Notice des noms de personnes cités par Alfred Marshall
- Publication type: Book chapter
- Book: Monnaie, crédit et commerce
- Pages: 579 to 594
- Collection: Writings on Economy, n° 19
- Series: 1, n° 11
NOTICE DES NOMS DE PERSONNES
CITÉS PAR ALFRED MARSHALL
Althorp, John Spencer (Lord) : (1782-1845). Homme politique britannique, Chancelier de l’Échiquier de 1830 à 1834.
Anderson, Adam : (1693-1765). Économiste écossais. Employé à la South Sea House, puis prend un poste de responsabilité à la Stock and New Annuities à la South Sea Company.
Aristote : (384-322 avant J.-C.). Le philosophe grec, bien sûr. La nature de la monnaie est conventionnelle. Elle ne doit servir qu’à l’échange et ne pas être recherchée pour elle-même.
Ashley, William, James : (1860-1927). Issu de la classe ouvrière, il a suivi ses études au Balliol College, alors qu’Alfred Marshall y enseignait. Il est l’un des créateurs, en 1886, de l’Oxford Economic Society. Ne trouvant pas sa place en Angleterre (opposant au laissez-faire, partisan du state-industry-labor corporatism), il la quitte et deviendra le tout premier Professeur d’Histoire de l’Économie des États-Unis à l’Université de Harvard (1892). Il rentre en Angleterre en 1900, où il est Professeur de Commerce à l’Université de Birmingham. Président de l’Economic History Society en 1926.
Auspitz, Rudolf : (1837-1906). Économiste, politique, industriel et banquier autrichien. Il est considéré, avec Richard Lieben, comme le premier contributeur de l’emploi des mathématiques dans l’École autrichienne qui les rejètera. À l’inverse, ils seront apprécié de Léon Walras, Vilfredo Pareto, Francis Ysidro Edgeworth ou Irving Fischer.
Avenel (d’), Georges : (1855-1939). Historien et économiste français. Son ouvrage Histoire économique de la propriété, des salaires, des denrées et de tous les prix en général, depuis l’an 1200 jusqu’en l’an 1800 est la première publication d’une histoire quantitative des prix pour ce qui concerne la France.
Bacon, Francis (Francis Lord Verulam) : (1561-1626). Homme de Loi, Homme d’État et philosophe empiriste. Il plaide pour l’enracinement des « lois naturelles » dans l’individualisme méthodologique. Entre 1607 et 1618, il sera Attorney Général, membre du Conseil Privé, Garde des Sceaux, Grand Chancelier souus le règne de Jacques 1er. En 1621, il est condamné pour corruption et quittera toutes ces charges officielles.
Bagehot, Walter : (1826-1877). Jouranaliste anglais, l’un des premiers éditeur du journal The Economist. L’un des premiers à discuter du thème Business Cycles. Dans son ouvrage
580Lombard Street, il introduit une véritable théorie dela Banque Centrale. De 1848 à 1876, Walter Bagehot a publié une cinquantaine d’écrits (articles et/ou ouvrage) sur le thème de la monnaie.
Bannister, Saxe : (1790-1877). Participe activement aux guerres contre Napoléon. Deviendra Attorney General des Nouvelles Galles du Sud, en Australie de 1824 à 1826. Il a écrit de nombreux ouvrages sur les colonies britanniques.
Baring, Alexander : (1774-1848). Financier et homme politique britannique. Membre du Parlement de 1806 à 1835, puis de la Chambre des Lords de 1835 à 1848., Directeur de la Monnaie, et Président de la Commision du Commerce en 1834 et 1835.
Beawes, Wyndham : (xviie). Marchand britannique, puis Consul à Séville
Beissel, Stephan : (1841-1915). Jésuite allemand. Historien de l’art.
Bisshop, Willem Roosegarde : (1866-1944). Avocat hollandais, né en Indonésie, Docteur en Droit (Lincoln’Inn) décédé à Londres.
Borght, Richard van der : (1861-1926). Économiste et statisticien allemand. Président de Kaiserliches Statistisches Amt (1904-1912).
Bosanquet, Charles : (1769-1850). Fonctionnaire et écrivain anglais. Participe à la controverse bullioniste, du coté des tenants du « Real Bills » qui affirment que toute émission excessive de papier-monnaie revient nécessairement à la Banque à travers une diminution de la demande d’escompte et d’avances sur les Titres d’État.
Bosanquet, James Whatman : (1804-1877) Banquier anglais. Il a principalement écrit à propos de l’Assyrie et de la chronologie biblique. Mais il est aussi intervenu à propos de la monnaie (1842) et du Bank Charter Act de 1844 (en 1857).
Boulton, Matthew : (1728-1809). Industriel britannique, associé à James Watt. Il appliquera les techniques moderne de la vapeur à la frappe de la monnaie. Fondateur de la Soho Mint, qui fabriquera les pièces de cuivre pour le compte de la Royal Mint.
Bowley, Sir Arthur Lyon : (1869-1957). Économiste et statisticien britannique, formé à Cambridge, alors qu’Alfred Marshall y est professeur. Il sera Professeur à la London Scool of Economics. Son livre qui a rencontré le plus grand succès fut Elements of Statistics (London, P. S. King, 1901).
Büchsenschütz, Bernhard : (1828-1922). Professeur dans le secondaire, spécialisé en histoire de l’antiquité et de l’économie. Recteur du Lycée Friedrichwerder.
Buckle, Henry, Thomas : (1821-1862). Historien anglais. Quelque fois considéré comme père de l’histoire scientifique. Son Histoire de la civilisation est un ouvrage inachevé qui a rencontré un grand succès. Pour lui, la supériorité de la civilisation européenne repose sur le fait que les européens sont les seuls humains plus fort que la nature. Seul l’Europe est à même de soumettre la nature à son service.
Burnet, Gilbert : (1643-1715). Historien et théologien écossais. Pasteur anglican, il enseigne d’abord la théologie à Glasgow. S’installant ensuite à Londres, il y mène des attaques viloentes contre le catholicisme et se voit contraint de quitter l’Angleterre pour les Provinces-Unies où il rencontre Guillaume d’Orange. Il participe activement à son accession au 581Trône d’Angleterre. À son avènement, il est nommé Évèque de Salisbury.
