Avertissement de la première partie (1820)
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Les Savoirs sur l’animal dans l’Encyclopédie méthodique. Tome I
- Pages : 473 à 481
- Nombre de volumes : 2
- Collection : Bibliothèque du xviiie siècle, n° 47
Avertissement
de la première partie
(1820)
Le Recueil des planches de l’Encyclopédie, destinées à représenter les principales espèces de mammifères, a été publié, sans texte, il y a environ trente ans1.
Feu l’abbé Bonnaterre, qui s’était chargé de la rédaction de tous les tableaux descriptifs, ou de l’Illustration des planches de zoologie, n’a donné, depuis lors, qu’une portion assez peu considérable de ce travail, et même il n’a pu compléter que les parties relatives à l’histoire des reptiles, des poissons et des cétacés. La description des figures des oiseaux et des vers (mollusques et autres), commencée par lui et par Bruguière, n’a pas été terminée, et celle des planches de mammifères n’a pas même été entreprise.
L’Éditeur actuel de l’Encyclopédie, ayant le désir de terminer le plus promptement possible la publication de ce grand ouvrage, s’est décidé à distribuer entre plusieurs naturalistes les parties non achevées, ou non encore commencées, des Illustrations zoologiques. Suivant cet arrangement, M. le chevalier de Lamarck doit s’occuper des classes des mollusques et des vers ; M. Latreille, de celles des crustacés, des arachnides et des insectes ; M. Vieillot, de la classe des oiseaux, et nous, de celle des mammifères2.
474Aussitôt que nous avons entrepris le travail que nous venions d’accepter, nous n’avons pas tardé à reconnaître que cette tâche était plus longue et plus difficile à remplir que nous ne l’avions d’abord pensé.
En effet, il ne s’agissait pas moins que de présenter un tableau à peu près complet de l’état de nos connaissances relatives à l’histoire naturelle des animaux mammifères. Le Dictionnaire des quadrupèdes de l’Encyclopédie, de Daubenton, qui a paru en 1782, était devenu trop ancien pour nous servir seul de base dans notre travail. Il était d’une nécessité absolue de réunir toutes les notes que renferment les nombreux voyages, dans les diverses parties du Monde, faits depuis cette époque. Nous devions également recueillir et discuter toutes les monographies de genres, toutes les descriptions isolées d’espèces, qui, pendant le même intervalle de temps, ont été insérées dans les collections académiques ou les recueils scientifiques, soit par les naturalistes français, soit par les étrangers. Nous devions comparer ces nouvelles notions avec celles que renferment les auteurs plus anciens, [vj] auxquels on est souvent obligé de recourir. Enfin, nous devions nous déterminer dans le choix d’une méthode de classification, et adopter un plan uniforme à suivre dans nos descriptions.
Nous avons été encouragés dans nos recherches, souvent minutieuses et dépourvues d’intérêt lorsqu’on les considère isolément, par l’idée que leur résultat pourrait être un jour de quelque utilité à ceux qui exécuteraient le projet formé par l’un de nos plus illustres naturalistes et digne de notre siècle, de publier une nouvelle édition du Systema Naturæ3. Nous avons fait tous nos efforts pour rendre complète la liste des êtres dont nous nous sommes occupés, en indiquant toutefois, d’une part, les notions positives que l’on possède sur le plus grand nombre, et de l’autre, en signalant l’incertitude qui existe à l’égard de quelques-uns.
Linnæus, Pallas, Buffon, Daubenton, ont été nos premiers guides, et, à l’extrait de leurs travaux, nous avons joint celui des observations des 475naturalistes plus récents, mais dont la réputation d’exactitude n’est pas moins acquise. Parmi ceux-ci nous nous bornerons à citer : Erxleben, Storr4, Hermann5, Camper6, Vicq-d’Azyr, Illiger7, MM. Blumenbach8, Georges Cuvier9, Lacépède10, Geoffroy-Saint-Hilaire11, Frédéric 476Cuvier12, Blainville13, Duméril14, Humboldt15, Lichtenstein16, Tiedmann17, 477Hoffmanssegg18, d’Azara19, Péron20, Lesueur21, Kuhl22, Fischer23, Bechstein24, le prince Maximilien de Neuwied25, Leach26, etc., etc.
