et d’occupations était tout à fait naturel. Les sciences morales et politiques, fondement de l’ordre public, se trouvaient chez les hommes publics, comme des armes entre les mains des soldats ; et les arts utiles ou agréables, qui sont le soutien de la société domestique, et qui font le charme de la vie privée, étaient à peu près exclusivement réservés à la classe de citoyens qui n’a point proprement d’existence publique, et qui appartient moins à l’État qu’à la famille.
Il faut même, pour le dire en passant, avouer qu’il y a, dans ce partage de connaissances, quelque chose de plus nécessaire qu’on ne pense ; et pour ne parler ici que des connaissances morales, les empiétements ont toujours été au préjudice de la science et même de l’ordre public.
Il y avait, dans ces premiers temps, alliance entre les gens du monde et les gens de lettres. Les grands étaient élevés dans les monastères, et les troubadours et trouvères, accueillis dans les châteaux. Il s’élevait de tous côtés, par les soins des gouvernements et les libéralités des grands, des collèges et des universités. Les rois et les princes récompensaient magnifiquement ceux qui se distinguaient dans les arts et les sciences. Charlemagne logeait les savants dans son palais et les admettait à sa table. Les premières lettres d’anoblissement furent, sous Louis le Hutin, accordées à un argentier ou ouvrier sur métaux ; et plus tard, un bel esprit, ignoré aujourd’hui, reçut de la part d’une belle princesse le seul baiser dont notre histoire, je crois, fasse mention3.
Dans les guerres civiles ou étrangères dont la France fut le théâtre sous les règnes malheureux des Valois, les asiles de la science furent détruits ou ravagés, et le goût des études se perdit, surtout dans la noblesse, que ses devoirs appelaient aux armes.
Ces chevaliers ont honte d’être clercs,
disait, dans son langage naïf, un poète de ce temps4, qui voyait avec douleur des clercs qui n’étaient point chevaliers, s’emparer de la direction suprême de la société, par la possession exclusive de la science.
En effet, dans le xve siècle, d’obscurs littérateurs, bouffis d’érudition grecque et latine, s’introduisirent, sans mission et sans autorité, dans le sanctuaire même de la société, se jetèrent sur la religion et sur la politique comme sur une proie, et les défigurèrent en voulant les réformer.
Il y eut encore alors alliance, et même beaucoup trop étroite, entre les gens de lettres et les gens du monde, et même du plus grand monde, puisque des rois et des princes admirent dans leur intimité les nouveaux docteurs, et employèrent leurs trésors et leurs armées à faire triompher les nouvelles opinions.
Cependant, en France, où la société avait jeté des racines plus profondes que partout ailleurs, le clergé et la noblesse, revenus du désordre qu’avait jeté dans leurs rangs cette attaque inattendue, se ressaisirent de leurs armes, s’appliquèrent à l’étude de la science religieuse et politique, et peu à peu renvoyèrent au peuple ces ignobles doctrines. L’ordre ecclésiastique eut ses grands prélats, ses orateurs éloquents, ses habiles controversistes, ses compagnies entières de savants et d’apôtres. La noblesse eut, même chez les autres peuples, ses magistrats distingués, ses grands hommes d’État, ses écrivains politiques : les Sully, les Richelieu, les de Thou, les d’Aguesseau, les Grotius, les Puffendorf5, etc. Le troisième ordre ne
resta pas, dans les arts et les belles-lettres, en arrière des deux autres, et il produisit cette foule de beaux génies qui illustrèrent le siècle de Louis XIV. L’ordre renaissait dans les esprits et dans la société, et les plus beaux dons du génie en étaient les premiers fruits ; et peut-être, telle est la puissance de l’ordre, qu’il ne faut pas chercher ailleurs la cause du grand développement qui se fit à cette époque de toutes les facultés de l’esprit.
Encore alors, il y eut alliance entre les gens de lettres et les gens du monde. Les grands écrivains vécurent dans l’intimité des plus grands personnages, et jusque dans le sein des compagnies littéraires, les talents supérieurs se placèrent à côté des dignités éminentes de l’Église et de l’État. Il serait inutile de chercher à cette association académique une raison prise dans la nature de la société. Bossuet ou d’Aguesseau n’étaient ni plus évêques ni plus magistrats, ni même plus éloquents, pour être confrères à l’Académie d’un faiseur de romans ou d’un poète érotique ; et si les hommes publics pouvaient, dans cette réunion, gagner quelque chose en réputation de bel esprit, des exemples fameux ont prouvé qu’ils pouvaient y perdre de l’esprit particulier de leur profession6.
Quoi qu’il en soit, si les chefs de la société, distraits par le malheur des temps, avaient, au xve siècle, tenu d’une main incertaine les rênes de la science, au xviiie, ils les laissèrent échapper, séduits par la vanité du bel esprit et l’amour du plaisir ; et le peuple, toujours habile à succéder, ne tarda pas à s’en saisir. De nouveaux docteurs se présentèrent avec un esprit et des talents plus agréables que les pédants qui les avaient précédés dans cette usurpation ; ils eurent des intentions plus perverses, et surtout de plus hardis projets.
