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Classiques Garnier

Événement et document selon Robert Escarpit Deux concepts toujours pertinents pour questionner le numérique

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Études digitales
    2018 – 2, n° 6
    . Religiosité technologique, II
  • Auteur : Robert (Pascal)
  • Résumé : L’article se réfère à l’œuvre fondatrice de Robert Escarpit. Ce dernier en effet a joué un rôle décisif dans l’émergence des SIC. Il s’interroge sur l’actualité de ses analyses pour notre environnement digital qu’il n’a pourtant pas connu dans ses développements les plus contemporains.
  • Pages : 181 à 190
  • Revue : Études digitales
  • Thème CLIL : 3157 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Sciences de l'information et de la communication
  • EAN : 9782406095637
  • ISBN : 978-2-406-09563-7
  • ISSN : 2497-1650
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09563-7.p.0181
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 15/10/2019
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
  • Mots-clés : Robert Escarpit, environnement digital, sciences de l’information et de la communication (SIC), théorie
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Événement et document
selon Robert Escarpit

Deux concepts toujours pertinents
pour questionner le numérique

Introduction

Il est des textes qui sont des rencontres. Des textes quon lit, quon relit, quon pratique, dune certaine manière, parce que lon y vient et que lon y revient. Des textes que lon étudie, que lon discute ou que lon présente à ses étudiants comme des références, des incontournables. Bref, des textes où lon trouve du grain à moudre, des pépites : une définition, une typologie, un mode de raisonnement, etc. Des textes qui en viennent même à se confondre avec leur auteur. Je nai pas connu Robert Escarpit. Je sais quil a été romancier, quil a écrit des livres pour enfants, quil était spécialiste du journalisme, chroniqueur, sociologue de la lecture, angliciste et Président duniversité, etc. Mais pour moi, Robert Escarpit est dabord un texte, justement, un livre en loccurrence : la Théorie générale de linformation et de la communication, publiée en 1976 chez Hachette. Livre à la couverture vert armée, qui sinscrit dans un triptyque « langue, linguistique, communication » qui présente des synthèses sur ces questions, éditées dans la collection Hachette Université dont létrange logo ressemble à quelque trace inscrite au sol dune ruine digne de Stonehenge. Car un livre est aussi un objet et dabord limage de sa couverture. Sur celle-ci sinscrivait le riche programme et la promesse dune théorie générale. Livre ambitieux, à vocation quelque peu encyclopédique, qui fait ainsi le tour de ces savoirs qui vont de lapproche des ingénieurs à celle des sociologues, en passant par la cybernétique, les médias et 182la question du document. Voici la dernière (et lune des bien rares) théorie à vocation générale de linformation et de la communication écrite en français. Un effort de synthèse (qui a beaucoup fait travailler son auteur) qui, en moins de deux cents pages, permet daborder quasiment toutes les facettes des deux dimensions de linformation et de la communication (et lesperluette que nous avons introduite ici, nest bien évidemment pas là par hasard).

Cette théorie a fait lobjet de commentaires embarrassés, hors des sciences de linformation et de la communication, lors de sa sortie. Ainsi, le compte rendu de Jean Rosmorduc dans la Revue dhistoire des sciences (1978)1, parle-t-il des sciences de linformation comme dune discipline « non adulte », de lobjet communication, mais ne dit rien en fait sur louvrage lui-même ; cest pourquoi à le lire, on ne sait pas de quoi il est réellement question. Le compte rendu de Georges Vigneaux dans la revue danthropologie Lhomme (1978)2, sil souligne certaines qualités de louvrage, reste assez critique, voire sévère, puisquil souligne ce qui renverrait à une « ignorance des travaux de psycholinguistique contemporains », à lexpression de « banalités » sur les médias, ou encore à lexposition dapproches sociologiques supposées « périmées ». Bref, le livre na pas forcément été mesuré à sa juste valeur lors de sa publication. Or, ce livre, parmi bien dautres avancées, dont une intéressante typologie des machines à communiquer que nous allons mobiliser, présente une dichotomie à la fois simple, profonde et élégante : lévénement versus le document.

