Cet article réaffirme chez Montaigne et Hobbes l’importance du lien de parole et conjointement son insuffisance. S’ils jugent tous deux nécessaire une certaine duplicité et rétention de paroles qui préserve la personnalité morale, Hobbes infléchit la réflexion montanienne sur le poids de l’obligation privée. Il concède moins que Montaigne à Machiavel en matière de tromperie, mais propose un remède politique à la faiblesse d’une obligation fondée sur la seule parole.