France
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- Journal: Encomia
2010 – 2011, n° 34-35. Bulletin bibliographique de la Société internationale de littérature courtoise - Pages: 111 to 149
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FRANCE
Volume 34 (2010 entries)
I. Collections
BOUHAÏK-GIRONES, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Interférences, 2010, 281 p. et 8 illustrations.
Actes du colloque international d’Amsterdam, 22 et 23 mars 2007. Mise en perspective historiographique et épistémologique de la recherche consacrée ces dernières années au théâtre médiéval, à travers l’analyse des conditions d’apparition, de constitution et de développement du savoir académique dans ce domaine, en s’attachant au discours des pères fondateurs. Après une introduction de Marie Bouhaïk-Gironès et Véronique Dominguez (p. 9-20) qui explicite la problématique, souligne la spécificité des problèmes posés par l’étude du théâtre (en particulier pour ce qui est de ses relations avec la littérature), et présente les 5 parties de l’ouvrage : Les grands-pères : généalogie d’une pseudo-science ; Visions et dogmes, La création des genres et la constitution des corpus : sotties, farces et moralités ; Questions de genre, questions de forme ; À l’épreuve de la performance. Les articles sont recensés au nom de leur auteur : R. Clark, D. Hüe, K. Lavéant, A. Corbellari, E. Lalou, M. Bouhaïk-Gironès, E. Doudet, J. Koopmans, X. Leroux, M. Longtin, V. Dominguez, I ; Ragnard et H. Solterer. (CF)
Mots clés : théâtre, édition, épistémologie, performance.
BURLE-ERRECADE, Elodie et NAUDET, Valérie, eds. Fantasmagories du Moyen Âge, entre médiéval et moyenâgeux. Aix-en-Provence, Presses de l’Université de Provence, Senefiance no 56, 2010, 282 p.
Actes du colloque international des 7, 8 et 9 juin 2007, organisé à Aix-en-Provence par le CUER MA/CIELAM et l’association Modernités Médiévales.
Les vingt-six communications, auxquelles s’ajoutent un avant-propos et un cahier d’illustrations, analysent comment la réception du Moyen Âge oscille entre l’étude scientifique et la voie créatrice. En interrogeant des domaines aussi variés que la littérature, l’histoire, la peinture, la chanson, le jeu, la reconstitution de jardins, ces réflexions ont croisé des perspectives pour apporter des éléments de définition aux différents reflets que nous livre le miroir médiéval. (EB)
Mots clés : médiévalisme, Moyen Âge, réception, reconstitution, réécriture.
DUFOURNET, Jean et LACHET, Claude, eds. Le déguisement dans la littérature française du Moyen Âge, Revue des Langues Romanes, t. CXIV, no 2, 2010. (CCN)
Mots clés : déguisement.
GAUCHER-RÉMOND, Élisabeth et DUPOUY, Jean-Pierre, eds. Du diable au corps : essais de représentation. CAMAREN (Cahiers Moyen Âge & Renaissance), 3, 2010, 251 p.
Des quatorze articles que comprend le volume (huit sur le Moyen Âge et six sur la Renaissance), répartis entre les différents genres littéraires, un seul concerne la matière courtoise : il concerne la Suite du Merlin, et s’attache à y mettre en lumière non seulement la figure du diable mais, plus largement, la diabolisation du personnel romanesque. (EGR)
Mots clés : Suite du Merlin, diable.
HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans. Les Ballades. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Didact Français, 2010, 204 p.
L’ouvrage regroupe onze textes, en trois parties (le texte et ses étapes, thématiques et intertextes, socialité de la poésie), autour des Ballades de Charles d’Orléans. Ils sont recensés au nom de leurs auteurs : D. Hüe, M.-J. Arn, C. Lucken, G. Gros, C. Attwood, J.-F. Kosta-Théfaine, J. C. Mühlethaler, E. Doudet, J. H. M. Taylor, C. Galderisi, K. Newman. En annexe (p. 177-190) sont donnés des extraits d’arts de rhétorique composés entre la fin du xive et le début du xvie siècle sur la ballade. Une bibliographie (p. 191-198) est proposée. (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans, Ballades, arts de rhétorique.
POMEL, Fabienne, ed. Cornes et Plumes dans la littérature médiévale. Attributs, signes et emblèmes. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Interférences, 2010, 424 p.
L’ouvrage explore l’utilisation dans des textes divers des cors et des plumes. Attributs carnavalesques, arthuriens, attributs ou emblèmes allégoriques, fonctionnant parfois comme métonymie et métaphore, symbolisant le chant poétique ou mettant en question le corps, ces deux objets, qui parfois permutent, entretiennent des rapports variés. Une présentation par F. Pomel, deux « anthologies » autour de la plume et du cor (F. Pomel), une traduction du lai du cor par N. Koble (p. 397-418), une bibliographie, complètent cet ensemble. Les articles sont recensés au nom de leur auteur : D. Hüe, X. Muratova, R. Cordonnier, F. Pomel, M.-G. Grossel, C. Noacco, J.-L. Benoît, K. Ueltschi, C. Ferlampin-Acher, S. Atanassov. (CF)
Mots clés : plume, cor, symboles, emblèmes, épreuve de fidélité, allégorie.
II. Texts
CHAMPION, Pierre, ed. CHARLES D’ORLEANS, Poésies. Tome I, La Retenue d’Amour, Ballades, chansons, complaintes et caroles. Paris, Honoré Champion, Classiques français du Moyen Âge, 2010, 290 p.
Cette édition est la reprise de l’édition de 1923 pour les besoins du programme de l’agrégation 2010-2011. Fondée sur le manuscrit BNF, fr, 25458, en partie autographe, elle comprend une introduction biographique et une bibliographie non actualisée. L’étude des manuscrits et imprimés qui ont conservé les diverses pièces poétiques est complétée par une présentation des éditions antérieures. Le fil chronologique de la composition des pièces, déduit de l’analyse codicologique du manuscrit de base conçu comme un album personnel, préside à l’ordre retenu pour l’organisation de l’édition, qui repose sur la forme rythmique des poèmes et sur la linéarité biographique. Les variantes et les notes contiennent des remarques paléographiques et des éclaircissements historiques. L’édition est augmentée d’un index des noms propres, d’une table des incipits et d’un glossaire. (MD)
Mots clés : Charles d’Orléans, Poésies, écriture allégorique, formes poétiques, lyrisme, manuscrit autographe, mise en recueil.
Codex de Chantilly (pièces polyphoniqes extraites du ms. de Chantilly, bibl. musée Condé 564), « En l’amoureux vergier ». Ensemble De Caelis. Laurence Brisset chant et direction. Angélique Mauillon, harpe ; Guillermo Pérez, organetto. Traduction des textes : Annie Cœurdevey. Conseiller : Gilles Dulong. Production : Ricercare. 2010. CD
Le manuscrit se propose comme une anthologie de l’art subtilior, avec un choix de musiques appartenant à une trentaine de compositeurs sur des textes de leur main, anonymes ou, plus rarement, signés. Solage, qui semble l’auteur de ses textes, apparaît une dizaine de fois ; soixante pièces sont des unica. S’y trouvent réunies des pièces strophiques et d’autres à formes fixes dans la tradition de Guillaume de Machaut : ballades, rondeaux, virelais et motets. L’écriture musicale est recherchée, avec des syncopes, des dissonnances, des complexités rythmiques, ce qui n’ôte rien à la clarté des compositions, à la douceur et à la souplesse des lignes mélodiques. Le texte de la pièce énigmatique Fumeux fume par fumée, de Solage, a pour auteur Eustache Deschamps. La savante ballade pluritextuelle de Grimace est contemporaine de Machaut. Comme déjà chez ce maître de la forme, on trouve, dans ces poèmes, des recherches multiples, des rebus, des jeux du langage musical et poétique qui annoncent certaines polyphonies flamandes alors que les imitations de chants d’oiseaux, comme chez Borlet, sont déjà là, bien avant Janequin. Parmi les pièces contenues dans ce CD, retenons : Un motet anonyme : Alpha vibrants / Cœtus venit / Amicum querit (motet) ; Solage : Corps feminin par vertu de Nature (Poème en acrostiche). Philippot de Caserta ou Galliot : En attendant souffrir m’estuet (ballade). Vaillant : Par maintes fois ay oy recorder. Anonyme : O bonne douce Franse. Senleches : La harpe de mellodie ; Egidius de Aurelia : Motet : Alma polis religio/Axe policum artica. Solage et Deschamps : Fumeux fume par fumée. Grimace : motet : Se Zephirus / Phebus et leur lignie / Se Jupiter. Ballade anonyme : En un peril doutous bien delitable ; Egidius de Aurelia : Alma polis / Axe poli cum artica (motet) ; Grimace : Se Zephirus, phebus et leur lignie / se Jupiter (ballade) ; Borlet : He, tres doulz roussignol joly qui dit (virelai) : Gacian Reyneau : Va t’en, mon cuer, aveuc mes yeux (rondeau). Anonyme : Adieu vous di. Grimace : A l’arme, à l’arme (virelai). Solage : Calextone qui fut dame d’Arouse. (FF)
Mots clés : Guillaume de Machaut, Eustache Deschamps, Solage, Codex de Chantilly.
DOSS-QUINBY, Églal, GROSSEL, Marie-Geneviève, ROSENBERG, Samuel N., eds. et trads. « Sottes chansons contre Amours ». Parodie et burlesque au Moyen Âge. Paris, Champion, Essais sur le Moyen Âge 46, 2010, 248 p.
L’ouvrage propose l’édition et la traduction en français moderne de « sottes » chansons tirées d’un chansonnier lorrain et d’une anthologie provenant du Puy de Valenciennes, composées à la fin du xiiie et au début du xive siècle. Ces chansons subvertissent le grand chant courtois en usant de l’inversion, de la distorsion et de la dérision. L’édition est accompagnée d’une riche introduction qui replace la sotte chanson dans son contexte culturel et analyse les moyens de la parodie. (MS)
Mots clés : grant chant courtois, parodie, sotte chanson.
DUFOURNET, Jean, ed. et trad. HUON LE ROI, Le Vair Palefroi. Paris, Champion Classiques Moyen Âge, 30, 2010, 220 p.
Le Vair Palefroi est inclassable : court roman, lai, nouvelle, récit qui joue de toutes les ressources du merveilleux pour mieux les démystifier, qui prend à contre-pied les valeurs courtoises. Huon le Roi reprend les motifs du lai pour les subvertir et joue des textes antérieurs ou contemporains. L’édition et la traduction sont accompagnées d’une introduction suggestive, d’une bibliographie, de notes, d’un glossaire, d’un index des noms propres et d’un dossier contenant deux autres versions du récit, une fable de Phèdre et une nouvelle du xve siècle, ainsi que La Male Honte, un fabliau qui est peut-être le premier ouvrage de Huon le Roi. (LHL)
Mots clés : Huon le Roi, Le Vair Palefroi, La Male Honte, récit bref.
GRENIER-WINTHER, Joan, ed. Oton de Granson, Poésies. Paris, Honoré Champion, Classiques français du Moyen Âge, 2010, 645 p.