Nous allons donc revenir sur ce couple pour voir comment Robert Escarpit le définissait, puis nous voudrions voir comment il peut, encore de nos jours, éclairer notre compréhension du numérique. Cest justement la typologie des machines à communiquer, qui va nous permettre de faire le lien entre le couple événement versus document et le numérique.

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Événement et document
dans la Théorie générale de 1976

Robert Escarpit considère que « la communication est un acte dont linformation est le produit3 ». À ses yeux lévénement est du côté de la communication alors que le document est du côté de linformation. Les deux entretiennent un rapport étroit, mais opposé, à la temporalité : lévénement est éphémère, il transite et passe, il est flux et « lacte de communication apparait comme un combat contre les contraintes de lespace et du temps4 ». Ce combat ne se gagne que grâce à la logique documentaire qui, elle, introduit « un ensemble dobjets stables, définis et prévisibles5 ». Linformation, miroir de lévénement, peut également sinscrire sous une forme documentaire, elle est lopérateur du passage.

Lévénement

Mieux comprendre événement et document exige de les rapprocher afin de mieux appréhender ce qui les différencie. Cest ainsi que Robert Escarpit sinterroge : « transformer lévénement en document, nest-ce pas le dépouiller de son imprévisibilité6 ? » Ce qui lamène à souligner dans la foulée que lorsqu« un événement se produit, un document a été produit ». Autrement dit, lévénement est ce qui advient et ce qui introduit de lincertitude. Il nest pas indépendant du temps, il lui est même totalement lié. Si le temps est flux, alors lévénement est lui-même flux. Flux capté par linformation qui en est le reflet. Linformation sous influence du flux, celle des médias, ne sen échappe quen sinsérant dans la logique documentaire.

Le document

Le document, quant à lui, est : « un objet informationnel visible ou touchable et doué dune double indépendance par rapport au temps :

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Synchronie : indépendance interne du message qui nest plus une séquence interne dévénements, mais une juxtaposition multidimensionnelle de traces ;

Stabilité : indépendance globale de lobjet informationnel qui nest plus un événement inscrit dans lécoulement du temps, mais un support matériel de la trace qui peut être conservé, transporté, reproduit7 »

Cest pourquoi Robert Escarpit définit le document est un anti-événement8.

Information et savoir

Cette tension entre événement et document se décline aussi entre information et savoir. Car, ainsi que le souligne Robert Escarpit, document vient du latin doceo. Autrement dit, le document supporte et suscite un savoir : « cest ici que lon voit toute la différence entre la notion dinformation et la notion de savoir :

Linformation [traduit] lévénement quand il passe du futur au passé ;

Le savoir est une construction assez stable pour freiner lécoulement du temps et rester disponible à léchelle dune vie humaine, assez mouvante pour accueillir sans cesse de nouvelles réponses et les insérer dans des structures lisibles9. »

Il y a donc une différence essentielle à ses yeux entre information, qui renvoie à lévénement, et savoir, qui repose sur le document. Linformation est une sorte de miroir dun changement détat temporel du futur au passé, reflet du passage lui-même : le nom du président va être connu – futur, et dès quil lest, à vingt heures, cela devient (déjà) du passé, reflété par linformation – ici journalistique. Le savoir sappuie sur la stabilité du document pour se construire comme un outil de rétention temporel (il retient le temps), mais il doit rester néanmoins ouvert à la nouveauté (mais pas trop vite !).

