Avant-propos
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Des aliments en quête d’acteurs. L’École nationale des industries agricoles (1880-2014)
- Pages : 15 à 16
- Collection : Histoire des techniques, n° 23
Avant-propos
Aux murs de la maison de ma grand-mère, agricultrice dans le Pas-de-Calais, chez qui, dans ma jeunesse, je venais passer mes vacances, deux diplômes de mon père étaient accrochés : celui du Brevet supérieur ainsi que celui d’Ingénieur des industries agricoles. C’était, certes, le témoignage d’une époque où l’école républicaine jouissait d’un prestige dont on peut regretter la baisse mais pour ma part une question m’intriguait. Le second me paraissait plus important que le premier alors que mon père évoquait de temps en temps le premier mais jamais le second. Ma perspicacité d’enfant, admiratif des talents paternels, n’avait pas été attirée par une mention figurant au bas du second : « À titre administratif ». Ce n’est que bien plus tard que j’appris ce que cette mention signifiait : mon père dont la carrière s’est déroulée dans l’administration des Impôts et, plus précisément dans ce qui s’appelait à l’époque les Contributions indirectes, avait pendant un an effectué un stage à l’Écolenationale des industries agricolesà Douai (Nord) au titre de cette même administration. Celle-ci estimait, en effet, nécessaire que certains de ses agents soient parfaitement au courant de la fabrication du sucre et de l’alcool afin d’être mieux à même de calculer les impôts perçus sur ces denrées.
Beaucoup plus tard, lorsqu’un appel d’offres lancé par le ministère de la Recherche, le CNRS et l’INRA a exposé qu’« une histoire, ou une sociologie, des diverses écoles d’ingénieurs agronomiques ou agro-alimentaires […] est indispensable. », j’ai proposé une histoire de cette école. Ce projet a été accepté et s’est traduit par une thèse dont est issu l’ouvrage que j’ai l’honneur de présenter au lecteur et qui est donc le résultat d’une très ancienne interrogation.
16Cet ouvrage doit beaucoup à de nombreux acteurs qui m ’ ont très utilement conseillé et que je ne peux remercier, pour la plupart, que par une trop discrète note de bas de page. Je n ’ oublie pas ce que je leur dois. Mes remerciements vont tout particulièrement aux ingénieurs issus de l ’ ENSIA qui, en acceptant que leur parcours soit présenté nominativement, ont fait preuve d ’ une remarquable transparence.