Événement et document selon Robert Escarpit Deux concepts toujours pertinents pour questionner le numérique
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Études digitales
2018 – 2, n° 6. Religiosité technologique, II - Auteur : Robert (Pascal)
- Pages : 181 à 190
- Revue : Études digitales
Événement et document
selon Robert Escarpit
Deux concepts toujours pertinents
pour questionner le numérique
Introduction
Il est des textes qui sont des rencontres. Des textes qu’on lit, qu’on relit, qu’on pratique, d’une certaine manière, parce que l’on y vient et que l’on y revient. Des textes que l’on étudie, que l’on discute ou que l’on présente à ses étudiants comme des références, des incontournables. Bref, des textes où l’on trouve du grain à moudre, des pépites : une définition, une typologie, un mode de raisonnement, etc. Des textes qui en viennent même à se confondre avec leur auteur. Je n’ai pas connu Robert Escarpit. Je sais qu’il a été romancier, qu’il a écrit des livres pour enfants, qu’il était spécialiste du journalisme, chroniqueur, sociologue de la lecture, angliciste et Président d’université, etc. Mais pour moi, Robert Escarpit est d’abord un texte, justement, un livre en l’occurrence : la Théorie générale de l’information et de la communication, publiée en 1976 chez Hachette. Livre à la couverture vert armée, qui s’inscrit dans un triptyque « langue, linguistique, communication » qui présente des synthèses sur ces questions, éditées dans la collection Hachette Université dont l’étrange logo ressemble à quelque trace inscrite au sol d’une ruine digne de Stonehenge. Car un livre est aussi un objet et d’abord l’image de sa couverture. Sur celle-ci s’inscrivait le riche programme et la promesse d’une théorie générale. Livre ambitieux, à vocation quelque peu encyclopédique, qui fait ainsi le tour de ces savoirs qui vont de l’approche des ingénieurs à celle des sociologues, en passant par la cybernétique, les médias et 182la question du document. Voici la dernière (et l’une des bien rares) théorie à vocation générale de l’information et de la communication écrite en français. Un effort de synthèse (qui a beaucoup fait travailler son auteur) qui, en moins de deux cents pages, permet d’aborder quasiment toutes les facettes des deux dimensions de l’information et de la communication (et l’esperluette que nous avons introduite ici, n’est bien évidemment pas là par hasard).
Cette théorie a fait l’objet de commentaires embarrassés, hors des sciences de l’information et de la communication, lors de sa sortie. Ainsi, le compte rendu de Jean Rosmorduc dans la Revue d’histoire des sciences (1978)1, parle-t-il des sciences de l’information comme d’une discipline « non adulte », de l’objet communication, mais ne dit rien en fait sur l’ouvrage lui-même ; c’est pourquoi à le lire, on ne sait pas de quoi il est réellement question. Le compte rendu de Georges Vigneaux dans la revue d’anthropologie L’homme (1978)2, s’il souligne certaines qualités de l’ouvrage, reste assez critique, voire sévère, puisqu’il souligne ce qui renverrait à une « ignorance des travaux de psycholinguistique contemporains », à l’expression de « banalités » sur les médias, ou encore à l’exposition d’approches sociologiques supposées « périmées ». Bref, le livre n’a pas forcément été mesuré à sa juste valeur lors de sa publication. Or, ce livre, parmi bien d’autres avancées, dont une intéressante typologie des machines à communiquer que nous allons mobiliser, présente une dichotomie à la fois simple, profonde et élégante : l’événement versus le document.
Nous allons donc revenir sur ce couple pour voir comment Robert Escarpit le définissait, puis nous voudrions voir comment il peut, encore de nos jours, éclairer notre compréhension du numérique. C’est justement la typologie des machines à communiquer, qui va nous permettre de faire le lien entre le couple événement versus document et le numérique.