Cette édition de l’œuvre d’Oton de Granson (c. 1340-1397) est établie pour les poésies à partir du manuscrit de Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, ms. 350 et pour Le Livre Messire Ode à partir du manuscrit BNF, fr. 1727. Elle comprend une présentation de la vie chevaleresque de l’auteur et une description de la tradition manuscrite, un exposé des principes d’établissement du texte, une analyse littéraire, une étude de la langue, de la versification et de la valeur littéraire de l’auteur, qui a légué à la poésie lyrique le thème du « chevalier à la triste figure » et la célébration de la saint Valentin. L’édition est complétée par une bibliographie, un glossaire, un index des noms propres et de nombreuses annexes. Elle réévalue le rayonnement d’un poète, adapté par G. Chaucer en Angleterre et imité dans la poésie castillane et catalane de la fin du Moyen Âge. (MD)
Mots clés : Oton de Granson, Poésies, formes poétiques, Geoffrey Chaucer, lyrisme, mélancolie amoureuse, Saint Valentin, songe.
LIÉTARD-ROUZÉ, Anne-Marie, ed. Messire Gilles de Chin, natif de Tounesis. Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, « Textes et perspectives », « Bibliothèque des Seigneurs du Nord », 2010, 235 p. (un CDRom).
Troisième numéro de la série « Bibliothèque des seigneurs du nord », cet ouvrage constitue l’édition d’une mise en prose contenue dans le ms. Godefroy 50, conservé à la B. M. de Lille, ms. qui contient également Le Chastellain de Coucy, premier volume publié de la collection. Ces manuscrits comportent des miniatures, à l’encre relevée de lavis, dites du maître de Wavrin, que l’on peut voir en couleurs
dans le CD Rom joint qui reproduit le ms Godefroy. Cette mise en prose d’un texte de Gautier de Tournai (ms. Arsenal 3140) est en fait une biographie chevaleresque, probablement la première du genre, écrite à la gloire de la noblesse du Hainaut. L’édition, soignée, est précédée d’une introduction littéraire, traitant en particulier des techniques de mise en prose, et accompagnée d’un glossaire facilitant la lecture du texte et d’un index des noms propres. (MMC)
Mots clés : Gautier de Tournai, Jean de Wavrin, mise en prose, biographie chevaleresque.
MÜHLETHALER, Jean-Claude, ed. et trad. CHARLES D’ORLEANS, Le Livre d’Amis : Poésies à la cour de Blois (1440-1465). Paris, Champion Classiques Moyen Âge, 28, 2010, 752 p.
L’ouvrage réunit les poèmes composés à la cour de Blois après le retour d’Angleterre et recueillis dans Le Livre d’Amis, le fameux manuscrit français 25458 de la BnF, en partie autographe. Les textes sont écrits par le prince et sa coterie, fondés sur des voix multiples qui se répondent à travers un réseau d’images et de thèmes qui donnent au recueil son unité. L’éditeur a respecté l’ordre des pièces pour mieux rendre compte de l’aspect social et ludique de cette anthologie collective. L’édition et la traduction sont accompagnées d’une riche introduction, d’une bibliographie, de notes abondantes et de variantes, d’un relevé des incipits et des refrains, d’index nominum et rerum. (LHL)
Mots clés : Charles d’Orléans, Livre d’Amis.
III. Studies
ALAMICHEL, Marie-Françoise. « Paroles et silences : la littérature de langue anglaise de la Conquête de Guillaume à 1350 ». Cahiers de recherches médiévales, 19, 2010, 27-41.
Cette présentation de la littérature anglaise des xiie et xiiie siècles s’interroge sur les caractéristiques des œuvres de langue anglaise, de la conquête normande à la grande époque de Chaucer. La continuité est d’abord marquée avec les siècles anglo-saxons mais une évolution se dessine dans les années 1250-1350 : à côté des œuvres religieuses on trouve les premiers romans en vers et des poèmes lyriques. Une nouvelle nation anglaise est reconstruite et il ne reste plus qu’à mettre en place l’unité linguistique. (LHL)
Mots clés : Littérature anglaise xiie-xiiie siècles.
ARN, Mary-Jo. « Manuscrit français, manuscrit anglais : de la ductilité du propos poétique ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 19-34 (contient 6 illustrations).
Étude des relations entre le ms. BnF fr. 25458 (copie de la poésie française de Charles d’Orléans) et le ms Londres BL Harley 682 (poésie anglaise), à partir d’une description codicologique : Charles d’Orléans a supervisé la copie du ms français et le copiste anglais a aligné son œuvre sur celle du copiste français, le duc supervisant de façon assez lâche. Le ms de la BnF est ouvert, celui de Londres est conçu comme un tout, une œuvre en forme de dit, close. (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans, manuscrit BnF fr. 25458, manuscrit Londres BL Harley 682, copiste, auteur, dit.
ATANASSOV, Stoyan. « Le cor et le manteau : deux métaphores séminales de l’écriture romanesque dans La Vengeance Raguidel ». POMEL F., ed. Cornes et plumes, 383-390.
La Vengeance Raguidel, le cor et le manteau sont traités selon l’art de la « conjointure » hérité de Chrétien de Troyes, mais d’une part en forçant le trait en créant des situations insolites, et d’autre part en pratiquant un art de la sourdine dans la description de faits et d’objets qui met à l’épreuve le lecteur qui doit y reconnaître le travail de « conjointure » et la portée symbolique. (CF)
Mots clés : Raoul de Houdenc, La Vengeance Raguidel, cor, conjointure, manteau, description, reécriture.
ATTWOOD, Catherine. « Charles d’Orléans ou le “retenu d’amour” ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 83-94.
La métaphore de la prison amoureuse renvoie chez Charles d’Orléans non seulement à la vieillesse et à la captivité réelle, mais aussi à la jeunesse et à la tradition littéraire. Entre prison courtoise et prison de guerre, allégorie et autobiographie, le poids du souvenir et de la tradition est porté par « les vieilles formes lyriques, contraignantes et hermétiques où se cantonne le poète » qui « annoncent le repli sur soi, l’enfermement ». (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans, prison, courtoisie, Froissart, Prison amoureuse, Guillaume de Machaut, René d’Anjou, Thibaut de Champagne.
BÄHLER, Ursula. « Gaston Paris face au théâtre médiéval, si proche, si loin ». BOUHAÏK-GIRONES, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 85-99.
Mise en perpective des travaux de Gaston Paris sur le théâtre médiéval (éditions de texte et critique) : pour G. Paris, libéral, anticlérical, jaugeant
le théâtre à l’aune du classicisme, la littérature médiévale est une littérature incomplète. S’il privilégie la chanson de geste et son expression nationale, le théâtre, en particulier les mystères et les miracles, rendent bien compte selon lui de cette insuffisance. (CF)
Mots clés : théâtre, épistémologie, Gaston Paris, miracles, mystères.
BARBIERI, Luca. « Exemples mythologiques de courtoisie dans la lyrique des troubadours ». Cahiers de Civilisation médiévale. 53e Année- Avril-Juin 2010, 107-127.
Les références à la mythologie classique demeurent rares dans la lyrique des troubadours. Si on note la présence récurrente d’Ovide et de la matière troyenne, Virgile demeure le grand absent. Les références mythologiques se multiplient cependant dans la phase déclinante de l’expérience troubadouresque. Les mythes classiques sont peu exploités et mal intégrés dans le contexte de la fin’amor. En revanche, le mythe de Tristan est très présent. (DD)
Mots clés : troubadours, Cercamon, fin’amor, Ovide, Pâris et Hélène, Pyrame et Thisbé, Tantale, Narcisse, Tristan, cansos lyriques, partimens, sirventés, ensenhamens, saluts, coblas.
BELLOTTI, Michele. « L’intertexte italo-occitan dans le Nord-Ouest de l’Italie : quelques pistes de recherche sur la lyrique des troubadours ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 139-152.
L’auteur dessine le réseau (« une sorte d’intertexte ») qu’a engendré le développement de la lyrique des troubadours à la fin du xiie siècle et au xiiie siècle dans le Nord-Ouest de l’Italie. Le parcours du trobar dans le Nord-Ouest conduit ainsi à un retour au « provenzalismo veneto », le Nord-Est, qui conduit à réévaluer le rôle de Venise et à comprendre l’absence de tradition à Gênes. (CCN)
Mots clés : ateliers, Gênes, lyrique des troubadours, Occitanie italienne, Venise, troubadours.
BONICEL, Matthieu et LAVÉANT, Katell. « Le théâtre dans la ville : pour une histoire sociale des représentations dramatiques ». Médiévales 59, automne 2010, 91-105.
L’article examine des sources comptables et juridiques pour décrire la matérialité de la représentation et comprendre l’importance sociale du théâtre dans la ville. Il se fonde sur deux études de cas : Avignon dans les années 1450-1550 et les provinces du Nord (Flandres-Hainaut-Picardie) au temps de la Réforme. (MS)
Mots clés : Avignon, cérémonies publiques, Pays-Bas, théâtre.
BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie. « Comment faire l’histoire de l’acteur au Moyen Âge ? », Médiévales 59, automne 2010, 107-125.
L’article se fonde sur des sources juridiques, actes notariés en particulier, pour mettre en évidence la diversité des pratiques théâtrales au Moyen Âge et réfuter le consensus critique qui veut que l’acteur professionnel n’apparaisse qu’au xvie siècle. Les acteurs exerçaient souvent une autre profession et s’associaient pour des projets théâtraux d’envergure ou dans une organisation plus réduite à durée déterminée. (MS)
Mots clés : acteur, théâtre.
BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie. « Le Recueil général des sotties d’Emile Picot ou la construction d’un genre dramatique ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique, et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 121-137.
À partir d’une mise au point biographique qui insiste en particulier sur l’amitié avec James de Rothschild, parcours des travaux d’Emile Picot, de ses œuvres bibliographiques comme le Catalogue de la Bibliothèque Rothschild. Son œuvre majeure, le Recueil général des sotties, a contribué à imposer à la recherche une définition du genre des sotties, qui est ici située par rapport à la critique et qui est l’objet d’une déconstruction partielle. (CF)
Mots clés : Picot (Emile), Recueil général des sotties, sottie, genre, épistémologie.
BRAGANTINI-MAILLARD, Nathalie. « L’écriture des interventions narratoriales dans Melyador ». Cahiers de recherches médiévales, 19, 2010, 423-465.
Dans le Méliador de Froissart, le dernier roman français arthurien en vers, composé dans les années 1360 et remanié au début des années 1380, l’instance narratoriale est maniée de façon originale et subtile. Reprenant la typologie de Gérard Genette, l’examen linguistique aborde successivement les interventions métanarratives, poétiques, testimoniales, phatiques et commentatives. Il met en valeur l’omniprésence de l’instance narrative (près de 1000 interventions) avec une propension à multiplier les actes de langage dans une volonté affichée de toujours maintenir un contact étroit avec le narrataire. (LHL)
Mots clés : Froissart, Mélyador, narrateur, roman arthurien.
BROWN GRANT, Rosalind. « Adolescence, anxiety and amusement in versions of Paris et Vienne ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 59-70.
