Répertoire des correspondants
- Publication type: Book chapter
- Book: Correspondance générale. Tome VII
- Pages: 559 to 615
- Collection: Correspondence and Memoirs, n° 54
- Series: Le dix-neuvième siècle, n° 22
Répertoire des correspondants
A. 2460
A. B. Non identifié. 2451
Adenis, Jules Adenis-Colombeau, dit Jules (Paris, 28 juin 1821 – Paris, 7 février 1900). Journaliste et auteur dramatique, il est surtout connu comme librettiste, écrivant en collaboration un grand nombre de livrets d’opéra, dont le plus connu est La Jolie Fille de Perth de Bizet. Il occupa aussi le poste de secrétaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. 2365
Alexandre, Édouard (Paris, 1824 – Paris, 9 mars 1888). Fils de Jacob Alexandre, Édouard, prit vite une part active dans l’entreprise d’accordéons et d’harmonicas qui s’appela dès lors « Alexandre et Fils » puis « Alexandre Père et Fils ». Ce fut surtout lui qui développa la fabrication des mélodiums. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1860. 2623
Alquier. Chef de gare au chemin de fer du Nord. 2323, 2325
Amat, Paul Léopold (Marseille, 1814 – Nice, 31 octobre 1872). Monté à Paris vers 1845, il se fit connaître par des romances, mélodies, nocturnes, chansonnettes, comme La Fleur fanée ou Où vas-tu, petit oiseau ? En 1850, il fonda à Alger une maison de commerce de musique qui ne réussit pas. Revenu à Paris, il fut administrateur des Bouffes-Parisiens (1855-1856), puis directeur du théâtre Beaumarchais. Il fit exécuter au Vaudeville pour célébrer la réunion de la Savoie et du comté de Nice à la France une cantate, Le Chant des Niçois (13 juin 1860). 2481
Arnaud, Thomas Joseph François (Lurs, 31 janvier 1812 – après 1855). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2807
Arnoux, Jean Jacques (1792-1866) Ingénieur, rédacteur de La Patrie. Il habitait en 1848 au 35, boulevard Bonne-Nouvelle. 2651, 2655
560Arsnée. Non identifié. Peut-être un pseudonyme (Arsène ?). 2443
Asseline, Alfred Pierre Alphonse (Paris, 18 mars 1821 – Nice, 11 août 1890). Cousin germain d’Adèle Hugo (son père, Jean-Baptiste Asseline était le frère de Mme Foucher), il fit son droit, prêta le serment d’avocat et attaché au cabinet du préfet de police de 1847 jusqu’au coup d’État. Encouragé par Hugo et Janin, il écrivit un drame, Les Noces de Lucinde (1845) et publia des vers : Pâques fleuries (Amyot, 1847), Le Cœur et l’estomac (1853). Engagé au Mousquetaire comme feuilletoniste dramatique (voir son article, signé Tamaris, « Chronique d’hier et d’aujourd’hui. Comment fut fondé Le Mousquetaire », L’Événement, no 4835, 20 juin 1885), il y rendit compte de la vie des théâtres du 21 novembre 1853 (Diane de Lys d’A. Dumas fils) au 10 octobre 1854, donnant aussi un roman L’Enlèvement d’Hélène (13 mai – 9 juillet 1854), ainsi que des critiques littéraires, parfois signées A. A. Démissionnaire le 24 octobre 1854, il publia par la suite quelques romans (Les Délicats, 1874 ; Madame de Monaco, 1884), dans la série « Les grandes amoureuses », et un livre de souvenirs : Victor Hugo intime (1885). À sa mort, époux de Marie Antoinette Céline Rabany, il était dit journaliste. 2470, 2732 et n, 775bis
Aubry, Charles Hippolyte (Paris, 3 juin 1811 – Paris, 22 mars 1877). Dessinateur de motifs reproduits sur des tapis, papiers peints ou tissus, qui, installé en 1857 rue de la Reine Blanche au début des années 1860, se lança dans la photographie. 2473
Aucante, Émile (La Châtre, 16 août 1822 – Montmorency, 15 février 1909). Fils d’un maçon, filleul de George Sand, il entra, après des études rudimentaires, comme clerc d’avoué chez Me Planet, ami de George Sand. Il se lia avec Luc Desages, le futur gendre de Pierre Leroux dont il devint un disciple fervent et collabora à la Revue sociale de Leroux et George Sand. Considéré comme démocrate socialiste, il fut, après le 2 décembre, condamné à l’exil par la commission mixte ; mais George Sand obtint qu’il fût interné à Nohant chez elle, dont il fut secrétaire et un précieux collaborateur, héritant en particulier de tous ses manuscrits et papiers. Mis sous surveillance, il fut une nouvelle fois arrêté en 1858 dans la vague de répression qui suivit l’attentat d’Orsini, puis relâché. Entré comme fondé de pouvoir chez Calmann-Lévy, il y dirigea la collection des « Bons Romans » et la revue L’Univers illustré. En 1882, dans le cadre de la loi d’indemnisation des victimes des répressions impériales, il perçut une rente annuelle de 100 F. ; il était alors imprimeur à Montmorency. An II (2, 3)
561Audebrand, Philibert (Saint-Amand-Montrond, 31 décembre 1815 – 10 septembre 1906). Journaliste abondant dont les écrits auraient pu, disait Monselet, couvrir la place du Carrousel (1857), collaborateur du Mousquetaire du 28 décembre 1853 au 24 octobre 1854, il a laissé ses souvenirs sur la vie chaotique du journal : Alexandre Dumas à la Maison d’Or. Souvenirs de la vie littéraire (Calmann-Lévy, 1888). 2383a, 2470
Autran, Joseph (Marseille, 20 juin 1813 – Marseille, 6 mars 1877). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. 2499
Bacciocchi, Félix (Ajaccio, 2 mars 1803 – Paris, 23 septembre 1866). Neveu de Félix Pascal Bacciocchi (1762-1841) qui avait épousé Élisa Bonaparte, il était premier chambellan de Napoléon III. Il fut nommé surintendant général des théâtres impériaux le 2 juillet 1863. 2531
Bader, Marie Caroline (Paris, 10 mars 1827 – Paris, 30 juin 1915). Elle parut d’abord au Gymnase enfantin, puis aux Délassements, avant d’être engagée au Vaudeville que dirigeait Lockroy. Elle quitta ce théâtre pour les Variétés où elle débuta dans La Fosse aux ours et dans Les Petits Mystères de Paris. Elle y resta pendant plus de vingt ans, changeant de genre avec les années. Elle se retira du théâtre en 1872, pour tenir un débit de tabac situé rue Drouot en face de l’hôtel des ventes. Elle mourut à l’hospice où elle fut admise le 1er juin 1897. 2778
