Chronologie
- Publication type: Book chapter
- Book: Œuvres complètes. Tome VIII – 1903-1904
- Pages: 29 to 34
- Collection: Nineteenth-Century Library, n° 101
- Series: Huysmans, n° 7
Chronologie
1903
Janvier : Huysmans corrige les épreuves de L’Oblat. Publication en bonnes feuilles du chapitre ii dans la revue catholique belge Durendal, 10e année, janvier 1903, no 1, p. 5-15.
1er janvier : reçoit l’abbé Mugnier à dîner : « Je vais voir à l’égayer par quelque bonne bouteille avec de communs amis ».
12 janvier : première réunion des membres de l’Académie Goncourt.
19 janvier : sur arrêt du Conseil d’État, Émile Combes signe le décret d’utilité publique de l’Académie Goncourt.
Fin janvier : mort de l’abbé Poelhekke, curé de Schiedam.
17 février : donne une interview au Petit Bleu pour démentir des rumeurs circulant sur L’Oblat.
Fin février : Bloy écrit le chapitre des Dernières Colonnes de l’Église sur Huysmans.
26 février : premier dîner mensuel de l’Académie Goncourt au Grand Hôtel, près de l’Opéra.
2 mars : fait le service de presse de L’Oblat ; premier tirage à 10 000 exemplaires.
6 mars-1er avril : premier séjour à Lourdes à la demande instante des Leclaire. Huysmans loge dans une villa appartenant au Carmel ; il rencontre Louisa Pedreño, fille de « la Sol », qui fait sa profession de carmélite au Carmel de Lourdes le 25 mars sous le nom de sœur Thérèse de Jésus.
17 mars : excursion à Bagnères-de-Bigorre.
23 mars : excursion à Pau.
9 mars : article de Léon Blum sur L’Oblat dans le Gil Blas.
Début avril : dépose au tribunal en faveur du romancier Henry Gauthier-Villars, dit Willy, accusé d’attentat aux bonnes mœurs.
304 avril : départ du peintre Jean de Caldain pour le noviciat de Maredsous : « Il mourait de faim, n’ayant pu vendre sa peinture. » Caldain quittera le monastère un an plus tard.
Avril 1903 : publication dans le no 6 du Bulletin de Saint-Martin de la « Protestation nécessaire » de Dom Bourigaud, abbé de Saint-Martin de Ligugé, sur L’Oblat.
1er mai 1903 : publication dans Le Temps de l’« Opinion d’un bénédictin de Ligugé sur M. Huysmans ». Soupçonné d’être un « nouveau Léo Taxil », Huysmans réplique le lendemain dans le même journal.
3 mai : préside un dîner Goncourt.
6 mai : la condamnation de Jean Lorrain dans le procès Jeanne Jacquemin provoque sa rupture avec Huysmans.
Juin : « je passe ma vie chez le dentiste ; j’en suis réduit à manger des hachis, des cervelles et des œufs. »
23 juin : « Je crois bien que nous verrons la fin de Lourdes, comme nous avons vu la fin des cloîtres. »
20 juillet : mort du pape Léon XIII. Son successeur, Pie X, est élu le 4 août.
29 juillet : Arij Prins séjourne chez Huysmans durant une quinzaine de jours. Il fait la connaissance de « Mme Huc, une vieille charmante », avec qui Huysmans est en correspondance depuis le 1er mars 1900.
1er août : dans une interview au Gaulois, déclare préparer un « nouveau roman étudi[ant] le monde laïque qui gravite autour des centres et des œuvres religieuses. » Projet abandonné.
15 août : vêpres de l’Assomption à Saint-Germain-l’Auxerrois.
Mi-août : renonce à se rendre à Lourdes au moment des pèlerinages.
16 août : reçoit Forain à dîner.
25 août : annule un second voyage prévu à Lourdes, la Cie d’Orléans ayant refusé de délivrer à Stock la passe de ce voyage. Huysmans s’en félicite.
8 septembre : assiste au mariage de Georges Landry.
Septembre 1903 : en compagnie de l’abbé Mugnier, fait un voyage en Allemagne d’où sortira Trois Primitifs. Visite de Strasbourg, de Colmar ; Bâle le 23 septembre, Fribourg le 24, Mayence le 25, puis Francfort-sur-le-Main et Cologne. Retour par Bruxelles le 28 et Anvers et de nouveau Bruxelles le 2 octobre.
