Notice des noms de personnes cités par John Maynard Keynes
- Publication type: Book chapter
- Book: Monnaie, crédit et commerce
- Pages: 595 to 605
- Collection: Writings on Economy, n° 19
- Series: 1, n° 11
NOTICE DES NOMS DE PERSONNES
CITÉS PAR JOHN MAYNARD KEYNES
Airy, Georges Biddel : (1801-1892). Mathématicien et astronome, une fonction mathématique porte son nom (fonction d’Airy). Président de la Royal Society de 1871 à 1873.
Bagehot, Walter : (1826-1877). Journaliste économique, auteur de Lombard Street, ouvrage dans lequel il développe une véritable théorie originale d’une Banque Centrale. Il a été le reponsable éditotrial de The Economist (C’est R.H. Inglis Palgrave qui lui succèdera).
Bastable, Charles Francis : (1855-1945). Économiste irlandais, spécialiste du commerce international dans la tradition ricardienne. Détenteur de la Chaire d’économie politique au Trinity College de Dublin.
Bateson, William Henry : (1812-1881). Universitaire et Pasteur. Principal de Saint John’s College de Cambridge à partir de 1857. Vice-Chancelier de l’Université de Cambridge. Très engagé pour l’éducation universitaire des femmes.
Böhm-Bawerck, Eugen von : (1851-1914). Économiste, figure de prou de l’école autrichienne. Il succède à la Chaire d’économie politique de Carl Menger à l’Université de Vienne.
Bonar, James : (1852-1942). Historien de l’économie. L’un des principaux contributeurs au Palgrave Dictionary.
Boole, George : (1815-1864). Mathématicien, reconnu pour ce qui est appellé l’Algèbre de Boole. Contraint d’abandonner ses études à l’âge de 16 ans, il est largement autodidacte en mathématiques. Professionenllement il a d’abord enseigné dans le primaire (1831-1849). Parallèlement, il publie de nombreux articles en mathématiques qui lui vaudront (1844) la Royal Medal. Il obtiendra une Chaire de Mathématiques au Queens College de Cork en 1849.
Boswell, James : (1740-1795). Écrivain écossais, son livre The Life of Samuel Johnson est, aujourd’hui encore, considéré come un chef d’œuvre de la littérature anglaise du xviiie siècle. Par ailleurs, après un voyage en Corse, il publiera Account of Corsica, The Journal of a Tour to that Island and Memoirs of Pascal Paoli (1768) qui sera traduit dans de nombreuses langues et deviendra un best seller.
Bowley, Arthur Lyon : (1869-1957). Économiste et statisticien, élève d’Alfred Marshall. Il fera toute sa carrière à la London School of Economics (à partir de 1895). Alban William Phillips s’est, entre autres choses, appuyé sur son livre Wages
596and Income in the United Kingdom in the Nineteenth Century : Notes for the use of students of social and economic questions (Cambridge, University Press, 1900) pour développer la fameuse Courbe de Phillips qui met en relation taux d’inflation et taux de chômage.
Burt, Thomas : (1837-1922). Syndicaliste et homme politique, représentant du mouvement ouvrier à la Chambre des Communes (1874).
Cairnes, John Elliot : (1823-1875). Économiste irlandais. Professeur d’économie politique à Trinity College de Dublin (1856 – 1861) puis à l’University College de Londres (1866-1872). Tenant de l’école classique.
Clapham, John Harold : (1873-1946). Historien de l’économie, ancien élève d’Alfred Marshall. En 1928, il deviendra le premier titulaire de la Chaire d’Histoire Économique de l’Université de Cambridge.
Cliffe Leslie, Thomas Edward : (1825-1882). Économiste irlandais, tenant de l’école historique, critique radical et virulent de l’école classique. Professeur de jurisprudence et d’économie politique à la Queen’s University de Belfast de 1853 à 1882.
Clifford, William Kingdon : (1845-1879). Mathématicien et philosophe anglais. Fellow à Trinity College puis Professeur de mathématique à l’University College de Londres. En conflit ouvert avec ce qu’il appelle le système ecclésiastique qu’il juge, par nature, opposé aux connaissances scientifiques.