L’étude compare les trois rédactions du roman du xve siècle Paris et Vienne : la version originale (BnF fr. 1480), la rédaction bourguignonne (Bruxelles, KBR 9632/3) et la version abrégée (BnF fr. 20044), qui explorent de trois manières différentes les tensions nées de l’opposition des deux amants à leur famille en matière de mariage. (LHL)
Mots clés : Paris et Vienne, récit idyllique.
BRUCKNER, Matilda Tomaryn. « Marcabru et la chanson de croisade : d’un centre à l’autre ». Cahiers de Civilisation médiévale, 53e Année – Juillet-Septembre 2010, 119-231.
La chanson de croisade apparaît à la confluence de deux mouvements internationaux qui conduisent à repenser l’opposition entre sai et lai, géographie familière de l’amant et de la dame dans les cansos. (DD)
Mots clés : chanson de croisade, troubadours, Marcabru, Pax in nomine, A la fontana, trouvères, Guiot de Dijon, Chanterai pour mon corage.
CABRÉ, Lluis, TORRÓ TORRENT, Jaume. « Vicenç Comes, camérier royal, poète et ami de Bernat Metge ». Revue des Langues Romanes, 2. Varia, t. CXIV, no 1, 2010, 203-216.
Les auteurs s’intéressent à la figure méconnue de Vicenç Comes et à son poème Una ventura, relativement proches de Bernat Metge, et ils mettent en évidence l’importance non négligeable de l’œuvre dans la tradition catalane pour le genre qu’elle représente. (CCN)
Mots clés : Bernat Metge, La faula, Llibre de Fortuna, roman courtois, Torroella, Vicenç Comes, Una ventura.
CARAPEZZA, Francesco. « À propos de son desviat de Marcabru (BdT 293.5) ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 5-22.
L’auteur revient sur l’interprétation du premier vers de la pièce no 5 de Marcabru, transmise par les chansonniers vénitiens AIK et par la copie du chansonnier de Bernart Amoros, en reprenant et en analysant les hypothèses avancées par les savants. (CCN)
Mots clés : Bernart Amoros, chansonnier, Marcabru, son desviat, mélodie, vers.
CASTELLANI, Marie-Madeleine. « De la félonie à la renardie, figures médiévales de l’imposture ». Actes du Colloque « L’imposture », édités par J.-Ch. Delmeule, La Tortue verte, Revue en ligne des Littératures Francophones,10-19, www.latortueverte.com.
De la parole des faux héros à celle de Renart, en passant par Rutebeuf et Robert le Diable, l’étude des stratégies langagières montre que toute vérité, quand elle repose sur des mots, peut, comme le masque des jongleurs, se révéler mensongère ; cela conduit à s’interroger sur la nature même du langage, voire sur l’essence diabolique de tout langage humain, y compris de la littérature et de ses tropes. [MMC]
Mots clés : félonie, Robert le Diable, Roman de Renart, Rutebeuf, Tristan de Béroul, tropes.
CECHETTO, Céline. « La chanson contemporaine, « foutrement moyenâgeuse » ? » Fantasmagories du Moyen Âge, Senefiance no 56, 2010, 167-179.
Cette contribution, en s’interrogeant sur l’éclairage que le Moyen Âge peut apporter au genre de la chanson, développe trois types de réécriture contemporaine : le mythe médiéval comme assise poétique, à travers les figures du troubadour et de Villon, la référence moins thématique que formelle aux genres médiévaux ouvrant l’expérimentation, enfin le complexe tissage de la recréation au-delà de la simple hypertextualité. (EB)
Mots clés : chanson, Guillaume de Machaut, troubadour, Villon.
CHAMBON, Jean-Pierre et VIALLE, Colette. « Pour le commentaire de Flamenca (III). Nouvelles propositions concernant le cadre chronologique ». Revue des Langues Romanes, 2. Varia, t. CXIV, no 1, 2010.
Les auteurs reprennent toutes les pièces du dossier concernant le cadre chronologique de Flamenca, aussi bien la chronologie externe (durée totale et datation de l’action : 1217-1224) que la chronologie interne (un temps thématisé par l’héroïne dans l’un de ses monologues) qui correspond à la structuration même du roman. (CCN)
Mots clés : âges de la vie, chronologie, Flamenca.
CHAMPION, Pierre. Vie de Charles d’Orléans 1394-1465. Paris, Champion (Bibliothèque du xve siècle 13), 2010, troisième édition, 744 p.
Réédition d’un ouvrage classique sur le prince poète, paru pour la première fois en 1911. (MS)
Mots clés : Charles d’Orléans.
CLARK, Robert. « Les frères Parfaict et François Beauchamps, historiens du théâtre médiéval au xviiie siècle ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 23-34.
L’article souligne l’intérêt des historiens et bibliophiles du xviiie siècle, en particulier l’Histoire du théâtre françois des frères Parfaict (Paris, 1734) et les Recherches sur les théâtres de France de François de Beauchamps (Paris, 1735), le premier incluant des extraits. Analyse de la « guerre » entre les deux auteurs et de l’héritage du premier. (CF)
Mots clés : théâtre, épistémologie, François et Claude Parfaict, François de Beauchamps.
CORBELLARI, Alain. « De Francisque Michel à Bédier : le problème du théâtre profane ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 73-84.
À partir des quelques (rares) contributions de jeunesse de Joseph Bédier sur le théâtre médiéval, qui en particulier propose une rapide comparaison entre celui-ci et Aristophane, mise en évidence d’un soubassement républicain aux approches du théâtre médiéval, qui minimise l’importance du rite religieux. (CF)
Mots clés : théâtre, épistémologie, Joseph Bédier.
CORBELLARI, Alain. « Le Texte médiéval. La littérature du Moyen Âge entre topos et création ». Poétiques 163, septembre 2010, 259-273.
L’auteur revient sur la polémique critique entre approche individualiste, qui privilégie l’auteur, et approche néo-traditionnaliste qui voit dans le texte un agencement d’éléments topiques variables. Il renvoie dos à dos les deux approches en insistant sur leur complémentarité dont il faut tenir compte pour lire les textes médiévaux. (MS)
Mots clés : auteur, texte, topos.
CORDONNIER, Rémy. « La plume dans l’Aviarium de Hugues de Fouilloy : senefiance(s) d’une propriété aviaire ». POMEL F., ed. Cornes et plumes, 167-202.
Étudiant l’Aviarium d’Hugues de Fouilloy datant du milieu du xiie siècle, qui a connu un relatif succès, et qui a, comme le montre le programme iconographique, pour enjeu la vie religieuse, l’auteur dégage la symbolique de la plume : celle-ci possède une relative autonomie de signification par rapport à l’oiseau qui la porte. Annexes très riches (traduction de la dédicace et du prologue, organisation de l’Aviarium. (CF)
Mots clés : Hugues de Fouilloy, Aviarium, oiseau, plume, symboles, iconographie.
DEMAULES, Mireille. La Corne et l’ivoire. Étude sur le récit de rêve dans la littérature romanesque des xiie et xiiie siècles. Paris, Champion (« NBMA » 103), 2010.
Connue depuis bien longtemps pour ses recherches sur le rêve, Mireille Demaules apporte avec ce gros ouvrage une précieuse somme sur le rêve dans la littérature romanesque médiévale : elle étudie les dénominations du rêve ainsi que les récits de songes, dont elle montre la richesse symbolique et littéraire. Le roman arthurien occupe une part importante de l’ouvrage mais les autres récits ne sont pas oubliés : les romans antiques, le rêve d’Iseut chez Béroul et surtout le Roman de la Rose. (LHL)
Mots clés : rêve, roman, songe.
DENOYELLE, Corinne. Poétique du dialogue médiéval. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Interférences, 2010, 371 p.
Un corpus vaste de textes narratifs, en vers et prose, des xiie et xiiie siècles fonde cette étude de la syntaxe des dialogues dans l’écriture romanesque dans une perspective narratologique et poétique, qui montre comment, dans ce genre nouveau qu’est le roman, se construit le dialogue. Dans une première partie l’étude du cadre spatio-temporel des scènes, des participants, des thématiques et enjeux des conversations, analyse comment les dialogues sont contextualisés. Une seconde partie montre comment se développe une complexification mimétique, mettant en œuvre un style « oralisé », une construction des répliques et des tempos, une syntaxe qui oppose des dialogues schématiques et des échanges étoffés, en s’appuyant sur des modèles institutionnels (l’aveu judiciaire, la confession, les enseignements scolaires et religieux, les jeux-partis et disputationes). (CF)
Mots clés : Chrétien de Troyes, Yvain, Gautier d’Arras, Eracle, Ille et Galeron, Robert de Boron, Merlin en prose, Aucassin et Nicolette, Jean Renart, L’Escoufle, Le Lai de l’Ombre, Le Chevalier à l’Epée, La Fille du comte de Ponthieu, Lancelot en prose, Tristan en prose, Châtelaine de Vergi, dialogue, énonciation, espace, temps, personnages, gestes, style oral, confession, jeux-partis, aveu judiciaire, roman.
DI LUCA, Paolo. « Salutz d’amour et de geste : analyse du groupe métrique Frank 13 ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 24-63.
Examinant un échange de deux coblas entre Gui de Cavaillon et Bertran Folco d’Avignon (BdT 192.2 = 82.2) et une chanson courtoise de Falquet de Romans (BdT 156.8), l’auteur démontre qu’elles peuvent être perçues comme des expérimentations poétiques renouvelant le genre du Salut d’amor, un genre lui-même difficile à cerner. (CCN)
Mots clés : Bertran Folco d’Avignon, chanson courtoise, chanson de geste, coblas, Falquet de Romans, Gui de Cavaillon, poésie lyrique, saluts d’amour, troubadour.
DOMINGUEZ, Véronique. « Aucassin et Nicolette : une pièce de théâtre médiévale ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 213-229.
L’article retrace l’histoire critique et dramatique d’Aucassin et Nicolette et étudie les rapports entre la théâtralité du texte et l’hypothèse d’une performance médiévale, à partir de son unique témoin manuscrit BnF fr 2168, qui donne aussi des pièces de Marie de France et la Bataille de Karesme et de Charnage, d’où un questionnement sur les fabliaux et les lais comme « formes possibles du théâtre médiéval ». (CF)
Mots clés : Bataille de Karesme et de Charnage, Marie de France, lai, fabliau, performance, manuscrit BnF fr 2168, Aucassin et Nicolette, chantefable.
DOUDET, Estelle. « Terra incognita : la longue “invention” de la moralité française (xvie-xxie siècle ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 139-156.
Parcours critique concernant les moralités, qui posent des problèmes aussi bien quant à leur origine, leur extinction et surtout leur définition. L’absence d’un corpus fermement établi, liée à la difficulté d’établir une définition générique et un classement. Les jugements portés sur la moralité, depuis le xvie siècle, et le parcours des diverses approches jusqu’au xxie siècle montrent que la moralité est une genre en perpétuelle « invention » (au sens ancien du terme) et qui reste, encore, à construire. (CF)
Mots clés : théâtre, moralité, épistémologie, genre.
DOUDET, Estelle. « Orléans, Bourbon et Bourgogne, politique de l’échange dans les Ballades de Charles d’Orléans ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 125-140.
