Revue Entreprise & Société (ENSO) Call for papers
- Publication type: Journal article
- Journal: Entreprise & Société
2019 – 2, n° 6. varia - Pages: 173 to 182
- Journal: Business & Society
revue entreprise et société (enso)
Appel à contributions
Argent et inégalités
Qu’il s’agisse de comparer les États à l’échelle du monde ou les individus à l’intérieur d’un pays, de nombreuses publications soulignent l’importance des écarts entre les plus riches et les plus pauvres. À la suite de la décennie 2000, on a pu estimer que 70 % des inégalités étaient dues à la différence de prospérité entre nations. Un habitant d’un pays riche était alors en moyenne 33 fois plus riche qu’un habitant d’un pays pauvre. Publié à l’occasion du congrès de Davos, le rapport Oxfam 2020 met en lumière la concentration accélérée des richesses et de l’accès aux ressources au profit d’une ultra-minorité. En 2019, 1 % de la population mondiale – moins de 80 millions de personnes – possède plus de deux fois le total des richesses détenues par 90 % de la population – soit 6,9 milliards d’individus –. Enfin, toujours selon cette ONG, « les 2/3 des milliardaires tirent leur richesse d’une situation d’héritage, de monopole ou de népotisme ». Et les disparités intra-nationales demeurent toujours présentes. En France, les mécanismes fiscaux et sociaux permettent de compenser une partie des écarts entre riches et pauvres. Selon l’INSEE, le rapport avant redistribution entre les revenus mensuels moyens des 20 % les plus riches et des 20 % les plus pauvres était de 8,3 ; après redistribution, ce même rapport était ramené à 4. Mais, selon l’Observatoire des inégalités, malgré cette redistribution fiscale et sociale, les 10 % les plus aisés de la population concentrent 23,8 % des revenus sont concentrés sur et « le 1 % le plus riche récupère presque 6 % des revenus de l’ensemble des ménages » tandis que 5 millions de personnes vivent avec moins de 855 € par mois. Les inégalités tiennent aussi au volume, à la structure et à la dynamique des situations patrimoniales. Là aussi, l’INSEE indique que 1 % des Français 174les plus riches possèdent 16 % du patrimoine brut de l’ensemble des ménages. Enfin, les déséquilibres économiques participent aux inégalités de genre, comme cause et comme effet. Les femmes françaises gagnent en moyenne mensuelle 18,5 % de moins que les hommes pour un emploi à temps complet et 27,5 % de moins sur les emplois à temps partiels. à poste égal et compétences égales, les femmes sont payées 9 % de moins qu’un homme, ce retard atteignant 21 % dans le décile des emplois les mieux rémunérés. À ces éléments s’ajoutent les limites courantes de la progression des carrières féminines ainsi que l’effet différé de moindres niveaux de cotisation sur les régimes au féminin.
La dimension économique, plus précisément sa mesure monétaire, est donc une porte d’entrée incontournable sur la question des inégalités. Piketty considère que celles-ci prennent un sens accentué les systèmes économiques relevant du capitalisme. Pour lui, le capitalisme procède autant des différents modes de concentration du capital que des logiques de redistribution monétaires, directes ou indirectes, des plus riches vers les plus pauvres. Les inégalités sont donc à combattre, selon lui, non seulement comme effet social du régime économique capitaliste, mais aussi en tant qu’idéologie justificatrice de l’organisation de la société et du rapport de l’humain au monde. Les inégalités économiques interagissent aussi avec les inégalités démocratiques, environnementales et sociales au point de former des « pièges à pauvreté » aux effets délétères pour la vie et la santé des populations vulnérables. Dans cette vision systémique, la croissance définie au travers du PIB/habitant est critiquée depuis de nombreuses années. Influencé par les travaux de Sen, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a mis en place un Indice de Développement Humain (IDH) évaluant, à côté du niveau de vie, les conditions de santé et à l’accès à l’éducation des populations.