Clough, Anne : (1820-1892). L’accès aux études supérieures aux femmes à l’Université de Cambridge doit beaucoup aux influences exercées conjointement par Henry Sidgwick et Millicent Fawcett. Les premières conférences commencent en 1870. À proprement parler, le Newham College commence l’année suivante : devant le succès rencontré, Henry Sidgwick loue une maison pour accueillir les étudiantes et demande à Anne Clough d’en prendre la direction. Depuis plusieurs années, elle était très impliquée dans l’accès à l’enseignement des femmes. En 1873, elle acquiert un terrain à Cambridge et fonde une association (Newham Hall Company) toujours dans le but de développer cet enseignement. Plus tard (1875), des locaux dédiés à cet enseignement seront construit. Anne Clough est Principale de Newham College de 1871 à 1892.
Cournot, Augustin : (1801-1807). Philosophe, mathématicien et économiste. Son livre, largement passé inapperçu à sa sortie (1838) Recherches sur les principes mathémtiques de la théorie des richesse sera ensuite reconnu comme ouvrage fondamental quant à l’introduction des mathématiques en économie, par exemple par Léon Walras, William Stanley Jevons, Irving Fisher ou Alfred Marshall.
Courtney, Leonard Henry : (1832-1918). Économiste et homme politique libéral. Formé au St. John’s College de Cambridge. Il a postulé sans succès pour des chaires d’économie politique, à Dublin (1861) et à Cambridge (1863). Il succèdera à celle de John Elliot Cairnes à l’University College de Londres (1872). En 1876, il quitte l’Université pour démarrer une carrière politique (c’est William Stanley Jevons qui lui succèdera).
597Cunningham, William : (1849-1919). Pasteur, historien de l’économie et statisticien. Formé à l’Université de Cambridge, élève d’Henry Sidgwick, puis d’Alfred Marshall. En 1884, il est embauché comme Maître de Conférence en histoire et en économie à l’Université de Cambridge. Cette même année, la mort d’Henry Fawcett ouvre la perspective de sa succession à la Chaire d’Économie Politique pour laquelle il postule. C’est Alfred Marshall qui obtiendra la titularisation. Alfred Marshall, soutenu par le Conseil de l’Université, lui demande d’incorporer dans ses enseignements des éléments de théorie pure alors qu’il considère les pratiques d’enseignement d’Alfred Marshall comme une restauration des errances ricardienne (une théorisation excessive déconnectée du réel, une éthique utilitariste nuisible, une apologie du libre-échange infondée). Il quitte Cambrige en 1891 pour succéder à Francis Ysidro Edgeworth en tant que Tooke Professor of Statistic au King’s College de Londres.
Cunynghame, Henry Hardinge Samuel (Sir) : (1848-1935). Avocat, ingénieur. Assistant légal du Sous-Secrétaire du Home Office (1894-1913) ; Vice-Président de l’Institute of Electrical Engineers. Il a, notamment, écrit A geometrical political economy : being an elementary treatise on the method of explaining some of the theorie of pure economic science by means of diagrams (Oxford, Clarendon Press, 1904).
Dakyns, Henry Graham : (1838-1911). Spécialiste du Grec ancien.
Darwin, Charles : (1809-1882). Le biologiste (voir notice des noms cités par Alfred Marshall).
Dawson, William Harbutt : (1860-1948). Fonctionnaire, journaliste, éditeur et écrivain. Il est un expert reconnu des politiques et de la société allemandes. Il fera partie de la délégation britannique lors des négociations du Traité de Versailles.
Dermer, E. C. : A publié en 1914 A Plain Communion Book (Londres, A. R. Mowbrey & co. Ltd.), ouvrage qui a connu de nombreuses rééditions jusqu’en 1939.
Edgeworth, Francis Ysidro : (1845-1926). Économiste anglo-irlandais. (voir notice des noms cités par Alfred Marshall).
Ellis, Robert Leslie : (1817-1859). Senior Wrangler dans le Mathematics Tripos de Cambridge (1840), il sera membre du Trinity College (jusqu’en 1849) et s’intéresse particulièrement aux champs mathématiques impliquant des idées philosophiques. Très admirés de ces contemporains, par exemple George Boole et Francis Galton.