Réévaluation de la part de la communication politique dans l’œuvre de Charles d’Orléans, dans l’ensemble constitué par les échanges entre l’auteur et Jean Ier de Bourbon d’une part, et Philippe de Bourgogne d’autre part. Si Bourbon est un double du poète, l’échange avec Bourgogne initie une « diplomatie de la ballade », qui met « l’échange poétique à l’épreuve du politique ». (CF)
Mots clés : manuscrit BnF fr. 25458, Charles d’Orléans Ballades, Rondeaux, recueil, Jean Ier de Bourbon, Philippe de Bourgogne, politique, rondeau, ballade.
DRAGOMIRESCU, Corneliu. « Vers une typologie des images du théâtre médiéval ». Médiévales 59, automne 2010, 63-75.
La question de l’iconographie théâtrale pour le Moyen Âge doit prendre en compte trois types d’images : les images liées à un spectacle (qui restituent
un aspect de la performance), les images liées à la trame du texte (c’est le texte et non la performance qui en est l’origine) et les images donnant la vision idéalisée que l’homme médiéval se faisait du théâtre (par exemple du théâtre antique). (MS)
Mots clés : iconographie, théâtre.
FERLAMPIN-ACHER, Christine. « L’essoufflement du cor dans la littérature arthurienne ». POMEL F., ed. Cornes et plumes, 303-318.
Le succès du cor dans les romans arthuriens remonte à l’épisode fondateur qu’est la Joie de la Cour. Cependant le motif s’est usé et malgré des détournements parodiques il s’est affaibli, malgré sa resémantisation grâce au cor de Roland ou à celui du lai du Cor. Cependant à la fin du Moyen Âge la mode féerique, libérant le cor de la mauvaise coutume, lui a redonné un second souffle, par exemple dans Perceforest. (CF)
Mots clés : cor, Joie de la Cour, Chanson de Roland, Lai du Cor, mauvaise coutume, Perceforest.
FERLAMPIN-ACHER, Christine. « Féerie et idylles : des amours contrariées ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 29-41.
La féerie est mise à l’écart dans les romans dits « du troisième type », ni antiques ni bretons, dans lesquels on trouve un reflet du réel. Parmi ceux-ci, l’étude éclaire l’incompatibilité entre récit idyllique et féerie, dans le corpus antérieur au xive siècle comme dans les récits tardifs, qui démythifient la féerie. (LHL)
Mots clés : Artus de Bretagne, Charles de Hongrie, Cleriadus et Meliadice, Eledus et Selene, Ponthus et Sidoine, récit idyllique.
FERRÉ, Rose-Marie. « L’art et le théâtre au Moyen Âge : jalons et perspectives ». Médiévales 59, automne 2010, 77-89.
L’article retrace l’histoire critique des relations entre arts figurés et théâtre depuis Émile Mâle jusqu’aux démarches pluridisciplinaires modernes qui pensent le rapport entre les arts en terme de réciprocité et non plus d’influence de l’art dramatique sur les arts visuels. (MS)
Mots clés : arts, historiographie, iconographie, théâtre.
FERRÉ, Vincent. « Limites du médiévalisme : l’exemple de la courtoisie chez Tolkien (Le Seigneur des Anneaux et Les Lais du Beleriand) ». Fantasmagories du Moyen Âge, Senefiance no 56, 2010, 11-19.
Une fois défini le terme de médiévalisme et une fois posées les difficultés méthodologiques de la lecture des œuvres qui lui est associée, l’auteur revient sur le cas précis de la représentation de l’amour chez Tolkien, souvent assimilé
rapidement au modèle courtois de Tristan et Yseut. Il démontre, en croisant les textes, combien cette lecture en miroir peut être réductrice et masquer la réécriture complexe des liens amicaux et amoureux. (EB)
Mots clés : amour courtois, Chrétien de Troyes, Tolkien, Tristan, médiévalisme.
FOEHR-JANSSENS, Yasmina. « Thisbé travestie : Floridan et Elvide ou l’idylle trafiquée ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 71-87.
L’histoire de Floridan et d’Elvide, celle d’une fuite amoureuse qui s’achève par la mort des deux amants, rejoint en partie celle de Pyrame et Thisbé et la tradition idyllique. Mais l’accent est mis sur le dénouement tragique de l’aventure et surtout sur le suicide héroïque d’Elvide, qui échappe au viol par la mort. La nouvelle exemplaire latine de Nicolas de Clamanges et ses traductions françaises travestissent le modèle idyllique en faisant de l’héroïne une martyre de la chasteté. (LHL)
Mots clés : Floridan et Elvide, Nicolas de Clamanges, nouvelle, Pyrame et Thisbé, Rasse de Brunhamel, récit idyllique.
GADRAT, Christine. « Le rôle de Venise dans la diffusion du livre de Marco Polo (xive-début du xvie siècle) », Médiévales 58, printemps 2010, 68-78.
De nombreuses versions et traductions du Devisement du monde de Marco Polo ont été réalisées à Venise au xive siècle, sans doute parce que les traducteurs et éditeurs ont pensé que Venise avait dû conserver précieusement l’œuvre de l’enfant de la cité et que celle-ci avait été rédigée en langue vénitienne. Au xve siècle, l’intérêt pour les récits de voyage assure une seconde vie au texte de Marco Polo à Venise même. (MS)
Mots clés : Marco Polo, Devisement du monde, récits de voyage, Venise.
GALANO, Sabrina. « À propos du roman occitan : Le livre des aventures de monseigneur Guilhem de la Barra ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 23-45.
Comme le montre l’auteur, le texte composé en 1318 par Arnaut Vidal de Castelnaudary illustre la singularité des œuvres narratives occitanes, qui réside dans leur aspect polyphonique (ou polygénérique) et dans leur relation dialogique avec la poésie lyrique, et qui ne doit rien à la tradition littéraire en langue d’oïl. (CCN)
Mots clés : Arnaut Vidal de Castelnaudary, Le livre des aventures de Monseigneur Guilhem de la Barra, genre, poésie lyrique, roman occitan.
GALDERISI, Claudio. « “À l’étude tenu”. Les “lunettes” de Charles d’Orléans : une bibliographie subjective ». Méthode !, 18, Vallongues 2010, 11-28.
Affirmant que le plus récent n’est pas forcément le meilleur, l’auteur, qui prépare un volume de la Bibliographie des Ecrivains français, opère une sélection des travaux critiques sur Charles d’Orléans, articulée selon les critères suivants : Éditions et Anthologies ; Études générales ; Les mots, les vers et l’album poétique ; Figures, métaphores et passe-temps du moi ; Charles d’O., Villon et les autres. Il ajoute en annexe une liste des principaux travaux critiques ne figurant pas sur le site d’Arlima. (HC)
Mots clés : Charles d’Orléans, bibliographie sélective.
GAUCHER-RÉMOND, Élisabeth. « Les “semblances” du diable dans Richard sans Peur ». Revue des Langues Romanes, 1. Le déguisement dans la littérature française du Moyen Âge, textes réunis par Jean Dufournet et Claude Lachet, t. CXIV, no 2, 2010, 391-413.
La légende de Richard sans Peur repose sur une écriture du travestissement au niveau du jeu de « semblances » d’un démon polymorphe, de la contrefaçon parodique des auteurs-remanieurs et de la participation d’une victime consentante rejouant volontairement la scène littéraire d’un passé recomposé. Mais ce jeu sur l’apparence, en laissant place à la dérision, permet de mieux dénoncer la réalité d’une époque révolue. (CCN)
Mots clés : Richard sans Peu, semblance, contrefaçon, parodie, remanieur, dérision, masque, diable, être et paraître, renardie.
GAULLIER-BOUGASSAS, Catherine. « Le Même et l’Autre, entre amour et croisade : l’héritage du roman idyllique dans le Roman de Florimont, fils du duc Jean d’Orléans, et d’Hélène, fille du duc de Bretagne ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 89-105.
Ce roman en prose inédit, sans rapport avec le roman en vers d’Aimon de Varennes mais plus proche de Pierre de Provence, est à la fois un roman chevaleresque oriental et un roman idyllique. L’amour du chrétien Florimont et de l’héritière orientale devient l’instrument d’un rapprochement entre orient et occident. (LHL)
Mots clés : Florimont en prose, Orient, récit idyllique.
GROS, Gérard. « Paix est tresor qu’on ne peut trop louer. Étude sur les ballades politiques du prince courtois ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 63-79.
À partir de deux manuscrits (Londres, BL, Reg. 16. F. ij, et Grenoble, Bibli. mun. 873), étude de la cohérence de l’œuvre de Charles d’Orléans, entre accomplissement courtois et proclamation politique. La paix, tresor (Ballade LXXVI), correspond à un bonheur à la fois collectif et individuel, et, providentielle, elle est la condition d’accomplissement du destin courtois. (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans, Ballades, manuscrit Londres, BL, Reg. 16. F. ij, manuscrit Grenoble, Bibli. mun. 873, paix. courtoisie, politique.
GROSSEL, Marie-Geneviève. « La voie des ailes, les ailes de la voix : utilisation du motif lyrique de l’oiseau dans la poésie mystique d’Hadewijch d’Anvers ». POMEL F., ed. Cornes et plumes, 229-247.
Après avoir souligné l’importance de l’oiseau chez les poètes tant profanes que religieux, l’auteur étudie du symbolisme de l’oiseau dans les Visions et les Poèmes strophiques de la béguine Hadewijch d’Anvers (milieu du xiiie s.). L’oiseau est symbole du renouveau, guide vers l’extase mystique, et guide le chemin du pèlerin. (CF)
Mots clés : oiseau, lyrisme, Hadewijch d’Anvers Visions, Poèmes strophiques, canso, lumière, aigle.
GROSSEL, Marie-Geneviève. « Le motif de la coutume dans la lyrique des trouvères ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 323-338.
Le motif de la coutume est fréquent dans la lyrique d’oil. L’article analyse le vocabulaire lié à ce champ sémantique (us, usage, coutume, coutumier, acoutumance) et montre ses liens avec le motif clé du service d’amour. (LHL)
Mots clés : coutume, trouvères.
HÜE, Denis. « Les cornes des diables ». POMEL F., ed. Cornes et plumes, 43-68.
L’enquête porte sur les costumes des diables dans la tradition théâtrale médiévale. Loin d’être nourrie de la tradition religieuse, exégétique et biblique (où les cornes sont loin d’être exclusivement négatives), la représentation des figures diaboliques s’inscrit dans la continuité de l’iconographie païenne des satyres et des faunes. Des survivances folkloriques s’y retrouvent. Réalisables à partir de matériaux courants, ils ont une forte incidence sur le jeu scénique. (CF)
Mots clés : diable, théâtre, cornes, cerf, costume, jeu scénique, folklore, tradition biblique.
HÜE, Denis. Rémanences. Mémoire de la forme dans la littérature médiévale. Paris, Champion (Essais sur le Moyen Âge 45), 2010, 328 p.
