La guerre d’Aragon n’a guère laissé de traces dans son œuvre de jeunesse. Dans les années 1920-1930, elle n’apparaît pas, ou de manière cryptée. Dans ses premiers romans tout y tend, mais rien ne la montre. Ce silence, présenté comme un veto idéologique par les surréalistes, est d’abord l’effet d’un traumatisme. En sortir, pour Aragon, fut l’aventure de ce qu’il a appelé réalisme. Son écriture indirecte parvient alors à la « dire », mieux que toute une littérature mimétique ne l’a pu.