Badère, Claris ou Clarisse Delaunay, dite Clémence Noë (Vendôme, 30 novembre 1813 – Paris, 24 mai 1893). Fille de Thomas Delaunay, chapelier, et de Françoise Noë, mariée à Claude Badère (5 mars 1832) à qui elle donna un fils unique Almire (13 février 1833), elle quitta Vendôme en 1853 pour chercher fortune littéraire à Paris ; elle se présenta au Mousquetaire le 10 octobre 1854, apportant une nouvelle, Les Aventures d’un camélia et d’un volubilis, que Dumas promit d’imprimer. Clémence Badère fit le siège du journal jusqu’à ce que la nouvelle parût, retouchée par le Maître (26 octobre). Horrifiée par les transformations apportées, elle somma, le 11 novembre, par voie d’huissier, Dumas de publier intégralement l’œuvre (15-17 novembre), ce qu’il fit, mais fautes de style et barbarismes y étaient soulignés. Elle se vengea en publiant Le Soleil d’Alexandre Dumas (Dentu, 1855), dans lequel elle donnait la version de l’affaire. Parmi ses œuvres postérieures, presque toutes publiées par Édouard Dentu : Dans les bosquets (1862), Un enlèvement, étude de mœurs (1862), Marie Favrai, histoire d’une jeune fille pauvre (1873), Vierge et martyre (1874), Le Médecin empoisonneur, La Vengeance d’une jeune fille (1875), L’Épouse-amante. 562Épisode de la guerre de 1870-1871 (1877), L’Enlèvement de Céline, suivi d’Un monde dans un presse-papier (1877), Une mariée de seize ans (1878). Elle publia Mes Mémoires (Alcan-Lévy, 1886). Pseudonymes : H. Badère, H. Noë, D. N., Clémence Dehesme, D. Badère. (Voir « Alexandre Dumas et Clémence Badère. Histoire d’une controverse », établie et commentée par Hubert Charron, Cahiers Alexandre Dumas, no 19, 1992). 2727, 2730, 2730a, 2731
Baichère, Eugène. Rédacteur en chef de La Concorde de Reims et du Courrier de Tarn-et-Garonne. 2358
Balzac, Éveline Rzewuska, Mme Honoré de Balzac (Pohrebyszcze, Ukraine, 6 janvier 1801 – Paris, 9 avril 1882). Mariée en 1819 au comte Wenceslas Hanski, entrée en relations épistolaires avec Balzac à la fin de 1832, signant simplement « L’Étrangère », elle tint ensuite une place considérable dans les projets de vie du romancier. Veuve en 1841, elle finit par épouser Balzac le 14 mars 1850, alors qu’il n’a plus que cinq mois à vivre. Sur le procès touchant le tombeau de Balzac, voir Claude Schopp, « Le Tombeau d’Honoré de Balzac », L’Année balzacienne, nouvelle série, 2, 1998, p. 245-253. 2395, 2522, An I (5)
Bardou, Noël Édouard (Montpellier, 25 décembre 1808 – Neuilly-sur-Seine, 2 août 1863). Acteur, connu pour ses nombreuses créations au Vaudeville, où il créa le rôle de Jean Gauthier dans la comédie-vaudeville en trois actes Les Mémoires du Diable d’Étienne Arago et Paul Vermond, représentée pour la première fois le 2 mars 1842, au théâtre du Vaudeville. Il fit aussi partie de la troupe des Variétés. 2578 et n
Barne, H. Abonné du Mousquetaire. Non identifié. 2608, 2627
Baroche, Pierre Jules (Paris, 18 novembre 1802 – Londres, 29 octobre 1870). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2366 et n
Baron, Vincent Alfred (Meximieux, 11 juin 1820 – Paris, 6 mai 1892). Élève de l’École des Beaux-Arts, puis du Conservatoire (1840), il débuta à l’Odéon le 28 octobre 1841 où il joua jusqu’en 1847 ; il joua aussi à l’Ambigu-Comique où il fut remarqué dans l’Aramis des Mousquetaires. En 1848, il partit en tournée avec Rachel. Il fut engagé en 1851 à la Porte-Saint-Martin, dirigée par Marc Fournier son beau-frère, interprétant Ascanio dans Benvenuto Cellini, Buckingham dans La Jeunesse des Mousquetaires. Sculpteur apprécié (Salon 1848-1849), il suivit sa sœur lorsqu’elle créa une maison de costumes de théâtre. 2386 et n, 2524
563Barthélemy, Auguste (Marseille, 4 mai 1794 – Marseille, 23 août 1867). Auteur, en collaboration avec Joseph Méry, de pamphlets contre les ministres de Charles X (La Villéliade, La Corbiéréide, 1827, Le Congrès des ministres ou la Revue de la Garde Nationale, 1827, Les Sidiennes, 1825, La Censure, 1827, La Peyronnéide, 1827, La Bacriade ou la Guerre d’Alger, poème héroï-comique en cinq chants, 1827, Les Jésuites. Épître à Monsieur le Président Séguier, 1826 ; Étrennes à M. de Villèle ou Nos adieux aux ministres, 1828), il adhéra à la Révolution de 1830 avant d’attaquer le personnel de la Monarchie de Juillet dans les cinquante-deux livraisons de la Némésis (27 mars 1831 – 1er avril 1832). 2620
Baschet, Armand (Blois, 1er décembre 1829 – Paris, 26 juillet 1886). Destiné par son père médecin à la médecine qu’il étudia à Blois, puis à Paris (1848) où il suivit les cours de l’École des Chartes, il collabora, sous le nom de Gabriel Dumon, à des journaux de province (La France centrale, Journal de l’Indre-et-Loire). Il publia Honoré de Balzac (Blois, 1852), et Les Années de voyage : de Sainte-Adresse à Bagnères-de-Luchon (1852). Il obtint une mission pour l’Allemagne, l’Autriche et la Vénétie où il découvrit dans les archives des documents inédits qu’il exploita par la suite : Souvenirs d’une mission : les Archives de la sérénissime République de Venise, 1857 ; La Diplomatie vénitienne : les princes de l’Europe au xvie siècle d’après les ambassadeurs vénitiens, 1862 ; Les Archives de Venise, histoire de la Chancellerie secrète, 1870 ; Les Femmes blondes selon les peintres de l’école de Venise, 1865. Il explora également les archives parisiennes. En 1855, il publia Les Origines de Werther, 1855. Il donna au Mousquetaire quelques nouvelles (La Chaise de poste du gentleman, 12 janvier – 14 janvier ; La Plume de M. Tomaüs, 20 janvier – 21 janvier), des chroniques littéraires (« Mouvement des lettres », 30 janvier, 3, 11, 20 et 21 février ; 5 mars ; 28 avril ; 8 juin ; « De la littérature en chemin de fer. Bibliothèque de voyage », 13 mars ; « Mémoires littéraires. Tablettes, M. de Balzac ; ses projets de théâtre, etc. », 17 mars, 3 avril), des chroniques historiques (Le Château de Blois, 11 et 25 mars ; 21 avril et 25 avril ; 2 mai). Il relate longuement ses séjours à Münich et à Vienne (« Munich. Préface du voyage », 5 juillet. « De Paris à Munich », 9 et 13 juillet ; « Munich », 20 et 25 juillet ; « Chronique de voyage », 12 octobre ; « Munich. Notes sur l’exposition de peinture et l’exposition de l’industrie en 1854 », 10 décembre. 2343, 2354 et n, 2470, 2567, 2700