Cannan, Edwin : (1861-1935). Économiste britannique, spécialiste en Histoire de la Pensée. Professeur à la London School of Economics de 1895 à 1926. L’Economic Journal de juin 1924 publie un article « Discusion on monetary reform » qui rend comte du débat monétaire d’alors, avec la participation, outre celle d’Edwin Cannan, de Ralph Hawtrey, Sir Charles Addis, Lord Milner et John Maynard Keynes.
Cantillon, Richard : (1680-1734). Financier et économiste irlandais et français. Il a fait fortune gràce au Système de Law. Il a laissé un seul ouvrage (posthume) Essai sur la nature du commerce en général. Il a influencé les politiques économiques menées par Turgot, alors qu’il était Contrôleur Général des Finances. Il formule une expression de ce qui deviendra la Théorie quantitative de la Monnaie : Effet Cantillon, une injection de monnaie exerce un effet progressif à partir de son lieu d’injection initiale.
Carey, Henry Charles : (1793-1879). Économiste américain, auteur de nombreux ouvrages(+ d’une cinquantaine), premier théoricien du protectionisme américain (American System : une combinaison de taxes à l’importation élevées, d’amélioration des infrastructures – routes, canaux, ports… – de l’établissement d’une monnaie nationale et de budgets équilibrés). Son père, Matthew Carey, émigré irlandais, fonde, en 1810, le Society for the Promotion of American Industry à Philadelphie, dont la ligne directrice est le promotion des tarifs protecteur. Henry Charles Carey prend le contrepied de la théorie ricardienne de la rente, de la relation profit-salaire, et du commerce international.
Chamberlayne, Edward : (1616-1703). Écrivain anglais. Son travail Angliæ Notitia, The Present State of England (très nombreuses éditions, a influencé William Petty. Docteur des Universités de Cambridge (1671) et d’Oxford (1672), il a aussi été le tuteur du Prince George du Danemark. L’un des premiers fellow de la Royal Society.
Charles 1er : (1600-1649). Petit fils de Marie Stuart, fils de Jacques Stuart. Il succède à son père au trône d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande en 1625. Il fut le dernier roi de droit divin. Éxécuté en 1649, c’est une République qui lui succède (Cromwell). La monarchie anglaise sera restaurée en 1660 et c’est son fils aîné, Charles II, qui lui succèdera.
Child, Josiah : (1630-1699). Marchant de l’East India Company (il en est le principal actionaire à partir de 1673). Auteur considéré comme mercantiliste, il est très lié à la fammile Stuart, la Glorieuse Révolution, qui contraint le Roi Jacques à l’exil ne lui est donc pas favorable.
Cockerill, John : (1790-1840). Industriel britannique. Il a émigré en 1797 en Belgique où il a fondé la société Cockerill : fonderie, forge, laminoir…
Colomb, Christophe : (1451-1506). La référence est, bien sûr, à l’esprit d’entreprise qui lui fait découvrir le continent américain.
Conrad, Johannes, Ernst : (1839-1915). Économiste allemand. Professeur à l’Université de Iéna (1870) puis à l’Université Martin-Luther de Halle-Wittemberg (1872).
Copernic, Nicolas : (1473-1543). Astronome et mathématicien. Il a, 582aussi, écrit sur la monnaie. Mais ces travaux ne sont pas publié, en français, avant 1864 (dans une traduction du latin par Wolowski), puis en latin (1873). Seuls quelques extraits sont évoqués en anglais (1894).
Corilham, Pedro de : (vers 1460-après 1526). Envoyé par le roi Jean II du Portugal, en 1487, découvrir l’Orient. Il voyage jusqu’en Inde et finit sa vie en Abyssinie. C’est l’un des premiers voyageurs européens à affirmer la possibilité de doubler la pointe de l’Afique par mer pour rejoindre l’Inde.
Cunningham, William : (1849-1919). Historien de l’économie et statisticien écossais, formé aux sciences morales au Casius College de Cambridge par Henry Sidgwick. Il fut aussi un élève d’Alfred Marshall au St. John’s College. Il s’est plus tard opposé à Alfred Marshall à propos de la restauration des « mauvaises habitudes », ricardienne que faisaient valoir ce dernier dans l’enseignement de l’Université de Cambridge. Il sera Professeur de statistique au King’s College de Londres (1891) et Professeur visiteur à l’Université de Harvard en 1899. Opposé au laissez-faire, partisan du développement du syndicalisme et du protectionisme.
Cunynghame, Sir Henry Hardinge : (1848-1935). L’un des élèves favoris d’Alfred Mashall. Il entre au Tripos des Sciences Morales de St John’s College en 1870. Il sera Vice-président de l’Institute of Electrical Engineers. Nommé Chevalier Commandeur Order of the Bath en 1908.
Dana Horton, Samuel : (1844-1895). Diplomé de Harvard (1864), il a été le Secrétaire de la délégation américaine à la Conférence sur la Monnaie à Paris en 1878. Rédacteur du Rapport de la Délégation.
Darwin, Charles : (1809-1882). Il s’agit, bien sûr, du biologiste et de ses conceptions de l’évolution qui ont intéressé Alfred Marshall : dans les Principles of Economics, il écrit, faisant explicitement référence à Origin of Species, en note de bas de page : « À cet égard, les économistes ont beaucoup à apprendre des expériences récentes de la biologie : et la discussion approfondie de la question par Darwin jette une lumière forte sur les difficultés qui se présentent à nous. Il fait remarquer que les parties de la structure qui déterminent les habitudes de vie et le plan général de chaque être dans l’économie de la nature, ne sont en règle générale pas celles qui jettent le plus de lumière sur son origine, mais celles qui en jettent le moins. Les qualités qu’un éleveur ou un jardinier remarque comme éminemment adaptées pour permettre à un animal ou à une plante de prospérer dans son environnement, sont pour cette raison même susceptibles d’avoir été développées à une époque relativement récente1 ». Dans la Préface de la 1583cinquième édition reprise en Annexe dans la traduction de F. Sauvage-Jourdan (volume 2, 1907, p. 637) il affirme : « La Mecque des économistes doit être cherchée dans la biologie plutôt que dans la dynamique économique. Mais les conceptions biologiques sont plus complexes que les conceptions dynamique… ».
