Argumento / Argument
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : La Circé
- Pages : 66 à 67
- Collection : Textes de la Renaissance, n° 198
- Série : Perspectives européennes, n° 1
Argumento
Ritornandosene Ulisse dopo la guerra di Troia in Grecia sua patria, e essendo da i venti contrarii alla sua navigazione sospinto in molti varii e diversi paesi, arrivò finalmente a l’Isola di Circe, e da lei fu benignissimamente ricevuto; dove essendo, per le molte cortesie fattegli da lei, alcun tempo dimorato, desiderando di rivedere la sua patria, domanda licenzia di partirsi; e, insieme, che ella faccia tornare in uomini tutti i Greci che erano stati da lei trasmutati in varii animali e si ritrovavon quivi, accioché egli potessi rimenargli seco a le case loro. Concedegli Circe questa grazia, ma con questi patti: che quegli solamente che vogliono, ottenghino da lui questo, e gli altri si rimanghino a finire quivi così in corpi di fiere la vita loro; e perché egli possa saper questo da loro, conciede il poter favellare a ciascheduno come quando egli era uomo.
Cerca Ulisse per tutta l’Isola, e parla con molti, i quali, per varie cagioni, si voglion più tosto stare in quello stato, che tornare uomini. Finalmente ritrovato uno che, considerando bene la grandezza dell’uomo, e quanto egli sia, mediante l’intelletto, più nobile di ciascuno altro animale, desidera di ritornare uomo come egli era. Onde ristituito da Ulisse nel primo esser suo, avendo prima, come è proprio de l’uomo, riconosciuto e renduto grazie a Iddio ottimo e grandissimo del tutto, si ritornano insieme allegramente a la patria loro.
Argument
Alors qu’après la guerre de Troie Ulysse rentrait en Grèce, sa patrie, et que des vents contraires à sa navigation le poussaient dans maints pays différents, il arriva enfin sur l’Île de Circé qui le reçut avec bonté. Quand, séduit par les faveurs que lui prodiguait la magicienne, il y fut demeuré quelque temps, désireux de revoir sa patrie il lui demanda de l’autoriser à partir et, en même temps, de rendre leur nature humaine à tous les Grecs qu’elle avait transformés en animaux différents et qui se trouvaient sur l’Île, afin qu’il puisse les ramener dans leurs foyers. Circé lui accorde cette grâce, mais à la condition que seuls ceux qui le voudront obtiennent de lui cette faveur, et que les autres finissent leur vie sur l’Île, dans des corps de bêtes ; et afin qu’eux-mêmes puissent le lui faire savoir, elle rend à chacun le pouvoir de parler comme quand il était homme.
Ulysse cherche dans toute l’île et parle à beaucoup d’entre eux. Mais pour diverses raisons, tous préfèrent demeurer dans leur état de bête que redevenir hommes. Il finit par en trouver un qui, acceptant de considérer la grandeur de l’homme et comprenant combien, grâce à l’intellect, il est plus noble que tout autre animal, désire redevenir homme comme avant. Ulysse lui rend donc son apparence première, puis, après avoir, comme c’est le propre de l’homme, reconnu la bonté et la toute-puissance de Dieu et lui avoir rendu grâce, ils s’en retournent ensemble, joyeusement, dans leur patrie.