Les machines, dès 1976, ne manquent pas dinterroger la dichotomie événement versus document. Car le système médiatique se saisit pleinement 185de lévénement. Cest pourquoi Robert Escarpit dédie un chapitre, le septième, à ce qui noue la « communication et lévénement ». Un chapitre quil embraye directement par une sous-partie consacrée aux « machines à communiquer10 » ; chapitre dans lequel il en vient à dresser une véritable typologie de ces machines à communiquer11. Lauteur consacre le chapitre suivant à lautre couple qui lintéresse : linformation et le document. Nous allons naviguer ici entre ces deux chapitres. La typologie de Robert Escarpit fait explicitement référence à linformatique, ce qui va nous permettre de faire le lien entre la première et la troisième partie de cet article.

La typologie des machines à communiquer

Escarpit a conscience que le document est lui aussi questionné par le développement des machines, car elles jouent, selon lui, sur lespace et le temps, sur la gestion de lespace et du temps. Or, comme le document joue lui-même sur la transformation du temps en espace, ce qui permet de le ralentir, de le poser et de le recomposer dans le geste même de la lecture, il ne peut pas ne pas être questionné à son tour.

Cest pourquoi Escarpit construit une typologie des machines à communiquer qui décline trois classes de machines réparties chacune en deux catégories :

« Machines à transmission (effet spatial)

M1. Machines à relais (ex. miroir)

M2. Machine médias (ex. téléphone)

Machines chronologiques (effet temporel)

M3. Machines à mémoire (ex. magnétophones) [de la paroi de pierre au magnétophone en passant par le livre]

M4. Machines informatiques (ex. ordinateur)

Machines biologiques (effet informationnel)

M5. Machines à comportement (organisme vivant)

M6. Machines à langages (animal hominisé)12. »

Cette typologie amène Robert Escarpit à faire plusieurs remarques, dont trois qui nous intéressent au premier chef ici :

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« On notera que le temps, dont leffet est compensé lors de la constitution du document, doit être réintroduit sous la forme du mouvement pour que linformation soit restituée au destinataire.

* Ce mouvement est celui du balayage : défilement de la carte perforée sous les balais qui établissent les contacts dans une machine programmée []13 »

* Aujourdhui, a-t-on envie dajouter, le mouvement des flux électroniques/informationnels dans un ordinateur.

La machine qui enregistre sans traiter linformation telle que le magnétophone ou le magnétoscope « se contente de coder en synchronie documentaire la diachronie événementielle.

* Ce quelle restitue est simplement une image répétitive (sonore ou visuelle) de lévénement. [] Ce nest donc dun semi-document.

* En effet, [] le document, moyen de constitution dun savoir, suppose que les traces restent disponibles pour une lecture, cest-à-dire pour une exploration libre de toute contrainte événementielle ou chronologique en fonction dun projet à réaliser14 »,

« [Enfin, dans la famille b, celle des machines chronologiques] :

* La première et la plus ancienne est celle des machines à mémoire qui conservent linformation sous forme et traces et produisent des documents [ou des semi-documents].

[] Une autre catégorie, celle des machines informatiques, a pour propriété dintégrer les données de plusieurs messages dentrée pour fournir un message de sortie plus rapidement que ne peut le faire un cerveau humain15 ».

Autrement dit, Escarpit insiste plus sur la capacité des machines informatiques à traiter de linformation croisée que sur leurs capacités de mémoire.

Cette typologie possède limmense mérite dexister. Cette apparente lapalissade renvoie au fait que les typologies pertinentes de nos machines à traiter linformation et/ou à communiquer sont pour le moins rares. En ce sens, la proposition de Robert Escarpit doit dabord être saluée comme un geste intellectuellement courageux et réexaminée à laune 187de lévolution tant des technologies que de notre réflexion à leur sujet. Cest pourquoi je propose volontiers un réaménagement de la classe des machines chronologiques. En effet, il me semble quil serait plus judicieux de qualifier cette classe de machines à mémoire.