La méthode que nous avons adoptée, à quelques modifications près, est celle que M. G. Cuvier a publiée, il y a quatre ans, dans son dernier ouvrage intitulé : Le Règne animal distribué d’après son organisation.
Dans la description particulière des genres, nous nous sommes attachés à faire connaître les principaux caractères communs à tous les animaux qu’ils renferment, et nous avons constamment placé en première ligne 478et développé convenablement ceux qui tiennent au système dentaire27, en leur subordonnant ceux qui sont relatifs aux organes des sens et ceux qui ont rapport aux différents modes de locomotion. Nous avons joint à ces caractères quelques notes sur les habitudes générales de ces animaux et sur les climats qu’ils habitent de préférence.
Les espèces sont caractérisées par une phrase comparative ; leur synonymie la plus importante est relatée ; leurs dimensions principales sont exposées toujours dans le même ordre ; leur description plus détaillée vient ensuite avec l’indication des différences de formes et de couleurs, qui dépendent du sexe ou de l’âge. Enfin, nous donnons pour chacune des particularités sur ses habitudes naturelles et sur la patrie qui lui est propre. Nous avons cherché, autant qu’il a [vij] été possible, à caractériser les races domestiques et à les faire entrer dans notre système.
Nous avons adopté, à l’exemple des naturalistes qui ont publié des Faunes de divers pays, un numérotage général, depuis la première espèce du premier genre, jusqu’à la dernière du dernier genre. Notre but, comme le leur, a été de rendre moins longues les citations qu’on pourra faire de notre ouvrage, et il est aussi de préparer les matériaux d’une nouvelle carte zoographique, que nous avons l’intention d’exécuter sur le plan de celle de Zimmermann, mais qui nous semble susceptible de plus d’exactitude, à raison du grand nombre de découvertes en histoire naturelle et en géographie, qui ont été faites depuis l’époque de la publication de son ouvrage intitulé : Specimen zoologiae quadrupedum, domicilia et migrationes sistens. 177828.
Le nombre des espèces que nous admettons est d’environ huit cents, en y comprenant quelques espèces fossiles bien caractérisées, et les cétacés dont nous ne traiterons que sommairement, afin de ne point recommencer en entier le travail de Bonnaterre sur ces animaux.
479Sous le seul rapport du nombre de ces espèces, nous croyons donner un aperçu des progrès de la science, en indiquant simplement celui que les principaux nomenclateurs admettaient dans leurs systèmes : Brisson en comptait deux cent soixante-quinze29 ; Erxleben, trois cent quarante-cinq30 ; Pennant, quatre cent douze31 ; Boddaert, trois cent quarante-quatre32 ; Buffon, trois cent trente-trois (en y comprenant celles qui sont décrites dans les Suppléments de son ouvrage, et les cétacés de M. de Lacépède)33 ; Gmelin, quatre cent quarante34 ; et Vicq-d’Azyr, trois cent soixante-treize35.
Mais parmi ces auteurs, ceux qui ont décrit ou indiqué le plus d’espèces, Pennant, Gmelin, Boddaert et Vicq-d’Azyr, l’ont fait presque sans critique, et souvent sur le simple énoncé d’une phrase caractéristique très vague. Nous devons dire que nous avons procédé d’une manière plus rigoureuse, et que beaucoup de ces espèces (un huitième au moins) nous ont paru tellement douteuses, que nous n’avons cru devoir en faire mention que dans de simples notes.
Nous n’avons inséré dans notre liste que des espèces bien connues, ou que [viij] des espèces dont l’existence ne saurait être mise en doute sans renseignements nouveaux, d’après la réputation d’exactitude qu’ont acquise les zoologistes qui en ont parlé pour la première fois. Néanmoins, 480nous avons distingué celles-ci par un astérisque*, afin d’attirer sur elles, d’une manière plus particulière, l’attention des voyageurs et des naturalistes à venir.