183Événement et document
dans la Théorie générale de 1976
Robert Escarpit considère que « la communication est un acte dont l’information est le produit3 ». À ses yeux l’événement est du côté de la communication alors que le document est du côté de l’information. Les deux entretiennent un rapport étroit, mais opposé, à la temporalité : l’événement est éphémère, il transite et passe, il est flux et « l’acte de communication apparait comme un combat contre les contraintes de l’espace et du temps4 ». Ce combat ne se gagne que grâce à la logique documentaire qui, elle, introduit « un ensemble d’objets stables, définis et prévisibles5 ». L’information, miroir de l’événement, peut également s’inscrire sous une forme documentaire, elle est l’opérateur du passage.
L’événement
Mieux comprendre événement et document exige de les rapprocher afin de mieux appréhender ce qui les différencie. C’est ainsi que Robert Escarpit s’interroge : « transformer l’événement en document, n’est-ce pas le dépouiller de son imprévisibilité6 ? » Ce qui l’amène à souligner dans la foulée que lorsqu’« un événement se produit, un document a été produit ». Autrement dit, l’événement est ce qui advient et ce qui introduit de l’incertitude. Il n’est pas indépendant du temps, il lui est même totalement lié. Si le temps est flux, alors l’événement est lui-même flux. Flux capté par l’information qui en est le reflet. L’information sous influence du flux, celle des médias, ne s’en échappe qu’en s’insérant dans la logique documentaire.
Le document
Le document, quant à lui, est : « un objet informationnel visible ou touchable et doué d’une double indépendance par rapport au temps :
184–Synchronie : indépendance interne du message qui n’est plus une séquence interne d’événements, mais une juxtaposition multidimensionnelle de traces ;
–Stabilité : indépendance globale de l’objet informationnel qui n’est plus un événement inscrit dans l’écoulement du temps, mais un support matériel de la trace qui peut être conservé, transporté, reproduit7 »
C’est pourquoi Robert Escarpit définit le document est un anti-événement8.
Information et savoir
Cette tension entre événement et document se décline aussi entre information et savoir. Car, ainsi que le souligne Robert Escarpit, document vient du latin doceo. Autrement dit, le document supporte et suscite un savoir : « c’est ici que l’on voit toute la différence entre la notion d’information et la notion de savoir :
–L’information [traduit] l’événement quand il passe du futur au passé ;
–Le savoir est une construction assez stable pour freiner l’écoulement du temps et rester disponible à l’échelle d’une vie humaine, assez mouvante pour accueillir sans cesse de nouvelles réponses et les insérer dans des structures lisibles9. »
Il y a donc une différence essentielle à ses yeux entre information, qui renvoie à l’événement, et savoir, qui repose sur le document. L’information est une sorte de miroir d’un changement d’état temporel du futur au passé, reflet du passage lui-même : le nom du président va être connu – futur, et dès qu’il l’est, à vingt heures, cela devient (déjà) du passé, reflété par l’information – ici journalistique. Le savoir s’appuie sur la stabilité du document pour se construire comme un outil de rétention temporel (il retient le temps), mais il doit rester néanmoins ouvert à la nouveauté (mais pas trop vite !).
Les machines, dès 1976, ne manquent pas d’interroger la dichotomie événement versus document. Car le système médiatique se saisit pleinement 185de l’événement. C’est pourquoi Robert Escarpit dédie un chapitre, le septième, à ce qui noue la « communication et l’événement ». Un chapitre qu’il embraye directement par une sous-partie consacrée aux « machines à communiquer10 » ; chapitre dans lequel il en vient à dresser une véritable typologie de ces machines à communiquer11. L’auteur consacre le chapitre suivant à l’autre couple qui l’intéresse : l’information et le document. Nous allons naviguer ici entre ces deux chapitres. La typologie de Robert Escarpit fait explicitement référence à l’informatique, ce qui va nous permettre de faire le lien entre la première et la troisième partie de cet article.