Fawcett, Henry : (1833-1884). Économiste britannique, admirateur de John Stuart Mill, il sera le premier titulaire de la Chaire d’Économie Politique de l’Université de Cambridge de 1863 à 18841. C’est Alfred Marshall qui lui succèdera. (Il était aveugle).
Fawcett, Millicent Garret : (1847-1929). Influencé par John Stuart Mill, elle rentre et épouse Henry Fawcett à l’Université de Cambridge
1 598(elle jouera pour lui le rôle de secrétaire). Impliquée dans le Women’s Suffrage movement et dans l’accès à l’enseignement supétieur des femmes (participe à la création du Newham College pour femmes à Cambridge. Son livre de vulgarisation de l’économie politique (1870, Political Economy for Beginner) a rencontré un grand succès (au moins 10 éditions de son vivant).
Fay, Charles Ryle : (1884-1961). Historien de l’économie. Il est d’abord formé à la Merchant Taylors’ Boys’ School, puis à l’Université de Cambridge où il sera l’un des étudiants de John Maynard Keynes dont il restera un proche ensuite. Militant de la Coopération et du Droit des femmes. Il participe (p. 74-77) au Memorials of Alfred Marshall édité par Arthur Cecil Pigou (1925).
Fisher, Irving : (1867-1947). Économiste américain. D’abord Tuteur en mathématique à l’Université de Yale (1890) puis, dans la même université, chargé d’enseignement sur le thème Mathematical Theory of Price (1891). Il fera toute sa carrière professionnelle dans cette même université : professeur assistant d’économie (1895), puis professeur titulaire de 1898 à sa retraite. Il est l’auteur de la fameuse équation MV = PT (avec M, masse monétaire ; V, vitesse de circulation de la monnaie ; P, prix ; T, nombre de transactions).
Fleeming Jenkin, Henry Charles : (1833-1885). Ingénieur électricien, professeur à l’Université d’Edinbourgh. Il est connu pour avoir présenté la première représentation diagrammatique d’un équilibre partiel entre offre et demande. Il a influencé William Stanley Jevons afin qu’il publie son livre The Theory of Political Economy (1871).
Flux, Alfred William : (1867-1942). Ancien élève d’Alfred Marshall. Économiste et statisticien. Il a gagné l’Alfred Marshall Prize en 1889, ce qui lui vaut d’être nommé Fellow à St. John’s College. Plus tard, en 1901, il sera professeur à l’Université McGill au Canada. Il abandonne (1908) l’enseignement de l’économie et rejoint le Board of Trade à Londres, où il développera des outils statistiques économiques aussi bien au niveau national qu’au niveau du commerce international.
Foxwell, Herbert Somerton : (1849-1936). L’un des premiers élèves d’Alfred Marshall. Très attaché à l’Université de Cambridge, il s’attendait à succèder à Alfred Marshall à la Chaire de Professeur d’Économie Politique qui le lui avait promis. En attendant, et parce que’admirateur des travaux de William Stanley Jevons, il lui succède, sur la suggestion d’Alfred Marshall, (1881) à l’University College de Londres. Alfred Marshall préfèrera proposé sa succession à la Chaire d’Économie Politique à Arthur Cecil Pigou. Herbert Somerson Foxwell fera donc sa carrière à Londres, résidant toujours à Cambridge (100 km).
George, Henry : (1839-1397). Journaliste et économiste « socialiste » américain. Partisan de l’Agrarian Socialism (Single Tax). Il a, notamment publié Progress and poverty : An inquiry into the cause of industrial depressions and of increase in want with increase in wealth (1880) qui connaitra de nombreuses rééditions jusque 1920.