Dawson, William Harbutt : (1860-1948) : Journaliste. Spécialiste de l’Allemagne, il s’est particulièrement intéressé au thème de la protection sociale bismarckienne. Sous le Gouvernement Libéral, il a travaillé à la promotion d’un système de protection sociale pour l’Angleterre. (Membre du Board of Trade).
Decker, Matthew : (1679-1749). Alfred Marshall ne cite pas son nom, mais le titre de son ouvrage (voir bibliographie) publié pour la première fois en 1744 (traduit en français par J. P. de Gua en 1757). Membre du Parlement, marchant colonial, il sera, notamment, Président de la Compagnie des Indes.
Defoe, Daniel : (1660-1731). Bien sûr, l’auteur de Robinson Crusoe. Mais Daniel Defoe a aussi écrit, en 1712, l’un des premiers articles consacré aux politiques économiques d’Angleterre : Review of the Affairs of France and of all Europe, et entre 1724 et 1727, un compte-rendu à propos des conditions politiques et sociales en Grande-Bretagne. (Bien d’autres écrits économiques).
Deloume, Jean-Antonin : (1836-1911). Juriste français. Son livre Les manieurs d’argent à Rome, est récompensé par l’Académie Française et par l’Académie des sciences morales et politique (1890). Doyen de la Faculté de Droit de Toulouse.
Eden, Frederick, Morton (Sir) : (1766-1809). S’est particulièrement intéressé à la pauvreté, considéré comme un pionnier de l’investigation sociale. Il cherche à établir des faits qui puissent ensuite permettre d’enrichir les débats. Karl Marx le considère comme le seul disciple contemporain d’Adam Smith ayant proposé des travaux digne d’intérêt.
Edgeworth, Francis Ysidro : (1845-1926) Économiste anglo-irlandais. Titulaire de la Chaire d’Économie Politique de l’Université d’Oxford (1891-1922), Vice-Président de la Royal Economic Society. Il a, aussi, été le premier Éditeur de l’Economic Journal de 1890 à 1911. Entre autres choses, on lui doit Les Courbes d’Indifférences (1881).
Ehrenberg, Richard : (1857-1921). Économiste allemand. Professeur associé à l’Université de Göttigen, il a ensuite, en 1898, obtenu un poste de Professeur à l’Université de Rostock de 1899 à 1921. Son centre d’intérêt est d’abord l’étude de l’Histoire économique. Influencé par Heinrich von Thünen, pour lui, la théorie économique, pour être plus exacte, s’enrichirait à s’appuyer sur l’étude des comptes d’entreprises et des budgets des ménages.
Elisabeth : (1533-1603). Règne à partir de 1558.
Essars (Monsieur des), Pierre : (1853-1906). Chef du service des études économiques de la Banque de France (1880).
Fisher, Irving : (1867-1947). Économiste néo-classique américain. Il fait un usage, à l’époque inhabituel, des mathématiques. Il fut, entre autres 584chose, un tenant de la Théorie Quantitative de la Monnaie. En 1890, il enseigne les mathématiques à l’Université de Yale. Puis, à partir de 1898, Professeur d’Économie. Plus tard, la crise de 1929 lui fera perdre sa fortune et sa cédibilité.
Flux, Alfred William : (1867-1942). D’abord mathématicien, il fut élève d’Alfred Marshall en Économie. Alfred Marshall le considérait comme l’un des étudiants les plus prometteurs qu’il ai eu avant 1890. Et Alfred William Flux considérait être particulièrement redevable à Alfred Marshall pour ce qui concernait ses travaux économiques. Il a, notamment, publié en 1903, Economic Principles : an introductory story. Auparavant, il s’est fait remarquer pour sa critique des travaux de Wicksteed à propos de la coordination des Lois de Distribution. Il a aussi publié nombre d’articles dans le Journal of the Royal Statistical Society sur la mesure de la variation des prix et les indices du revenu national et de l’activité industrielle.
Forster, William : (1818-1886). Membre de la Royal Society, Lord Rector de l’Université d’Aberdeen. Il sera Secrétaire d’État à l’Éducation de 1868 à 1874. À ce titre, il sera à l’origine de l’Elementary Education Act (1868).
Francis, John : On trouve sous le nom de John Francis « de la Banque d’Angleterre », un certain nombre d’ouvrages : outre celui cité (voir bibliographie) par Alfred Marshall, Chronicles and Characters of the Stock Exchange, signé de « John Francis, auteur de History of the Bank of England, its time and tradition » dont Alfred Marshall dit qu’ils « reproduisent une brochure caractéristique de 1719, The Anatomy of Exchange Alley ; or a system of stock jobbing, proving that scandalous trade, as it is now carried on, to be knavish in its private practice and treason in its public », en fait signé de Daniel Defoe.
Galton, Francis (Sir) : (1822-1911). Anthrpologue britannique, cousin de Charles Darwin. Il introduit l’étude des probabilités (c’est à lui que l’on doit les concepts d’étalonnage, de régression et de corrélation) dans les mécanismes de l’évolution. Fondateur de l’eugénisme.
Gee, Joshua : (1667-1730). Marchand britannique En 1700, il commerce largement avec les colonies américaines (Maryland, Virginie, Pennsylvanie). Il a écrit The Trade and Navigation of Great Britain consider’d en 1729 qui a connu plus de vingt éditions avant 1780 (traduits en français – 1749, hollandais – 1750, espagnol – 1753, allemand – 1757). Dans cet ouvrage, entre autres choses, il préconise que l’Angleterre transporte dans ses colonies ses pauvres et ses chômeurs.
Gibbon, Edward : (1737-1794). Historien et homme politique britannique, érudit notoire, spécialisé dans l’étude de la décadence romaine.