Dès les années 1960, la sociologie française a connu des débats sur la formation ou la réduction des inégalités sociales, notamment en matière d’éducation. Six décennies plus tard, cette problématique demeure. Il apparaît ici que les dispositifs monétaires et institutionnels mis en place par les politiques publiques ne parviennent pas en corriger les effets critiques. Dans un contexte où les défis collectifs se multiplient (mutations technologiques, évolution des structures et logiques d’emploi, crises financières, budgétaires ou sanitaires, migrations, changement climatique…), les inégalités entrent en résonance les unes avec les autres. 175Les statistiques des Finances publiques et des régimes sociaux mettent en lumière des déséquilibres économiques catégoriels, générationnels mais aussi territoriaux. Ces écarts ont été documentés, modélisés et discutés par des sociologues, démographes ou géographes Varient ainsi selon les territoires non seulement les niveaux de revenus et de richesse et les taux d’emploi, mais aussi accès aux services sociaux ou publics, au logement et aux soins et la disponibilité des infrastructures de transport et de télécommunication, Facteurs sous-jacents à la crise des « Gilets jaunes » pour certains, ces inégalités territoriales sont toutefois relativisées par d’autres qui considèrent que le malaise exprimé dans cette crise récente est avant tout imputables au paradoxe français : celui de la persistance d’inégalités sociales marquées et perçues comme injustes dans un pays pourtant caractérisé par une redistribution économique élevée, fortement encadrée par les pouvoirs publics.
La question des inégalités est donc indissociablement liée à celle des priorités, logiques et modalités de redistribution de la richesse des plus fortunés vers les moins favorisés ou les plus vulnérables. Toutes deux renvoient conjointement à une interrogation éthique, celle de la justice distributive : quels fondements permettent de définir un rapport de justice entre les états de pauvreté et de richesse, et entre les êtres, pauvres et riches ? Depuis Aristote, les théories de la justice sociale reposent sur un principe de proportionnalité : qu’elle se justifie par la naissance, la richesse ou le mérite, c’est la position sociale qui donne à l’individu un accès plus ou moins large aux droits, devoirs et ressources dans la cité. Marx a contesté cette vision sur la base d’une conception historique, collective et égalitariste des rapports socio-économiques : la lutte des classes. Mais une société juste peut-elle se passer de classes ? Une synthèse est-elle possible entre individualisme et égalitarisme ? Plusieurs philosophes contemporains proposent de répondre à ces questions en faisant de la justice à la fois une vertu indispensable à l’individu et un principe fondateur des institutions sociales, parmi lesquelles on peut ranger la partition des ordres public et privé, et donc la responsabilité des agents économiques entre état et entreprises par exemple.
Selon Rawls, les inégalités sociales ne peuvent être justes qu’à une double condition : liberté et égalité. La liberté offre à chacun la possibilité d’une mobilité sociale ; l’égalité donne à tous un même accès aux 176ressources : biens matériels ou monétaires, droits fondamentaux ou prérogatives attachées à un diplôme, une fonction ou une responsabilité. Cette vision a été critiquée, notamment par Sen. Plus centrée sur la capabilité et la responsabilité des individus cette autre conception prône l’égalité des chances plus que celle de l’accès aux ressources. La pensée rawlsienne a elle-même évolué en passant du concept d’égalité à celui d’équité (fairness). Ces réflexions et débats d’éthique générale ne sont cependant pas neutres sur l’agencement des responsabilités individuelles et collectives dans les sociétés contemporaines. Ils ouvrent la voie à des approches et applications différentes, aussi bien dans les politiques publiques (fiscalité, protection sociale, éducation, santé, logement, aides aux entreprises) que dans les espaces d’initiative, d’action et de prospérité des acteurs privés : individus, entrepreneurs et entreprises. Les couplages « liberté-égalité » ou « liberté-équité » peuvent en effet se décliner selon la diversité des représentations justificatives des hiérarchies sociales et économiques.