Recueil d’études déjà publiées examinant les phénomènes d’intertextualité dans des textes didactiques (Pèlerinages de Guillaume de Digulleville, psaumes et prières, Miroirs, textes encyclopédiques tardifs), romanesques (Voir Dit, Parthonopeu de Blois, Merlin, œuvre de Marie de France, Cycle épique du Roi, Yvain) et lyriques (Rutebeuf, poésie palinodique) du xiie au xvie siècles. Une introduction en forme d’essai insiste sur l’importance du transfert des motifs, des formes et des procédés rhétoriques dans les textes médiévaux. (MS)
Mots clés : cycle épique du Roi, encyclopédies, intertextualité, Marie de France, Merlin, Miroirs, Parthonopeu de Blois, Guillaume de Digulleville, Pèlerinages, poésie palinodique, Rutebeuf, Guillaume de Machaut, Voir Dit, Chrétien de Troyes, Yvain.
HÜE, Denis. « Pour une histoire du Pathelin. L’héritage des grands-pères ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 35-51.
L’article note la désaffection pour les farces qui marque le xvie siècle, à l’exception cependant de la farce de Pathelin qui connaît une certaine survie, dans l’usage attesté d’un certain nombre de locutions et dans certaines mentions de la pièce elle-même, en particulier chez Henri Estienne et Etienne Pasquier, sans oublier la version qu’en donne en 1706 Davis Augustin de Brueys (L’avocat Pathelin). (CF)
Mots clés : Pathelin, épistémologie, réception, Henri Estienne, Etienne Pasquier, Augustin de Brueys.
HÜE, Denis. « Charles d’Orléans, livre de sable et autres plaisirs minuscules ». HÜE, Denis ed. Lectures de Charles d’Orléans, 7-15.
À partir des paradoxes présentés par l’œuvre de Charles d’Orléans et des clichés (la sincérité) qui lui sont associés, l’étude pose les jalons d’une réflexion sur l’altérité de cette lyrique, difficile à appréhender, et à partir de la constitution en recueil, évoque la singularité de cette poésie, entre absence et « socialité », pour montrer la singularité de la trajectoire de son auteur. (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans, Ballades, poésie lyrique, recueil.
HÜE, Denis. « En son latin : Dire et faire chez Charles d’Orléans ». Méthode !, 18, Vallongues 2010, 29-40.
Charles d’Orléans, auteur d’une carole latine, utilise parfois le latin au milieu de ses vers français, surtout en demi-vers. Langue savante, le latin peut prendre une valeur ecclésiale chez Villon, mais dans l’œuvre de Charles l’usage du latin peut être ludique ou euphémistique, comme on le voit dans ses échanges avec le poète Fredet. (HC)
Mots clés : Charles d’Orléans, Villon, Fredet, latin et français.
HÜE, Denis. « Colin, Thevot, les habits perdus et le manteau des fables ». Revue des Langues Romanes, 1. Le déguisement dans la littérature française du Moyen Âge (suite), textes réunis par Jean Dufournet et Claude Lachet, t. CXIV, no 2, 2010, 367-390.
La farce de Colin, fils de Thevot le maire…, n’offre pas de déguisement apparent ; c’est même l’absence de l’équipement de Colin qui prévaut, ainsi que la manière dont la parole s’emploie à créer une réalité verbale masquant le ridicule comme une forme de déguisement, voire une allégorie offerte au déchiffrement. (CCN)
Mots clés : Colin, Farce de Colin, farce, jeu, moralité, fable, allégorie.
KAY, Sarah. « L’arbre et la greffe dans le Breviari d’amor de Matfre Ermengaud : temps du savoir et temps de l’amour ». L’arbre au Moyen Âge, FASSEUR, Valérie, JAMES-RAOUL, Danièle et VALETTE, Jean-René, eds., Paris, PUPS (Cultures et civilisations médiévales, 49), 2010, 169-181.
L’auteur s’intéresse à « l’arbre d’amour » qui informe toute la structure de cette encyclopédie en rattachant toute la Création à l’amour de Dieu et en creusant la question de la Chute, à partir de laquelle l’arbre devient « l’arbre de savoir le bien et le mal ». L’auteur étudie le principe de la greffe, et en particulier l’art de la citation qui en est une manifestation dans l’ordre de l’écriture. La question de l’amour humain (courtois vs sexuel) fait l’objet de réflexions intéressantes. (DB)
Mots clés : Matfre Ermengaud, Breviari d’amor, arbre, greffe. citation, amour courtois.
KELLY, Douglas. « Le roman idyllique à la fin du Moyen Âge : un paradis pervers ? ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 17-28.
L’étude s’attache à la problématique de l’innocence et de la perversité et dégage différentes espèces d’idylles selon la moralité des amours que les romans décrivent, à travers trois types d’idylle : l’idylle perverse (celle de Troïlus et Cressida dans le Roman de Troyle), l’idylle morale (Ponthus et Sidoine, Cleriadus et Meliadice)) et l’idylle ambiguë (Jehan de Saintré). Dans les récits idylliques du xve siècle l’idylle est un paradis pervers parce que corrompu par le péché. (LHL)
Mots clés : Charles de Hongrie, Jehan d’Avennes, Roman de Troyle, Jehan de Saintré, Cleriadus et Meliadice, Ponthus et Sidoine, récit idyllique.
KOOPMANS, Jelle. « “Recueil de farces”, histoire d’une notion et d’une pratique du xixe siècle à Gustace Cohen ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 157-177.
Mis à part Pathelin les farces sont éditées en « recueils » au xixe et au xxe siècle : parcours et étude du devenir de ces recueils et évaluation du travail de Gustace
Cohen sur le Recueil de Florence qui pose la question de la part qu’eut G. C. dans cette publication. (CF)
Mots clés : farce, Recueil de Florence, Cohen, Gustave, édition, épistémologie.
KOOPMANS, Jelle et SMITH, Darwin. « Un Théâtre français du Moyen Âge ? » Médiévales 59, automne 2010, 5-16.
Introduction à un dossier consacré au théâtre médiéval, qui s’interroge sur l’existence et la spécificité de cet objet mal défini, soulève des questions d’espace et de scénographie et propose une synthèse des approches nouvelles dans ce champ d’études. (MS)
Mots clés : scénographie, théâtre.
KOSTA-THÉFAINE, Jean-François. « La douleur du poète, celle d’un prince autour des Ballades de Charles d’Orléans ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 95-107.
Importance du thème de la douleur dans les Ballades de Charles d’Orléans et de ses variations autour du noir, du cœur, de la maladie, de la prison, de l’exil, de la jeunesse même. « L’écriture de la douleur (…) se diffuse et se multiplie pour s’acheminer vers tristesse et mélancolie, le prince ayant transformé sa douleur en matière poétique ». (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans, Ballades, cœur, courtoisie, douleur, mélancolie, prison.
KUROIWA, Taku, LEROUX, Xavier, SMITH, Darwin. « De l’oral à l’oral : réflexions sur la transmission écrite des textes dramatiques au Moyen Âge ». Médiévales 59, automne 2010, 17-39.
La transmission manuscrite des textes de théâtre reflète la « vie performative » d’une matière d’abord orale. Pour faire sens de ce qu’on analyse souvent en termes d’irrégularité (métrique, rimique, etc.) les auteurs proposent les notions de formatage, « structuration mentale d’un discours syntaxiquement organisé », et de formalisation qui est la transcription de la matière théâtrale pour des usages divers. (MS)
Mots clés : performance, théâtre, transmission manuscrite.
LALOU, Élisabeth. « Le dogme Petit de Julleville ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 101-118.
À partir d’un parcours biographique et intellectuel de Petit de Julleville, qui s’est d’abord intéressé à l’histoire grecque, et qui ensuite s’est tourné vers la
littérature et la langue médiévales, mise au point sur les rapports de celui-ci avec le théâtre médiéval et sur sa façon de travailler. Une bibliographie des travaux de Petit de Julleville complète l’étude. (CF)
Mots clés : épistémologie, Petit de Julleville, théâtre.
LAURENT, Françoise. Pour Dieu et pour le roi. Rhétorique et idéologie dans L’Histoire des ducs de Normandie de Benoît de Sainte-Maure. Paris, Champion (Essais sur le Moyen Âge 47), 2010, 392 p.
L’étude s’intéresse à la rhétorique et à l’idéologie de Benoît de Sainte-Maure dans son Histoire des ducs de Normandie. Courtisan au service du roi Henri II, Benoît récrit le passé pour légitimer le présent et célébrer le règne d’Henri II, aboutissement glorieux de l’histoire du peuple anglais. Il reprend les ornements rhétoriques de l’historiographie antique pour les mettre au service de sa visée didactique (son livre est aussi un miroir des princes) et apologétique, mais n’en fait pas moins œuvre d’historien. (MS)
Mots clés : Benoît de Sainte-Maure, Histoire des ducs de Normandie, écriture de l’histoire.
LAVEANT, Katell. « Les sociétés savantes du Nord et leurs études sur le théâtre médiéval ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 53-70.
L’article souligne l’intérêt des travaux des érudits locaux du xixe siècle pour l’étude du théâtre médiéval, en particulier dans le Nord de la France (du fait de la disparition d’une partie des archives au xxe siècle). Il attire l’attention sur les antiquaires de la Morinie de Saint-Omer et sur Alexandre de la Fons de Mélicoq pour ses travaux sur le théâtre des villes des Pays-Bas bourguignons. (CF)
Mots clés : théâtre, épistémologie.
LEROUX, Xavier. « La nature du texte dramatique à l’épreuve de la numérotation des vers ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 181-199.
Mise au point sur les diverses pratiques de numérotation des vers dans les textes dramatiques et des problèmes qu’elles posent (problème des vers narratifs, des parties en latin, des textes liturgiques chantés), en relation avec la définition du texte et de la pratique dramatiques. (CF)
Mots clés : édition de texte, épistémologie, vers.
LONGTIN, Mario. « La parole doublant l’action : maladresse ou choix esthétique ? La critique et ses présupposés ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 201-211.
L’auteur note l’influence récurrente et problématique des conceptions artistotélicienne et hugolienne dans l’approche du théâtre médiéval et la nécessité de prendre nettement conscience de la triple altérité du théâtre ancien (altérité poétique, altérité du dispositif scénique et de la performance). L’exemple de la parole doublant l’action dans Le Mystère de Saint Cristofle de Chevalet (édité par P. Servet). (CF)
Mots clés : Aristote, épistémologie, Victor Hugo, théâtre.
LUCKEN, Christopher. « L’obsèque de la dame. La mise à mort de l’objet d’amour dans le premier cycle poétique de Charles d’Orléans ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 43-62.
La mort de la dame est le principe structurant du premier recueil de Charles d’Orléans et se rattache à la tradition littéraire. Cette mort permet à l’amant de renoncer à l’amour et de se placer sous le signe de Nonchaloir. La Départie d’Amours est le véritable enjeu de ce premier cycle. La mort de la dame n’est pas un événement accidentel : elle informe une écriture du vide. (CF)
Mots clés : Charles d’Orléans Ballades, Départie d’Amour, mort.
LUCKEN, Christopher. « Thisbé dans La Cité des dames ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 303-320.