Baudeuf, Alphonse. Consul général d’Haïti au Havre. 2440
Bazard, Albert (né vers 1815). Le plus jeune fils de Saint-Amand Bazard, porte-parole et l’un des deux « Pères », avec Enfantin, du mouvement saint-simonien, Albert Bazard, employé des chemins de fer, paraît avoir mené une existence instable. 2642
564Beauvoir, Édouard Roger de Bully, dit Roger de (Paris, 28 novembre 1809 – Paris, 27 avril 1866). Proche des romantiques, il multiplia les romans : Le Café Procope (1835), Histoires cavalières (1838), Le Chevalier de Saint-Georges (1840), La Lescombat (1841), L’Hôtel Pimodan (1846), les volumes de poésies : La Cape et l’épée (1837). Il écrivit aussi pour le théâtre : Le Chevalier de Saint-Georges (1840), Un dieu du jour (1850), Les Enfers de Paris (1853), La Raisin (1855). Il épousa Eléonore Léocadie Doze, pensionnaire de la Comédie-Française dont il se sépara avec éclat en 1850. 2340, 2352 et n, 2357, 2378, 2383, 2405, 2415, 2470
Bell, Jacques Joachim Pantaléon Hounau, dit Georges (Pau, 23 janvier 1824 – Paris, 8 janvier 1889). Fils de Henry Michel Hounau, docteur en médecine et chevalier de l’ordre royal de la Légion d’honneur, et de Catherine Lever, son épouse, il fut condamné à la déportation par la cour de Bourges à la suite de la journée du 15 mai 1848. À son retour en France, il se consacra à la littérature, collaborant au Mousquetaire jusqu’à la démission collective du 24 octobre 1854 : il y donna entre autres des séries d’articles. Il publia Études contemporaines.G. de Nerval, Victor Lecou, 1855 [L’Artiste, mars-avril 1855], « un des rares textes qui manifestent une amitié intelligente », Appendice historique, Voyage en Chine du capitaine Montfort (1854), Étude littéraire sur Méry, en tête des Œuvres de ce dernier (1853), Introduction aux Doïnas de V. Alexandri (1855). En 1858, il se fit libraire à Paris avant d’être rédacteur en chef du Courrier d’Oran. Autres œuvres de sa bibliographie : Une Vengeance, 1856 ; Scène de la vie de château, 1860 ; Le Miroir de Cagliostro. Hypnotisme, 1860. 2339 et n, 2669a, 2710, 2732 et n
Benoist. Peut-être : Auguste Benoist, propriétaire, rue du Bouloi, directeur de la Société anonyme L’Avenir, compagnie d’assurances maritime. 2572
Bernard, Jules. Auteur de Stances à Rachel (Imp. Vial, 1851). Dans une lettre autographe, il demande à Jules Barbier l’autorisation de mettre en musique quelques-uns de ses poèmes. Souscripteur à l’Œuvre des Petites Incurables. 2464
Bertin, L[ouise] (Paris, 16 janvier 1805 – Paris, 28 mai 1877). Fille de Bertin aîné, dépourvue de charmes, amie de Victor Hugo, elle composa quatre opéras : Guy Mannering, Le Loup-Garou (1827), Fausto (1831), Esméralda, sur un livret de Victor Hugo (14 novembre 1836), ainsi que deux recueils de poèmes : Les Glanes (1842) et Nouvelles Glanes (1877). 2456
Berton, Charles Francisque Montan, dit (Paris, 16 septembre 1820 – Passy, 17 janvier 1874). Premier prix de comédie au Conservatoire (1837), il fit une 565apparition à la Comédie-Française, il se produisit au Vaudeville avant de jouer à Vienne et à Saint-Pétersbourg ; revenu en France, il devint un des meilleurs acteurs du Gymnase, plein de naturel, d’aisance et de distinction dans les jeunes premiers. Il retourna en Russie, ne revenant en France qu’en 1860 et jouant à la Gaîté, au Vaudeville, à l’Odéon et à la Porte-Saint-Martin. 2346 et n
Bineau, Jean Martial (Gennes, 18 mai 1805 – Chatou, 8 septembre 1855) Député, président de conseil général, plusieurs fois ministre, il fut ministre des Finances du 22 janvier 1852 au 3 février 1855. 2712 et n
Bixio, Jacques Alexandre (Chiavari, 20 novembre 1808 – Paris, 16 décembre 1865). Voir Répertoire des correspondants, t. 1. 2325, 2382 et n, 2544 et n, 2750
Blanquet, Théodore Xavier, dit Albert (Paris, 30 novembre 1821 – Le Vésinet, 10 juin 1875). Fils de l’éditeur Théodore Blanquet, il donna des gages à la République, avec son pamphlet Dieu ne le veut pas, 1849, réponse au vicomte d’Arlincourt. Cette même année, il fonda La Critique, journal littéraire. Collaborant dès la fondation au Mousquetaire, il quitta Paris pour aller rédiger en chef le Napoléonien, journal politique de Troyes. Revenu à Paris, il fut rédacteur en chef de la Revue des Beaux-Arts, avant d’être attaché au cabinet de Napoléon III. Ses romans historiques s’inspirent d’A. Dumas : La Giralda de Séville, 1852 ; Les Amours d’Artagnan, 8 vol., 1859 ; Fleur de Marie, 1859, qui met en scène E. Sue racontant comme il a écrit Les Mystères de Paris ; Le Roi d’Italie, 1860 ; Le Parc aux cerfs, 5 vol., 1860 ; La Belle Ferronnière, 6 vol., 1861 ; Les Enfants du curé, 4 vol., 1864 ; La Mye du roi, 1866 ; La Malemort, 1867 ; Le Marquis de Brunoy, 1874 ; quelques romans posthumes. Il a aussi laissé des récits fantastiques (L’Élixir de vie, 1857 ; Le Château des spectres, 1864) et une comédie, en société avec Louis Judicis, Amour et caprice, Odéon, 18 septembre 1854. Il collabora à de nombreux journaux (Passe-Temps, L’omnibus, Le Petit Moniteur du soir, Le Dimanche) sous les pseudonymes de Xavier Ledoux, Émile Cruzel, Marie d’Ussy, Tek-Nab. Après 1870, il collabora à La Liberté, sous le pseudonyme de Chrysale, et produisit encore Le Marquis de Brunoy (1874) et quelques romans publiés après sa mort, survenue au Vésinet, boulevard de Grande Ceinture, mais enregistrée à Croissy. 2321, 2322
