Index des proverbes et des locutions proverbiales
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Recueil général de moralités d’expression française. Tome III. La Moralité de Bien avisé Mal avisé
- Pages : 337 à 338
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 21
index des Proverbes
et des locutions proverbiales1
abaisser (s’) : Qui s’abaisse, Dieu le crot (v. 1726) : cf. Molinet : Qui trop s’abaisse, on dit que Dieu l’accroit (Di Stefano, s.v. abaisser)
achever de peindre qqn. : Mais il seront si bien plumez / Qu’i seront achevez de paindre (v. 5821-5822) : mis au comble d’une situation déjà mauvaise ; achever de paindre qqn, c’est lui donner le coup de grâce (Di Stefano, s.v. peindre).
alors comme alors : Le Jugement n’est pas si tres briefment [n’est pas pour demain], / Lors comme alors, quand ce sera (v. 6555-6556) : quand les choses arriveront, on y avisera (Littré) ; on verra quand le terme sera venu (Di Stefano).
après mal tampz : Apres mal tampz, l’autre tantost vendra (v. 6483) ; var. de Après beau temps la pluie (Hassell, P. 200) ; cf. Morawski 109-111 : Aprés grant feste grant pleur, et aprés grant joie grant douleur ; Aprés grant guerre grant paix ; Aprés grant joie grant corrous.
cheval aux pieds blancs : Je samble cheval aux piés blans, / Certez, je leur faulx au besoing (v. 5499-5500). Cf. Villon : Bien ilz ont vers moy les piez blans / Et me faillent au grant besoing (Lais, 29 ; Hassell, C124) ; Amadis : Ce vaisseuz ressemble au cheval qui a le pied blanc, il nous fault bien au besoin (Di Stefano).
damp denier : ceux qui almosnent damp denier (v. 1786) : cf. Morawski, 1882 : Qui dan Denier maine a son plait, quanqu’il commande si est fait ; autre proverbe d’o.i. : Tout se fait dans le monde par quatre grands D : Dieu, Diable, Dame, Denier (Quitard, Dict.)
fol conseille bien un sage : Aulcunes fois advient que fol conseille bien un sage (v. 3205-3206) cf. Moralité du Chastiement du Monde : Un foul ensseigne biem un saige (294) ; Morawski 2450, Langlois 794 : Ung fol advise bien ung sage.
leçons (à trois) : « Vous me resamblez, sans doute, / Gentil hommë a trois leczons (v. 5869-5870) ; cf. Di Stefano, s.v., leçon : À quel usage, dit Gargantua, récitez-vous ces belles heures ? – À l’usage de Fécamp, dit le moine : trois psaumes et trois leçons, ou rien du tout si on veut (Garg. I, 41) ; Pathelin : Et cest advocat potatif, / À trois leçons et trois psëaulmes ! / Et tient il les gens pour guillaumes ? » Michel Rousse explique : « à trois leçons et à trois psaumes : dévalué. L’office des matines comprenait douze psaumes et trois leçons, mais entre Pâques et la Pentecôte il était ramené à trois psaumes et trois leçons ; ce
qui pourrait être à l’origine de cette expression soulignant une chose dévaluée ou marquant l’ignorance de celui qui ne connaît que trois psaumes (alors qu’il y en a plus de cent cinquante) » La Farce de Maître Pathelin, Paris, Gallimard, 1999, p. 145.
métier : Bon est le mestier dont on vit (v. 3266), proche de la version moderne Bon est le métier dont on peut vivre ; manque dans les recueils usuels de proverbes anciens.
parvenu, pauvre homme enrichi : L’en dist qu’il il n’est rien si rebelle / Comme un povre homme qui monte hault (v. 5811-5812) : cf. Hassell (O82) : « Il n’est orgueil que de pauvre enrichi ».
porc qui pisse : Païsans n’osent plus desplaire, / Ne rennier, que porc qui pisse (v. 6237-6238) ; cf. Di Stefano : mordre comme un porc qui pisse (s.v. porc).
rendre ou pendre : Car l’en scet dire et racompter / Qu’il couvient rendre ou prendre (v. 3570-3571) ; En la fin convient rendre ou pendre ! (v. 5794) : de nombreuses exemples chez Di Stefano s.v. pendre : « Ou pendre (prendre) ou rendre, formule juridique que les auteurs adaptent facilement, d’autant plus que les deux mots sont des compagnons de rime ».
veau (aussitôt meurt vache que veau) : Aussi tost meurt viau comme genice, / Et le poulain comme fait le jument (v. 6538-6539) ; cf. Hassell (V15) ; Di Stefano (s.v. vache) : Si souvent meurt vaiche que veau ; nombreux exemples.
rire (tel rit qui après pleure) : Tel en a ris qui en plourra (v. 5692), cf. Di Stefano (s.v. rire, ris) : Le ris tourne en pleur, tel rit qui après pleure ainsi que après pleurs ris et y perdre le rire ; nombreux examples.
1 Voir la bibliographie pour les références complètes.
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-8124-3220-0
- EAN : 9782812432200
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3220-0.p.0337
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 29/11/2014
- Langue : Français