Thisbé, victime de la passion amoureuse, a-t-elle sa place dans La Cité des dames, parmi les preudes femmes qui doivent contribuer à la défense des femmes ? Elle illustre la loyauté en amour pour Christine, qui la privilégie par rapport à Pyrame, effacé. Mais Christine oriente également la lecture de l’histoire afin de suggérer que le véritable dénouement devrait être le retour de Thisbé, pleurant son amour perdu, dans sa chambre, devenue la Cité des dames. (LHL)
Mots clés : Christine de Pizan, La Cité des dames, Pyrame et Thisbé.
MADURO, Marta. « La nature du droit au corps dans le mariage selon la casuistique des xiie et xiiie siècles », Annales ESC 65, no 6, novembre-décembre 2010, 1323-1348.
L’auteur examine les constructions casuistiques qui tentent de régir l’union sexuelle et de définir les droits que le mariage donne sur le corps du conjoint, autour des notions de don gratuit, de servitude corporelle et de prescription du droit au corps. (MS)
Mots clés : mariage.
MAIREY, Aude. « William Caxton : auteur, éditeur, imprimeur ». Cahiers de recherches médiévales, 19, 2010, 123-142.
William Caxton, le premier imprimeur anglais, actif dans les années 1470-1490, a publié près de 80 ouvrages très variés, presque tous en anglais. Il a aussi fait œuvre d’auteur, avec de nombreuses traductions, souvent accompagnées de prologues et/ou d’épilogues, et d’éditeur, en intervenant sur d’autres textes. Les prologues permettent de mieux cerner les conditions de l’émergence d’une culture laïque et fondée sur une identité spécifiquement anglaise. (LHL)
Mots clés : culture anglaise, imprimerie, William Caxton.
MIKHAILOVA-MAKARIUS, Milena. L’École du roman. Robert de Blois dans le manuscrit BnF fr. 2430. Paris, Champion (NBMA 100), 2010, 408 p.
L’auteur s’intéresse à la fabrique d’une anthologie. Le manuscrit français 24301 de la BnF compile les œuvres de Robert de Blois, insérées dans un roman d’initiation chevaleresque, Beaudous, qui sert de récit cadre : la mère du héros lui prodigue des conseils, qui permettent l’insertion d’autres œuvres. Derrière cette compilation se cache un projet cohérent : il s’agit de donner, à partir de ce patchwork, une leçon de courtoisie. L’analyse du texte dans sa réalité matérielle aboutit à une réflexion neuve et stimulante sur les relations entre fiction et didactisme. (LHL)
Mots clés : anthologie, manuscrit, recueil, Robert de Blois.
MÜHLETHALER, Jean-Claude. « Du rêve idyllique au leurre courtois : mirages littéraires dans Le Dit de la Pastoure de Christine de Pizan ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 43-58.
Le mélancolique Dit de la Pastoure, écrit probablement pour Charles Ier d’Albret, conte les amours d’une bergère et d’un puissant seigneur en envisageant la question de l’amour d’un point de vue exclusivement féminin et en proposant une réflexion à caractère métapoétique sur l’utilisation des registres pastoral et courtois. (LHL)
Mots clés : Christine de Pizan, Dit de la Pastoure, pastorale, pastourelle. récit idyllique.
MÜHLETHALER, Jean-Claude. « Le prince-poète au lit : jeux avec l’horizon d’attente dans l’œuvre de Charles d’Orléans ». HÜE, Denis, ed. Lectures de Charles d’Orléans, 109-122.
Le caractère topique du lit (lieu de la plainte amoureuse, cadre du songe, couche de douleur) est détourné par Charles d’Orléans, des ballades de la captivité aux rondeaux de Blois, de la mise en question légère au « rire désacralisant ».
Le poète, « sous l’apparente légèreté des ballades et des rondeaux (…) débat de littérature ». (CF)
Mots clés : Boèce, De Consolatione Philosphiae, Charles d’Orléans, Ballades, Rondeaux, Alain Chartier, Livre de l’Espérance, Livre des quatre Dames, courtoisie, coussin, Eustache Deschamps, détournement, lit, topique, Saint-Valentin.
MÜHLETHALER, Jean-Claude. « Charles d’Orléans, lecteur de John Gower ? À la recherche de l’intertexte évanescent ». Méthode !, 18, Vallongues 2010, 41-48.
Si Charles d’Orléans a bien connu l’œuvre de Chaucer, on ne peut dire avec certitude qu’il ait lu John Gower (mort en 1408) et ses Cinkante Balades écrites en français. Même si des rapprochements existent dans l’expression ou l’idéologie, ils sont imputables au bagage culturel français et curial des deux auteurs, et n’excluent pas des divergences sur la conception de la fin’amor. (HC)
Mots clés : ballades, Charles d’Orléans, Chaucer, Villon, Guillaume de Machaut, intertextualité, John Gower, lyrisme, rimes.
MURATOVA, Xenia. « Les animaux à cornes dans les manuscrits des bestiaires : tradition antique et interprétations médiévales ». POMEL, Fabienne, ed. Cornes et plumes, 133-166.
L’article étudie l’enrichissement progressif des bestiaires enluminés des xiie et xiiie siècles. Si pour de nombreux animaux il y a continuité avec le Physiologus et l’interprétation morale remontant à Albert le Grand, certaines lectures allégoriques disparaissent, au profit d’informations naturalistes, remontant à l’Antiquité, en particulier à Solin. (CF)
Mots clés : allégorie, animaux. bestiaires, cerf, cornes, Grégoire le Grand, Physiologus, Solin.
NOACCO, Cristina. « La plume, le vol et l’esprit. L’oiseau et la métamorphose dans quelques romans du xiie et du xiiie siècle ». POMEL, Fabienne, ed. Cornes et plumes, 249-264.
À travers Philoména, Yonec et le Perceval de Robert de Boron, étude des enjeux divers de la métamorphose en oiseau. La tradition chrétienne transforme le motif païen en un signe de la toute-puissance divine ou met en avant une lecture métaphorique. (CF)
Mots clés : Chrétien de Troyes Philoména, Marie de France, Yonec, métamorphose, mythologie, oiseau, Robert de Boron Perceval, symbolisme.
PARUSSA, Gabriella. « Éditer les textes de théâtre en langue française : aperçu historique et perspectives », Médiévales 59, automne 2010, 41-61.
L’article examine les problèmes spécifiques posés par l’édition de textes de théâtre préservés dans un manuscrit unique ou dans plusieurs manuscrits. Il retrace l’histoire de cette édition depuis les travaux des chartistes de la première moitié du xixe siècle jusqu’à l’époque moderne, en passant par les tentatives lachmaniennes et l’approche bédiériste. Il plaide pour la mise en ligne du corpus textuel. (MS)
Mots clés : édition de texte, théâtre.
PETIT, Aimé. Aux origines du roman. « Le Roman de Thèbes », Paris, Champion, NBMA 93, 2010.
Cet ouvrage réunit 29 articles d’Aimé Petit, le meilleur spécialiste du premier roman français, auquel il a consacré la plus grande partie de ses travaux. Une riche introduction fait le point sur le Roman de Thèbes et toutes les questions qu’il soulève : les rapports avec l’avant-texte (la Thébaïde de Stace) ; la tradition manuscrite ; chanson de geste et roman ; le jeu de l’anachronisme ; la postérité du texte : autant de questions auxquelles les articles du recueil apportent de précieuses réponses. (LHL)
Mots clés : Roman de Thèbes, romans d’antiquité.
PETROSSI, Antonio. « Cobles esparses se fan esparsament : analyse d’un genre poétique mineur ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 95-119.
S’il est mineur, au moins par le nombre réduit des textes à témoins multiples, le genre hétérogène de la cobla illustre précisément le développement et le crépuscule d’une civilisation où la lyrique des troubadours a trouvé un lieu idéal pour s’épanouir. (CCN)
Mots clés : chansonnier, coblas, cobles esparses se fan esparsament, tornadas, vidas.
POMEL, Fabienne. « Cornes et plumes allégoriques. Ecritures et lectures aliées/zélées ». POMEL, Fabienne, ed., Cornes et plumes, 203-225.
Étude de la corne et de la plume comme supports ambivalents de l’allégorie, dans les Pèlerinages de vie humaine et Pèlerinage de l’âme de Guillaume de Digulleville, dans les bestiaires et chez Raoul de Houdenc. La métaphore de la plume pour l’écriture et la lecture se retrouve dans un corpus large (Grégoire le Grand, Hugues de Saint-Victor, Guillaume de Digulleville, Christine de Pizan). (CF)
Mots clés : allégorie, Christine de Pizan Livre du Chemin de Longue Etude, écriture, Guillaume de Digulleville, Pèlerinage de l’âme, Pèlerinages de vie humaine, Guillaume le Clerc de Normandie, Bestiaire, Hugues de Saint-Victor, lecture, métaphore, Pierre de Beauvais, Bestiaire, plume, Raoul de Houdenc Roman des ailes.
POSSAMAÏ-PEREZ, Marylène. « Le motif du déguisement dans l’Ovide moralisé ». Revue des Langues Romanes, 1. Le déguisement dans la littérature française du Moyen Âge (suite), textes réunis par Jean Dufournet et Claude Lachet, t. CXIV, no 2, 2010, 287-307.
L’auteur envisage le motif du déguisement au sein de l’Ovide moralisé comme une variante au thème central de la métamorphose qui se justifie dans les moralisations suivant le dogme chrétien. Le motif acquiert en outre une valeur réflexive sur l’activité de l’écrivain dont l’objectif est de découvrir la vérité dissimulée sous l’habillement de la fable. (CCN)
Mots clés : allégorèse, déguisement, dogme chrétien, métamorphose, moralisation, interprétation, Ovide moralisé.
RAGNARD, Isabelle. « Influences musicologiques dans les premières représentations des Théophiliens (1933-1935) ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 233-253.
Les représentations des Théophiliens sous l’égide de Gustave Cohen entre 1933 et 1935 furent toujours accompagnées de musique (Jeu de Robin et Marion, Jeu d’Adam et Eve, Miracle de Théophile). L’article étudie le rôle d’Yvonne Rokseth et Jacques Chailley et met en évidence la double exigence, archéologique et esthétique. (CF)
Mots clés : Jacques Chaillay, Gustave Cohen, Jeu de Robin et Marion, Jeu d’Adam et Eve, Miracle de Théophile, musique, performance, théâtre, Théophiliens.
RIBÉMONT, Bernard. « Ville et noblesse au regard de la littérature médiévale ». Les nobles et la ville dans l’espace francophone (xiie-xvie siècles), DUTOUR, Thierry, ed., Paris, PUPS (Cultures et civilisations médiévales, 48), 2010, 221-242.
Cet article comporte deux parties, dont seule la première intéresse la problématique de la cour (la seconde étudie la présence et le rôle de la ville dans les chansons de geste) : elle se penche sur la question de l’image de la chevalerie à la fin du Moyen Âge (en particulier chez Christine de Pizan), sur la place qu’y occupe la courtoisie, et sur l’institution des ordres de chevalerie. (DB)
Mots clés : chevalerie, Christine de Pizan, courtoisie.