Bloc, Théodore. Tailleur israélite de Bordeaux, 51 rue Saint-Rémi. Mort avant 1875. 2638
Bocage, Paul Romain Touzé, dit (Paris, 11 mars 1822 – Paris, 25 septembre 1887). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. 2341, 2367a, 2381 et n, 2393, 2470, 2479, 2528, 2697, 2711
566Boratyński, Karol Emil Jurkiewicz, dit Emil Edmund Korczak (Cracovie, 1810 – Paris, 1876). Peintre. 2606, 2607
Boulé, Jean Théodore (Paris, 23 février 1799 – Paris, 23 mai 1877). Fils, ainsi que son frère Louis Adolphe (né en 1804), de Jean François Boulé et de Rosalie de Montfort. Après le Lycée Charlemagne et des études de droit, devenu principal clerc d’avoué, il s’inscrivit au barreau de Paris en 1821, avant d’exercer de 1824 à 1832 la charge de commissaire-priseur. Il fonda L’Estafette, journal de reproduction, dont il resta propriétaire jusqu’en 1858. Ce journal lui valut une fois dix-huit procès intentés par dix-huit parties différentes pour reproduction interdite, mais son rachat du Messager des Chambres, sur la sténographie duquel s’appuyaient tous les journaux, arrêtèrent les poursuites judiciaires. D’après un rapport de police du 4 mars 1837, rédigé à la suite d’une demande de brevet d’imprimeur (29 janvier 1837), faite conjointement avec Victor Bohain « le sieur Boulé est connu sous des rapports favorables et sa capacité ne fait aucun doute ». Le brevet lui fut accordé non sans réticences le 15 mars 1837, et son imprimerie spéciale pour les journaux, Imprimerie française et espagnole de Dubuisson et Cie, no 5, s’établit rue du Coq-Héron. Le 1er novembre 1838, accablé par un énorme déficit, dépassant le million, il prit la fuite. Cependant, des procès-verbaux indiquent qu’il régularisa en 1842 sa situation. Le 25 novembre 1848, condamné à un mois d’emprisonnement et deux cents francs d’amende pour délit de presse, il introduisit un recours en grâce, arguant de la bonne tenue de l’imprimerie, avant d’être poursuivi pour avoir imprimé un placard hostile appelant aux armes (13 juin 1849), ce qui valut à son imprimerie d’être saccagée par un détachement de la garde nationale. Il imprima, outre L’Estafette, La Voix du Peuple, La République, qu’il a fondée en 1848, Le Drapeau du peuple, L’Europe démocratique, L’Écho du Sacramento, le Moniteur religieux. Le brevet lui fut retiré le 15 mai 1850. C’est lui qui rachèterait à Dumas son journal Le Mousquetaire à la fin de 1854, comme il avait racheté ou rachèterait de nombreux périodiques dont il se déclarait propriétaire auprès du ministère de l’Intérieur : les Cours de la bourse, le Magasin littéraire, La Patrie, Les Contemporains, journal critique et biographique (10 décembre 1856), Diogène, racheté à Amédée Rolland (10 décembre 1856), Les Chroniqueurs parisiens (2 septembre 1858) – voir Archives Nationales F/18/336, 399, 338, 336, 330, 326, 380. Il épousa le 20 juin 1826 Michelle Félicité Auguste Dumont, sœur de Louis Dumont, éditeur des premières œuvres en prose de Dumas. Son fils Adolphe Philippe Auguste (naissance : Paris, 11 juillet 1830), ingénieur des Ponts et Chaussées, fut fait chevalier de la Légion d’honneur. Source : Archives nationales, F/18/1738. 2706
567Boulmier, Joseph Désiré (Tournus, 29 juillet 1821 – Paris, 1885). Fils de Claude Marie Boulmier et de Jacqueline Laurent, correcteur de l’imprimerie Ad. Laine, critique littéraire et historien des lettres (De l’étymographie, ou De la véritable orthographe française : fantaisie philologique ? 1853) et critique littéraire et artistique, poète (La Loire en 1846, poème ; Odes saphiques (1852) ; Rimes loyales (1857) ; Légende d’un cœur (1861) ; Rimes brutales (1864), Villanelles, suivi de poésies en langage du xve siècle, et précédées d’une notice historique et critique sur la villanelle, avec une villanelle technique, 1870 ; paroles de nombreuses romances). Résidant à Paris, 19, rue des Saints-Pères, il fut aussi membre de l’Association pour l’encouragement des études grecques en France. 2387
Bouquet, Michel (Lorient, 17 octobre 1807 – Paris, 18 janvier 1890). Élève de Gudin, il envoya au Salon, à partir de 1835, des paysages et des marines. Après s’être inspiré de la Bretagne, il visita les Balkans et l’Écosse. Il s’intéressait à la faïence artistique. Œuvres d’après ce procédé, signalées par E. Bénézit : La Bretagne, près Quimperlé, faïence et émail (Musée de Limoges), Automne au bord de l’eau, L’Étang, Bords de rivière. Dumas le retrouva à Roscoff pendant l’été 1869. 2635, 2648
Bouzigues, F. Ayant servi sept ans au 72e de ligne, il demande à être remplaçant de Léon Reynier, à la condition de rentrer dans son régiment et d’emmener sa femme. 2640, 2656, 2657
Briard, Jean-Baptiste Camille (Carpentras, 15 mai 1823 – Alençon, 25 avril 1876). Violoniste, élève de Baillot et d’Habeneck, premier prix du Conservatoire de Paris (1843), il fut répétiteur dans cette école, membre de la Société des concerts, puis professeur au Conservatoire de Naples. 2596
Brisebarre, Édouard Louis Alexandre Brisebarre dit Joanny (Paris, 12 février 1815 – Paris, 17 décembre 1871). Percepteur d’impôts mis à pied, comédien, il se lança dans l’écriture, avec succès, acclamé pour sa pièce La Fiole de Cagliostro (1835). Il composa ensuite plus d’une centaine de pièces, souvent en collaboration : quelques drames, mais surtout des vaudevilles côtoyant souvent la farce. Il entreprit en octobre 1862 la résurrection d’un Théâtre-Historique dans la salle du Théâtre-Lyrique, boulevard du Temple, mais les travaux de percement de la place de la République obligèrent le théâtre à fermer définitivement le 21 octobre 1863. 2461