L’un, des coulisses des théâtres, fit, pendant soixante ans, des courses7 sur la religion8 ; l’autre, échappé de la boutique d’un horloger, se jeta sur
la politique9 ; toute la littérature, jusqu’à celle des collèges, s’enrôla sous leurs drapeaux ; et fit, à leur exemple, à ces nobles sciences, la guerre indécente des déclamations et des sarcasmes. Des esprits sans dignité, sans véritable grandeur, croyaient se relever par cette ignoble audace ; et ils ne savaient pas qu’on participe à l’autorité quand on la défend, et non quand on l’usurpe. Mais la défense ne fut pas proportionnée à l’attaque. La société religieuse avait produit Bossuet dans l’autre siècle, et se reposait. Montesquieu, qui aurait pu surpasser tous ceux qui l’avaient précédé dans la carrière de la politique, fit trop souvent céder les inspirations de son beau génie aux opinions de son siècle. Cependant, s’il y eut dans les esprits particuliers moins de cette force de talent qui arrête une société sur le penchant de sa ruine, et ramène en arrière les opinions, il y eut plus que jamais dans les premiers ordres, considérés en général, de cet esprit public et de ces véritables connaissances dans les sciences qui sont le fondement de la société. La lutte unique au monde et à jamais mémorable, qui eut lieu à l’Assemblée constituante, entre l’esprit et les opinions des divers ordres de l’État, et surtout les événements qui la suivirent, mirent cette vérité dans le plus grand jour ; et l’on peut dire, pour emprunter les paroles des livres saints, que si le sceptre sortit de Juda, la lumière ne s’éteignit point dans Israël10.
Dans ce siècle il y avait eu plus que jamais alliance entre les gens de lettres et les gens du monde ; il y avait même eu entre eux tous échange réciproque d’occupations et de prétentions. Les grands, éblouis de la gloriole littéraire, aspirèrent à n’être qu’hommes de lettres, et les gens de lettres, avides d’honneurs plus réels et plus solides, voulurent être hommes du monde ; et tandis qu’ils envahissaient le domaine de la religion et de la politique, ils laissaient les grands jouer avec toutes les frivolités de la littérature et toutes les vanités du bel esprit. On mettait l’esprit au-dessus de la raison, et la grâce au-dessus de la vertu. Des rois, qui oubliaient jusqu’aux premiers principes de l’art de former et surtout d’affermir une société, faisaient des vers français, même en Allemagne11 ; on en faisait jusqu’en Russie, que nos gens de lettres avaient la cruauté
de trouver bons ; ils envoyaient en échange leur prose philosophique, que les grands seigneurs étrangers avaient la sottise de trouver admirable12 ; et, sur leur demande, on leur expédiait pour la Pologne une constitution populaire13. Enfin, les gens de lettres, forts de leur nombre, de leur réunion, de leurs usurpations, devinrent une puissance dans l’État ; et les grands, qui avaient perdu de vue la raison naturelle de leur existence politique, et surtout les devoirs qu’elle leur impose, se crurent un abus dans la société.
La révolution nous surprit au milieu de la confusion et du désordre. Les gens de lettres qui jusque-là avaient fait alliance défensive avec les grands, firent alliance offensive avec les forts, et même, puisqu’il faut le dire, avec les forts de la halle14.
Je crois donc que c’est moins de l’alliance des gens de lettres et des gens du monde qu’il faut s’occuper, que de l’alliance des lettres elles-mêmes avec le pouvoir. Il importe assez peu que les gens de lettres fréquentent les grands ; mais il importe beaucoup que les grands fréquentent les lettres, je veux dire, qu’ils cultivent les connaissances nécessaires à leurs fonctions dans la société, sans négliger les connaissances agréables qui ornent à la fois et arment la science. Si l’on veut que les lumières soient toutes-puissantes, il faut que les puissants soient très éclairés ; même les lumières utiles à tous ne sont vraiment nécessaires qu’à ceux qui doivent diriger, comme les armes ne le sont qu’aux mains de ceux qui doivent combattre. La religion chrétienne permet aux plus forts esprits la théorie de ses dogmes, qu’elle a réduits en culte et en pratiques familières pour tous les hommes, même les plus faibles ; en cela semblable aux sciences mathématiques, qui, avec des principes d’astronomie et de mécanique dont l’étude est réservée aux savants, font des cadrans solaires et des horloges à l’usage même des plus ignorants : la science politique a aussi sa théorie pour les uns et sa pratique pour les autres. Les esprits faux et étroits ont voulu éclairer tous les esprits, comme ils ont voulu mettre tout le monde sous les armes ; et la foule, illuminée et armée, n’en a été que plus ignorante et plus faible.