Nous avons, suivant l’usage adopté par les auteurs de l’Encyclopédie, fait précéder notre Tableau des espèces de mammifères par des généralités fort resserrées, dont l’objet est d’expliquer plusieurs termes scientifiques qui pourraient ne pas être compris de tous les lecteurs. Nous avons cru devoir y joindre quelques vues générales sur ces animaux, que nous avons puisées en partie dans l’article Mammifères de la 2e édition du Nouveau Dictionnaire d’Histoire naturelle, rédigé par M. de Blainville, sous le rapport de la structure interne, et par nous, sous la considération des caractères extérieurs36.
Nous osons espérer qu’on nous saura quelque gré de n’avoir pas introduit un seul nom nouveau dans cet ouvrage, à moins que ce ne soit pour l’appliquer à une espèce jusqu’alors inconnue. Nous connaissons assez le tort réel que le néologisme fait à la science, pour ne pas nous en servir. Nous avons même cru devoir conserver l’emploi de quelques noms un peu barbares, plutôt que de les changer ; nous citerons en particulier celui de Mammalogie, dont la composition à la fois grecque et latine est vicieuse, mais dont l’usage est consacré37.
Plusieurs des animaux mammifères découverts depuis trente ans offrant des formes tout à fait nouvelles, nous avons jugé à propos d’en faire figurer quelques-uns dans des planches supplémentaires, afin de compléter à la fois notre travail et le recueil iconographique de l’Encyclopédie relatif à cette partie38.
Nous espérons terminer ce Species assez promptement pour qu’il remplisse son objet, c’est-à-dire, pour qu’il présente un tableau arrêté de l’histoire naturelle des mammifères, en 1820. Nous ne doutons pas que les nombreux voyageurs que le Gouvernement a envoyés dans différentes contrées, jusqu’alors peu étudiées, ne fournissent avant peu des renseignements qui devront nécessiter des augmentations ou des 481rectifications à notre travail39 ; mais nous serons toujours parvenus au but que nous désirions d’atteindre, si nous avons fait un bon emploi des seules données qui étaient à notre disposition.
[La première partie de la Mammalogie ou Description des espèces de mammifères de Desmarest comprend une « Terminologie des mammifères, avec l’explication des principaux mots techniques qui entrent dans les descriptions ordinaires » (p. 1-28), puis une « Table méthodique des mammifères » (p. 29-46) et le début de la description des espèces dans l’ordre systématique (p. 47-276). Ces textes ne sont pas reproduits dans la présente édition. Pour un résumé de la classification adoptée par Desmarest, voir infra, p. 489-496.]
1 La plupart des planches représentant des quadrupèdes ont en effet paru dans les livraisons 40 et 47, c’est-à-dire en octobre 1790 et en novembre 1791, soit trois décennies avant le travail de Desmarest. Quatorze planches supplémentaires paraissent en même temps que cet avertissement, dans la 89e livraison (janvier 1821). Quant aux cétacés, qui sont désormais rangés avec les quadrupèdes dans l’ensemble des mammifères, ils ont été traités indépendamment dans la Cétologie de Bonnaterre, dès 1789 (voir infra, p. 533-588), Mais Desmarest va les intégrer de nouveau à son étude.
2 Sur ces parties et leurs auteurs, voir l’introduction de ce vol., p. 38-41 et 53-55, le vol. 2, p. 604-605, ainsi que le tome II (notamment l’annexe 3, p. 1531-1538). Lamarck devra finalement être remplacé par Bory de Saint-Vincent pour les vers et mollusques, et c’est Guérin qui achèvera l’explication des planches des insectes et crustacés.
3 Le Systema naturæ est le principal ouvrage de Linné : sa première édition, qui ne représentait que quelques pages, parut en 1735 ; la douzième, en 1766-1768, en comptait plusieurs milliers. Une treizième édition, réalisée par Johann Friedrich Gmelin, parut encore après la mort de Linné, entre 1788 et 1793. Le naturaliste auquel Desmarest fait ici référence est peut-être Cuvier.
4 Gottlieb Conrad Christian Storr (1749-1821), professeur de chimie et de botanique à l’université de Tübingen, publia plusieurs ouvrages d’histoire naturelle, entre autres une dissertation portant sur la systématique des mammifères (Storr, 1780).