La typologie des machines à communiquer
Escarpit a conscience que le document est lui aussi questionné par le développement des machines, car elles jouent, selon lui, sur l’espace et le temps, sur la gestion de l’espace et du temps. Or, comme le document joue lui-même sur la transformation du temps en espace, ce qui permet de le ralentir, de le poser et de le recomposer dans le geste même de la lecture, il ne peut pas ne pas être questionné à son tour.
C’est pourquoi Escarpit construit une typologie des machines à communiquer qui décline trois classes de machines réparties chacune en deux catégories :
–« Machines à transmission (effet spatial)
M1. Machines à relais (ex. miroir)
M2. Machine médias (ex. téléphone)
–Machines chronologiques (effet temporel)
M3. Machines à mémoire (ex. magnétophones) [de la paroi de pierre au magnétophone en passant par le livre]
M4. Machines informatiques (ex. ordinateur)
–Machines biologiques (effet informationnel)
M5. Machines à comportement (organisme vivant)
M6. Machines à langages (animal hominisé)12. »
Cette typologie amène Robert Escarpit à faire plusieurs remarques, dont trois qui nous intéressent au premier chef ici :
186–« On notera que le temps, dont l’effet est compensé lors de la constitution du document, doit être réintroduit sous la forme du mouvement pour que l’information soit restituée au destinataire.
* Ce mouvement est celui du balayage : défilement de la carte perforée sous les balais qui établissent les contacts dans une machine programmée […]13 »
* Aujourd’hui, a-t-on envie d’ajouter, le mouvement des flux électroniques/informationnels dans un ordinateur.
–La machine qui enregistre sans traiter l’information telle que le magnétophone ou le magnétoscope « se contente de coder en synchronie documentaire la diachronie événementielle.
* Ce qu’elle restitue est simplement une image répétitive (sonore ou visuelle) de l’événement. […] Ce n’est donc d’un semi-document.
* En effet, […] le document, moyen de constitution d’un savoir, suppose que les traces restent disponibles pour une lecture, c’est-à-dire pour une exploration libre de toute contrainte événementielle ou chronologique en fonction d’un projet à réaliser14 »,
–« [Enfin, dans la famille b, celle des machines chronologiques] :
* La première et la plus ancienne est celle des machines à mémoire qui conservent l’information sous forme et traces et produisent des documents [ou des semi-documents].
* […] Une autre catégorie, celle des machines informatiques, a pour propriété d’intégrer les données de plusieurs messages d’entrée pour fournir un message de sortie plus rapidement que ne peut le faire un cerveau humain15 ».
Autrement dit, Escarpit insiste plus sur la capacité des machines informatiques à traiter de l’information croisée que sur leurs capacités de mémoire.
Cette typologie possède l’immense mérite d’exister. Cette apparente lapalissade renvoie au fait que les typologies pertinentes de nos machines à traiter l’information et/ou à communiquer sont pour le moins rares. En ce sens, la proposition de Robert Escarpit doit d’abord être saluée comme un geste intellectuellement courageux et réexaminée à l’aune 187de l’évolution tant des technologies que de notre réflexion à leur sujet. C’est pourquoi je propose volontiers un réaménagement de la classe des machines chronologiques. En effet, il me semble qu’il serait plus judicieux de qualifier cette classe de machines à mémoire.
Les machines que Robert Escarpit nomme Machines à mémoire seraient alors appelées Machines chronologiques puisqu’elles reflètent un déroulement temporel dont elles dépendent, déroulement dont la technologie de la bande magnétique offre, en quelque sorte, le parangon. Ces machines produisent des semi-documents qui échappent partiellement à la logique du flux : en effet, ces semi-documents sont dépendants de la logique du flux puisque leur enregistrement s’inscrit dans celle de la linéarité. Autrement dit, en tant qu’enregistrements ils résistent au flux ; mais en tant qu’enregistrements analogiques ils en restent dépendants. Le livre (et le document) relève également de cette catégorie, puisqu’il a pu être rouleau et suivre donc la stricte logique du déroulement ; le codex lui-même n’échappe pas à la logique globale du déroulement qui est cependant contrecarrée par les outils de régulation tels que la scansion en chapitres et paragraphes, les notes de bas de pages, les bibliographies, l’index16. Ces outils offrent une stabilité et des possibilités d’exploration en dehors de la chronologie, tout en restant largement pris dans cette forme de la liste qui retrouve, elle aussi, le déroulement. Les machines chronologiques sont en quelque sorte inévitablement saisies dans cette tension entre le déroulé, le flux et la mémoire, la rétention.
