Your description’s certainly very beautiful, but it doesn’t make what you describe very distinct1.
1 Henry James, Le Motif dans le tapis, (The Figure in the Carpet), traduction de Jean Pavans et présentation par Julie Wolkenstein, Paris, Flammarion, coll. GF, édition bilingue 1984, p. 50. La traduction de Jean Pavans : « Votre description est sûrement magnifique, mais elle ne rend pas très clair ce que vous définissez » (pour « you describe ») introduit au problème qui a donné naissance à cette étude : faut-il attendre d’une description qu’elle soit aussi opératoire qu’une définition, c’est-à-dire qu’elle montre avec clarté ce dont il est question ? Quelle différence, alors, faire entre décrire et définir ? Une description doit-elle être belle ou juste ? Si elle est belle, peut-elle être vraie ? Et si elle est vraie, importe-t-il qu’elle soit belle ? Ces questions sont classiques, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont périmées : « […] L’Encyclopédie, au xviiie siècle, continuera d’opposer la définition (“bonne” façon de dire le monde) à la description (façon vague et peu précise de le désigner). » (Philippe Hamon, La Description littéraire, de l’antiquité à Roland Barthes : une anthologie, Paris, Macula, 1991, p. 6). Cette dichotomie ne peut pas être reconduite telle quelle ; mais elle opère à la manière d’un aiguillon pour notre réflexion : comment la dépasser ?