ROLLAND-PERRIN, Myriam. Blonde comme l’or, la chevelure féminine au Moyen Âge. Aix-en-Provence, Presses de l’Université de Provence, Senefiance no 57, 2010, 366 p.
Les quatre parties de cet ouvrage développent une observation organisée de la représentation fréquente, codifiée et mouvante des chevelures féminines dans la littérature médiévale. Elles se fondent pour cela sur l’ambitieux projet d’embrasser un panorama de plus de trois cents œuvres du xie au xve siècle. La vision transversale de ces illustrations variées génériquement et formellement permet de dessiner une taxinomie des stéréotypes linguistiques et narratifs, que l’auteur classe selon leurs structures lexicales et syntaxiques. Peuvent alors s’étudier les principaux motifs qui y sont associés, ainsi que des exemples caractéristiques de la poétique médiévale du « démêlage » textuel. (EB)
Mots clés : chevelure, écriture, motif, stéréotype.
RUS, Martin. « Le fatras, ou les péripéties du non-sens dans la littérature de la fin du Moyen Âge ». Poétiques 163, septembre 2010, 299-308.
Après avoir décrit les formes les plus répandues du « fatras », l’auteur constate qu’à compter du xve siècle, le non-sens disparaît de la poésie fatrasique pour devenir l’apanage du personnage du fou et s’épanouir dans le théâtre. Au xvie siècle le théâtre y renonce tandis que la parole du fou est muselée par la censure. Le non-sens revient alors sous une nouvelle forme dans la poésie. (MS)
Mots clés : fatras, non-sens.
SANGUINETI, Francesca. « Pour une nouvelle édition critique des poèmes d’Albertet ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 121-138.
Après un exposé des données biographiques, l’auteur examine les caractéristiques stylistiques et les thèmes propres aux créations poétiques d’Albertet puis elle propose, en vue d’une nouvelle édition critique assortie d’un apparat critique, de choisir un manuscrit de base pour chaque texte sur lequel il est licite d’intervenir en cas d’erreurs manifestes. (CCN)
Mots clés : Albertet, apparat critique, édition, lyrique courtoise, troubadour, vida.
SCARPATI, Oriana. « Mort es lo reis, morta es midons. Une étude sur les planhs en langue d’oc des xiie et xiiie siècles ». Revue des Langues Romanes, 1. Se volemo cercare in lingua d’oco, t. CXIV, no 1, 2010, 65-93.
L’auteur examine les traits formels, rhétoriques et stylistiques du planh, genre de la poésie lyrique des troubadours, mettant en valeur ses constantes en dépit de dédicataires différents (la femme aimée ou un personnage important de la société courtoise) mais aussi l’exploitation singulière qu’en fait chacun des troubadours. (CCN)
Mots clés : chant, genre lyrique, laudatio funebris, Mort es lo reis, morta es midons, planhs, sirventés, société courtoise.
SCHULZE-BUSACKER, Élisabeth. « Évolution de la tradition parémiologique française médiévale ». Revue des Langues Romanes, 2. Varia t. CXIV, no 2, 2010, 417-481.
Rappelant la grande prédilection pour les proverbes et sentences en France notamment, autant dans les œuvres littéraires que dans les recueils individuels, l’auteur étudie la représentation du monde animal dans la parémiologie française et met ainsi en évidence l’importance de la tradition médio-latine qui forme la base de la tradition parémiologique française. (CCN)
Mots clés : parémiologie, proverbe, sentence, tradition.
SOLTERER, Helen. « Jouer le Moyen Âge : Gustave Cohen et la troupe théophilienne ». BOUHAÏK-GIRONÈS, Marie, DOMINGUEZ, Véronique et KOOPMANS, Jelle, eds. Les pères du théâtre médiéval. Examen critique de la constitution d’un savoir académique, 255-281.
L’article retrace les grandes lignes du théâtre théophilien et s’interroge sur les jeux de rôle dans une enquête qui mêle récit et critique, pour démêler toutes les conséquences de ce travail, entre deux grandes guerres. L’article est suivi de huit illustrations. (CF)
Mots clés : Gustave Cohen, performance, théâtre, Théophiliens.
SZKILNIK, Michelle. « Idylle et récits idylliques à la fin du Moyen Âge. Introduction ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 9-16.
Michelle Szkilnik introduit dans ces pages le dossier de six articles qu’elle a dirigé sur le roman idyllique à la fin du Moyen Âge, rappelant qu’il faut nuancer l’image du xve siècle comme une période peu faste pour le roman. On met aujourd’hui en lumière la complexité et la richesse de la littérature de fiction du xve siècle et la veine ancienne du récit idyllique, mâtiné de réalisme, connaît alors un regain d’intérêt, dont témoignent l’existence de textes originaux et le succès qu’ils rencontrent. (LHL)
Mots clés : récit idyllique.
TANASE, Gabriela. Jeux de masques, jeux de ruses dans la littérature française médiévale (xiie-xve siècle). Paris, Champion (NBM 101), 2010, 392 p.
L’ouvrage est consacré aux fonctions du masque et du déguisement dans la littérature médiévale : les « masques trompeusement dégradants » (le héros épique, le saint) ; la femme déguisée en homme (Le Roman de Silence) ou « virilisée » (Christine de Pizan) ; le poète aux masques multiples qu’est François Villon. Un chapitre s’attache à la valeur réflexive du masque à travers les figures de Pathelin, Villon, Trubert. (LHL)
Mots clés : Christine de Pizan, La Mutacion de Fortune, La Belle Hélène de Constantinople, Villon, Heldris de Cornouailles, Le Roman de Silence, La Farce de maître Pathelin, La Prise d’Orange, La Vie de saint Alexis, Le Charroi de Nîmes, Les Enfances Vivien.
TAYLOR, Jane H.M. « Assemblées courtoises et jeux poétiques : anthologies de “coteries” à la fin du Moyen Âge en France ». Méthode !, 18, Vallongues 2010, 49-61.
L’auteur attire l’attention sur les « torrentielles » anthologies de poèmes lyriques qui prolifèrent au xve siècle en France et renferment une mémoire collective de la « conversation culturelle » des cours princières et aristocratiques, s’exprimant par la création et l’échange de poèmes. Trois manuscrits de miscellanées lyriques sont étudiés : le manuscrit personnel de Charles d’Orléans (BnF f. fr. 25458), le manuscrit de Marie de Clèves (ms 375 de la B.M. de Carpentras) et le manuscrit BnF. f. fr. 9223, réalisé sans doute par Blosseville ; les nombreux poèmes réunis attestent de la créativité littéraire d’une « société courtoise bien vivante ». (HC)
Mots clés : anthologies, Blosseville, Charles d’Orléans, Ernoul de Créquy, Villon, Fredet, Jeucourt, lyrisme, manuscrits, miscellanées.
TAYLOR, Jane H.M. « L’oral et l’écrit : pratique de la ballade à la cour de Blois ». HÜE, Denis, ed., Lectures de Charles d’Orléans, 141-152.
Étude des ballades du concours de Blois, à partir d’une approche codicologique (manuscrit BnF fr. 25458). A partir de la différence de présentation des ballades et des rondeaux, étude de l’hypothèse que la ballade est sentie comme plus difficile que le rondeau, ce que confirment l’examen de comptes-rendus fictionnels de création poétique dans Le Pastoralet, Méliador, Le Parfait du Paon. Réévaluation de ces pièces, à partir de leur insertion dans le manuscrit, tardive, et de la pratique poétique entre écrit et performance, qu’elles peuvent laisser deviner. (CF)
Mots clés : ballade, Ballades du concours de Blois, Bucarius, Pastoralet, Charles d’Orléans Ballades, cour, Froissart, Mélyador, Jean de le Mote, Parfait du Paon, Manuscrit BnF fr. 25458, rondeau.
UELTSCHI, Karin. La Main coupée. Métonymie et mémoire mythique. Paris, Champion (Essais sur le Moyen Âge 43), 2010, 248 p.
En s’appuyant sur La Manekine de Philippe de Rémi, l’auteur examine les motifs autour de la mutilation en relation avec le calendrier et le temps. Après avoir étudié de multiples occurrences d’amputation et leurs causes, l’auteur s’interroge sur leur sens métonymique. L’amputation apparaît alors comme
une opération bénéfique, la condition d’une régénération et d’une restauration. L’étude, qui recourt aux principes de la mythanalyse, utilise un très grand nombre d’œuvres médiévales, romans, contes, vies de saints, textes encyclopédiques et didactiques. (MS)
Mots clés : amputation, La Manekine, motif de la main coupée, mythe, Philippe de Rémi.
UELTSCHI, Karin. « Signal, signe et performance du fiat au factum est : considérations sur la thématique du cor dans l’imaginaire médiéval ». POMEL, Fabienne, ed., Cornes et plumes, 285-302.
Le cor a des fonctions diverses : annoncer ce qui est imminent ou ce qui vient de s’accomplir, appeler, faire fuir, prévenir, conjurer la peur ou la foudre, ou installer l’harmonie. Cette diversité rend problématique la symbolique du cor. Cependant il apparaît que le cor est un signal ou un signe que seul le contexte peut actualiser. Il marque que quelque chose advient, il signale le passage du fiat au factum est. (CF)
Mots clés : cor, Chanson de Roland, Chrétien de Troyes Erec et Enide, Conte de Floire et Blancheflor, Guillaume d’Angleterre, Hélinand de Froidmont, Vers de la Mort, Perceforest, Renart le Nouvel.
UELTSCHI, Karin. « Hellequin sous le masque », Revue des Langues Romanes, 1. Le déguisement dans la littérature française du Moyen Âge (suite), textes réunis par Jean Dufournet et Claude Lachet, t. CXIV, no 2 (2010), 273-286.
L’auteur étudie l’un des traits définitoires de Hellequin, sa qualité de déguisé ou sa propension à s’avancer masqué, et souligne le lien du personnage avec le théâtre. C’est ce lien qui assure la pérennité sinon du personnage au moins de son nom, à travers la figure bariolée d’Arlequin, diable et bouffon à la fois. (CCN)
Mots clés : Arlequin, diable, Hellequin, masque, Mesnie Hellequin, théâtre.
UHLIG, Marion. « Le Mari de Marie et les figures de la clergie dans La Vie de sainte Marie l’Egyptienne de Rutebeuf ». Revue des Langues Romanes, 2. Varia, Revue des Langues Romanes, t. CXIV, no 1, 2010, 179-201.
Par un examen attentif du dénouement de l’histoire dans la Vie de sainte Marie l’Egyptienne, l’auteur montre la pertinence de l’annominatio qui suit la mort de la sainte (vv. 1139-1146). Elle éclaire ainsi le rapport singulier que la version de Rutebeuf établit avec la légende de Marie d’Egyptienne et avec la tradition hagiographique. (CCN)
Mots clés : Annominatio, La Vie de sainte Marie l’Egyptienne, mari, Marie, tradition hagiographique.
UHLIG-VUAGNOUX, Marion. « Le “roman familial” du Florimont en prose (ms BnF fr. 1488) : miroir aux alouettes ou miroir de l’idylle ? ». Cahiers de recherches médiévales, 20, 2010, 107-123.