Giffen, Sir Robert : (1837-1910). Libéral convaincu, il est d’abord assistant de Walter Bagehot à The Economist. Membre très actif de la Royal Statistical Society. Fondateur de The Statist : a journal of practical finance and trade (1878). Il a aussi une longue carrière gouvernementale : Chef du Département Statistique du Board of Trade (1876) ; Secrétaire assistant du Commercial Department (1882) ; préside de nombreuses commisions gouvernementale ; présente de nombreux 585témoignage devant le Parlement ; de 1893 à 1897, il est Contrôleur Général des conjoined Statistical, Commercial and Labour departments.
Gilbart, James William : (1794-1863). Premier Manager General de la London and Westminster Bank (1834). Militant de la Banking School.
Godfrey, Michael : (1659-1695). Banquier et marchand lononnien, il a participé à l’établissement de la Banque d’Angleterre (1694). Deputy Governor de la Banque.
Gonner, Edward Carter Kearsey : (1862-1922). Diplômé du Lincoln College d’Oxford en 1880, il sera d’abord Maître de Conférence à la London Extension Society, puis à l’University College de Bristol. En 1891, il est nommé Professeur à l’Université de Liverpool.
Goschen, George, Joachim : (1831-1907). Homme d’État et banquier britannique. Diplômé de l’Université d’Oxford. Ses lignes d’analyse financière consiste à appliquer les principes généraux de l’offre et de la demande aux marchés financiers. Il est un pionnier dans la définition d’une véritable politique monétaire : la Banque d’Angleterre peut, et doit, utiliser son taux d’escompte pour à la fois protéger ses réserves d’or et contrôler le crédit dans l’économie réelle. Chancelier de l’Échiquier de 1886 à 1892, Président de la Royal Statistic Society (1886-1888), premier Président de la Royal Economic Society (1890-1906).
Gresham, sir Thomas : (1519-1579). Commerçant et banquier anglais. Fondateur du Royal Exchange de Londres. Agent du Roi Édouard VI à Anvers. On lui attribue la paternité de « la loi de Gresham » reprise et popularisée par Henry Dunning Macleod : la mauvaise monnaie chasse la bonne.
Guillaume 1er (Guillaume le Conquérant) : (1027 ou 1028-1087) Roi d’Angleterre à partir de 1066. Le plus grand propriétaire terrien d’Angleterre de son époque.
Guillaume III (Guillaume d’Orange) : (1650-1702). Roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, à parir de 1689. C’est sous son règne que la transition du pouvoir royal personnel des Stuarts évolue vers un pouvoir soumis au contrôle du Parlement. C’est aussi lors de sa prise de pouvoir qui l’oppose au Roi Jacques II Stuart que la division Whig (partisans de Guillaume d’Orange), Tory (partisans de Jacques II) apparaît : elle structurera toute la vie politique britannique, au moins jusu’à la fin du 19e siècle.
Hales, John : (? ?-1572). Parlementaire britannique. Son livre (voir bibliographie) écrit en 1549 est souvent considéré comme le premier véritable écrit économique britannique. Le manuscrit circulera à partir de 1569, il sera publé d’abord anonymement, signé W. S., en 1581.
Harris, Joseph : (1704-1764). Astronome et expert reconnu sur le monnayage. Entre à la Royal Mint en 1736. Il en sera le King’s Master Assay (responsable de la qualité du monnayage). En quelque sorte, fondateur de l’École Empiriste, et donc de la méthode expérimentale : l’expérience est l’origine de toute connaissance.
Hollander, Jacob, Harry : (1871-1940). Économiste américain. Secrétaire de la Bimetallic Commission en 1897. Spécialiste de David Ricardo.
586Hume, David : (1711-1776). Philosophe, économiste, historien écossais. L’un des précurseurs de l’empirisme, c’est à dire de la conception des connaissances qui affirme que leurs origines se trouve dans l’expérience sensible. C’est donc l’un des précurseurs des méthodes expérimentales : valider sientifiquement une connaissance suppose sa vérification par une expérience.
Jacob, William : (1761-1851). Marchand, armateur et intéressé par les études statistiques. Il est l’auteur de Observations on the Collection of Statitical Knowledge publié dans « Transactions of the Statistical Society of London » (1837). Pour le compte du Board of Trade, il a été « Contrôleur des Cérales » à partir de 1821.
Jenkinson, Robert (Lord Liverpool) : (1770-1828) Premier Ministre du Ryaume-Uni de 1812 à 1827.
Jensen, Adolph Ludvig Otto : (1866-1948). Économiste et statisticien danois. Chef du Département Statistique du Ministère de Finances de 1913 à 1936.
Jevons, Herbert Stanley : (1875-1955). Fils de William Stanley Jevons. Professeur de Sciences Économiques et Politique de l’Université de South Wales. Il sera aussi le premier responsable du Département d’Économie de l’Université d’Allahad et le premier Président de l’Indian Economic Association (1917).
Jevons, William Stanley : (1835-1882). L’un de ceux que l’on reconnait comme fondateur de la révolution marginaliste qui débouchera sur ce que l’on appelle l’École Néoclassique, concomitamment avec Carl Menger et Léon Walras. Le Journal de Économiste de janvier à mars 1874 (p. 417-421) publie Théorie mathématique de l’échange – Question de priorité (Correspondance entre MM. Jevons, Professeur à Manchester, et Walras, Professeur à Lausanne).
Kemmerer, Edwin Walter : Docteur de l’Université de Cornell, Professeur à l’Université de Princeton (1912), conseiller économique de nombreux gouvernements, promoteur de politiques monétaires basées, dans l’objectif de lutter contre l’inflation, sur l’équilibre des budgets et donc l’instauration de monnaies fortes.
Keynes, John Maynard : (1883-1946). L’économiste, bien sûr, mais pas encore l’auteur de la Théorie Générale ni du Traité sur la monnaie, puisque la première date de 1936 et le second de 1930. Alfred Marshall est un proche de la famille Keynes : John Maynard Keynes le connaît personnellement depuis sa naissance. C’est Alfred Marshall qui, hors cursus universitaire, initiera John Maynard Keynes à l’économie (été 1905). Au moment où Alfred Marshall fait référence aux travaux de Keynes, par exemple à The Economic Consequences of the Peace, les analyses de Keynes s’inscrivent pleinement dans la tradition néoclassique marshallienne.
