Le Pèlerin blanc Établissement du texte
- Publication type: Book chapter
- Book: Mélodrames. Tome II. 1801-1803
- Pages: 41 to 42
- Collection: French Theatre Library, n° 22
établissement du texte
Le texte que nous publions ici a été établi à partir de l’édition originale (Paris, André, 1801, in-8o, 64 p. in-8o) et suivant le protocole expliqué dans la « Note sur la présente édition » : c’est cette édition qui est reprise dans le deuxième volume du Théâtre de René-Charles Guilbert-Pixerécourt. La pièce a de nouveau été publiée en 1802 (an 11) chez Barba (in-8o, 59 p. in-8o), dans une version identique à l’édition princeps (hormis quelques variantes typographiques que nous n’avons pas retenues dans l’indication des variantes, à une exception près1), puis en 1810, toujours chez Barba (55 p. in-8o) [Éd-1810, dans nos notes de variantes]. Le Pèlerin blanc figure dans le premier tome de l’édition du Théâtre choisi (p. 75-156) [indiqué par le sigle TC dans les notes de variantes].
Un seul manuscrit autographe, non daté, a été conservé, par la Société d’histoire de la Lorraine et du musée Lorrain (110 x 170 mm) : il s’intitule Le Pèlerin blanc. Drame en trois actes, en prose, et à grand spectacle. Les variantes de ce manuscrit, qui comporte 79 folios numérotés, non reliés et écrits au recto (avec parfois des ajouts et des rectifications au verso) sont introduites dans notre édition par l’abréviation MsA. Les nombreuses ratures témoignent du travail de réécriture auquel s’astreint Pixerécourt : nous les avons systématiquement indiquées lorsqu’elles étaient lisibles.
La confrontation du manuscrit autographe du Pèlerin blanc et de l’édition princeps éclaire la genèse du drame. Ainsi, la prise en compte du manuscrit révèle en particulier les hésitations de Pixerécourt lorsqu’il s’agit d’attribuer une réplique à Paul ou à Justin, son frère. Par ailleurs, comme nous l’avons indiqué dans notre présentation, un manuscrit
intitulé Les Petits Orphelins du hameau, sans date ni nom d’auteur, est conservé à la Bnf (cote naf 970) ; il n’a rien en commun avec le drame de Pixerécourt, si ce n’est d’adapter pour la scène le roman de Ducray-Duminil, dont aucune adaptation jouée n’a été publiée, hormis celle de Pixerécourt.
De fait, l’apport des variantes pour la lecture du mélodrame s’avère précieux. Elles témoignent, dès les premiers états disponibles de la genèse de la pièce, de l’aisance de Pixerécourt à s’approprier le roman de Ducray-Duminil et de son habileté à jouer avec les exigences de la scène. L’attention portée aux didascalies le montre : les variantes sont nombreuses, en particulier à l’acte II, lorsque l’on compare le manuscrit et l’édition princeps. L’auteur veut de la sorte traduire le plus précisément possible les jeux de scène qu’il imagine, afin d’obtenir l’effet recherché sur le spectateur. Dans la mécanique du mélodrame, tout est minutieusement réglé.
1 Outre une erreur de numérotation des scènes (la dernière scène du troisième acte est numérotée « xi et dernière » alors qu’il s’agit de la scène 6), la quasi-intégralité des variantes concerne l’indication « les mêmes » (édition princeps) devenue « les précédents » dans les didascalies de l’édition de 1802 (présentation reprise dans les didascalies de l’édition de 1810 et du Théâtre choisi).
- CLIL theme: 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN: 978-2-8124-3350-4
- EAN: 9782812433504
- ISSN: 2261-575X
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-3350-4.p.0041
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 01-21-2015
- Language: French