Résumés et présentations des auteurs
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Kierkegaard, l’œuvre de l’accomplissement
- Pages : 475 à 483
- Collection : Colloques de Cerisy - Philosophie, n° 1
Index nominum
Adorno, Theodor : 277, 332, 389, 410, 470
Alain (Emile Chartier dit) : 48
Anselme : 457-458
Arendt, Hannah : 344
Aristote : 16, 77, 83-84, 205, 254, 343, 395, 458, 465
Baudrillard, Jean : 427
Beaufret, Jean : 13
Bergson, Henri : 31, 291
Binswanger, Ludwig : 29
Bonhoeffer, Dietrich : 449
Bouchilloux, Hélène : 84
Bourgeois, Bernard : 162, 471
Boyarin, Daniel : 359
Brandes, Georg : 432-434
Brandes, Peter : 22, 190-192, 195-202, 482
Brel, Jacques : 139
Brezis, David : 19, 419-420
Bühler, Pierre : 22, 42, 75, 81-82
Bultmann, Rudolf : 390, 394
Büttgen, Philippe : 83
Cappelørn, Niel Jørgen : 11, 188, 190
Caputo, John : 434-435
Chantraine, Georges : 83-84
Chrétien, Jean-Louis : 34, 371
Clair, André : 47, 188, 248, 312, 332, 426, 455, 470
Clavel, Maurice : 432
Coe, David : 441
Colette, Jacques : 27, 62, 117, 124, 137, 164, 427, 455
Courtine, Jean-François : 32, 163
Cuse, Nicolas de : 460
Dastur, Françoise : 50, 65
Delecroix, Vincent : 42, 65, 177
Deleuze, Gilles : 412, 422
Derrida, Jacques : 321-322, 420, 428, 435
Descartes, René : 97, 99, 165, 407, 458, 462, 464, 487
Deuser, Hermann : 188, 470
De Waelhens, Alphonse : 73
Dreyfus, Hubert L. : 116-117, 125, 128-129, 133-137, 481
Dürrenmatt, Friedrich : 75, 81-82
Ferlov, Knud : 12, 63, 75, 145, 390
Feuerbach, Ludwig : 53, 299, 408-409, 466, 470-471
Fichte, Johann Gottlieb : 97, 206, 214, 314, 320, 462
Finnemann, Anne-Marie : 12
Fleinert-Jensen, Flemming : 12, 76, 184, 455
Freud, Sigmund : 39, 314-317, 387, 408-409
Gadamer, Hans Georg : 187, 393
Gandillac, Maurice de : 13
Gateau, Jean J. : 12, 63, 75, 145, 390
Gauchet, Marcel : 115, 117
Gimenes de Paula, Marcio : 307
Goldschmidt, Meïr Aron : 17
Grosjean, Jean : 37
Habbard, Anne-Christine : 12
476Hampson, Daphne : 437
Hegel, Georg Wilhelm Friedrich : 19, 26, 29, 31-33, 35, 44, 55, 61, 71, 97, 100, 162-163, 180, 189, 203-204, 213, 215, 251-252, 254, 256, 321, 381, 405, 407, 414, 460-461, 464, 466, 469-472, 487
Heiberg, Johan Ludvig : 321
Heidegger, Martin : 13, 31-32, 59-73, 116-117, 119, 129, 133-134, 162, 165-169, 171, 203, 205, 270, 291, 293, 324, 369, 370, 372, 386, 480, 482, 485
Henry, Michel : 59-63, 67-73, 162, 171-173, 480, 482
Hirsch, Emmanuel : 460
Howland, Jacob : 87
Høffding, Harald : 344
Husserl, Edmund : 59, 62, 73, 167
Imamichi, Tomonobu : 340-341, 344
Ismard, Paulin : 88
Jacobi, Friedrich Heinrich : 461-462
Jacques (auteur de l’épître qui porte son nom) : 265-266, 419, 440, 442, 446, 474
Jacquet-Tisseau, Else-Marie : 11, 12, 329
James, William : 414
Jankélévitch, Vladimir : 27-28, 31
Jaspers, Karl : 39, 43, 274, 344
Jean (évangéliste) : 45-46, 51, 75, 95, 136, 211-213, 217, 242, 352, 403, 471
Jean, Grégori : 70
Jean de la Croix (Juan de Yepes Álvarez, dit) : 460
Kant, Emmanuel : 38, 40, 44, 47, 53, 100, 164, 169, 278, 312, 396-399, 403, 406, 458, 462-465, 469
Kemp, Peter : 421
Kierkegaard, Peter Christian : 14, 17, 423, 430
Klæstrup, Peter Christian : 17
Kracauer, Siegfried : 45