Brohan, Joséphine Félicité Augustine (Paris, 2 décembre 1824 – 15 février 1893). Fille de Suzanne Brohan, premier prix de comédie à seize ans, attirée 568par la vie conventuelle, elle débuta à la Comédie-Française le 19 mai 1841 et obtint un tel succès qu’elle renonça au cloître pour briller dans les rôles de soubrettes et de grandes coquettes ; spirituelle, malicieuse, elle écrivit des saynètes et des proverbes pour la scène, et collabora un temps au Figaro sous le pseudonyme de Suzanne. 2476a
Brunswick ou Lhérie, Léon Lévy, dit (Auxerre, 22 avril 1805 – Le Havre, 28 juillet 1859). Après avoir écrit dans les petits journaux, Léon Lévy se consacra au théâtre comique, en collaboration avec Dumersan, Dupeuty, Beauplan, et surtout Leuven en société duquel, à partir de 1834, il donna une vingtaine de pièces. En 1848, pour défendre ses idées réactionnaires, il écrivit des pochades : La Foire aux idées (1848), Suffrage Ier ou le Royaume des aveugles (Vaudeville, 9 mai 1850), La Volière ou les Oiseaux politiques (Gymnase, 16 mai 1850), Les Pavés sous le pavé (Vaudeville, septembre 1850). À partir d’un canevas, emprunté à Brunswick dont les droits ont été vendus au libraire Charlieu, Dumas développa Mademoiselle de Belle-Isle, représentée à la Comédie-Française, le 2 avril 1839 : « En 1833 ou 1834, Brunswick entra un jour chez moi. Il sortait du Théâtre de la Porte-Saint-Martin, et venait de lire un vaudeville en deux actes qui avait été refusé. […] “Tenez, me dit-il en jetant son manuscrit sur mon bureau, lisez donc cela. Ils ont beau dire, il y a un sujet de pièce là-dedans !” Je lus le vaudeville. En effet, il y avait la situation d’une jeune fille qui découche pour aller voir son père prisonnier, qui, ne pouvant pas avouer le lendemain où elle a été, est compromise. Seulement, la situation est prise au comique. » (Dumas, Mon odyssée à la Comédie-Française, chap. xiv). À partir de l’hiver 1842, associé à Leuven, il collabora avec Dumas, pour Les Demoiselles de Saint-Cyr, première collaboration suivie de plusieurs autres, entre 1843 et 1851 : Le Mariage au tambour (Variétés, 9 mars 1843), Louise Bernard (Porte Saint-Martin, 18 novembre 1843), Le Laird de Dumbicky, proposé d’abord à la Comédie-Française à la place de La Fille du Régent, Brunswick intervenant dans les démêlés opposant Dumas au théâtre (Odéon, 30 décembre 1843) – pour ces quatre pièces, ⅝ des droits revenaient à Leuven et Brunswick, ⅜ à Dumas. Deux autres collaborations de Dumas avec Brunswick et de Leuven suivirent : Un Conte de fées (Variétés, 29 avril 1845), lu par Dumas à la Comédie-Française (25 septembre 1844), mais, créé sous le nom de Leuven et Brunswick aux Variétés (29 avril 1845) et Ouistiti (Vaudeville, 1er octobre 1851) : pour ces dernières pièces, ⅔ des droits revenaient à Brunswick et Leuven, ⅓ à Dumas. Dans Le Mousquetaire du 24 mai 1854, Dumas raconte la part prise (idée première, participation à la rédaction, relations avec le Vaudeville) par Brunswick dans la composition et la représentation du Marbrier (22 mai 1854). 2579, 2580
569Bruslon, Jean Eugène (Saint-Mars-la-Pile, 30 septembre 1807 – Paris, 9 février 1877). Ancien avoué, propriétaire-rentier, il fut syndic adjoint de M. Boulet dans la faillite Dumas (1852). Il habita 25, rue de Bruxelles, puis rue de Caumartin, no 7. Il avait épousé Aurélie Haimé, qui lui donna deux filles, mariées à Charles Eugène Gaston Hénard et à Edme Alphonse Drouin. 2596
Bureau, Allyre (Cherbourg, 16 avril 1810 – Kellum’s Springs, Texas, 31 octobre 1859). Polytechnicien, il prit les armes pendant la révolution de Juillet et donna sa démission d’officier d’artillerie en 1832. Élève du Conservatoire, musicien aux Italiens, il collabora à la Démocratie pacifique de 1840 jusqu’à la suppression du journal. Collaborateur de la Librairie phalanstérienne, il fut emprisonné après les troubles des 11 et 12 juin 1848. Il publia des brochures politiques : Plus de conscription, Librairie phalanstérienne, 1849 ; Plus de droits réunis ! plus d’exercice ! plus d’octroi. Création de nouvelles ressources pour le budget, Librairie phalanstérienne, 1849, ainsi que le Manuel des aspirants aux fonctions de conducteur et d’agent-voyer, Borrani et Droz, 1854. Traductions : Le Corps Franc des Rifles, par le capitaine Mayne-Reid, Paris, A. Cadot, 1854, 4 vol. in-8o ; Le Buffalo blanc, par le capitaine Mayne-Reid, trad. d’Allyre Bureau, Paris, Bureau du Siècle, 1857, in-fol. 2632
C. A. C. Non identifié. 2462
Cadot, Alexandre (Paris, 28 juin 1806 – Nice, 3 avril 1870). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2325a, 2367 et n, 2434, 2435, 2467, 2468, 2693
Cagny, Jules de (Paris, 10 août 1833 – Paris, 12 janvier 1920). Fils d’un ancien avoué près du Tribunal de la Seine, maître clerc dans l’étude de son père, avocat reconnu à la cour d’appel de Paris, il fut appelé au Conseil de l’Ordre. 2798, 2799
Campagnole, Émile. Intendant général, trésorier du prince Jérôme Bonaparte. Commandant militaire du Palais-Royal. 2503, 2504
Cardone, Émile (Paris, 2 juin 1824 – octobre 1899). Journaliste sous les auspices de B. Sarrans dont il fut le secrétaire jusqu’en 1847, il voyagea en Turquie et en Afrique du Nord (1850-1856), collaborant au Moniteur de la colonisation, à la Revue coloniale, et donnant des ouvrages, études et chroniques sur l’agriculture et la colonisation en Algérie, sur les progrès de la civilisation en Tunisie, sur l’Espagne. Il se tourna ensuite vers des articles de critique musicale à L’Événement, au Figaro, à Paris-Magazine dont il fut 570le rédacteur en chef (1867). Correspondant du Gaulois en 1870, il évita de justesse le peloton d’exécution prussien, avant de reprendre sa carrière journalistique : Le Courrier de la France (1871-1875), Le Soleil et Le Soleil illustré (1876-1881), L’Art contemporain, Le Moniteur des arts dont il fut rédacteur en chef. Il a laissé une Histoire des Délassements-Comiques, 1862. Voir Moniteur des arts, 27 octobre 1899. 2686, 2689