5 Jean Hermann (1738-1800), médecin et naturaliste français, professeur de botanique et de matière médicale à l’école de médecine de Strasbourg, y constitua une importante collection d’histoire naturelle et en dirigea le jardin botanique. Il réalisa divers travaux de zoologie et proposa une nouvelle classification animale dans ses Tabulæ affinitatum animalium (1783) et ses Observationes zoologicae quibus novae complures (1804). Buffon et Guéneau de Montbeillard citent dans l’Histoire naturelle plusieurs notes envoyées par Hermann.
6 Petrus Camper (1722-1789), médecin et naturaliste néerlandais, professeur à l’université de Groningue, est connu en particulier pour ses travaux d’anatomie comparée et pour sa théorie selon laquelle l’angle facial était supposé distinguer les races humaines. Il publia un grand nombre d’articles zoologiques.
7 Johann Karl Wilhelm Illiger (1775-1813) naturaliste allemand, fut célèbre pour ses travaux en entomologie qui lui valurent une chaire de zoologie à Göttingen, puis à Braunschweig et à Berlin où il dirigea aussi le musée zoologique. Il réalisa un important travail de systématique et imagina une sorte de psychologie des insectes. Il se consacra aussi à l’étude des mammifères et des oiseaux (Illiger, 1811).
8 Johann Friedrich Blumenbach (1752-1840), médecin et naturaliste allemand, professeur à Göttingen, était l’une des figures les plus éminentes de la zoologie européenne. Il s’intéressa à la question de la génération, introduisant la notion de « pulsion formatrice », et à l’anthropologie. Il publia de nombreux ouvrages d’histoire naturelle et d’anatomie comparée qui connurent un grand succès et furent, pour certains, traduits en français.
9 Georges Cuvier (1769-1832) était dans les années 1820 le chef de file des sciences de la vie en France, associant une réputation scientifique européenne à une puissance institutionnelle considérable. Parmi ses nombreux ouvrages et articles, Le Règne animal distribué d’après son organisation (1817) constitua longtemps une référence en zoologie, et c’est lui que Desmarest choisit comme modèle pour sa classification des mammifères.
10 Bernard Germain Étienne de La Ville-sur-Illon, comte de Lacepède (1756-1825), professeur de zoologie (reptiles et poissons) au Muséum de Paris, avait été dans sa jeunesse le collaborateur de Buffon dont il avait poursuivi l’Histoire naturelle, publiant huit volumes sur les reptiles, les poissons et les cétacés. Il eut une certaine importance politique sous le Consulat et l’Empire. Il publia un « Mémoire sur une nouvelle table méthodique de la classe des oiseaux » et un « Mémoire sur une nouvelle table méthodique des animaux à mamelles » (Lacepède, 1801).
11 Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844), professeur de zoologie au Muséum de Paris (mammifères et oiseaux), est connu notamment pour ses idées sur l’unité de plan des animaux qui l’entraînèrent dans une grande controverse avec Cuvier.
12 Frédéric Cuvier (1773-1838), frère de Georges, était garde de la ménagerie du Jardin des Plantes et publia de nombreux ouvrages et articles zoologiques, s’intéressant notamment au comportement animal.
13 Henri-Marie Ducrotay de Blainville (1777-1850) fut initialement protégé par Cuvier, qui lui assura un poste d’adjoint en anatomie et zoologie au Muséum, avant de se brouiller avec son maître et d’en devenir un adversaire acharné. Il obtint l’une des chaires issues de la division de celle de Lamarck. Il ne prit pas position lors du débat Geoffroy-Cuvier mais développa des conceptions originales sur la systématique animale.
14 André-Marie-Constant Duméril (1774-1860), médecin de formation, était suppléant de Lacepède à la chaire de zoologie (reptiles et poissons) du Muséum de Paris, puis titulaire de cette chaire en 1825. Il publia notamment une Zoologie analytique (1806).
15 Alexander von Humboldt (1769-1859), naturaliste et explorateur allemand, effectua entre 1799 et 1804 un voyage en Amérique en compagnie d’Aimé Bonpland. Il y effectua de très nombreuses découvertes zoologiques et botaniques, observant notamment l’étagement de la flore tropicale. À son retour, il résida longtemps en France, exerçant à la fois une activité scientifique et des missions diplomatiques et dirigeant la publication d’une monumentale relation de son expédition. Il dut rentrer à Berlin en 1826 et y poursuivit une brillante carrière.
