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Classiques Garnier

Revue Entreprise et Société (ENSO) Appel à contributions

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Entreprise & Société
    2019 – 2, n° 6
    . varia
  • Pages : 173 à 182
  • Revue : Entreprise & Société
  • Thème CLIL : 3312 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Économie publique, économie du travail et inégalités
  • EAN : 9782406107859
  • ISBN : 978-2-406-10785-9
  • ISSN : 2554-9626
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10785-9.p.0173
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 26/10/2020
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
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revue entreprise et société (enso)

Appel à contributions

Argent et inégalités

Quil sagisse de comparer les États à léchelle du monde ou les individus à lintérieur dun pays, de nombreuses publications soulignent limportance des écarts entre les plus riches et les plus pauvres. À la suite de la décennie 2000, on a pu estimer que 70 % des inégalités étaient dues à la différence de prospérité entre nations. Un habitant dun pays riche était alors en moyenne 33 fois plus riche quun habitant dun pays pauvre. Publié à loccasion du congrès de Davos, le rapport Oxfam 2020 met en lumière la concentration accélérée des richesses et de laccès aux ressources au profit dune ultra-minorité. En 2019, 1 % de la population mondiale – moins de 80 millions de personnes – possède plus de deux fois le total des richesses détenues par 90 % de la population – soit 6,9 milliards dindividus –. Enfin, toujours selon cette ONG, « les 2/3 des milliardaires tirent leur richesse dune situation dhéritage, de monopole ou de népotisme ». Et les disparités intra-nationales demeurent toujours présentes. En France, les mécanismes fiscaux et sociaux permettent de compenser une partie des écarts entre riches et pauvres. Selon lINSEE, le rapport avant redistribution entre les revenus mensuels moyens des 20 % les plus riches et des 20 % les plus pauvres était de 8,3 ; après redistribution, ce même rapport était ramené à 4. Mais, selon lObservatoire des inégalités, malgré cette redistribution fiscale et sociale, les 10 % les plus aisés de la population concentrent 23,8 % des revenus sont concentrés sur et « le 1 % le plus riche récupère presque 6 % des revenus de lensemble des ménages » tandis que 5 millions de personnes vivent avec moins de 855 € par mois. Les inégalités tiennent aussi au volume, à la structure et à la dynamique des situations patrimoniales. Là aussi, lINSEE indique que 1 % des Français 174les plus riches possèdent 16 % du patrimoine brut de lensemble des ménages. Enfin, les déséquilibres économiques participent aux inégalités de genre, comme cause et comme effet. Les femmes françaises gagnent en moyenne mensuelle 18,5 % de moins que les hommes pour un emploi à temps complet et 27,5 % de moins sur les emplois à temps partiels. à poste égal et compétences égales, les femmes sont payées 9 % de moins quun homme, ce retard atteignant 21 % dans le décile des emplois les mieux rémunérés. À ces éléments sajoutent les limites courantes de la progression des carrières féminines ainsi que leffet différé de moindres niveaux de cotisation sur les régimes au féminin.

La dimension économique, plus précisément sa mesure monétaire, est donc une porte dentrée incontournable sur la question des inégalités. Piketty considère que celles-ci prennent un sens accentué les systèmes économiques relevant du capitalisme. Pour lui, le capitalisme procède autant des différents modes de concentration du capital que des logiques de redistribution monétaires, directes ou indirectes, des plus riches vers les plus pauvres. Les inégalités sont donc à combattre, selon lui, non seulement comme effet social du régime économique capitaliste, mais aussi en tant quidéologie justificatrice de lorganisation de la société et du rapport de lhumain au monde. Les inégalités économiques interagissent aussi avec les inégalités démocratiques, environnementales et sociales au point de former des « pièges à pauvreté » aux effets délétères pour la vie et la santé des populations vulnérables. Dans cette vision systémique, la croissance définie au travers du PIB/habitant est critiquée depuis de nombreuses années. Influencé par les travaux de Sen, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a mis en place un Indice de Développement Humain (IDH) évaluant, à côté du niveau de vie, les conditions de santé et à laccès à léducation des populations.