Caron, Auguste. Rédacteur en chef du Journal du luxe (1854-1855). 2696 et n
Cavalha, B. Haïtien. 2440
Cazaban, Antoine Jean (Varsovie, 11 mars 1791 – Pau, 10 avril 1858). Fils de Guillaume Cazaban (Gardères, 1756 – Pau, 17 octobre 1808 : il est à sa mort cafetier) et d’Agnès Dorothée Mitroska, engagé volontaire à dix-sept ans dans le premier régiment des lanciers polonais, devenu le 1er septembre 1808 le 7e de chasseurs légers, il participa aux campagnes d’Espagne, d’Allemagne et de France, occupant successivement les grades de brigadier-fourrier, de maréchal des logis chef, d’adjudant et fut nommé sous-officier à partir du 1er août 1812. Il fut transféré au 2e régiment de chevau-léger, qui devint par la suite le 2e régiment des lanciers de la Reine ; le 5 mai 1814, il quitta le corps pour se rendre à Paris muni d’un congé illimité. Ayant reçu l’ordre de rejoindre son régiment le 22 avril 1815, il participa à la campagne de France avant d’être licencié après les Cent-Jours le 1er août 1815. En demi-solde, il fut incorporé le 25 mai 1819 comme maréchal des logis dans le régiment de chasseurs à cheval (Charente), qui devint le 6e et 1er régiment de chasseurs. Adjudant sous-officier (22 janvier 1820), sous-lieutenant (23 janvier 1821), il fit la campagne d’Espagne dans le 4e corps de Catalogne (1823) avant de faire partie, à Saragosse, de l’armée d’occupation, ce qui lui valut d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur (23 mai 1825) et chevalier de première classe de l’ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand. Une chute de cheval en 1830 entraîna chez lui « une claudication considérable de l’extrémité pelvienne ». Nommé lieutenant le 4 juillet 1830, capitaine le 3 décembre 1832, il épousa en 1834 à Maubeuge Isabelle Pétronille de Cornet, veuve de Mauraige (qui semble lui avoir donné un fils, puisque en 1924 un de Casceban, se disant son petit-fils, demande au ministère des Armées les états de service de son grand-père). Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite le 28 novembre 1835, après vingt-trois ans trois mois et quatorze jours de service. Il se fixa à Pau où il mourut après avoir épousé en secondes noces Marie Zeleda Dumesnil. 2471 et n, 2630
571Chamerot, François Marie (Avallon, 1804 – Paris, 15 mai 1884). Libraire, éditeur de Michelet. 2488
Chassang, N… Gérant responsable du Spectateur. 2427
Chautard, Joseph Benjamin (Toulon, 25 décembre 1802 – 7 juillet 1884). Journaliste, écrivain, il collabora à de nombreux journaux : L’Aviso ; La Liberté ; La Revue contemporaine ; La Revue des Arts ; La Gazette de Madrid ; La Sentinelle toulonnaise. Il fonda par ailleurs La Cronica ; La Démocratie napoléonienne ; L’Estafette des théâtres ; Le Palais de l’Industrie. 2677, 2679, 2692, 2702
Chéramy, Claude Auguste (né à La Motte-Beuvron, 18 juillet 1813). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. An I (3, 7)
Cherville, Gaspard Georges de Pecou, marquis de (Chartres, 11 décembre 1821 – Noisy-le-Roi, 10 mai 1898). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2319a, 2327a
Civry, Pierre Antoine Eugène Collin de Bar, comte de (1820 – Château de Lamps, Châtillon-sur-Indre, mai 1907). Auteur de brochures politico-historiques (L’armée française, sa mission et son histoire, 1852 ; Grandeur future de la France commerciale, agricole et maritime : Marseille et les Bouches-du-Rhône, 1853 ; Napoléon III et Abd-el-Kader, Charlemagne et Witikind : étude historique et politique : biographie de l’émir…, 1853), ce pseudo aristocrate, aux prétentions nobiliaires infondées, épousa en 1847 la comtesse Élisabeth Wilhelmine de Colmar, fille naturelle de Charles II duc de Brunswick et de Lady Colville (1847). Son existence est surtout marquée par d’interminables débats judiciaires. « On annonce la mort au château de Lamps à Châtillon-sur-Indre, du comte de Civry, décédé à l’âge de quatre-vingt-dix ans. Il était le chef de la maison de Bar et appartenait à la branche alsacienne des comte de Ferretto. Il avait épousé en 1847 Élisabeth Wilhelmina d’Este Brunswick, fille unique issue du mariage morganatique du duc de Brunswick avec lady Charlotte Colville. Le duc de Brunswick déshérita sa fille en faveur de la ville de Genève. On sait combien furent longs les procès soutenus par les héritiers de Civry contre la ville de Genève. Le défunt laisse, paraît-il des manuscrits historiques qui présentent de l’intérêt. » Journal des débats, 14 mai 1907. 2686b
Clairville, Louis François Nicolas, dit (Lyon, 28 janvier 1811 – Paris, 8 février 1879). Fils de comédien, comédien lui-même (1821-1837), il débuta en 1821 au théâtre du Luxembourg, dirigé par son père ; à partir de 1837, il 572abandonna la scène pour être exclusivement auteur dramatique, produisant plus de six cents pièces (comédies, vaudevilles, fééries), dont La Fille de Mme Angot (1876) et Les Cloches de Corneville (1877). Il fut membre, puis président du Caveau. 2330 et n, 2333, 2333a
Clésinger, Jean-Baptiste, dit Auguste (Besançon, 22 octobre 1814 – Paris, 5 janvier 1883). Élève de son père, il continua ses études à Florence avant d’exposer au Salon de 1843 ; improvisateur puissant, il rencontra le succès, en particulier au Salon de 1847 avec sa Femme piquée par un serpent. Clésinger. Notice Biographique. Catalogue des Œuvres, préface de Rémy de Gourmont, par les soins de L’Ymagier, 1895, p. 21, recense, de 1868 à 1870, une Bacchante dont « le marbre original appartient à M. Alexandre Dumas » : on peut penser que la statue, comme d’autres œuvres d’art, est passée du père au fils. « Tout ce qui sort du ciseau robuste de Clésinger, surabonde de vie, il fait de l’art avec du tempérament, on sent que sous sa main puissante le marbre s’amollit et prend toutes les mollesses et toutes les vigueurs d’une terre cuite […] Sa sculpture n’est peut-être pas d’un grand style, mais elle est moderne, bien individuelle, bien vivante. » (A. Dumas, L’Art et les artistes contemporains au Salon de 1859, Paris, Librairie nouvelle, A. Bourdilliat et Cie, 1859, p. 93). 2397et n, 2406, 2407, 2410, 2515, 2661, 2786et n