Lacan, Jacques : 316
Lafarge, Jacques : 12, 22
Leibniz, Gottfried Wilhelm : 458, 460-462, 465
Lessing, Gotthold Ephraim : 180, 256, 461
Levenson, Jon : 358-359
Levinas, Emmanuel : 60, 69-70, 169, 221-226, 228-239, 251-252, 322-323, 365-367, 377, 483
Lewis, Clive Staple : 332
Liebes, Yehuda : 358
Luc (évangéliste) : 45, 143, 150-153, 186, 242, 246-247, 250, 387
Luther, Martin : 21, 33-35, 82-84, 110, 120, 148, 152, 178-179, 248, 258-259, 265-267, 332, 356, 360-361, 364, 390, 399-405, 417, 421, 437-455, 459, 486
Løgstrup, Knud Ejler : 60, 329, 332, 421, 433-434
Malantschuk, Gregor : 11, 297, 299, 389, 408, 462, 466, 470, 474
Maldiney, Henri : 28
Malebranche, Nicolas : 458
Marc (évangéliste) : 56
Marion, Jean-Luc : 161, 330, 332, 334
Marquard, Odo : 178-179
Marquet, Jean-François : 163
Martensen, Hans Lassen : 54, 314, 457, 463
Marx, Karl : 53-54
Matthieu (évangéliste) : 56, 277
Møller, Peter Ludvig : 17
Møller, Poul Martin : 125, 343
Montaigne, Michel de : 37
Murdoch, Iris : 38
Nancy, Jean-Luc : 170
Nietzsche, Friedrich : 13, 39, 128, 251, 282-283, 314, 427-428, 466
Nygren, Anders : 266-267, 331
477Pascal, Blaise : 48, 270, 284, 295, 469
Patočka, Jan : 37-43
Pattison, George : 418, 420, 463
Paul (apôtre) : 82, 84, 86, 95, 99-101, 112, 129, 145-146, 183, 224, 243, 250, 253, 266-267, 278-281, 287, 320, 326, 403, 418, 447, 450, 455, 480
Pautrat, Bernard : 13
Pellegrin, Pierre : 83
Pessoa, Fernando : 59
Pierre (apôtre) : 143, 150-151, 153, 242, 244-245, 297, 307
Platon : 48-49, 52, 78-79, 84, 86, 100-101, 182, 255, 267-268, 273, 291, 318-320, 323, 331, 333, 335, 371, 394, 406-407, 410-412, 416, 426, 466, 468-469, 486
Pline l’Ancien : 20
Ratzinger, Joseph (Pape Benoît XVI) : 332
Ricœur, Paul : 140, 167, 398, 409, 414, 417
Rorty, Richard : 422
Rosenzweig, Franz : 375, 379, 384
Rousseau, Jean-Jacques : 42, 284
Ruge, Arnold : 470-471
Sartre, Jean-Paul : 48
Schelling, Friedrich : 32, 162-164, 171, 466
Schleiermacher, Friedrich Daniel Ernst : 188, 385
Sløk, Johannes : 329, 343, 421, 437, 466
Smith, Adam : 343-344
Søltoft, Pia : 330-340, 342-343, 345, 484
Socrate : 19, 26, 38-39, 48, 75-79, 86-88, 97, 254, 268, 299-300, 302, 312, 323, 332-333, 426, 431-432, 439, 445, 469, 472, 480
Spiegel, Shalom : 357-358
Spinoza, Baruch : 232, 314, 397, 458, 460-463, 465
Taylor, Charles : 115, 117
Tertullien : 359-360
Theunissen, Michael : 128-129, 131, 135, 378, 466
Tillich, Paul : 332
Tisseau, Paul-Henri : 11, 63, 284, 334, 429, 460
Vergote, Henri-Bernard : 25, 52, 85-86, 117, 125, 329, 390, 408, 415, 460-461, 470
Wahl, Jean : 18, 65, 69, 72, 459-460, 469, 473
Weber, Max : 179
Weil, Éric : 44
Westphal, Merold : 239, 251-252
Wittgenstein, Ludwig : 49-51, 170, 175
478479Résumés
et présentations des auteurs
Philippe Grosos, « L’ironie, le tragi-comique et l’édification selon Kierkegaard »
Philippe Grosos est professeur de philosophie à l’université de Poitiers. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont L’Ironie du réel (Lausanne, 2009), Comme un corps lourd dans une eau sombre (Genève, 2011), Phénoménologie de l’intotalisable (Paris, 2013), Le Réversible et l’Irréversible (Paris, 2014) ou L’Artiste et le philosophe (Paris, 2016).