Kirkaldy, Adam W. : (1967-1931). Professeur de Finance à l’Université de Birmingham jusqu’en 1919, puis professeur d’Économie et de Commerce à l’Universiy College de Nottingham. Il a, notamment publié en 1914 Economics and Syndicalism (Cambridge, Cambridge University Press).
587Knies, Carl (ou Karl) : (1821-1898). Économiste allemand, l’un des leader de l’école historique, Professeur à l’Université de Heidelberg. Critique virulent de la tradition classique de l’économie classique, opposant aux mouvements socialistes.
Lardner, Dionysius : (1793-1859). Mathématicien formé à l’Université de Dublin. Premier Professeur de Philosophie Naturelle et d’Astronomie de l’University College de Londres. Certains de ses travaux ont été traduits en français par Augustin Cournot. William Stanley Jevons, en 1871, dit que ce sont ses livres qui l’ont poussé à développer une approche mathématique de l’économie.
Laspeyre, Étienne : (1834-1913). Économiste et statisticien allemand, descendant des Huguenots. Connu pour l’élaboration d’un indice des prix.
Law, John : (1671-1729). Inventeur du Système de Law qui repose sur l’adoption des billets de banque et l’établissement d’un véritable système boursier (on lui doit l’institution d’une des premières Bourses Nationale en 1724 – celle de Londres date de 1776). Pour lui, la monnaie n’est qu’un moyen d’échange. En 1716, il crée la Banque Générale qui est autorisée à émettre du papier-monnaie. Surintendant Général des Finances du Royaume de France en 1720. Sa Banque, devenue Banque royale, sera victime de la spéculation et fera faillitte, mettant en cause, pour de très nombreuses années, la simple possibilité d’évoquer l’institution de papier-monnaie en France. Mais les finances du Royaume sont assainies.
Levi, Leone : (1821-1888). Juriste, statisticien et économiste italico-britannique. Participe à la création de la Chambre de Commerce de Liverpool (1849). Partisan du libre échange, il a enseigné le commerce au King’s College de Londres (1852), puis a tenu, au même endroit, la Chaire d’Économie Politique. Membre actif de la Statistical Society de Londres.
Lexis, Wilhelm : (1837-1914). Statisticien, économiste et sociologue allemand. En statistique, il est considéré comme le pionnier de l’analyse démographique par série chronologique. L’un des éditeurs de la revue « Handwörterbuch der Staatswissenschaften ».
Lieben, Richard : (1842-1919). Après avoir étudié les mathématiques et les sciences de l’ingénieur, il devient membre actif de la Banque familiale et membre respecté de la communauté d’affaire à Vienne. Il est considéré, avec Rudolf Auspitz, comme le premier contributeur de l’emploi des mathématiques dans l’École autrichienne qui les rejètera plus tard. À l’inverse, ces usages mathématiques seront apprécié de Léon Walras, Vilfredo Pareto, Francis Ysidro Edgeworth ou Irving Fischer.
List, Friedrich : (1789-1846). Économiste allemand, il est l’un des principaux architectes du Zollverein qui représente l’union douanière à partir de laquelle l’Allemagne construira son unité politique. Il est l’un des pères fondateurs de l’École Historique Allemande.
Lloyd, Lewis : (1767-1858) Il fait des études à Eton et Trinity College à Cambridge. D’abord Membre du 588Clergé, il se marie avec Sarah Jones dont le père, John Jones, était banquier à Manchester. Il abandonne son ministère pour entrer dans la banque de son beau-père. Banquier à Londres, et dans de multiples villes du Royaume uni. Il est le père de Lord Overstone qui, à sa mort, héritera d’une fortune estimée à 2 million de livres.
Locke, John : (1632-1704). Philosophe anglais, opposé à l’absolutisme, l’un des principaux fondateur du rationalisme (contrat social, loi et droit naturel). Son livre An Essay Concerning Human Understanding (première édition en 1690) traite des fondements de la connaissances, dans lequel il s’oppose à l’idée de l’existence de principes innés.
Lowe, Joseph : (mort en 1831). Économiste et statisticien écossais, reconnu comme l’un des pères fondateurs des « Nombres-Indices ». Lecturer à King’s College de Londres. Partisan du Libre échange, opposant aux thèses de Malthus.
Lowe, Robert : (1811-1892) Membre du Conseil Privé du Royaume-Uni. Entre autres responsabilités, il a été Chancelier de l’Échiquier (1868-1874) et Secrétaire d’État à l’Intérieur (1873-1874). Plus tôt, il a été Secrétaire d’État à l’Éducation (1859-1864). En 1862, il est membre du Conseil et chef du Département de l’Éducation. Il fait promulguer le Revised Code of Minutes and Regulations of The Committee of the Privy Council on Education, connu sous le nom de Lowe’s Revised Code.
Lowndes, William : (1652-1724). Homme politique britannique (whig). Membre du Parlement de 1695 à 1707. Secrétaire au Trésor sous le règne de Guillaume III. Il sera chargé d’enquèter sur la monnaie en 1695 et préconisera non seulement un refonte de toutes les pièces du Royaume, mais aussi une dépréciation générale de 25 % de la valeur de toutes les pièces de monnaie (voir bibliographie).
Loyd, Samuel Jones (Lord Overstone) : (1796-1883). Banquier et leader de la Currency Scholl, principal architecte du Peel’s Banking Act de 1844. Formé à Trinity College (Cambridge). Il sera fait Baron d’Overstone en 1850.