16 Anton August Heinrich Lichtenstein (1753-1816), naturaliste allemand, bibliothécaire à Hambourg puis professeur de théologie à l’université de Helmstedt, et son fils Martin Heinrich Karl (1780-1857), médecin, explorateur, directeur du muséum zoologique de Berlin après la mort d’Illiger, publièrent tous deux des ouvrages de zoologie. Il est probable que Desmarest songe plus particulièrement ici à la relation du voyage de Martin en Afrique du Sud (Lichtenstein, 1811-1812).
17 Friedrich Tiedemann (1781-1861), professeur d’anatomie comparée et de physiologie à l’université de Heidelberg, est surtout connu pour ses contributions en anatomie et embryologie, mais il publia aussi un traité de zoologie (Tiedemann, 1808-1814).
18 Johann Centurius von Hoffmannsegg (1766-1849), naturaliste et voyageur allemand, fut le fondateur du Muséum de zoologie de Berlin où il appela Illiger, qu’il avait rencontré lors de ses voyages à travers l’Europe. Il est connu notamment pour sa flore du Portugal et pour ses contributions à l’entomologie.
19 Féliz Manuel de Azara (1746-1821), naturaliste et voyageur espagnol, fut envoyé en mission en Amérique du Sud où il séjourna entre 1781 et 1801 et publia à son retour une volumineuse relation, traduite en français par Sonnini de Manoncourt (Azara, 1809). Il y décrivait de nombreuses espèces animales nouvelles.
20 François Péron (1775-1810), naturaliste et voyageur français, participa avec Lesueur et Bory de Saint-Vincent à l’expédition de Nicolas Baudin dans les mers australes (1800-1804). Il réalisa à cete occasion de nombreuses observations naturalistes et anthropologique et fut l’un des principaux rédacteurs de la relation officielle de ce voyage. Il est connu surtout pour ses travaux sur les méduses, effectués en collaboration avec Lesueur.
21 Charles-Alexandre Lesueur (1778-1846) participa lui aussi à l’expédition Baudin, au cours de laquelle il montra ses talents d’illustrateur et collabora avec Péron. Il vécut aux États-Unis entre 1815 et 1836, occupant diverses fonctions et participant à de nombreuses expéditions scientifiques, tout en gardant des contacts fréquents avec la France, envoyant par exemple des objets collectés au Muséum de Paris. Cela lui permit d’être nommé en 1845 directeur du nouveau Muséum d’histoire naturelle du Havre.
22 Heinrich Kuhl (1797-1821), naturaliste et voyageur allemand, publia plusieurs monographies sur des mammifères (notamment les chauves-souris) et des oiseaux dans ses Beiträge zur Zoologie und vergleichenden Anatomie (Kuhl, 1820), avant d’entreprendre en 1820 une expédition aux Indes néerlandaises où il mourut de maladie. Il eut cependant le temps d’envoyer en Europe une considérable collection d’échantillons.
23 Desmarest songe sans doute à Gotthelf Fischer von Waldheim (1771-1853), naturaliste allemand établi en Russie, auteur de nombreux ouvrages de zoologie et de paléontologie.
24 Johann Matthäus Bechstein (1757-1822), naturaliste allemand, professeur dans plusieurs institutions de sylviculture en Thuringe, publia un grand nombre d’ouvrages zoologiques, l’un des plus célèbres étant sa Gemeinnützige Naturgeschichte Deutschlands nach allen drey Reichen (Bechstein, 1789-1795).
25 Maximilian zu Wied-Neuwied (1782-1867), prince allemand, entreprit à partir de 1815 plusieurs expéditions naturalistes en Amérique du Nord et du Sud. Il en tira des relations dans lesquelles il décrivit de nouvelles espèces animales.
26 William Elford Leach (1790-1836), naturaliste anglais, s’occupait des collections zoologiques du British Museum, s’intéressant particulièrement aux insectes et aux crustacés, dont il réforma la classification. Il publia plusieurs monographies.