10 octobre : reçoit la Vie du P. Chevrier, de J.-M. Villefranche (Lyon, E. Vitte, 1896).
3117 octobre : « Ce soir, dîner Goncourt – quelle scie ! »
24 octobre : remercie l’astrologue Paul Flambart de l’envoi de son dernier ouvrage, qui revient sur l’affaire Naundorff.
26 octobre : mort de Maurice Rollinat, après plusieurs tentatives de suicide.
28 octobre : au Café de Paris, l’Académie Goncourt examine les candidatures au premier prix.
Novembre : essaie d’organiser une exposition des œuvres de Rodolphe Bresdin au Luxembourg, puis chez un marchand. Projet non abouti.
22 novembre : publication du motu proprio du pape Pie X sur la musique sacrée.
27 novembre : affaire Adelsward. Jean Lorrain publie dans Le Journal « Le Poison de la littérature. Un grand coupable ». Huysmans se sent mis en cause.
28 novembre : a achevé « un assez long travail sur les Grünewald du musée de Colmar ».
Décembre : dans la crise dite du modernisme, plusieurs livres de l’abbé Alfred Loisy sont inscrits à l’Index.
Mi-décembre : souffrant continuellement des dents, se met « entre les mains d’un professeur à la faculté, le grand Lama de la dentisterie ». – Prépare les Poésies religieuses de Verlaine et en écrit la préface.
21 décembre : attribution du premier prix Goncourt, doté de 5 000 francs, à Force ennemie, de John Antoine Nau, candidat soutenu par Huysmans contre Camille Mauclair, « un affreux Juif dreyfusard ». « Les mécontents, les jaloux, les critiques se déchaînent contre ce choix ».
25 décembre : visite de Myriam Harry.
L ’ Oblat, Paris, Stock, 1903, 448 p.
Préface d ’ À rebours écrite vingt ans après le roman, Paris, Pour les Cent bibliophiles, 1903, xviii-219 p., avec deux cent-vingt gravures sur bois de Auguste Lepère.
321904
Janvier : jugeant son appartement de la rue de Babylone trop bruyant et assailli par des forces malignes, Huysmans décide de déménager et donne son congé le 11 février.
20 janvier : lettre élogieuse à Myriam Harry pour son roman La Conquête de Jérusalem.
29 janvier : se plaint de subir « des assauts diaboliques extraordinaires, dès que la nuit vient ».
Fin janvier : Jean de Caldain met un terme à son noviciat ; sans ressources, il est embauché par le peintre Forain « pour la grosse besogne ».
Mars : Huysmans suit dans les journaux l’affaire des évêques Geay et Le Nordez : « Quelle honte que des gens pareils ! »
1er mars : « vaincu par les 2 salopes du haut », il quitte la rue de Babylone et s’installe 31 rue Saint-Placide, au 5e étage avec terrasse, « maison chic, à tapis » (loyer 1 365 f.). Ce sera son dernier domicile.
1er mars : publication des « Grünewald du musée de Colmar » dans la revue catholique Le Mois littéraire et pittoresque, no 63, p. 288-300.
12 mars : à propos de Myriam Harry : « J’ai sur le dos une nouvelle Sol, beaucoup plus dangereuse que la première parce que plus jeune et plus jolie et plus intelligente ; ayant en plus d’un charme exotique un très réel talent. »
Mars : À rebours reparaîtdans l’édition des Cent bibliophiles, précédée de la « Préface écrite vingt ans après le roman », qu’il propose à l’abbé Moeller de publier dans Durendal. – Travaille Francfort sur le Main.
Avril 1904 : la préface d’À rebours paraît dans Durendal (11e année, no 4, p. 193-203) avec un portrait photographique de Huysmans à Ligugé.
Début avril : prépare quelque chose « sur cette délicieuse et canaille infante [Julia Farnèse] ; ce sera légèrement saupoudré de Cayenne ». – Les bénédictines de la rue Monsieur « déménagent leurs affaires ».
6 ou 7 avril : passe la soirée chez le comte Léonce de Larmandie avec l’abbé Mugnier.
12 avril-14 juillet 1904 : exposition des Primitifs français au Pavillon de Marsan et à la Bibliothèque nationale. Huysmans y voit « une blague extraordinaire ».