599Giffen, Sir Robert : (1837-1910). Libéral convaincu, il est d’abord assistant de Walter Bagehot à The Economist. Membre très actif de la Royal Statistical Society. Fondateur de The Statist : a journal of practical finance and trade (1878). Il a aussi une longue carrière gouvernementale : Chef du Département Statistique du Board of Trade (1876) ; Secrétaire assistant du Commercial Department (1882) ; préside de nombreuses commisions gouvernementale ; présente de nombreux témoignage devant le Parlement ; de 1893 à 1897, il est Contrôleur Général des conjoined Statistical, Commercial and Labour departments.
Goschen, George (Lord) : (1831-1907). Homme politique britannique, d’abord libéral, il rejoint le Parti Conservateur en 1883. En 1861, il publie The Theory of Foreign Exchanges (Londres, Effingham Wilson Royal Exchange, 1861). Président de la Royal Statistic Society de 1886 à 1888. Chancelier de l’Échiquier de 1903 à 1907.
Grote, John : (1813-1866). Philosophe idéaliste, opposé aux thèses utilitaristes de Jérémy Bentham. En 1855, il succède à Willam Whewell au poste de Professeur Knightbridge de philosophie morale à l’Université de Cambridge.
Hall, Sydney, Prior : (1842-1922). Peintre et illustrateur (notament de livres pour enfant).
Hamilton, William (Sir) : (1788-1856). Philosophe. Il a fait ses études à l’Université de Glasgow et au Baillol College d’Oxford. En 1816, il fait valoir son droit au titre de Baronnet d’Hamilton of Preston. Professeur de logique et de métaphysique à l’Université d’Edinbourg à partir de 1836. Il est l’introducteur de la pensée métaphysique allemande en Grande-Bretagne. Spécialiste de Kant. Son influence posthume grandissante fit réagir John Stuart Mill qui, pour s’y opposer, publie An Examination of Sir William Hamilton’s Philosophy and of the principal philosophical questions discussed in his writings (Londres, Longman, Green, Longman, Roberts & Green, 1865).
Hawtrey, Ralph : (1879-1971). Fonctionnaire britannique et théoricien de la monnaie. Il travaillait au Trésor britannique. Ami de John Maynard Keynes, il sera néanmoins critique de son « Traité sur la monnaie » particulièrement à propos des cycles d’expansion / régression monétaire.
Hessey, James : (1814-1892). D’abord formé à la Merchant Taylor’s School et à St. John’s College d’Oxford ou il sera Fellow. Prédicateur de l’Université d’Oxford en 1849. Archidiacre du Middlesex en 1875. De 1845 à 1870, il est Directeur de la Merchant Taylor’s School.
Jackson, Henry : (1839-1921). Membre des Cambridge Apostles, Professeur de philosophie à l’Université de Cambridge. Réformateur de l’Université, vote pour l’admission des femmes à l’Université.
Jevons, William Stanley : (1835-1882). L’un de ceux que l’on reconnait comme fondateur de la révolution marginaliste.
Jowett, Benjamin : (1817-1893). Théologien « hérétique ». Traducteur 600des œuvres de Platon. Véritable réformateur de l’Université d’Oxford. Profondément libéral.
Keynes, John Neville : (1852-1949). Comme Herbert Somerton Foxwell, John Neville Keynes est l’un des premiers étudiants d’Alfred Marshall. Ce dernier le poussera à accepter un poste d’enseignement titulaire à l’Université d’Oxford, ce qu’il refusera, comme il refusera de succèder à la Chaire d’Économie Politique de William Stanley Jevons. En 1910, il devient responsable administratif et financier de l’Université de Cambridge. Il est l’auteur de The Scope and Method of Political Economy (1891) qui représente, en quelque sorte, l’approche méthodologique marshallienne et qui, longtemps, fera autorité.
Lassalle, Ferdinand : (1825-1864). L’un des leaders du mouvement socialiste en Allemagne, fondateur du SPD. Il n’appartient pas, et même s’oppose, aux tendances marxistes.
Lloyd George, David : (1863-1945). Homme politique britannique (libéral). Président du Board of Trade de 1905 à 1908 (c’est à ce titre qu’il fait publier le memorandum rédigé par Alfred Marshall (The Fiscal Policy of International Trade) ; Chancelier de l’Échiquier de 1908 à 1915 ; Premier Ministre de 1916 à 1922. C’est lui qui négocie, pour l’Angleterre, le Traité de Versailles.
