D’une part, le recueil Grisélidis, nouvelle, avec le conte de Peau d’Âne, et celui des Souhaits ridicules, publié en 1694 chez Coignard à Paris (ces trois récits versifiés étant appelés “contes en vers”). Le recueil est sans frontispice ni vignette. Grisélidis, complété d’une lettre À Monsieur en lui envoyant Grisélidis (que nous désignons simplement comme Lettre à Monsieur), avait été publiée en 1691, d’abord dans un recueil de pièces de l’Académie française, puis séparément ; Les Souhaits ridicules était paru dans la revue Mercure galant en 1693. Puis en 1694 paraît le recueil, reprenant Grisélidis (avec la Lettre à Monsieur) et Les Souhaits ridicules, auxquels est adjoint Peau d’Âne. Toujours en 1694 paraît une deuxième édition du recueil, avec l’ajout d’une Préface. Une troisième édition paraîtra en 1695 avec des corrections mineures.
D’autre part, le recueil Histoires ou contes du temps passé. Avec des moralités, publié en 1697 chez Barbin à Paris, avec frontispice, cartouche et vignettes. Il contient une épître dédicatoire À Mademoiselle (que nous désignons comme Épître) et huit récits (appelés communément “contes en prose”) : La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, Le Maître chat ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, Riquet à la houppe, Le Petit Poucet. Un manuscrit d’apparat intitulé Contes de ma mère Loye était paru dès 1695 et comportait les cinq premiers contes de l’édition Barbin, dans le même ordre, les deux versions de ses cinq contes présentant de nombreuses différences, souvent petites, parfois significatives. Enfin, en 1696 paraissait dans le Mercure galant une autre version de La Belle au bois dormant, avec quelques dialogues plus longs (ainsi, pour ce conte-là, nous disposons de trois versions, celles de 1695 et 1697 présentant plus de similitudes entre elles qu’avec celle de 1696).