Traductions des œuvres de Costis Palamas en français Bibliographie chronologique
- Publication type: Book chapter
- Book: La Vie immobile. Patries, Les Sonnets, Le Retour
- Pages: 105 to 106
- Collection: World Literature, n° 51
Traductions des œuvres
de Costis Palamas en français
Bibliographie chronologique
C’est dans l’entre-deux-guerres, en particulier dans les années 1930, que Palamas est le plus abondamment traduit en France1 et Eugène Clément, professeur agrégé de Lettres classiques au Lycée Masséna de Nice, est alors le « traducteur attitré » du poète athénien :
M. Clément, écrit Roussel en 1932, est traducteur attitré des écrivains grecs modernes, et en particulier de M. Palamas, sur les ailes de qui il aura l’honneur bien gagné de passer à la postérité. Il est difficile de louer assez le zèle et la piété du traducteur acharné à faire passer dans notre langue tout ce qu’on peut humainement y faire passer du chef-d’œuvre de Costis Palamas2.
Pourtant, à partir des années 1940, la source se tarit, ce qui reste difficile à expliquer : les années 1945-1980 sont en effet particulièrement fastes pour la traduction de la littérature grecque moderne en France, et ce pour deux raisons :
–l’actualité politique en Grèce, avec la guerre civile (1946-1949) puis la dictature des colonels (1967-1974), attire l’attention du public français sur ce pays.
–le monde de l’édition, au sortir de la guerre, connaît une période de mutation qui l’ouvre beaucoup plus largement qu’auparavant aux littératures étrangères, à la littérature anglo-saxonne en particulier, mais aussi, par contrecoup, aux littératures dites « mineures » ou « périphériques ».
106Pour ne citer que quelques exemples :
–Gallimard publie, dans ces années-là, des romans d’Ilias Vénézis (Terre éolienne) et de Vassilis Vassilikos (Z) ainsi que des poèmes de Yannis Ritsos (Le Mur dans le miroir suivi de Ismène ; Hélène, Conciergerie ; Le choral des pêcheurs d’éponges suivi de Agamemnon, Le Retour d’Iphigénie, En sourdine ; Chrysothémis, Phèdre, Le Sondeur, Le Heurtoir ; Pierres, Répétitions, Barreaux ; Garganda, Le Clocher, Vue aérienne) et Constantin Cavafis (Poèmes) ;
–Et Plon édite Alexis Zorba, L’Odyssée, Lettre au Greco. Souvenirs de ma vie et les Voyages (Chine-Japon ; Espagne ; Russie) de Nikos Kazantzakis.
C’est durant cette période, également, que deux poètes grecs reçoivent le prix Nobel de littérature, éclipsant peut-être, du même coup, Costis Palamas : Georges Séféris, en 1963, et Odysséas Élytis, en 1979.
Palamas n’est quasiment plus traduit en français à partir de 1972, à l’exception de quelques poèmes isolés paraissant ici ou là dans des anthologies, ainsi qu’il ressort de la bibliographie ci-dessous.
La bibliographie chronologique figure en fin d’ouvrage.
1 Voir, à propos des traductions de Costis Palamas (en française, en italien et en anglais), Kasinis, Konstantinos G., Anthologie de Costis Palamas, Choix de K. G. Kasinis[ΑνθολογίαΚωστήΠαλαμά, ΕπιλογήΚ. Γ. Κασίνης], Athènes, Patakis, 2017 (première édition 2004), p. lxi-lxiii.
2 Roussel, Louis, Libre, numéro 114-115, avril-mai 1932, p. 918.