Longeville Mansel, Henry : (1820-1871), Waynflete Professor of Metaphysical Philosophy de 1859 à 1867 (Magdalen College, Oxford), farouche opposant aux réformes universitaires en cours.
Macmillan, Sir Frederick Orridge : (1851-1936). Fils de Daniel Macmillan, le fondateur de la maison d’édition éponyme (il meurt en 1857), Frederick Orridge Macmillan en devient l’un des associés en 1876, puis Président en 1893.
Mann, Tom : (1856-1941). Célèbre syndicaliste britannique. Orateur très populaire. Très influencé par le Manifeste du Parti Communiste de Karl Marx. Pour lui, le but du mouvement ouvrier est de renverser le capitalisme : il ne saurait se satisfaire de l’amélioration du sort des ouvriers. Il sera avec Benjamin Tillet organisateur de la grève des dockers (1889). Il militera activement jusqu’à son décès.
Marcet, Jane Haldmand : (1769-1858). Autrice de Conversations on Political Economy, in which the elements of the science are familiarly explained en 1816 (7 éditions jusqu’en 1839) qui est une vulgarisation non critique des principes de la tradition classique issu des travaux d’Adam Smith.
Martineau, Harriet : (1802-1876). Journaliste écrivaine et sociologue, se donne pour projet de vulgariser les concepts de base de l’économie politique à travers anecdotes et dialogues (son livre Illustrations of Political Economy, (25 volumes ! de 1832 à 1834), rencontrera un grand succès.
Marx, Karl : (1818-1883). L’économiste, le philosophe. Alfred Marshall est sensible aux analyses socialistes. En janvier 1985, le début de son intervention devant l’Industrial Remuneration Conference commence par ces mots : « Bien sûr, en un sens, je suis socialiste, car je crois 601que presque toutes les institutions existantes doivent être changées », ajoutant toutefois un peu plus loin « Mais je crains que les socialistes refusent de m’admettre en leur sein parce que je crois que le changement doit être lent2 ».
Maurice, Frederick Denison : (1805-1872). D’abord étudiant en droit à Trinity College (Cambridge), Professeur de Théologie à King’s College de Londres (1840). Fondateur du Queen’s College de Londres.
Maxwell, James Clerk : (1831-1879). Physicien et mathématicien (équations de Maxwell). Fellow à Trinity College de Cambridge en 1855-1856, professeur de philosophie naturelle à Aberdeen de 1856 à 1860, puis au King’s College de Londres (1860-1865). Il finit sa carrière professionnelle à l’Université de Cambridge (1871-1879) où il prend en charge la conception d’un nouveu laboratoire de physique expérimentale.
Mayor, John Eyton Bickersteth : (1825-1910). J. B. Mayor sera Professeur de Latin à l’Université de Cambridge de 1872 à 1900. Il sera promoteur de l’Esperanto. Exécuteur testamentaire de John Grote.
Menger, Carl : (1840-1921). L’économiste autrichien, reconnu comme l’un des trois fondateurs de la « révolution marginaliste », avec William Stanley Jevons et Léon Walras. À ceci prêt que, contrairement à ces derniers, il rejette l’usage des mathématiques. Ses continuateurs sont Eugen von Böhm-Bawerk et Friedrich von Wieser.
Mill, James : (1773-1836). Économiste classique, proche de David Ricardo et Jérémy Bentham. C’est James Mill qui a poussé David Ricardo a publié On the Principles of Political Economy and Taxation (1821). Père de John Stuart Mill.
Mill, John Stuart : (1806-1873). Chef de file de l’économie politique classique anglaise. Son livre The Principles of Political Economy : with some of their applications to social philosophy (1848) a longtemps été considéré comme le premier véritable manuel d’économie.
Moulton, John Fletcher : (1844-1921). D’abord brillant étudiant en mathématique à l’Université de Cambridge (membre des Cambridge Apostles, lauréat du Smith’s Prize qui récompense les étudiants chercheurs en physique théorique et mathématique), John Fletcher Moulton deviendra avocat et député libéral.
