À trente ans d’intervalle, l’écrivain noir américain Eddy L. Harris descend le Mississippi en canoë. Chacun de ces voyages fait l’objet d’un récit : Mississippi Solo (1988) et River to the Heart (2021). Dans l’un comme dans l’autre, l’auteur en arrive à une célébration inattendue des « patelins » fluviaux sinistrés par la désindustrialisation. Ces deux cartographies littéraires du fleuve mettent alors en évidence l’imbrication des questionnements identitaires, urbanistiques et environnementaux.