Les deux premières parties partageaient deux objectifs : repérer la présence de l’Art nouveau dans la littérature en diachronie, en proposant une historicité de l’Art nouveau littéraire, et en synchronie, en identifiant les traits de l’imaginaire suscité par cette présence dans des genres, des registres et des media multiples. Il s’agissait en somme de se demander ce que la littérature fait de l’Art nouveau, comment elle l’approche, l’écrit, le transcrit, le met en mots et en scène. Dans cette troisième partie, nous déplaçons le regard pour étudier ce que l’Art nouveau fait à la littérature. L’Art nouveau n’est dès lors plus envisagé comme un thème mais comme comme un schème qui informe l’écriture, lui inspire des formes ou l’aide à penser de nouvelles formes. Après la fortune thématique de l’Art nouveau autour de 1900, il s’agit désormais d’évaluer sa fécondité poétique et la manière dont ces schèmes (la ligne-force, la danse de Loïe Fuller ou la matière-émotion du verre nancéen) participent d’un mouvement plus vaste qui dépasse le symbolisme tout en le projetant dans les esthétiques dites « modernistes » ou « d’avant-garde ».