Si l’ironie n’a plus le même sens dans les œuvres de l’accomplissement que celui qu’elle pouvait avoir dans la toute première œuvre de Kierkegaard, son concept n’en est pas moins présent. Sujet à une compréhension moins langagière et plus comportementale, il est désormais susceptible de donner à penser la dimension tragi-comique de la condition humaine tout entière. Or c’est dans l’édification, lieu de révélation du tragi-comique, qu’il prend toute sa puissance.
Jacques Message, « L’ironie en mouvement »
Jacques Message est professeur de khâgne et membre fondateur de la Société Søren Kierkegaard en 1999. Il est l’auteur d’études consacrées à Søren Kierkegaard, Jules Lagneau, Georg Christoph Lichtenberg, Brice Parain, Roscelin de Compiègne et Jean-Pierre Vernant. Il a codirigé Fictions et vérités assassines (Clermont-Ferrand, 2013) et Kierkegaard en France. Incidences et résonances (Paris, 2016).
La critique de la morale du devoir qu’entreprend Kierkegaard est fondée sur une reconsidération du soi concret. Sujet autonome, en un sens, mais aussi pensée singulière impliquant des actes en accord avec elle. Donc l’intériorité qu’implique la foi ne peut être en retrait par rapport aux actes du soi et doit être tout entière en eux quoique ce ne soit manifeste qu’à la condition d’une compréhension renouvelée de ce qu’est l’activité.
480Joaquim Hernandez-Dispaux, « La faiblesse d’être soi. Sein zum Tode et vie “éternelle” »
Joaquim Hernandez-Dispaux a étudié la philosophie et la théologie à l’université catholique de Louvain et à la Ludwig Maximilian Universität de Munich. Il a soutenu en 2016 sa thèse intitulée : « L’intimité de l’être. Ontologie de la subjectivité et problème de l’existence ». Attentif aux œuvres de Søren Kierkegaard et de Michel Henry, il a collaboré aux Kierkegaard Research ainsi qu’à la Revue internationale Michel Henry.
Cette contribution examine les enjeux du concept de désespoir dans le moment de l’existence aussi bien dans Sein und Zeit (Heidegger) que dans L’Essence de la manifestation (Michel Henry).
Hélène Politis, « Le Socrate de La maladie à la mort »
Hélène Politis est professeur émérite de philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle a publié de nombreux articles et travaux sur Kierkegaard, parmi lesquels Kierkegaard en France au xxe siècle. Archéologie d’une réception (Paris, 2005), Le Concept de philosophie constamment rapporté à Kierkegaard (Paris, 2009) ou Lire, écrire, publier. L’économie kierkegaardienne du livre (Paris, 2011).
Cet article analyse et commente « la définition socratique du péché » incluse dans La Maladie à la mort. La faute au sens grec-socratique fonctionne, par contraste et écart temporel-spatial, comme une lumière conceptuelle aidant au repérage du péché au sens chrétien-paulinien. Vigoureusement remodelée par Anti-Climacus, cette opposition devient une arme efficace contre diverses illusions contemporaines en matière d’éthique et de foi.