Mozley, John Rickards : (1840-1931). Écrivain, poète et enseignant britannique.
Myers, Frederic William Henry : (1843-1901). Essayiste et psychologue. Un des fondateurs de la Society for Psychical Research (1882) don’t il deviendra président en 1900.
Newmarch, William : (1820-1882). Banquier, économiste et statisticien. L’un des fondateurs du Political Economy Club. Tenant de la Banking School, miltant du laissez faire.
602Nicholson, John Shield : (1850-1927). Économiste, il a été l’un des premiers étudiants d’Alfred Marshall, dont il deviendra un ferme critique. Il a fait sa carrière d’enseignant à Edinbourgh.
Paley, Mary (épouse Marshall) : (1850-1944). Une des premières étudiantes de l’Université de Cambridge où elle termine ces études au Moral Tripos, mais ne peut pas le faire valider officiellement pour une question de genre. Elle sera cependant Lecturer (Maîtresse de Conférence) au Newham College de 1876 à 1885 où, après quoi, elle retourne à Cambridge avec son mari.
Paley, William : (1743-1805). Théologien britannique. Auteur de Natural Theology ; or Evidences of the Existence of the Existence and Attributes of the Deity, collected from the Appearances of Nature, paru en Angleterre en 1802, qui a influencé Charles Darwin.
Pearson, Josiah Brown : (1841-1895). Ordonné Diacre en 1865, il sera Fellow à Saint John’s College à Cambridge (1865-1880). Il devient Évêque de Newcastle en Australie en 1880 (jusqu’en 1889).
Percival, John : (1834-1918). Premier Directeur du Clifton College (1862) où il acquiert réputation en matière d’éducation. Il deviendra Président du Trinity College d’Oxford (1879), puis Évèque d’Hereford en 1895.
Pierson, Nicolaas Gerard : (1839-1909). Économiste Hollandais. Francis Ysidro Edgeworth rendra compte de ses conceptions relatives aux nombres-indices. Il sera premier ministre de son pays de 1897 à 1901.
Planck, Max : (1858-1947). Physicien allemand, l’un des fondateurs de la mécanique quantique. Prix Nobel de Physique en 1918.
Potts, Robert : (1805-1885). Mathématicien britannique son livre Euclid’s Elements of Geometry publié en 1845 est rapidement devenu en Grande-Bretagne et aux États Unis le manuel de référence de l’enseignement de la géométrie.
Price, Langford Lovell Frederick Rice : (1862-1950). Lui aussi ancien étudiant d’Alfred Marshall avec qui il restera proche. Alfred Marshall lui écrira la préface de son livre de 1887 Industrial Peace : Its advantages, methods and difficulties.
Ramsay, William : (1852-1916). Professeur de chimie à l’University College de Londres (1887). Prix Nobel de Chimie en 1904.
Rayleigh, Lord : (1842-1919). D’abord étudiant en mathématiques à Trinity College (Cambridge). Il est Second Wrangler (meilleurs résultats) en 1868. Prix Nobel de Physique en 1904.
Ricardo, David : (1772-1823). L’économiste britannique qui a été la figure dominante quasi-incontestée de l’économie politique jusque dans les années 1860-1870.
Roscher, Wilhem Georg Friedrich : (1817-1894) : Économiste, fondateur de l’École Historique Allemande dont il écrit le traité méthodologique (De hitoricae doctrinae apud sophistas majores vestigiis 1838).
Sanger, Charles Percy : (1871-1930). Il fut un étudiant, dans les années 1890, apprécié d’Alfred Marshall. Il a ensuite enseigné l’économie et les statistiques au London University College de Londres pendant 603une dizaine année. Membre des Cambridge Apostles et proche du Boomsbury Group. Ami proche de John Maynard Keynes. Il abandonnera, à partir de 1905, son inérêt pour la discipline pour se tourner vers le droit. (voir : Peter Groenewegen, The Minor Marshallians and Alfred Marshall, London, Routledge, 2011).
Shaw, George Bernard : (1856-1950). L’un des leaders des Fabian Socialists. Il espère synthétiser le socialisme marxiste avec les conceptions économiques néoclassiques.