Typologie de Robert Escarpit |
Proposition de Pascal Robert |
Machines chronologiques |
Machines à mémoire |
Machines à mémoire |
Machines chronologiques qui produisent : Des documents (ex. les livres) Ou des semi-documents (RE ; ex. les bandes magnétiques) |
Machines informatiques |
Machines informatiques |
Au sein de la nouvelle classe, les machines informatiques seraient également des machines à mémoire. Ce qu’elles sont bien, en effet. Car, dès le « first draft of a report on the edvac » de 1945, John Von Neumann 188définit l’ordinateur en tant que machine dont la mémoire joue un rôle fondamental dans son fonctionnement. Si les machines analogiques que je propose de qualifier de machines chronologiques produisent des semi-documents, il convient de se demander comment l’informatique hier et surtout le numérique aujourd’hui travaillent le couple événement versus document et lequel, réciproquement, interroge à son tour le numérique.
Le couple « événement et document »
comme analyseur du numérique
Avec le régime de matérialité du papier, « événement et document » sont, en quelque sorte, en face à face. Comme nous l’avons vu, pour Robert Escarpit, le document c’est « l’anti-événement17 ». Avec le régime de matérialité du numérique, événement et document se retrouvent en interaction. Ainsi, la logique de l’événement en vient-elle à travailler de l’intérieur la logique du document ; ainsi, la logique du document en vient-elle également à travailler de l’intérieur la logique de l’événement.
La logique de l’événement
au travail dans le document numérique
Le régime de matérialité du papier engendrait une stabilité et une fermeture, toujours relatives certes, du document. Le document absorbait l’événement et le fixait sur son support et dans sa mise en forme. Le régime de matérialité du numérique laisse a priori le document ouvert, à reprendre, copier, transférer, etc. Autrement dit, les opérations de transformation sont facilement possibles, elles sont premières même.
En ce sens, le document en régime numérique est une composition momentanée de transformations (son écriture, sa réécriture, les rajouts – de textes, notes, d’objets divers –, ses liens externes, etc.). Ce qui signifie qu’il est toujours a priori ouvert à l’événement, car chaque transformation est un événement local. C’est pourquoi on a inventé des solutions de stabilisation, elles-mêmes relatives, à l’instar du PDF ; PDF qui, 189lui-même, est de plus en plus facilement annotable, c’est-à-dire à nouveau ouvert à la transformation, même si elle reste superficielle – c’est-à-dire en superficie.
La logique documentaire au travail
dans celle de l’événement numérique
Le régime de matérialité du papier n’était certes pas fermé à la circulation des documents, mais cette opération restait somme toute lourde et couteuse. Le régime de matérialité du numérique est quant à lui, d’emblée ouvert à la circulation, la transmission dans l’espace18. Cette transmission se fait avec facilité, quelques clics au plus, et à coût quasi-nul. En ce sens, le régime numérique du document l’installe de fait dans une logistique a priori. De manière plus globale, le numérique relève d’une logistique19 informationnelle généralisée20 qui l’inscrit dans une logique de flux et donc de l’événement. Mais si le flux reste pur flux, il passe, éphémère. Le régime de matérialité du numérique offre aussi la possibilité de réintroduire la logique documentaire dans celle du flux grâce aux méta-données. Ces méta-données permettent alors de re-documentariser21 le flux et ainsi de réintroduire une mémoire. Le régime de matérialité du numérique, oscille alors entre transformations/transmissions et redocumentarisation/mémoire22. Il oscille donc constamment entre événement et document. Ainsi, ce couple n’est en rien disqualifié par le numérique. Au contraire même, il est, en tant que couple, et dans la tension qu’il crée, un remarquable analyseur du numérique.
