Principes de la présente édition
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Œuvres. Tome I. La Vie de bohème, Scènes de la vie de bohème
- Pages : 159 à 160
- Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 104
- Série : Bohèmes, n° 1
Principes
de la présente édition
Les textes sont édités à partir de la dernière édition des œuvres publiée du vivant de Murger : La Vie de Bohème, nouvelle édition, Michel Lévy frères, 1860 ; Scènes de la vie de Bohême, nouvelle édition, entièrement revue et corrigée, Michel Lévy frères, 1859. Toutefois cette dernière édition est parfois fautive, il nous a donc été nécessaire de l’amender en la confrontant avec les éditions antérieures. Les différences significatives avec les préoriginales du Corsaire-Satan et les différentes éditions sont reportées en fin de volume dans la section « Choix de variantes ».
Une remarque sur la graphie du mot « B/b/oh/è/ê/me » est ici nécessaire. La pièce et le roman ont d’abord utilisé l’accent circonflexe et la majuscule, puis l’usage a amené à user majoritairement de la minuscule et de l’accent grave. Nous avons néanmoins respecté la graphie des éditions choisies, pour la pièce : La Vie de Bohème, et pour le roman, Scènes de la vie de Bohême. Nous avons fait de même dans les documents. En revanche, nous avons adopté pour l’introduction et les notes la graphie moderne « bohème ». La quatrième édition du Dictionnaire de l’Académie française avait stabilisé, dès 1762, les graphies « Bohème, Bohémien, Bohémienne », réservant l’accent circonflexe, évolution normale de la forme médiévale « Boesme », pour le terme géographique. La double accentuation du substantif s’explique parfois par des perceptions concurrentes1, l’une renvoyant à une vision romantique, l’autre à sa manifestation moderne.
160L’annotation de deux textes issus d’un même feuilleton nous a amené à doublonner certaines notes en fonction du contexte ou à procéder à des renvois. Nous avons documenté la réception de la pièce et du roman et avons pris le parti de ne revenir que très brièvement sur l’accueil de ces œuvres dans cette introduction. Le dossier de presse est annoté et parfois commenté, si nécessaire. Il en est de même des documents que nous reproduisons.
1 Sur ce point voir Fernand Baldensperger, « Bohême et bohème : un doublet linguistique et sa fortune littéraire », dans Jiří Polívka (dir.), Mélanges publiés en l’honneur de M. le professeur Václav Tille à l’occasion de son 60e anniversaire : 1868-1927, Prague, Orbis, 1927, p. 1-15. L’orthographe du mot bohème apparaît comme une question plus esthétique que graphique. Il faut avoir cependant à l’esprit que nombre de textes sur le bohémianisme ont été publiés dans la presse et, pour des raisons certainement typographiques, on trouve ces deux accentuations juxtaposées parfois au sein d’un même texte. Il est fort possible que, l’accent circonflexe étant en nombre plus restreint dans les casses, les compositeurs lui aient substitué l’accent grave pour plus de commodité voire, peut-être, pour respecter les recommandations du Dictionnaire de l’Académie. Notons que par la suite les choix de Murger n’ont absolument rien de stable.