L’article étudie le rapport des avant-gardes littéraires à la première guerre mondiale. Il passe d’abord en revue certains lieux communs du discours critique : la guerre comme « parenthèse », le « retour à l’ordre », le pacifisme et le protofascisme, l’éros guerrier. Il décrit ensuite la position des groupes d’avant-garde à partir de la composition de revues parues pendant la guerre (Dada, 391, Nord-Sud), et tente enfin de préciser, chez Breton, Aragon et Éluard, la part de l’expérience vécue.