Sidgwick, Henry : (1838-1900). Philosophe (utilitariste) et économiste britannique. Défenseur des positions de l’économie politique classique anglaise. Professeur de Sciences Morales à Cambridge (1883). Marshall sera nommé Professeur d’Économie Politique deux ans plus tard.
Smith, Adam : (1723-1790). Le philosophe et économiste bien connu. John Maynard Keynes ne fait référence qu’à ses Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776 – de son vivant, Adam Smith l’a plusieurs fois révisé et fait rééedité : 1778, 1784, 1786, 1789, 1791).
Smith, Henry John Stephen : (1826-1883). Né à Dublin, il sera Fellow en mathématique au Balliol College jusqu’en 1873. Membre de la commission de la réforme de la gouvernance de l’Université d’Oxford. Président de la London Mathematical Society.
Smith, Hubert Llewellyn : (1864-1945). Économiste et statisticien spécialisé sur le travail. Il est l’un des auteurs de Life and Labour of the People of London (17 volumes de 1892 à 1903, édité par Charles Booth). Il fut le premier Commissaire lors de la création du Labour Department dans le cadre du Board of Trade.
Spencer, Herbert : (1820-1903). Biologiste, philosophe social, rival de Charles Darwin (c’est lui qui popularise au Royaume Uni le terme « d’évolution »). Influencé par les conceptions de Jean-Baptiste Lamarck.
Stephen, Leslie : (1832-1904). Professeur, historien, journaliste et écrivain (père de Virginia Woolf). Éditeur du Dictionary of National Biography (1885-1901), il a aussi écrit Essays on Free Thinking and Plain Speaking (1873) ou An Agnostic’s Apology (1893). Co-fondateur de l’Alpine Club.
Thomson, William (Lord Kelvin) : (1824-1907). Professeur de physique à l’Université de Glasgow (1846). Président de la Royal Society of London for Improving Natural Knowledge (1890) qui représente la véritable Académie des Sciences du Royaume Uni.
Thünen, Johann Heinrich von : (1780-1850). Économiste allemand, considéré comme un précurseur de l’utilisation des mathématiques en économie et du calcul marginal. Il demande à ce que son équation de la productivité marginale du travail (son salaire naturel) soit gravé sur sa tombe : w= Ö ap (avec w, salaire, Ö signifiant racine carrée, a, panier de biens de subsitance, p, produit moyen d’un salarié).
Tillett, Benjamin : (1860-1943). Leader socialiste et syndical britannique qui porte son attention plus particulièrement sur les ouvriers non qualifiés. Joue un rôle essentiel dans la création d’un syndicat des dockers (1889).
604Tooke, Thomas : Chef de file de la Banking School, défenseur du libre échange. (voir notice des noms cités par Alfred Marshall).
Toynbee, Arnold : (1852-1883). Historien de l’économie au Balliol College. L’un des premiers à identifier et décrire la révolution industrielle en Grande-Bretagne. Opposant aux politiques économiques du laissez-faire.
Trail, H. D. : Fellow du St. John’s College d’Oxford.
Trimmer, Sarah : (1741-1810). Écrivaine de littérature enfantine, elle a publiée nombre de manuels scolaires.
Venn, John : (1834-1923). Mathématicien britannique. Prêtre anglican (il quitte l’Église anglicanne en 1883 pour « incompatibilité philosophique »). Reconnu comme co-auteur des diagrammes d’Euler, de Venn et Carroll.
Wagner, Adolph : (1835-1917). L’un des leaders de la jeune école historique allemande. Sensible aux enseignements de Carl Menger. Il est l’un des inspirateurs des réformes sociales bismarckiennes (le système de protection sociale dont, à l’origine, s’est inspirée la Sécurité Sociale.