Macaulay, Thomas Babington (Baron de) : (1800-1859). Historien et homme politique britannique (militant whig actif). Convaincu de la supériorité culturelle de l’Europe de l’Ouest sur le reste du monde : il est à l’origine de ce que l’on appelle l’Interprétation Whig de l’Histoire dont la caractéristique centrale consiste à affirmer que l’histoire est un voyage qui démarre d’un passé trouble et noir et qui conduit nécessairement à un présent glorieux fait de démocratie libérale et de monarchie constitutionnelle, nécessairement supérieur. L’histoire est synonyme d’un progrès continu, et l’Angleterre en représente la quintessence.
MacCulloch, John Ramsay : (1789-1864). Économiste écossais. Premier Professeur d’Économie Politique de l’University College de Londres (1828). Chef de file de l’école ricardienne. Collaborateur régulier de l’Edinburgh Review. Érudit, il possède une bibliothèque riche que Lord Overstone achètera pour la proposer ensuite à l’Université de Reading.
589Macgregor, John : (1797-1857). Membre libéral du Parlement de Glasgow de 1847 à 1857. Secrétaire du Board of Trade. Président de la Royal British Bank lors de sa création en 1849 (la banque fait faillite en 1856. Les directeurs, dont Henry Dunning Macleod, seront condamné en 1858 (John Macgregor est décédé l’année précédente).
Macleod, Henry Dunning : (1821-1902). Économiste, homme de loi et banquier écossais. Anti-conformiste, très opposé à l’école classique anglaise qu’il dénonce comme inopérante. Pour lui, l’analyse économique doit prendre comme point de départ les rapports entre les offres et les demandes. L’économie est la science des échanges, par nature mathématique. Il était Directeur de la Royal British Bank depuis 1853, lorsqu’elle fut mise en faillite (1856).
Macpherson, David : (1746-1816). Historien et homme de lettres écossais. Il a travaillé un temps comme adjoint aux Archives Publiques. Ses Annals of Commerce, Manufactures, Fisheries, and Navigation ont connu un très grands nombre d’édition (+ de 65).
Martyn, Henry : (Baptème 1665, 1721). Économiste britannique. A, notamment, travaillé pour The Spectator et a collaboré à The British Merchant or Cmmerce Preserved, ouvrage de Charles King (London, John Darby, 1721) qui fut dabord publié, peu à peu, deux fois par semaine.
Menger, Carl : (1840-1921). Économiste autrichien. Considéré comme l’un des trois fondateurs de la révolution marginaliste, il se différencie radicalement de Léon Walras et de William Stanley Jevons par son rejet de l’usage des mathématiques. Fondateur de l’École Autrichienne (Eugen Böhm-Bawerk, Friedrich von Wieser).
Mill, John Stuart : (1806-1873). Philosophe et économiste britannique. Fils de James Mill. Il représente la quintescence même de la Théorie Ricardienne et de son influence sur toute la seconde moitié du 19e siècle, au moins en Angleterre. Il s’avèrera sensible aux travaux de Saint-Simon et Auguste Comte.
Montagu, Charles :(1661-1715). Homme politique anglais. Membre de la Whig Junto : association de personalités whig qui non seulement dirige, de fait, le Parti, mais ont souvent formé les gouvernements sous le règne de Guillaume III. Charles Montagu sera chancelier de l’Échiquier de 1694 à 1699 (la Banque d’Angleterre est créée en 1694) et Firs Lord of the Treasury de1697 à 1699, puis de 1714 à sa mort. Président de la Royal Society, protecteur, mécène d’Isaac Newton.
Mun, Thomas : (1571-1641). L’un des responsables de l’East India Company. Souvent considéré comme le fondateur du mercantilisme britannique. Pour lui, une politique économique a pour objectif de vendre plus à l’étranger que de lui acheter, de sorte que l’or affluera ainsi dans le Royaume. Il dénoncera la courte vue de ceux qui souhaitent interdire l’exportation d’or : les exportateurs britanniques peuvent être appellés à exporter de l’or pour investir, ce qui, en fin de compte, permettra un retour d’investissement plus important, plus d’or donc dans le futur.
590Newmarch, William : (1820-1882) : Banquier, statisticien ét économiste anglais. Scrétaire Honoraire puis Président (1869-1871) de la Royal Statistical Society (éditeur de son journal). Pendant 19 ans, il a tenu, pour le compte de l’Economic Journal, une rubrique annuelle à propos du commerce.
Newton, Isaac : (1624-1727). En 1696, il est nommé Directeur de la Royal Mint et, à ce titre s’est trouvé responsable de la détermination de la relation entre les valeurs de l’or et de l’argent. Pour lui, la cause de l’inflation réside dans la falsification de la monnaie. Il préconise donc une politique de répression drastique des faussaires.
Oresme, Nicolas : (vers 1320-1382). Philosophe scholastique, scientifique et mathématicien. D’origine normande, Nicolas Oresme sera Grand Maitre du Collège Royal, confesseur et conseiller du Dauphin Charle (le futur roi de France Charles V) qui lui demandera de traduire certains textes d’Aristote en français (Les Éthiques d’Aristote mises en françois – 1370, et commentées, Les livres des Politiques et œconomiques d’Aristote – 1371).
Palgrave, Sir Robert Harry Inglis : (1827-1919). Banquier, journaliste, économiste et statisticien. Éditeur du Dictionary on Political Economy (3 volumes, 1894, 1896, 1899). En 1873, il publie Notes on Banking of Great Britain and Ireland, Sweden, Denmark and Hamburg qui lui valent une réputation d’expert en matière bancaire, et surtout de porte parole des banques. Rédacteur à The Economist de 1877 à 1883. Président de la section Statistique et Économie Politique de la British Association for tha Advencement of Science en 1883.
Pantaleoni, Maffeo : (1857-1924). Initiateur de l’économie néoclassique, reconnu comme contributeur majeur de La Scenza delle Finanze. Après la première guerre mondiale, il devient un défenseur du syndicalisme, un ardent défenseur du nationalisme. Il sera Ministre des Finances de Gabriele d’Annunzio lors la Reggenza Italiana del Carnaro (État libre de Fiume, 1920-1924).
Paterson, William : (1658-1719). Négociant international écossais, il sera l’un des premiers actionnaires de la Banque d’Angleterre (dès sa fondation en 1694).
