Principes éditoriaux du texte anglais
- Publication type: Book chapter
- Book: Everyman / Tout-Homme
- Pages: 49 to 50
- Collection: World Literature, n° 49
Principes éditoriaux
du texte anglais
Le texte anglais ici présenté est fondé sur l’édition de W. W. Greg (1904), qui comprend les quatre premières éditions connues du xvie siècle : les deux fragments imprimés par Richard Pynson (vers 1510-1520) ainsi que les deux versions complètes imprimées par John Skot (vers 1525-1535), qui sont à la base de toutes les éditions modernes. Le fac-similé de l’incunable de Skot, édité par Farmer (1912) et disponible en ligne, a également été consulté.
Les modifications éditoriales dans la présente édition sont volontairement réduites, si bien que l’orthographe de Skot est conservée, à quelques exceptions près, notamment en ce qui concerne les abréviations. Parmi celles-ci, la plus importante, imprimée par Skot comme ye, représente parfois l’article définitif (développé ici en the), mais aussi parfois le cas indirect du second pronom personnel singulier (développé ici en thee, « toi »). Pour ce dernier, l’orthographe normale thee est adoptée pour indiquer la voyelle longue, car Skot ne distingue pas souvent le pronom personnel de l’article défini, ce qui risque d’induire en erreur. Cela permet également d’éviter la confusion entre l’abréviation ye (« the ») et le mot ye (« vous »), nominatif pluriel du second pronom personnel, conservé tel quel à présent. À noter qu’au xvie siècle le pluriel you ne correspondait pas au nominatif mais au cas indirect, qui finira, dans la langue actuelle, par évincer non seulement le nominatif pluriel ye, mais aussi les deux cas du singulier, thou/thee (« tu/toi »). Enfin, chez Skot, ye peut encore signifier yea (forme ancienne de yeah/yes, « oui »), ce qui peut prêter à confusion dans de nombreuses phrases ; l’orthographe yea est donc restituée lorsque le sens « oui » est requis.
Moins fréquentes, les autres abréviations de Skot sont également développées ici : ainsi wt = with, yt = that, yu = thou. NB : malgré sa ressemblance, le caractère y employé dans les abréviations ye, yt, yu, ne 50correspondait pas à la lettre y que l’on trouve dans un mot anglais comme your (« votre ») ; il s’agissait d’une déformation du caractère vieil-anglais, þ (dit thorn), très courant dans les manuscrits anciens, qui se prononçait comme le th moderne. À présent le th est restitué pour faciliter la lecture.
Les majuscules sont rares chez Skot, pour ne pas dire quasi inexistantes, tout comme la ponctuation. Pour rendre le texte plus lisible, la majuscule est attribuée ici aux noms de tous les personnages, à commencer par Death (Mort), de même qu’à God (Dieu) ainsi qu’aux noms sacrés de la Trinité. Ont également été ajoutés les signes de ponctuation, en conformité avec l’usage moderne (., : ; ! ? –). Alors que Skot imprime euery man en deux mots et sans majuscule, il paraît judicieux d’écrire Everyman, en un seul mot, en utilisant aussi le v moderne à la place de u, comme ailleurs dans le texte. Dans le premier discours de Dieu, où il ne s’agit pas du personnage principalque Mort va bientôt accoster, mais littéralement de « chaque personne », la forme every man en deux mots est maintenue.
Quelques rares émendations du texte de Skot sont placées entre [].
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-13830-3
- EAN: 9782406138303
- ISSN: 2261-5911
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13830-3.p.0049
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 04-19-2023
- Language: French