Or ces hiérarchies varient selon les lieux et le temps. Par-delà les questionnements contemporains, le phénomène inégalitaire peut donc être utilement éclairé par les travaux des historiens, comme ceux présentés lors d’une table ronde organisée en Octobre 2019 par l’Association française d’histoire économique sur le thème « Une longue histoire des inégalités économiques » lors des Rendez-vous de l’histoire de Blois. Si l’argent a toujours joué un rôle dans l’ordre économique, social et politique des sociétés humaines depuis l’Antiquité, ce n’est pas dans une continuité des représentations, la notion même d’inégalité n’étant même parfois pas significative selon les périodes étudiées. La manière de penser les équilibres et déséquilibres sociétaux ont considérablement évolué au fil des siècles. À Byzance, entre le ive et le viie siècle, la loi et les pratiques sociales opposent riches et pauvres mais distinguent aussi, parmi ceux-ci, deux pauvretés, l’une économique, l’autre sociale. à partir de l’An Mil, la société féodale et chrétienne d’Occident s’organise selon une doctrine la distinction des ordres empreinte de pensée augustinienne. L’égalité ne concernant que les membres d’un seul et même ordre social, il y prévaut alors un rapport d’équité entre puissants et pauvres, non entre riches et pauvres. Au xviie siècle, même subordonnées à l’autorité masculine, les femmes parviennent à exercer des contre-pouvoirs du fait de l’autonomie de leur action dans la sphère privée et dans leurs activités professionnelles. Enfin, pour fermer la boucle, les dynamiques d’évolution du rapport entre 177l’économique et le social à l’œuvre depuis le xixe siècle interpellent la manière de rendre compte des inégalités et de les interpréter. D’abord littéraire, chez Zola par exemple, la représentation des inégalités socio-économiques a évolué vers une approche statistique participant au renforcement politique des dispositifs collectifs de justice distributive (éducation, régimes protection sociale). Mais avec les changements intervenus depuis les deux dernières décennies du xxe siècle, ce contrat social est l’objet de mouvements contradictoires renouvelés entre rapport à l’argent et rapport aux inégalités : libéralisme économique et financiarisation d’une part, besoins de protection et de solidarité d’autre part.
Sur ces bases, divers types de propositions seront éligibles, dans le respect des orientations éditoriales de la revue (pluridisciplinarité effective, diversité assumée, science en conscience, francophonie ouverte au dialogue international). Elles pourront concerner :
–La place et la pertinence de la mesure monétaire dans la connaissance des inégalités relatives à :
*la situation des personnes et des populations ;
*l’activité et la performance des organisations et des entreprises ;
*la mise en œuvre de l’action publique et des initiatives privées dans les territoires…
–La mise en lumière des facteurs correctifs ou amplificateurs des inégalités dans les coopérations entre :
*grandes et petites entreprises :
*entreprises implantées dans des pays ou territoires à niveaux de vie et/ou aux cultures fortement différenciés ;
*donneurs d’ordre public et opérateurs privés ;
*plateformes numériques de services et travailleurs non salariés…
–La responsabilité des entreprises et des managers en matière d’inégalités et de lutte contre les discriminations au travers de leurs pratiques dans les domaines suivants :
*stratégie et gouvernance ;
*lobbying et communication ;
*marketing numérique ;
178*gestion des ressources humaines ;
*mutations technologiques et innovation ;
*engagements solidaires et environnementaux, mécénat…
*Un éclairage particulier sur les organisations de l’ESS est bienvenu.
–La responsabilité des banques et groupes d’assurance en matière d’inégalités et de lutte contre les discriminations au travers de leurs pratiques professionnelles et organisationnelles.
–La capacité des normes à encadrer et réguler les risques inégalitaires :
*hard law nationales et supranationales
*soft law : initiatives d’entreprise, professionnelles ou sectorielles, labels ou chartes mis en place par des ONG ou des institutions internationales…
*les jeux des acteurs (prescripteurs, évaluateurs, asujettis…) avec et autour de ces normes
–Les apports et limites des théories philosophiques de la justice distributive dans la réduction des inégalités économiques, professionnelles, genrées, éducatives, sanitaires, etc. du point de vue :
*de l’action des pouvoirs publics ;
*de la situation des personnes (clients, usagers, salariés…) ;
*des entreprises
*des groupements d’intérêts institués (associations, syndicats…) ou non…
–Les éclairages historiques sur les représentations de la richesse et de la pauvreté, de la justice et des inégalités à différentes époques au travers de l’étude :
*de la figure d’entrepreneurs, d’entreprises ou de responsables publics (hommes politiques, administrateurs) ;
*des institutions régulatrices et de leurs registres de justification
*des processus de changement de ces représentations dans la société…
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- CLIL theme: 3312 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Économie publique, économie du travail et inégalités
- ISBN: 978-2-406-10785-9
- EAN: 9782406107859
- ISSN: 2554-9626
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-10785-9.p.0173
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 10-26-2020
- Periodicity: Biannual
- Language: French