Walras, Léon : (1834-1910). Seulement titulaire d’un baccalauréat, il devient Professeur d’économie à l’Université de Lausanne de 1870 à 1893. Surtout après la publication de ses Éléments d’économie pure, ou théorie de la richesse sociale3 (Lausanne, L. Corbaz & Cie. ; Paris, Guillaumin & Cie ; Bâle, H. Georg) en 1874, Léon Walras, pour faire connaître ses conceptions mathématiques de l’économie, échange largement avec nombre d’économistes européens, par exemple William Stanley Jevons et Alfred Marshall. Ce dernier lui fait savoir
3 605« Personnellement, je m’en tiens à l’idée, que je pense vous avoir indiquée il y a quelque temps, selon laquelle les mathématiques dans un traité d’économie doivent être placées à l’arrière-plan » [Dumez (1985) p. 246].
Ward, James : (1843-1925). Psychologue et philosophe. À Cambridge, il fut membre des Cambridge Apostles. Il fut un pasteur de l’Emmanuel Congregationnal Church de Cambridge. Sur les conseils d’Henry Sidhwick, il intègre l’Université de Cambridge et devient Fellow, notament gràce un travail intitulé The Relation of Physiology to Psychology (1875, non publié).
Whewell, William : (1794-1866). Philosophe, mathématicien, théologien, économiste… Il devient professeur de minéralogie à l’Université de Cambridge en 1828. Il est aussi l’auteur de Mathematical Exposition, ouvrage dans lequel il traduit en termes mathématiques les propositions de David Ricardo. L’un des fondateurs de la British Association for the Advancement of Science.
Wright, William Aldis : (1831-1914). Écrivain et éditeur britannique (notament des pièces de Shakespeare).
1 Avant lui, Georges Pryme était déjà Professeur d’économie politique à l’Université de Cambridge, mais la Chaire n’a été créée qu’en 1863.
22 Alfred Marshall : « How far to Remediable Causes Influence Prjudicially (a) the Continuity of Employment, (b) The Rates of Wages ? » in Industrial Remuneration Conference : the Report of proceeding papers : read in Prince’s Hall, Picadilly under the Presidency of Sir Charles W. Dilke on the 28th, 29th, and 30th January 1885, Londres, Paris, New York et Melbourne, Cassel, 1885 (p. 173).
33 Dès la page vi de son introduction, il indique « Ce traité se divisera en trois parties, formant chacune un volume à publier en deux fascicules, et qui seront les suivants », indiquant : « 1re partie, Éléments d’économie pure, ou Théorie de la richesse sociale » […] ; « 2e partie, Éléments d’économie politique appliquée, ou Théorie de la production agricole, industrielle et commerciale de la richesse. 3e partie, Élements d’économie sociale, ou Théorie de la répartition de la richesse par la propriété et l’impôt ». La Théorie mathématique de la richesse sociale ne sera publiée qu’en 1883, et les Études d’économie politique appliquée ; Théorie de la répartition de la richesse sociale attendront 1896. Aujourd’hui encore, d’une manière générale, on ne retient de Léon Walras que l’aspect Économie pure, avec la place centrale donnée aux mathématiques, et le fait qu’il ait été un militant du socialisme coopératifs est largement oublié ou occulté. C’est le théoricien de l’économie pure qui fait dire à Joseph Aloïs Schumpeter « Toutefois, en ce qui concerne la théorie pure, Walras m’apparaît comme le plus grand économiste. Son système d’équilibre économique révèle une originalité “révolutionnaire “tout en ayant les qualités d’une synthèse classique. C’est la seule œuvre économique qu’on puisse mettre en rapport avec les résultats de la physique théorique », ajoutant quelques lignes plus bas « Malheureusement, Walras attribuait autant d’importance à ses spéculations douteuses sur la justice sociale, à ses projets de nationalisation des terres ou de gestion monétaire et à d’autres idées encore qui n’ont pas le moindre rapport avec son chef-d’œuvre de théorie pure – toutes inventions qui lui aliénèrent la bienveillance de nombreux critiques pourtant capable […] En tout cas, l’éloge qui vient d’être fait de lui concerne sa théorie pure exclusivement » [Schumpeter (1983) volume III, p. 110/111].
- CLIL theme: 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
- ISBN: 978-2-406-13846-4
- EAN: 9782406138464
- ISSN: 2261-0995
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13846-4.p.0595
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 12-21-2022
- Language: French