Cochinat, Jean-Baptiste Théodore Victor (Saint-Pierre, 21 décembre 1823 – Fort-de-France, 6 octobre 1886). Avocat, puis journaliste au Journal des Antilles, à La Liberté de la Martinique, il fut nommé substitut à Saint-Pierre en 1848 avant d’être destitué au coup d’État. Il dirigea ensuite Le Journal de Rouen, donnant au Figaro, au Diogène, au Tintamarre, à La Liberté, au Siècle des articles littéraires et politiques. Rédacteur du Petit Journal dès sa fondation, il finit conservateur de la Bibliothèque de Fort-de-France (30 août 1884). Il a laissé entre autres Lacenaire, ses crimes, son procès, sa mort, 1857. 2698
Cogniet, Léon (Paris, 29 août 1794 – Paris, 20 novembre 1880). Ami de Géricault et de Delacroix, il fut un maillon important dans le passage du classicisme au romantisme. « M. Léon Cogniet est un artiste très-élevé dans les régions moyennes du goût et de l’esprit. – S’il ne se hausse pas jusqu’au génie, il a un de ces talents complets dans leur modération qui défient la critique. M. Cogniet ignore les caprices hardis de la fantaisie et le parti pris des absolutistes. Fondre, même, réunir tout en choisissant, a toujours été son rôle et son but. » (Charles Baudelaire, « Salon de 1845 ».) 2757a et n, 2758
573Colbrun, Eugène Auguste (Paris, 20 mai 1828 – Paris, 20 octobre 1866). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2400
Constant, Marie Guinde, dite Isabelle, surnommée Zirza par A. Dumas (Excideuil, 25 janvier 1834 – Paris, 23 octobre 1900). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2337 et n
Constant, Pierre. Non identifié. 2601, 2602
Coupart, Antoine Marie (Paris, 13 juin 1780 – Paris, 19 octobre 1864). D’abord employé dans l’administration des transports militaires à Paris et à Liège (1796-1798), il entra ensuite au bureau des journaux et des théâtres et au ministère de la Police générale dont il fut nommé chef-adjoint en 1813. Il passa en 1820 avec la même fonction au ministère de l’Intérieur dont il fut nommé chef de ce bureau en 1824. Mis à la retraite en 1829, il devint régisseur au Théâtre du Palais Royal (1831-1864), écrivant de nombreuses pièces, vaudevilles et comédies. « Un excellent homme qui, du poste important de chef du bureau des théâtres occupé par lui, sous la Restauration, en était arrivé à être régisseur du théâtre du Palais-Royal depuis 1830. Le brave père Coupart, comme on l’appelait, vient de mourir. » (Le Figaro). 2684, 2685
Courcy, Charles Henry Charlot de (Passy, 22 août 18341 – Meaux, 12 décembre 1917). Fils de l’auteur dramatique Frédéric de Courcy (1796-1862), journaliste, il fit représenter ses pièces au Gymnase, à l’Odéon et à la Comédie-française. 2800
Damas-Hinard, Jean Joseph Stanislas Albert (Madrid, Espagne, 11 décembre 1805 – Neuilly, 10 octobre 1891). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2508, 2551 et n, 2554, 2561, 2583, 2588, 2589, 2590, 2783
Dash, Gabrielle Anne de Courtiras, Mme Poilloüe de Saint-Mars, dite la comtesse Dash (Poitiers, 2 août 1804 – Paris, 11 septembre 1872). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. 2470
Daumas, Melchior Joseph Eugène, général (Delémont, Suisse, 4 septembre 1803 – Camblanes-Meynac, 29 avril 1871). Engagé à dix-neuf ans, sous-lieutenant en 1827, après être passé par l’École de Saumur, il servit en Algérie, prenant part aux expéditions de Tlemcen et de Mascara. Ayant appris l’arabe, il fut nommé consul à Mascara, puis directeur des Affaires arabes (1839), directeur des Affaires indigènes de la colonie (1841). Il prit une part prépondérante dans la création des Bureaux arabes. Général de brigade en 1847, 574il accompagna Abd-el-Kader dans ses différents lieux de détention. À son retour en Algérie, il participa à des expéditions contre des tribus rebelles, avant de rentrer en France en février 1850 pour prendre la direction des Affaires algériennes du ministère de la Guerre, poste qu’il occupa jusqu’à la création du ministère de l’Algérie et des colonies (juillet 1858). Général de division le 14 janvier 1853, il fut nommé conseiller d’État en service extraordinaire, sénateur (12 avril 1857), commandant de la quatorzième division militaire à Bordeaux (mars 1860 – septembre 1868). Il publia de nombreux ouvrages relatifs à l’Algérie : Exposition de l’état actuel de l’Algérie, 1844 ; Le Sahara algérien, 1845 ; La Grande Kabylie, 1847 ; Les Chevaux du Sahara, 1851 ; Mœurs et coutumes de l’Algérie (Tell, Kabylie, Sahara), Louis Hachette, 1853 ; Principes généraux des cavaliers arabes, Louis Hachette, 1854 ; Formules de la civilité arabe, in Alexandre Bellemare, Grammaire arabe (idiome d’Algérie), à l’usage de l’armée et des employés civils, 2e édition, 1854. Il donna des articles à la Revue des deux mondes et à la Revue de Paris. 3470
Davelouis, Louis Edmond Bertolio Delahaye, dit aussi Louis (Paris, 9 août 1809 – Saint-Pétersbourg, Russie, mars 1860). Engagé comme premier rôle en 1843 au théâtre de la Monnaie de Bruxelles, il y fit représenter deux pièces, Les Mécontents, vaudeville en un acte (23 décembre 1843) et Un amour de la reine Margot, drame en deux actes (8 novembre 1845) ; il quitta furtivement la capitale belge à la fin de mai 1846 pour Saint-Pétersbourg où il joua de 1850 à 1860 : « On annonce la mort à Saint-Pétersbourg de M. Davelouis, artiste du Théâtre-Français de cette ville. » (La Presse, 27 mars 1860). 2546et n