[1] Le thème de « l’heureuse alliance des gens de lettres et des gens du monde » avait été développé un mois plus tôt par Joseph-Alphonse Esménard dans son Discours de réception à l’Académie française, le 26 décembre 1810. Bonald fait manifestement écho à ce discours publié par les journaux. Parmi les philosophes des Lumières, d’Alembert avait consacré à ce sujet son Essai sur la société des gens de lettres et des grands (1753) ; cet essai, qui soulignait les dangers de la culture des salons et prônait surtout l’indépendance de l’écrivain, avait été très mal reçu du public mondain dont il avait heurté les opinions.
[2] David Teniers le Vieux (1582-1649) et son fils David Teniers le Jeune (1610-1694) ont peint tous deux des scènes villageoises grotesques et naïves, des kermesses, etc. Une bambochade est une peinture représentant des scènes grotesques et champêtres.
[3] Le « bel esprit » est Alain Chartier (1385-1435), qui fut en son temps un écrivain très réputé. Bonald fait allusion à une anecdote rapportée par Pasquier et souvent reprise par les historiens (voir l’article « Alain Chartier » de la Biographie universelle de Michaud, t. VIII, 1813) : Marguerite d’Ecosse, voyant Chartier endormi sur une chaise, lui aurait donné un baiser sur les lèvres pour honorer « la bouche de laquelle étaient issus tant de mots dorés » (Etienne Pasquier, Recherches de la France, 1560-1611, livre VI, chap. XVI).
[4] Il s’agit d’Eustache Deschamps (v. 1344-1404), dont la ballade intitulée « Autre ballade » a pour refrain « Car chevaliers ont honte d’être clercs » (Œuvres complètes, éd. du Marquis de Queux de Saint-Hilaire, Société des anciens textes français, 1882, t. 3, texte no CCCCI, p. 187-189). Nous devons ce renseignement à M. Jean Céard.
[5] Il est inutile de rappeler qui furent Sully et Richelieu. Jacques-Auguste de Thou (1553-1671), historien, magistrat parlementaire, prépara l’édit de Nantes. Henri François d’Aguesseau (1668-1751), magistrat parlementaire, orateur, devint chancelier du Régent et fut exilé pour avoir combattu le système de Law, avant d’être rappelé puis de nouveau exilé. Hugo de Groot dit Grotius (1583-1646), magistrat, historien et publiciste hollandais, auteur du traité Le droit de la guerre et de la paix (1625), se réfugia en France pour raisons politiques, puis devint ambassadeur en France de la reine Christine de Suède. Samuel, baron de Pufendorf (1632-1694), juriste, publiciste et historien allemand, tint la chaire de droit naturel à Heidelberg puis à Lund en Suède, devint secrétaire d’État du roi Charles XI avant de devenir historien de l’électeur de Brandebourg. Il est notamment célèbre pour Du Droit de la nature et des gens (1672).
[6] Bonald peut penser ici à des personnalités célèbres comme le cardinal de Bernis (1715-1794, voir note 3, p. 81), que son statut d’homme d’Eglise n’empêcha pas de publier de nombreux poèmes galants inspirés par ses conquêtes féminines (entré à l’Académie française en 1744), ou encore le Maréchal de Richelieu (1696-1788), militaire valeureux, ami de Voltaire, connu pour son libertinage débridé et ses débauches qui suscitèrent le scandale (entré à l’Académie française en 1720).
[7] Au sens d’expédition guerrière sur terre, en vue du butin, ou sur mer.
[8] On aura reconnu Voltaire.
[9] Il s’agit de Rousseau, fils d’un horloger de Genève.
[10] Le royaume de Juda succomba sous les coups de Nabuchodonosor mais il revit dans la Judée du Retour, celle qui verra « surgir de Juda notre Seigneur », le rejeton de Jessé et la postérité de David.
[11] Allusion à Frédéric II de Prusse (1712-1786), dont les œuvres contiennent un certain nombre de poèmes en français.
[12] Allusion aux relations entretenues par Catherine II de Russie (1729-1796) avec Voltaire, d’Alembert, Diderot (qu’elle reçut à Saint-Pétersbourg) et Melchior Grimm (dont elle recevait la Correspondance littéraire, périodique manuscrit réservé à un petit nombre d’abonnés). Catherine II écrivit des pièces de théâtre en français et plusieurs membres de sa cour versifièrent en français, tel le comte Schouwaloff, auteur d’une Épître en vers à Voltaire.
[13] Rousseau, Considérations sur le gouvernement de Pologne (1772, publiées en 1782).
[14] Autrement dit avec le peuple grossier.
- CLIL theme: 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
- ISBN: 978-2-8124-4245-2
- EAN: 9782812442452
- ISSN: 2258-8825
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-4245-2.p.0361
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 02-15-2011
- Language: French