André Clair, « Identité, négativité et fondation du soi selon La Maladie à la mort »
André Clair est professeur des universités émérite. Sur Kierkegaard il a publié cinq livres : Pseudonymie et paradoxe. La pensée dialectique de Kierkegaard (Paris, 1976), Kierkegaard. Penser le singulier (Paris, 1993), Kierkegaard. Existence et éthique (Paris, 1997), Kierkegaard et autour (Paris, 2005) et Kierkegaard et Lequier. Lectures croisées (Paris, 2008).
C’est par une interrogation sur le soi (selv) qu’est explorée la question de l’identité. Or l’homme, marqué par une négativité constitutive s’exprimant dans les diverses figures du désespoir, requiert d’être fondé sur une instance 481transcendante. L’analyse du soi s’approfondit par un retournement du « devant soi » au « devant Dieu ».
Bernard Lemaigre, « Kierkegaard et la quête du sens à “l’âge séculier” »
Bernard Lemaigre est membre honoraire de la Société psychanalytique de Paris. Il a notamment publié « Séparation, mélancolie et écriture chez Kierkegaard », dans Revue française de psychanalyse (Paris, 2001) et « Dépression et créativité selon D.W. Winnicott », dans La Dépression. Éclipse d’Éros ou triomphe de Thanatos ? (Paris, 2012).
Relisant Un compte rendu littéraire et La Maladie à la mort, Hubert L. Dreyfus propose une issue à la perte de sens à l’âge séculier dans son ouvrage All Things Shining, Reading the Western Classics to Find Meaning in a Secular Age. Cependant, cela implique de renoncer à la thèse de l’universalité du désespoir et d’affirmer avec Melville dans Moby Dick, l’existence d’un polythéisme « capable de découvrir de multiples sens du sacré, encore ignorés, aux marges de notre monde désenchanté ».
Pierre Bühler, « La conscience du péché, pierre de touche de l’œuvre de l’accomplissement »
Pierre Bühler a fait ses études de théologie et de philosophie à Lausanne et Zurich. Après un assistanat chez Gerhard Ebeling à Zurich, il a été professeur de théologie systématique et d’herméneutique à Neuchâtel pendant 15 ans, puis à Zurich pendant 18 ans. Pour le bicentenaire de Kierkegaard, il a édité un numéro spécial de la Revue de théologie et de philosophie (2013/III-IV).
L’article s’inspire d’une note de journal dans laquelle Kierkegaard, en parlant de son projet de publier « les œuvres réunies de l’accomplissement », souligne que la conscience du péché est la seule raison d’être de la difficulté du christianisme. S’attachant à ce lien paradoxal entre accomplissement et péché, l’article reprend les grandes lignes du traitement du péché dans La Maladie à la mort et en repère les échos dans les figures bibliques du péché et du pardon.
Florian Forestier, « L’égologie de Kierkegaard et la phénoménologie. La figure kierkegardienne et la recherche d’une radicalité phénoménologique »
Florian Forestier est docteur en philosophie et conservateur des bibliothèques. Il est maître de conférences associé à l’institut politique de Paris et membre du centre Emmanuel-Levinas de l’université Paris-Sorbonne. Il étudie la phénoménologie et 482la philosophie contemporaine. Il a publié « Le réel et le transcendanta », dans Krisis (Paris, 2015) et Le Grain du sens. Essai de phénoménologie-fiction (Los Angeles, 2016).
L’œuvre de Kierkegaard a souvent été mobilisée par les phénoménologues en quête d’une pensée radicale du soi. Cet article rappelle la position de Heidegger, et celle, opposée, de Michel Henry, pour qui le philosophe danois ouvre la voie d’une pensée sans l’être du « je ». L’étude souligne la radicalité d’emblée présente chez Kierkegaard et insiste sur la façon dont il met par avance en question de telles interprétations, et plus encore, inquiète la démarche phénoménologique elle-même.