Le Florimont en prose, roman inédit du xve siècle, est un jeu littéraire sur les sources et multiplie les emprunts à Floire et Blancheflor et à l’Escoufle de Jean Renart. Il remodèle le scénario idyllique mais se situe dans la continuité de ses sources par sa réflexion sur le thème de la famille, présente dans les deux courants de la production idyllique du Moyen Âge. (LHL)
Mots clés : Florimont en prose, récit idyllique.
VICTORIN, Patricia. « Ordenance et desghisance dans Mélyador de Froissart », Revue des Langues Romanes, 1. Le déguisement dans la littérature française du Moyen Âge (suite), textes réunis par Jean Dufournet et Claude Lachet, t. CXIV, no 2, 2010, 327-366.
L’auteur s’intéresse aux modalités et aux enjeux du déguisement dans Mélyador, à travers les scènes d’aveu d’amour liées au travestissement de l’apparence. Elle s’interroge plus largement sur l’articulation entre ordenance et desghisance au sein du roman, qui permet d’en cerner la singularité et la polyphonie inventive. (CCN)
Mots clés : atemprance, Froissart, Mélyador, offrande, ordenance et desghisance, roman, sentement, vers.
VIGNERON, Fleur. « Le roi René et la pierre en Anjou : de la réalité du mécène à l’expression littéraire ». La pierre dans le monde médiéval, JAMES-RAOUL, Danièle et THOMASSET, Claude, eds, Paris, PUPS, 2010 (Cultures et civilisations médiévales, 47), 49-66.
L’auteur, après avoir évoqué l’histoire du tuffeau angevin et de la terminologie qui lui est associée, s’intéresse à René d’Anjou, à sa passion pour les constructions et à son livre du Cœur d’Amour épris, pour montrer que, bien que le prince n’adopte pas le vocabulaire technique désignant cette pierre, elle constitue l’arrière-plan de son imaginaire, avec le rôle qu’y joue le château de Saumur. (DB)
Mots clés : pierre, René d’Anjou, Cœur d’Amour épris.
IV. Reviews
AUTRAND, Françoise. Christine de Pizan : une femme en politique. Paris, Fayard, 2009. Rev. Claire LE NINAN, Revue des Langues Romanes, 3. Varia, t. CXIV, no 1, 2010, 264-268.
Mots clés : biographie, Christine de Pizan, écrivaine, femme, politique.
BORRIERO, Giovanni. « Intavulare ». Tavole di canzonieri romanzi III. Canzonieri italiani, 1. Biblioteca Apostolica Vaticana, Ch (Chig. L. VIII. 305), a cura di Giovanni Borriero, (« Studi e testi », 431), Citta del Vaticano, Biblioteca Vaticana, 2006, -XVI-589 p. 21 fig. Rev. Dominique BILLY, Revue des Langues Romanes, 3. Critique t. CXIV, no 2, 2010, 510-512.
Mots clés : chansonnier italien, index, « intavulare », inventaire, programme.
BROOME SAUNDERS, Clare. Women Writers and Nineteenth Century Medievalism, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2009, XVI. Rev. Laurent BURY, Études anglaises, t. 4, 2010, 484-485.
Mots clés : médiévalisme, Guenièvre, Jeanne d’Arc.
CARRUTHERS, Leo ed. Tolkien et le Moyen Âge. Paris, CNRS, 2007. Rev. Marc ROLLAND, Études anglaises, t. 3, 2010, 350-353.
Mots clés : Tolkien.
CASSAGNES-BROUQUET, Sophie et YVERNAULT, Martine eds. Frères et sœurs. Les liens adelphiques dans l’Occident antique et médiéval. Actes du colloque de Limoges, 21-22 septembre 2006. Turnhout, Brepols, 2007. Rev. Didier LETT, Annales ESC 65, no 6, novembre-décembre 2010, 1521-1523.
Mots clés : amitié, fraternité.
CERCAMON. Œuvre poétique, édition critique bilingue avec introduction, notes et glossaire Luciano ROSSI. Paris, Champion (« Classiques français du Moyen Âge »), 2009, 367 p. Rev. Dominique BILLY, Revue des Langues Romanes, 3. Critique t. CXIV, no 2, 2010, 512-522.
Mots clés : Cercamon, édition, fin’amor, manuscrits, Marcabru, tenson, traduction, troubadour, Vida.
CERRITO, Stefania ed. Le Rommant de l’abbregement du siege de Troyes. Aix-en-Provence, Presses de l’Université de Provence (« Senefiance » 55), 2010. Rev. Laurent BRUN, Cahiers de recherches médiévales, 2010, en ligne, http://crm.revues.org
Mots clés : mise en prose, Roman de Troie.
COMBES, Annie ed. Le Conte de la charrette dans le Lancelot en prose : une version divergente de la Vulgate. Paris, Champion, « Classiques français du Moyen Âge », 158, 2009, 785 p. Rev. J. DUFOURNET, Revue des Langues Romanes, 3. Critique, t. CXIV, no 1, 2010, 245-249.
Mots clés : Conte de la charrette, dérimage, Lancelot en prose, mise en prose, Perlesvaus, remaniement, remanieur.
CORBELLARI, Alain, FOEHR-JANSSENS, Yasmina, MÜHLETHALER, Jean-Claude, TILLIETTE, Jean-Yves, WAHLEN, Barbara, eds. Mythes à la cour, mythes pour la cour (Courtly Mythologies), Genève, Droz (« Publications romanes et françaises » 248), 2010. Rev. Estelle DOUDET, Cahiers de recherches médiévales, 2010, en ligne, http://crm.revues.org
Mots clés : cour.
CRISTIANI, Marta, PANTI, Cecilia et PERILLO, Graziano, eds. Harmonia mundi. Musica mondana e musica celeste fra Antichità e Medioevo. Florence, SISMEL-Edizioni del Galluzzo, 2007. Rev. Isabelle MARCHESIN, Annales ESC 65, no 6, novembre-décembre 2010, 1476-1477.
Mots clés : traités musicaux.
DE SURMONT, Jean Nicolas. CHANSON – Son histoire et sa famille dans les dictionnaires de langue française. Étude lexicale, historique et théorique. Beihefte zur romanischen Philologie, De Gruyter, Berlin-New York, 2010. Rev. Pierre BEC, Revue des Langues Romanes, 3. Critique t. CXIV, no 2, 2010, 533-538.
Mots clés : canso, chanson, chanson à boire, chanson de geste, chanson de toile, Chanson de Roland, lexicographie, sémantique.
DELL, Helen. Desire by Gender and Genre in Trouvère Song. Woodbridge, D. S. Brewer, 2008, X-441 p. Rev. Catalina Girbea, CCM, 53e Année – Avril-Juin 2010, 193-194.
Mots clés : genres littéraires, gender studies, masculin féminin, trouvères.
DEMARTINI, Dominique. Miroir d’amour, miroir du roman. Le discours amoureux dans le Tristan en prose. Paris, Champion, 2006, 519 p. Rev. Anne Berthelot, CCM,. 53e Année – Janvier-Mars 2010, 64-66.
Mots clés : dictamen, discours amoureux, épistolaire, insertions lyriques, lyrisme, prosimètre, romans de Tristan, Tristan et Iseut.
DEMAULES, Mireille. La Corne et l’ivoire. Étude sur le récit de rêve dans la littérature romanesque des xiie et xiiie siècles, Paris, Champion (« NBMA » 103), 2010. Rev. Alain CORBELLARI, Cahiers de recherches médiévales, 2010, en ligne, http://crm.revues.org
Mots clés : rêve, roman.
DUBUIS, Roger trad. La Fille du comte de Ponthieu, nouvelle du xiiie siècle, « roman » du xve siècle, Paris, Champion, Traductions des Classiques du Moyen Âge, 85, 2010. Rev. Myriam WHITE LE GOFF, Cahiers de recherches médiévales, 2010, en ligne, http://crm.revues.org.
Mots clés : La Fille du comte de Ponthieu, nouvelle.
EVERGATES, Theodore. The Aristocracy in the County of Champagne, 1100-1300. Philadelphie, University of Pensylvania Press, 2007. Rev. Florian MAZEL, Annales ESC 65, no 6, novembre-décembre 2010, 1525-1527.
Mots clés : aristocratie, Champagne.
FLETCHER, Christopher. Richard II : Manhood, Youth, and Politics. Oxford, Oxford University Press, 2008. Rev. Frédérique LACHAUD, ESC 65, no 5, septembre-octobre 2010, 1257-1258.
Mots clés : gender Studies (études de genres), masculinité, Richard II.
FOEHR-JANSSENS, Yasmina. La jeune fille et l’amour. Pour une poétique courtoise de l’évasion. Genève, Droz (« Publications romanes et françaises » 249), 2010. Rev. Myriam WHITE LE GOFF, Cahiers de recherches médiévales, 2010, en ligne, http://crm.revues.org.
Mots clés : fin’amor, récit idyllique, roman courtois.
FRIEDEN, Philippe, MINET-MAHY, Virginie, trad. CHARLES D’ORLEANS, Poésies. Tome 1. La Retenue d’Amour, ballades, chansons, complaintes et caroles, d’après l’édition de Pierre Champion. Paris, Champion (« Traductions des Classiques français du Moyen Âge » 88), 2010. Rev.
Estelle DOUDET, Cahiers de recherches médiévales, 2010, en ligne, http://crm.revues.org.
Mots clés : Charles d’Orléans.
GUYENOT, Laurent. La lance qui saigne (Métatextes et hypertextes du Conte du Graal de Chrétien de Troyes). Paris, Champion, Essais sur le Moyen Âge no 44, 2010, 343 p. Rev. Jean LACROIX, Revue des Langues Romanes, 3. Critique t. CXIV, no 2, 2010, 548-553.
Mots clés : arme christique, Chrétien de Troyes, Conte du Graal, folklore, Graal, lance, mythologie, prose, relique.
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Mots clés : mythe, prose, réécriture, Tristan, vers.
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Mots clés : partimens, tensos, troubadours.
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Mots clés : adaptation, chant, héritages, mémoire, oralité.
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Mots clés : Mystères de la Procession de Lille, édition, glossaire, Mystère, Nouveau Testament, pièces.
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Mots clés : arabe, chanson de geste, Chrétien, croisades, chronique, civilisation, culture, latin, musulman, Mahomet, païens, sarrasin.
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Mots clés : chansonnier, trobairitz, troubadours, vidas.
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Mots clés : aristocratie, Grande-Bretagne, Pays de Galles.
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Mots clés : archives départementales, archives municipales, auvergnat central, corpus, champs lexicaux, dictionnaire, registres consulaires, variation diatopique.
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Mots clés : Christine de Pizan, déguisement, dévoilement, épique, farce, hagiographie, jeu, masque, rire, ruse, vérité.
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Mots clés : hérédité, patrimoine, sang.
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Mots clés :Bourgogne, David Aubert, Jean de Vignay, Miroir historial, pèlerinage, pèlerinage allégorique, Regnaud le Queux, Speculum historiale, Vincent de Beauvais, Vision de Tondale.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-8124-4667-2
- EAN: 9782812446672
- ISSN: 2430-8226
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-4667-2.p.0111
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 09-02-2015
- Periodicity: Annual
- Language: French