33Début mai : les préfaces des Poésies religieuses de Verlaine et d’À rebours déclenchent de vives polémiques dans la presse catholique.
Début mai : mort de Francis Poictevin à Menton. – Dîne « toutes les semaines » avec Dom Besse, installé à Paris. – Obtient de Myriam Harry qu’elle « ne demanderait pas d’inutiles soubresauts accompagnés d’un peu de projection de boue blanche » – Se demande s’il passera l’été « à Paris ou à Menton chez les Poictevin ou à Lourdes, chez les Leclaire ». Annule un projet de voyage à Munich.
21 mai : reçoit la visite d’Alice Poictevin.
21 juin : Bloy a un besoin urgent de 500 f., Huysmans verse une contribution.
15 juillet : déjeune au Flore avec Charles Rivière.
18 juillet : reçoit Dom Besse à déjeuner.
26 juillet : visite l’Abbaye-aux-Bois en cours de déménagement.
Août : corrige les épreuves de Trois Primitifs.
3 août : interview à La Libre Parole pour« huer, une fois de plus, les catholiques ».
10 août : mort de Waldeck-Rousseau.
Du 4 au 24 septembre : Huysmans séjourne une seconde fois à Lourdes, où il prend des notes sur les pèlerinages. L’évêque de Tarbes l’autorise à visiter les « enceintes réservées » de la Grotte, des piscines et des hôpitaux. Rencontre le miraculé Gargam.
Début octobre : envisage de se rendre à Beaune pour « une étude sur le très ancien hôpital et le fameux triptyque de Roger van der Weyden […]. Cela m’est commandé par une Revue. » Projet resté sans suite.
Automne : les Leclaire partent pour Menton : « Madame Leclaire a de Lourdes par-dessus la tête ».
Début octobre : douleurs d’estomac. « Ah ! ma salope de bedaine, ce qu’elle m’en aura fait voir ! »
Octobre-novembre : hésite à écrire sur Lourdes : « je reviens, ne comprenant absolument rien à tout cela, pas plus au point de vue divin qu’au point de vue humain ».
Fin octobre : sortie de Trois Primitifs chez Messein, successeur de Vanier (l’ouvrage porte la date de 1905).
Novembre : Myriam Harry reçoit le prix “La Vie heureuse” pour La Conquête de Jérusalem. Déclare lire vingt romans par jour en vue du prix Goncourt.
34Mi-novembre : alité en raison de névralgies intercostales et d’une bronchite.
7 décembre : attribution du 2e prix Goncourt au roman La Maternelle, de Léon Frapié, candidat soutenu par Huysmans : « C’est un maître livre ».
Mi-décembre : se dit de plus en plus embarrassé par les visites d’Henriette du Fresnel, le « petit oiseau » : « C’est une amoureuse et non une moniale. » À la mi-décembre, « bourrasque » dans leurs relations : « Non, je n’en suis pas amoureux – d’amour, à prendre ce mot dans son vrai sens. »
18 décembre : déjeune chez Forain en compagnie de Mme de Thèbes, chiromancienne célèbre, qui lui demande un moulage de sa main.
24 décembre : Dom Besse dîne avec Huysmans.
Le soir de Noël : « gueuleton […] chapon truffé aux olives extraordinaire, à faire damner un Saint » offert par Mme Huc et « mirifique faisan » apporté par l’abbé Mugnier. Convives : l’abbé, Forain, Girard, Landry, Bois.
Fin décembre : « Les 3 Primitifs marchent pas bien fort. Si on vend 3 ou 4 000 avec le temps, ce sera tout. »
Poésies religieuses de Paul Verlaine, préface de J.-K. Huysmans (p. vii-xxix), Paris, Messein, 1904, 255 pages.
Trois Primitifs : Les Grünewald du Musée de Colmar, Le Maître de Flemalle et la Florentine du Musée de Francfort-sur-le-Mein, Paris, Messein, successeur de Léon Vanier, fin octobre 1904 (ouvrage daté de 1905), 106 pages.
- CLIL theme: 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
- ISBN: 978-2-406-13273-8
- EAN: 9782406132738
- ISSN: 2258-8825
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13273-8.p.0029
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 11-16-2022
- Language: French