190Conclusion
Lorsqu’un auteur présente un outil, ici la dichotomie événement versus document, que l’on peut encore mobiliser de manière intellectuellement productive un peu plus de quarante ans plus tard, sur un objet sinon nouveau (l’informatique existait à l’époque) du moins largement diffusé désormais (le numérique), afin d’en comprendre les logiques, alors c’est que cet outil et la théorie qui le portait restent encore pertinents, ce qui, en soi, est tout à fait remarquable. Et n’en déplaise aux commentaires quelque peu frileux que nous avons rapportés, la posture théorique, forte, de Robert Escarpit peut encore nous éclairer et nous guider dans la compréhension de cet univers numérique que l’on veut trop souvent radicalement nouveau sans comprendre pour autant réellement son apport singulier.
Pascal Robert
Enssib, Laboratoire Elico
1 Jean Rosmorduc, « Robert Escarpit, Théorie générale de l’information et de la communication ». In : Revue d’histoire des sciences, tome 31, no 1, 1978. p. 79-80 ; https://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1978_num_31_1_1547
2 Georges Vignaux, « R. Escarpit, Théorie générale de l’information et de la communication ». In : L’Homme, 1978, tome 18 no 1-2. p. 233 ; https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1978_num_18_1_367869
3 Robert Escarpit. La Théorie générale de l’information et de la communication, Hachette, Paris, 1976, p. 100.
4 Ibid., p. 110.
5 Ibid., p. 109.
6 Ibid., p. 122.
7 Ibid., p. 120.
8 Ibid., p. 59.
9 Ibid., p. 59.
10 Ibid., p. 100.
11 Ibid., p. 110.
12 Ibid., p. 106.
13 Ibid., p. 123.
14 Ibid.
15 Ibid., p. 102.
16 Cf. Pascal Robert, Mnémotechnologies, pour une théorie générale critique des technologies intellectuelles, Hermès, Paris, 2011.
17 Robert Escarpit. Op. cit., p. 59.
18 Nous entendons transmission dans l’espace à la différence de Régis Debray qui employait le même terme pour souligner le mode d’existence et la circulation temporelle des vecteurs de la culture. Cf. Régis Debray, « Malaise dans la transmission », Les Cahiers de médiologie no 11, Gallimard, Paris, 2001.
19 Pascal Robert et Nathalie Pinède, « Le document numérique : un nouvel équipement politique de la mémoire sociale ? », Communication et organisation, no 42, décembre 2012, Bordeaux.
20 Cf. Pascal Robert, La logique politique des TIC, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux, 2005.
21 Cf. Roger T. Pédauque, Le texte en jeu, permanence et transformations du document, CNRS/Enssib, version 2004. Roger T. Pédauque, Document et modernités, Paris, CNRS/Enssib, 2006. Pascal Robert et Tona, Agnieszka, Du mode d’existence des quasi-objets documentarisés, Hermès no 74, Paris, 2016.
22 Cf. Jean-Michel Salaün, « la redocumentarisation, un défi pour les sciences de l’information », Études de communication, no 30, Lille, 2007.
- Thème CLIL : 3157 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Sciences de l'information et de la communication
- ISBN : 978-2-406-09563-7
- EAN : 9782406095637
- ISSN : 2497-1650
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09563-7.p.0181
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 15/10/2019
- Périodicité : Semestrielle
- Langue : Français
- Mots-clés : Robert Escarpit, environnement digital, sciences de l’information et de la communication (SIC), théorie