27 La denture avait été choisie comme critère majeur de classification des mammifères dès le milieu du xviiie siècle, entre autres par Linné (dans les premières éditions du Systema naturæ) et Brisson. Mais chez Cuvier, ce critère prit un sens beaucoup plus important dans la mesure où, selon lui, la forme et la disposition des dents révélaient le régime alimentaire de l’animal et donc, plus généralement, son mode de vie dans son ensemble.
28 Eberhard August Wilhelm von Zimmermann (1743-1815), géographe et naturaliste allemand, professeur de mathématiques, physique et histoire naturelle à l’université de Braunschweig, s’intéressa particulièrement à la distribution géographique des animaux et contribua à la formation de la biogéographie. Son Specimen Zoologiae geographicae (1777) comprenait une grande carte repliable montrant la répartition des quadrupèdes à la surface du globe.
29 [Note de l’auteur] Règne animal, 1756. [Brisson (1756).]
30 [Note de l’auteur] Systema Mammalium, 1777. [Erxleben (1777).]
31 [Note de l’auteur] Synopsis of quadrupeds, 1771. [Pennant (1771). Thomas Pennant (1726-1798), naturaliste gallois, membre de la Royal Society, publia un grand nombre d’ouvrages de zoologie, souvent richement illustrés, notamment la British Zoology en quatre volumes pourvus de planches enluminées (1776).]
32 [Note de l’auteur] Elenchus Animalium, 1785. [Pieter Boddaert (1730-1795), médecin et naturaliste hollandais, possédait une considérable collection sur la base de laquelle il publia une série de monographies illustrées. Dans le premier volume de l’Elenchus animalium (1784), il s’inspira du modèle linnéen pour proposer une nomenclature et une classification des quadrupèdes.]
33 [Note de l’auteur] Histoire générale et particulière des Animaux, 1769-1785 ; Cétacés, 1806. [Desmarest renvoie ici à la réédition de l’Histoire naturelle de Buffon publiée par Panckoucke à partir de 1769, sans les descriptions de Daubenton. La date exacte de l’Histoire naturelle des cétacées de Lacepède est 1804 (An XII).]
34 [Note de l’auteur] Systema Naturæ, 13e. édit., 1789. [Il s’agit de la treizième édition du Systema naturæ de Linné (Linné et Gmelin, 1788-1793), établie après la mort du naturaliste suédois par Johann Friedrich Gmelin (1748-1804). Ce dernier, professeur à l’université de Göttingen, publia en outre divers ouvrages de chimie et de pharmacie.]
35 [Note de l’auteur] Système anatomique des Animaux, tome II, 1792. [EM. Système anatomique, vol. 2 (voir le second volume du tome II de la présente édition).]
36 Desmarest est en effet l’auteur de l’article « Mammifères, Mammalia », dans le Nouveau Dictionnaire d’Histoire naturelle (Virey, 1816-1819, vol. 19, p. 1-75) ; et Blainville, de l’article « Mammifères (Organisation) » (ibid., vol. 19, p. 75-152).
37 Quelques auteurs du xixe siècle tentèrent d’introduire des formes étymologiquement plus valides, comme « mazologie », qui ne parvinrent jamais à s’imposer.
38 Il s’agit des quatorze planches supplémentaires (suppl. 1 à suppl. 14) publiées en même temps que ce texte, dans la 89e livraison de l’EM.
39 Plusieurs voyages d’exploration furent organisés par le gouvernement français sous la Restauration. Desmarest songe sans doute ici à celui de Pierre Antoine Delalande en Afrique du Sud et à celui de Diard et Duvaucel en Inde, dont il fait mention dans l’avertissement de 1821 (infra, p. 483-484). Il pense peut-être aussi à la circumnavigation entreprise par Louis Claude de Saulces de Freycinet entre 1817 et 1820 et à l’expédition à Java et aux Philippine de Pierre-Henri Philibert, en 1819-1820.
- Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
- ISBN : 978-2-406-09621-4
- EAN : 9782406096214
- ISSN : 2258-3556
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-09621-4.p.0473
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 07/07/2021
- Langue : Français