Dès les années 1960, la sociologie française a connu des débats sur la formation ou la réduction des inégalités sociales, notamment en matière déducation. Six décennies plus tard, cette problématique demeure. Il apparaît ici que les dispositifs monétaires et institutionnels mis en place par les politiques publiques ne parviennent pas en corriger les effets critiques. Dans un contexte où les défis collectifs se multiplient (mutations technologiques, évolution des structures et logiques demploi, crises financières, budgétaires ou sanitaires, migrations, changement climatique…), les inégalités entrent en résonance les unes avec les autres. 175Les statistiques des Finances publiques et des régimes sociaux mettent en lumière des déséquilibres économiques catégoriels, générationnels mais aussi territoriaux. Ces écarts ont été documentés, modélisés et discutés par des sociologues, démographes ou géographes Varient ainsi selon les territoires non seulement les niveaux de revenus et de richesse et les taux demploi, mais aussi accès aux services sociaux ou publics, au logement et aux soins et la disponibilité des infrastructures de transport et de télécommunication, Facteurs sous-jacents à la crise des « Gilets jaunes » pour certains, ces inégalités territoriales sont toutefois relativisées par dautres qui considèrent que le malaise exprimé dans cette crise récente est avant tout imputables au paradoxe français : celui de la persistance dinégalités sociales marquées et perçues comme injustes dans un pays pourtant caractérisé par une redistribution économique élevée, fortement encadrée par les pouvoirs publics.

La question des inégalités est donc indissociablement liée à celle des priorités, logiques et modalités de redistribution de la richesse des plus fortunés vers les moins favorisés ou les plus vulnérables. Toutes deux renvoient conjointement à une interrogation éthique, celle de la justice distributive : quels fondements permettent de définir un rapport de justice entre les états de pauvreté et de richesse, et entre les êtres, pauvres et riches ? Depuis Aristote, les théories de la justice sociale reposent sur un principe de proportionnalité : quelle se justifie par la naissance, la richesse ou le mérite, cest la position sociale qui donne à lindividu un accès plus ou moins large aux droits, devoirs et ressources dans la cité. Marx a contesté cette vision sur la base dune conception historique, collective et égalitariste des rapports socio-économiques : la lutte des classes. Mais une société juste peut-elle se passer de classes ? Une synthèse est-elle possible entre individualisme et égalitarisme ? Plusieurs philosophes contemporains proposent de répondre à ces questions en faisant de la justice à la fois une vertu indispensable à lindividu et un principe fondateur des institutions sociales, parmi lesquelles on peut ranger la partition des ordres public et privé, et donc la responsabilité des agents économiques entre état et entreprises par exemple.

Selon Rawls, les inégalités sociales ne peuvent être justes quà une double condition : liberté et égalité. La liberté offre à chacun la possibilité dune mobilité sociale ; légalité donne à tous un même accès aux 176ressources : biens matériels ou monétaires, droits fondamentaux ou prérogatives attachées à un diplôme, une fonction ou une responsabilité. Cette vision a été critiquée, notamment par Sen. Plus centrée sur la capabilité et la responsabilité des individus cette autre conception prône légalité des chances plus que celle de laccès aux ressources. La pensée rawlsienne a elle-même évolué en passant du concept dégalité à celui déquité (fairness). Ces réflexions et débats déthique générale ne sont cependant pas neutres sur lagencement des responsabilités individuelles et collectives dans les sociétés contemporaines. Ils ouvrent la voie à des approches et applications différentes, aussi bien dans les politiques publiques (fiscalité, protection sociale, éducation, santé, logement, aides aux entreprises) que dans les espaces dinitiative, daction et de prospérité des acteurs privés : individus, entrepreneurs et entreprises. Les couplages « liberté-égalité » ou « liberté-équité » peuvent en effet se décliner selon la diversité des représentations justificatives des hiérarchies sociales et économiques.