Les machines que Robert Escarpit nomme Machines à mémoire seraient alors appelées Machines chronologiques puisquelles reflètent un déroulement temporel dont elles dépendent, déroulement dont la technologie de la bande magnétique offre, en quelque sorte, le parangon. Ces machines produisent des semi-documents qui échappent partiellement à la logique du flux : en effet, ces semi-documents sont dépendants de la logique du flux puisque leur enregistrement sinscrit dans celle de la linéarité. Autrement dit, en tant quenregistrements ils résistent au flux ; mais en tant quenregistrements analogiques ils en restent dépendants. Le livre (et le document) relève également de cette catégorie, puisquil a pu être rouleau et suivre donc la stricte logique du déroulement ; le codex lui-même néchappe pas à la logique globale du déroulement qui est cependant contrecarrée par les outils de régulation tels que la scansion en chapitres et paragraphes, les notes de bas de pages, les bibliographies, lindex16. Ces outils offrent une stabilité et des possibilités dexploration en dehors de la chronologie, tout en restant largement pris dans cette forme de la liste qui retrouve, elle aussi, le déroulement. Les machines chronologiques sont en quelque sorte inévitablement saisies dans cette tension entre le déroulé, le flux et la mémoire, la rétention.

Typologie de Robert Escarpit

Proposition de Pascal Robert

Machines chronologiques

Machines à mémoire

Machines à mémoire

Machines chronologiques qui produisent :

Des documents (ex. les livres)

Ou des semi-documents (RE ; ex. les bandes magnétiques)

Machines informatiques

Machines informatiques

Au sein de la nouvelle classe, les machines informatiques seraient également des machines à mémoire. Ce quelles sont bien, en effet. Car, dès le « first draft of a report on the edvac » de 1945, John Von Neumann 188définit lordinateur en tant que machine dont la mémoire joue un rôle fondamental dans son fonctionnement. Si les machines analogiques que je propose de qualifier de machines chronologiques produisent des semi-documents, il convient de se demander comment linformatique hier et surtout le numérique aujourdhui travaillent le couple événement versus document et lequel, réciproquement, interroge à son tour le numérique.

Le couple « événement et document »
comme analyseur du numérique

Avec le régime de matérialité du papier, « événement et document » sont, en quelque sorte, en face à face. Comme nous lavons vu, pour Robert Escarpit, le document cest « lanti-événement17 ». Avec le régime de matérialité du numérique, événement et document se retrouvent en interaction. Ainsi, la logique de lévénement en vient-elle à travailler de lintérieur la logique du document ; ainsi, la logique du document en vient-elle également à travailler de lintérieur la logique de lévénement.

La logique de lévénement
au travail dans le document numérique

Le régime de matérialité du papier engendrait une stabilité et une fermeture, toujours relatives certes, du document. Le document absorbait lévénement et le fixait sur son support et dans sa mise en forme. Le régime de matérialité du numérique laisse a priori le document ouvert, à reprendre, copier, transférer, etc. Autrement dit, les opérations de transformation sont facilement possibles, elles sont premières même.

En ce sens, le document en régime numérique est une composition momentanée de transformations (son écriture, sa réécriture, les rajouts – de textes, notes, dobjets divers –, ses liens externes, etc.). Ce qui signifie quil est toujours a priori ouvert à lévénement, car chaque transformation est un événement local. Cest pourquoi on a inventé des solutions de stabilisation, elles-mêmes relatives, à linstar du PDF ; PDF qui, 189lui-même, est de plus en plus facilement annotable, cest-à-dire à nouveau ouvert à la transformation, même si elle reste superficielle – cest-à-dire en superficie.

