Notice musicologique
- Publication type: Book chapter
- Book: Théâtre complet. Tome I
- Pages: 855 to 856
- Collection: French Theatre Library, n° 87
NOTICE MUSICOLOGIQUE
Conservé sans cote dans les archives du Palais-Royal à la BnF, le matériel concernant Deux Papas très bien contient deux éditions imprimées et deux manuscrits, à savoir un livret et une partition de « répétiteur » avec dix morceaux de musique répartis sur cinq folios sans date ni couplets. La fonction de l’inscription « César » ou « Césarius » en haut de la première page demeurant inconnue, l’absence de couplets (dans le texte et ses variantes) nous persuade de transcrire le premier Moderato instrumental en le considérant comme une Ouverture, dont la partition apparaît pourtant rayée. Certaines partitions ne figurent pas dans notre édition, mais la numérotation originale corrigée au fusain et conservée atteste le moment tardif des changements musicaux pour la première représentation. Conformément aux principes éditoriaux que nous suivons, nous avons écarté le matériel suivant : soit la partition qui correspond aux couplets pour la scène 5 dans le relevé des variantes (air no 2 : « On dit que je suis sans malice ») ; l’« Air : Un homme pour faire un tableau » (air no 4), dont la version orchestrale est éditée dans Les Suites d’un premier lit (1852) et qui sera reprise pour Si jamais je te pince… ! (1856) ; la partition qui aurait servi à la scène 10 (air no 5 : « Ces postillons sont d’une maladresse » dans le relevé des variantes) et qui sera transcrite pour l’édition du Clou aux maris, où l’air est repris ; enfin, la partition qui aurait servi à la scène 12 (air no 8 : « Amant zélé de la belle nature », d’origine inconnue, dans le relevé des variantes). Nous avons indiqué l’origine respective du timbre « Songez donc que vous êtes vieux » (air no 1), de l’« Air : dansons, et même aux cloisons [frappons] » (air no 3) et de l’« AIR : Je vous fais mon compliment (Paris voleur) »(air no 7) dans l’apparat critique de cette édition, ainsi que les sources musicales connues d’autres couplets dans le relevé des variantes, mais nous n’avons pu identifier le premier air de la scène 11 (air no 6), ni l’« Air de la Lucie » (air no 9), qui se retrouve dans d’autres pièces que nous avons signalées dans l’apparat critique. Dans le cas de l’air sans timbre no 6, le trémolo 856sur le do au début de l’air a été vraisemblablement rajouté en cours d’une répétition par le musicien (calligraphie différente), à la demande du dramaturge (qui l’indique dans une didascalie), et peut-être joué de la dernière réplique de la scène 10 aux couplets suivants (le signe musical se trouvant après « sauvons nous [mon Père] », conformément à l’indication sur la partition). Dans le cas de l’air no 9, l’intitulé de la partition, en grande partie rayée et corrigée, correspond aux répliques des variantes 2 et 3 du finale de la pièce, « En avant les quilles et du train » (sc. 14, appel de note cy, dans le texte établi).