Or ces hiérarchies varient selon les lieux et le temps. Par-delà les questionnements contemporains, le phénomène inégalitaire peut donc être utilement éclairé par les travaux des historiens, comme ceux présentés lors dune table ronde organisée en Octobre 2019 par lAssociation française dhistoire économique sur le thème « Une longue histoire des inégalités économiques » lors des Rendez-vous de lhistoire de Blois. Si largent a toujours joué un rôle dans lordre économique, social et politique des sociétés humaines depuis lAntiquité, ce nest pas dans une continuité des représentations, la notion même dinégalité nétant même parfois pas significative selon les périodes étudiées. La manière de penser les équilibres et déséquilibres sociétaux ont considérablement évolué au fil des siècles. À Byzance, entre le ive et le viie siècle, la loi et les pratiques sociales opposent riches et pauvres mais distinguent aussi, parmi ceux-ci, deux pauvretés, lune économique, lautre sociale. à partir de lAn Mil, la société féodale et chrétienne dOccident sorganise selon une doctrine la distinction des ordres empreinte de pensée augustinienne. Légalité ne concernant que les membres dun seul et même ordre social, il y prévaut alors un rapport déquité entre puissants et pauvres, non entre riches et pauvres. Au xviie siècle, même subordonnées à lautorité masculine, les femmes parviennent à exercer des contre-pouvoirs du fait de lautonomie de leur action dans la sphère privée et dans leurs activités professionnelles. Enfin, pour fermer la boucle, les dynamiques dévolution du rapport entre 177léconomique et le social à lœuvre depuis le xixe siècle interpellent la manière de rendre compte des inégalités et de les interpréter. Dabord littéraire, chez Zola par exemple, la représentation des inégalités socio-économiques a évolué vers une approche statistique participant au renforcement politique des dispositifs collectifs de justice distributive (éducation, régimes protection sociale). Mais avec les changements intervenus depuis les deux dernières décennies du xxe siècle, ce contrat social est lobjet de mouvements contradictoires renouvelés entre rapport à largent et rapport aux inégalités : libéralisme économique et financiarisation dune part, besoins de protection et de solidarité dautre part. 

Sur ces bases, divers types de propositions seront éligibles, dans le respect des orientations éditoriales de la revue (pluridisciplinarité effective, diversité assumée, science en conscience, francophonie ouverte au dialogue international). Elles pourront concerner :

La place et la pertinence de la mesure monétaire dans la connaissance des inégalités relatives à :

*la situation des personnes et des populations ;

*lactivité et la performance des organisations et des entreprises ;

*la mise en œuvre de laction publique et des initiatives privées dans les territoires…

La mise en lumière des facteurs correctifs ou amplificateurs des inégalités dans les coopérations entre :

*grandes et petites entreprises :

*entreprises implantées dans des pays ou territoires à niveaux de vie et/ou aux cultures fortement différenciés ;

*donneurs dordre public et opérateurs privés ;

*plateformes numériques de services et travailleurs non salariés…

La responsabilité des entreprises et des managers en matière dinégalités et de lutte contre les discriminations au travers de leurs pratiques dans les domaines suivants :

*stratégie et gouvernance ;

*lobbying et communication ;

*marketing numérique ;

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*gestion des ressources humaines ;

*mutations technologiques et innovation ;

*engagements solidaires et environnementaux, mécénat…

*Un éclairage particulier sur les organisations de lESS est bienvenu.

La responsabilité des banques et groupes dassurance en matière dinégalités et de lutte contre les discriminations au travers de leurs pratiques professionnelles et organisationnelles.

La capacité des normes à encadrer et réguler les risques inégalitaires :

*hard law nationales et supranationales

*soft law : initiatives dentreprise, professionnelles ou sectorielles, labels ou chartes mis en place par des ONG ou des institutions internationales…

*les jeux des acteurs (prescripteurs, évaluateurs, asujettis…) avec et autour de ces normes

Les apports et limites des théories philosophiques de la justice distributive dans la réduction des inégalités économiques, professionnelles, genrées, éducatives, sanitaires, etc. du point de vue :

*de laction des pouvoirs publics ;

*de la situation des personnes (clients, usagers, salariés…) ;

*des entreprises

*des groupements dintérêts institués (associations, syndicats…) ou non…

Les éclairages historiques sur les représentations de la richesse et de la pauvreté, de la justice et des inégalités à différentes époques au travers de létude :

*de la figure dentrepreneurs, dentreprises ou de responsables publics (hommes politiques, administrateurs) ;

*des institutions régulatrices et de leurs registres de justification

*des processus de changement de ces représentations dans la société…

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