La logique documentaire au travail
dans celle de lévénement numérique

Le régime de matérialité du papier nétait certes pas fermé à la circulation des documents, mais cette opération restait somme toute lourde et couteuse. Le régime de matérialité du numérique est quant à lui, demblée ouvert à la circulation, la transmission dans lespace18. Cette transmission se fait avec facilité, quelques clics au plus, et à coût quasi-nul. En ce sens, le régime numérique du document linstalle de fait dans une logistique a priori. De manière plus globale, le numérique relève dune logistique19 informationnelle généralisée20 qui linscrit dans une logique de flux et donc de lévénement. Mais si le flux reste pur flux, il passe, éphémère. Le régime de matérialité du numérique offre aussi la possibilité de réintroduire la logique documentaire dans celle du flux grâce aux méta-données. Ces méta-données permettent alors de re-documentariser21 le flux et ainsi de réintroduire une mémoire. Le régime de matérialité du numérique, oscille alors entre transformations/transmissions et redocumentarisation/mémoire22. Il oscille donc constamment entre événement et document. Ainsi, ce couple nest en rien disqualifié par le numérique. Au contraire même, il est, en tant que couple, et dans la tension quil crée, un remarquable analyseur du numérique.

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Conclusion

Lorsquun auteur présente un outil, ici la dichotomie événement versus document, que lon peut encore mobiliser de manière intellectuellement productive un peu plus de quarante ans plus tard, sur un objet sinon nouveau (linformatique existait à lépoque) du moins largement diffusé désormais (le numérique), afin den comprendre les logiques, alors cest que cet outil et la théorie qui le portait restent encore pertinents, ce qui, en soi, est tout à fait remarquable. Et nen déplaise aux commentaires quelque peu frileux que nous avons rapportés, la posture théorique, forte, de Robert Escarpit peut encore nous éclairer et nous guider dans la compréhension de cet univers numérique que lon veut trop souvent radicalement nouveau sans comprendre pour autant réellement son apport singulier.

Pascal Robert

Enssib, Laboratoire Elico

1 Jean Rosmorduc, « Robert Escarpit, Théorie générale de linformation et de la communication ». In : Revue dhistoire des sciences, tome 31, no 1, 1978. p. 79-80 ; https://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1978_num_31_1_1547

2 Georges Vignaux, « R. Escarpit, Théorie générale de linformation et de la communication ». In : LHomme, 1978, tome 18 no 1-2. p. 233 ; https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1978_num_18_1_367869

3 Robert Escarpit. La Théorie générale de linformation et de la communication, Hachette, Paris, 1976, p. 100.

4 Ibid., p. 110.

5 Ibid., p. 109.

6 Ibid., p. 122.

7 Ibid., p. 120.

8 Ibid., p. 59.

9 Ibid., p. 59.

10 Ibid., p. 100.

11 Ibid., p. 110.

12 Ibid., p. 106.

13 Ibid., p. 123.

14 Ibid.

15 Ibid., p. 102.

16 Cf. Pascal Robert, Mnémotechnologies, pour une théorie générale critique des technologies intellectuelles, Hermès, Paris, 2011.

17 Robert Escarpit. Op. cit., p. 59.

18 Nous entendons transmission dans lespace à la différence de Régis Debray qui employait le même terme pour souligner le mode dexistence et la circulation temporelle des vecteurs de la culture. Cf. Régis Debray, « Malaise dans la transmission », Les Cahiers de médiologie no 11, Gallimard, Paris, 2001.

19 Pascal Robert et Nathalie Pinède, « Le document numérique : un nouvel équipement politique de la mémoire sociale ? », Communication et organisation, no 42, décembre 2012, Bordeaux.

20 Cf. Pascal Robert, La logique politique des TIC, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux, 2005.

21 Cf. Roger T. Pédauque, Le texte en jeu, permanence et transformations du document, CNRS/Enssib, version 2004. Roger T. Pédauque, Document et modernités, Paris, CNRS/Enssib, 2006. Pascal Robert et Tona, Agnieszka, Du mode dexistence des quasi-objets documentarisés, Hermès no 74, Paris, 2016.

22 Cf. Jean-Michel Salaün, « la redocumentarisation, un défi pour les sciences de linformation », Études de communication, no 30, Lille, 2007.