Petty, William : (1623-1687). Économiste, médecin, philosophe, homme d’affaire… Il est considéré comme l’un des pères fondateurs, de la science économique : les mathématiques et les sciences physiques sont les bases de toutes sciences rationelles. Il est l’un des penseurs des Lois Naturelles. Précurseur donc de l’économie politique classique anglaise.
Pierson, Nicolaas, Gerard : (1839-1909). Économiste et homme d’État (libéral, hollandais). Professeur d’économie et de statistique à l’Université d’Amsterdam, Président de la Nederlandsche Bank (1885-1891), plusieurs fois Ministre des Finances(1891-1894 ; 1897-1901), et Premier Ministre (1897-1901). Créateur de l’Office Statistique de la Hollande. Professeur Honoraire de l’Université de Cambridge.
Pigou, Arthur Cecil : (1877-1959). Éleve d’Alfred Marshall, ce dernier le fera nommé Fellow au King’s College de Cambridge et fera en sorte qu’il 591lui succède, en 1908, à la chaire de Professeur d’Économie Politique.
Pitt, William : (1759-1806). Premier ministre de Grande Bretagne de 1783 à 1801, puis de 1804 à 1806. La référence qu’en fait Alfred Marshall tient au fait que c’est sous son ministère que le Bank Restriction Act fut promulgué et que cet Act a, entre autres conséquences, de permettre à la Banque d’Angleterre d’émettre la quantité de billet qu’elle souhaite sans nécessité d’en posséder une contrepartie en or.
Platon : (vers 428 av. J.-C.-vers 348 av. J.-C.). Le renouveau des études à propos de Platon en Angleterre a eu lieu entre 1835 et 1865 sous l’influence des « Philosophes Radicaux », dont John Stuart Mill qui a traduit quelques « Dialogues » en 1835. Le livre de George Grote (Plato and the other Companions of Socrates, donné dans la bibliographie) a profondément marqué la compréhension britannique de l’œuvre du philosophe Grec. Benjamin Jowett est le premier (en 1871) à proposer une traduction complète des « Dialogues ». Cela marquera le second platonic revival de l’Angleterre Victorienne2.
Poulett Scrope, George Julius : (1797-1876). D’abord géologue et homme politique britannique (Membre du Parlement). Du point de vue de l’analyse économique, son travail est d’abord concerné par les relations de l’Économie Politique avec les Sciences Morales. Son premier ouvrage « économique » porte sur l’abolition de l’esclavage (1829).
Ricardo, David : (1772-1823). Fait d’abord fortune dans la Banque et sur le London Stock Exchange. Parce que les thèses exprimées par le Bullion Report (1810) ont été influencées par ses analyses (il a été consulté par le Bullion Committee), il est souvent présenté comme en étant le rédacteur, ce qui n’est pas vrai : il fallait être parlementaire pour faire partie du Committee, et David Ricardo, avec l’aide active de James Mill n’achètera sa charge de Membre du Parlement qu’en 1819. Sa pensée économique dominera tous les débats jusque dans les années 1870. À bien des égards, Alfred Marshall cherche à incorporer ses analyses dans le nouvel équilibre épistémologique qui s’instaure alors (plutôt sur la valeur et le commerce international que sur la monnaie).
Ridgeway, William : (1853-1926). Anglo-irlandais, formé d’abord à Dublin, il est diplômé de l’Université de Cambridhe (1880). Nommé Professeur d’Archéologie dans cette même université en 1892. Il est l’un des fondateurs de la Cambridge Shool of Anthropoligy (C’est un collègue d’Alfred Marshall).
Rogers, James Edwin Thorold : (1823-1890). Économiste et homme politique libéral britannique (élu libéral de Londres au Parlement de 1880 à 1886), proche de Richard Cobden. Président du Cooperative Congress en 1875. Professeur de Statistiques et de Sciences Économiques au King’s College de Londres (après avoir enseigné à Oxford).
592Sauerbeck, Augustus : (mort en 1929) Industriel, puis statisticien. Il a construit ce qui est reconnu comme un véritable indice des prix : Indice de Sauerbeck. Fellow de la Royal statistical Society. Collaborateur régulier du Journal of the Statistical Society.
Schmitz, Otto : (1846-1918). Statisticien.
Schurtz, Henrich : (1863-1903) : Ethnologue et historien allemand, il s’intéresse à la question de l’association et de son rôle, de ses formes, dans l’organisation sociale. Pour lui, l’association, dans le monde social, est une caractéristique masculine, la femme restant immobile, uniquement centrée sur la famille.
Shaw, William Arthur : (1865-1943). Archiviste et historien anglais. Il travaillait au Public Record Office (Archives Nationales). Il s’est spécialisé dans l’analyse des archives du Trésor britannique de la fin de la période des Stuarts jusqu’au milieu du XVIIIème siècle.
Sidgwick, Henry : (1838-1900). Partageant une philosophie utilitariste, il est cependant un économiste classique, défenseur de John Stuart Mill. Pour lui, la mesure appropriée du bien-être social est égale à l’utilité moyenne, multipliée par la taille de la population. Il ne comprendra pas la révolution marginaliste : il est prêt à accepter le concept d’utilité marginal de Jevons, mais il n’accepte pas d’en faire un soubassement nouveau de l’analyse économique. Il est nommé Professeur Knightsbridge en Sciences Morales à Cambridge en 1883, et, de ce fait, lorsqu’Alfred Marshall sera, à son tour, nommé Professeur d’Économie Politique en 1885, il essaiera d’influer sur ses cours. Ce qu’Alfred Marshall n’acceptera pas.
Sinbad : Le personnage des Mille et une Nuits.
Smith, Adam : (1723-1790). L’économiste écossais, bien sûr. En fait, Alfred Marshall ne fait référence qu’à An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, et plus particulièrement à l’édition qu’en a faite Edwin Cannan en 1904 (London, Melthen & Co.). Par rapport à la cinquième édition (à partir de laquelle le texte est établi) de 1789 (dernière édition du vivant d’Adam Smith) Edwin Cannan y a ajouté sa propre introduction, des notes, un résumé, et en a élargi l’index initial.