Ettore Rocca, « Se faire une image de la souffrance »
Ettore Rocca est maître de conférences en esthétique au Dipartimento di architettura e territorio de l’université de Reggio Calabria, et affiliated professor au Søren Kierkegaard Research Centre de l’université de Copenhague. Il a notamment publié Kierkegaard (Rome, 2013), At se Abraham avec P. Brandes (Silkeborg, 2014), Længsel. Lundbye et Kierkegaard avec B. Bramming et H.E. Nørregård-Nielsen (Aarhus, 2013).
Pour Kierkegaard la représentation de la souffrance est impossible. La seule possibilité est celle d’une figure qui s’annule pour essayer de ramener chacun à la réalité perçue de la souffrance d’autrui, tout en montrant sa propre insuffisance. Le problème de la perception directe de quelque chose d’absent amène à la question de la foi, comme analogon de la perception. Cet article se conclut par un exemple de représentation de la souffrance : la décoration de l’église de Vejleå réalisée par l’artiste Peter Brandes.
Emmanuel Cattin, « Le témoin »
Emmanuel Cattin est ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et professeur de métaphysique à l’université Paris-Sorbonne. Il est notamment l’auteur de Vers la simplicité. Phénoménologie hégélienne (Paris, 2010) et de Sérénité. Eckhart, Schelling, Heidegger (Paris, 2012).
Kierkegaard n’a cessé de revenir sur le sens et le visage du témoin. Avec celui-ci il s’agit du rapport à la vérité, et du sens d’être de la vérité elle-même, comme il s’agit de ce qu’un homme peut pour un autre. Si je peux obliger un homme à « devenir attentif », cela veut dire qu’il m’est donné de pouvoir au moins le retourner vers ce dont il voulait se détourner : le témoin est celui 483qui montre, le témoin est lui-même un signe. Dans son insistance, il montre cela ou celui qui l’envoie, dont il provient lui-même.
Alain Bellaiche-Zacharie, « De l’amour et ses œuvres. Parenté et proximité selon Kierkegaard et Levinas »
Alain Bellaiche-Zacharie est ancien élève de l’École des hautes études commerciales, diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et docteur en philosophie. Il a publié Don et retrait dans la pensée de Kierkegaard (Paris, 2002), Pensée et existence selon Pessoa et Kierkegaard (Louvain, 2012) et participé à l’édition de Hommage à Fernando Pessoa. Essais, études et poèmes réunis par Robert Bréchon (Paris, 2014).
La notion de prochain est centrale dans les œuvres de Kierkegaard et Levinas. Dans les Œuvres de l’amour, Kierkegaard pose la parenté de l’homme à Dieu et la « proximité » des hommes entre eux : l’autre « est ton prochain par son égalité avec toi devant Dieu ». Pour Levinas, en revanche, « initialement, le prochain est le très lointain » ; la responsabilité fait du radicalement étranger un prochain. La parenté ainsi acquise a alors pour nom fraternité. La proximité engendre la parenté.
Frédéric Rognon, « Les Œuvres de l’amour. Un « hapax » dans le corpus kierkegaardien ? »
Frédéric Rognon est professeur de philosophie à la faculté de théologie protestante de l’université de Strasbourg. Il a notamment publié « L’anticléricalisme religieux de Kierkegaard », dans Revue d’histoire et de philosophie religieuses (Strasbourg, 2002), « Kierkegaard dans le protestantisme français. Les paradoxes d’une réception », Deshima, revue d’histoire globale des pays du Nord (Strasbourg, 2013).
Parmi les textes du dernier Kierkegaard, Les Œuvres de l’amour occupent une place à part : livre autonyme et distinct des Discours édifiants, témoignage d’une profonde humanité qui tranche sur la radicalité d’autres textes, sans pour autant rien édulcorer des hautes exigences du christianisme. Cet article interroge le statut des Œuvres de l’amour, en se demandant si elles constituent une singulière exception, ou si sont repérables des harmoniques de leurs orientations dans l’ensemble du corpus kierkegaardien.
- Thème CLIL : 3130 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Philosophie moderne -- Philosophie humaniste
- ISBN : 978-2-406-07456-4
- EAN : 9782406074564
- ISSN : 2606-5983
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07456-4.p.0475
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 27/12/2017
- Langue : Français