Smith, Rollin Edson : Homme d’affaire américain. Il a été Éditeur Associé de Northern Miller, Rédacteur en Chef du Commercial West de Minéapolis, Membre du Chicago Board of Trade et de la Minéapolis Chamber of Commerce. Outre l’ouvrage auquel fait référence Alfred Marshall (voir Bibliographie) il a, un peu plus tôt, publié The Theory of Invesment and Spéculation (Minéapolis, Press of Hahn & Hamon, 1904)
Stephenson, Georges : (1781-1848). Ingénieur britannique. Pionnier des locomotives à vapeur (dès 1817). Fondateur de la première ligne ferroviaire pour voyageur entre Londres et Liverpool (1830).
Stuckey, Vincent : (1771-1845). Banquier du Somerset et du Gloucestershire. Sa banque est, en dehors de la Banque d’Angleterre, celle qui émet le plus de billets.
Sumner, William Graham : (1840-1910). Sociologue, libéral, américain. A travaillé sur le thème de l’histoire américaine, mais aussi économique. Inventeur du terme ethnocentrisme. Il fut le premier Professeur de sociologie de l’Université de Yale.
593Sykes, William Henry : (1790-1872). Naturaliste anglais. Il a servi l’armée britannique des Indes. Pionnier de l’analyse statistique, l’un des fondateurs de la Royal Statistical Society en 1835, il en sera le Président de 1863 à 1865.
Symons, Jelinger Cookson : (1809-1860). Avocat. Inspecteur des écoles. Éditeur du Law Magazine.
Thornton, Henry : (1760-1815). Banquier d’affaire et homme politique britannique (Membre du Parlement de 1782 à 1815). Non seulement ile est l’un des principaux rédacteurs du Bullion Report (1810) qui traite de la question de la convertibilité de la livre sterling (suspendu par le Bank Restriction Act de 1797) face à la problématique d’une inflation persistante. En 1802, il a publié un ouvrage qui a retenu l’attention : Inquiry into the Nature and Effects of the Paper Credit of Great Britain.
Tooke, Thomas : (1774-1858). Chef de file de la Banking School, défenseur du libre échange. Il s’est spécialisé sur l’étude de la monnaie. Professeur de Sciences Économiques et de Statistiques à l’Université de Londres. Il est à l’origine (1819) de la Petition of the Merchants of London Respecting Commercial Distress défendant le libre échange et demandant la fin des Corn Laws.
Torrens, Robert : (1780-1864). Né en Irlande, il sera colonel de l’armée britannique. Homme d’influence, il acquerra de nombreus journaux : The Travellers, The Globe, The Stateman, The Evening Chronicle, The Nation, The True Briton, The Argus. Personnellement proche de David Ricardo, il s’opposera à lui dans les débats monétaires, et quant à la théorie de la valeur travail : il sera l’un des chefs de file des positions anti bullioniste. Plus tard, il rejoindra la Currency Shool. Politiquement, et économiquement, c’est un libéral convaincu., très opposé, par exemple, aux thèses de Thomas Malthus.
Vasco de Gama : (1469 ?-1524) Le navigateur portugais. Atteint les Indes par le Cap de Bonne Espérance.
Wagner, Adolf : (1835-1917). Historien allemand, co-fondateur de la Verein für Socialpolitik (1873) qui se donne pour objectif d’examiner les effets du capitalisme industriel et du libre échange sur l’ordre social. Cette association milite pour une intervention de l’État pour lutter contre les effets pernicieux de la compétition sur la classe ouvrière et les membres vulnérables de la société. Docteur en 1857 (Göttingen), il sera professeur d’Économie à l’Université de Berlin.
Walker, Francis Amasa : (1840-1897). Économiste et statisticien américain. Président du Massachusetts Institute of Technology de 1881 à 1897. Èlu Membre Honoraire de la Royal Statistic Society en 1875. Membre de la National Academy of Science à partir de 1878 (Vice-Président à partir de 1890). Élu Président de l’American Statistical Association en 1882, Membre fondateur de l’International Statistical Association. Premier Président de l’American Economic Association (1885-1892). Il a, notamment, enseigné à la John Hopkins University et à Harvard.
594Webb, Sidney, James : (1859-1947). Avec sa femme, Beatrice Potter (1858-1943), ils sont d’actifs militants socialistes, leader de la Fabian Society. L’ouvrage auquel fait référence Alfred Marshall, bien qu’il ne cite que Sidney James Webb, est un ouvrage conjoint. Ils sont, ensemble, les fondateurs de la London School of Economics (1895) et du journal New Statemen (1913).
Weeden, William Babcock : (1834-1912). Engagé dans la Guerre de Sécession, Président du Board of Trade de Providence. Il a écrit de nombreux ouvrages comme, par exemple, The Social Law of Labor, Indian Money as a factor in New England Civilization ou encore The Morality of Prohibiting Liquor Laws.
White, Horace : (1834-1916). Journaliste américain. Il a aussi beaucoup travaillé sur la monnaie. Il a été le correspondant à Washington du Chicago Tribune durant la Guerre de Sécession (1865). Soutien et ami d’Abraham Lincoln.
1 (Notre traduction) : In this matter economists have much to learn from recent experiences of biology: and Darwin’s profound discussion of the question throws a strong light on the difficulties before us. He points out that those parts of the structure which determine the habits of life and the general plan of each being in the economy of nature, are as a rule not those which throw most light on its origin, but those throw least. The qualities which a breeder or a gardener notices as eminently adapted to enable an animal or a plant to thrive in its environment, are for that very reason likely to have been developped in comparatively recent times [Marshall (1890) vol 1, p. 101].
22 Pour une étude détaillée, voir : Monique Canto-Sperber « Histoire d’un platonic revival dans l’Angleterre victorienne » in Traduire les philosophes, Paris, Édition de la Sorbonne, 2000 (p. 309/322).
- CLIL theme: 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
- ISBN: 978-2-406-13846-4
- EAN: 9782406138464
- ISSN: 2261-0995
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13846-4.p.0579
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 12-21-2022
- Language: French