Davesnes, ou Davesne, ou Davenne, Charles Hippolyte Dubois, dit (Paris, 26 décembre 1800 – 29 juin 1874). Ouvrier bijoutier, premier prix de tragédie, il fit ses débuts à l’Odéon le 29 octobre 1822, remportant peu de succès ; il joua ensuite en banlieue avant de débuter à l’Ambigu (18 janvier 1825) où il fut engagé ; il passa au Vaudeville [1827-1828], avant de revenir à l’Ambigu [1828-1829], puis d’être engagé par Harel en 1830 à l’Odéon où il fut Sire Raoul dans La Tour de Nesle (29 mai 1832) ; un archer dans Périnet Leclerc ou Paris en 1418, drame historique en cinq actes par Anicet Bourgeois et Lockroy (3 novembre 1832) ; le guide dans Béatrix Cenci, tragédie en cinq actes et en vers, par Astolphe de Custine (21 mai 1833) ; un invité dans Angèle (28 décembre 1833). Il passa au Gymnase, dont il fut directeur de scène, comme plus tard des Variétés, avant de remplir les fonctions de régisseur-général du Théâtre-Français (1850-1873). Il est l’auteur de nombreuses comédies et, avec Beauvallet, des Trois Journées (Impr. de David, [1830], 4 p.). 2417, 2419
575Debelleyme, Louis Marie (Paris, 16 janvier 1787 – Paris, 24 février 1862). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. An I (5)
Delangle, Claude François (Varzy, 6 avril 1797 – Paris, 29 décembre 1869). Avocat, bâtonnier de l’ordre des avocats (1836), avocat général à la Cour de cassation (1840-1846), procureur général à la cour de Paris (1847-1848). Procureur général à la Cour de cassation (1852), premier président de la Cour impériale de Paris (1853), il s’engagea en même temps dans la vie politique : député de la Nièvre (1846-1848), puis sénateur (1852-1869), il fut ministre de l’Intérieur (1858) puis de la Justice (1859-1863). 2772, An I (1, 4, 7)
Denne-Baron, Pierre Jacques René (Paris, 6 septembre 1780 – Paris, 5 juin 1854). Il traduisit et imita les lyriques grecs : Héro et Léandre (1806), Élégies de Properce (1812), offrant tour à tour ses odes et dithyrambes à Napoléon ou aux Bourbons. Il collabora à La France littéraire et au Dictionnaire de la conversation. « II est venu trop tard pour l’élégie et trop tôt pour la science ! Il a été un grec et un latin, juste au moment où toutes les choses du passé étaient en dispute, en disgrâce, en oubli. Quand on l’entendait qui chantait sur sa lyre, ou quand on le voyait qui distribuait son bien à tout venant, ou s’il racontait, à qui le voulait entendre, les merveilles de Troie en flammes et de la naissante Italie aux sons harmonieux du divin Virgile, on se demandait quel était donc cet homme d’un autre âge. » (Jules Janin, Journal des débats, 19 juin 1854.) 2662 et n
Desbarolles ou Desbarroles, Pierre Adolphe (Paris, 22 août 1801 – Paris, 11 février 1886). Peintre (L’Auberge d’Alcoy, 1850 ; Un Prêche breton dans l’église de Sainte-Croix à Quimperlé, 1852), il effectua, avec Eugène Giraud, à partir de juillet 1846, un long voyage en Espagne, dont le récit, sous le titre Deux artistes en Espagne et illustré de trente dessins de Giraud, gravés par Best, fut édité chez Gustave Barba dans son « Panthéon populaire » en 1854 (Le Mousquetaire en publia des extraits le 20 mars 1854). L’ouvrage est précédé d’une lettre-dédicace de l’auteur « à mon illustre ami Alexandre Dumas ». Les deux peintres retrouvèrent ensuite Dumas, alors à Madrid, et poursuivirent avec lui le voyage qui les mène à Cadix, puis en Afrique du Nord. Desbarolles doit avant tout sa célébrité à la chiromancie : Les Mystères de la main, 1859. 2442 et n, 2673
Deschamps, Anne Louis Frédéric de Saint-Amand, dit Émile (Bourges, 20 février 1791 – Versailles, 22 avril 1871). Voir Répertoire des correspondants, t. 1. 2490, 2491 et n, 2541, 2548, 2565, 2570, 2618, 2652, 2659, 2674, 2724, 2780
576Deschamps, Théophile. Rédacteur du Moniteur dramatique, fondé en septembre 1853, il en fut gérant, puis gérant du Monde dramatique, auquel deux numéros de juin 1857 servent de spécimens. En août 1858, Le Monde dramatique reprit la numérotation d’année du Moniteur dramatique (7e année) ; le sous-titre porta alors en plus, jusqu’en septembre 1858 : « ancien Moniteur dramatique ». – Théophile Deschamps n’est plus mentionné comme rédacteur en chef après le 3 octobre 1860. Il rédigea des biographies d’artistes. 2634 et n
Desnoyer, Louis François Charles (Amiens, 1806 – Paris, 5 février 1858). Voir Répertoire des correspondants, t. 3. 2389 et n, 2536 et n, 2537
Desonnaz, Albert. Collaborateur très actif du Mousquetaire à partir d’avril 1834, y donnant de brèves physiologies (Les Gens sérieux, Le Joueur de violon, L’Amphitryon et le poète, Les observateurs), de la critique littéraire, une suite intitulée « Ficelles dramatiques », il fit partie des signataires de la lettre de démission collective du 28 octobre 1854. Seul titre de lui dans le Catalogue des imprimés : celui d’une brochure de 16 p. : Questions du jour. A. Desonnaz. I. Le Roy (Paris, Le Chevalier, 1873). 2732 et n
Devéria, Achille (Paris, 6 février 1800 – Paris, 23 décembre 1857). Élève de Girodet-Trioson. Après avoir produit des tableaux religieux, des aquarelles, il dut se résoudre par nécessité à se consacrer presque uniquement à l’illustration, publiant de nombreuses lithographies, donnant deux beaux portraits de Dumas : l’un, célèbre, de 1829, juste après le triomphe d’Henri III, portrait en pied du jeune auteur assis dans un canapé ; l’autre, de 1831, en buste, où il porte à la boutonnière le ruban de Juillet. En 1849, Devéria fut nommé directeur du département des gravures de la Bibliothèque nationale et assistant curateur du département égyptien du Louvre. Dans Mes mémoires, au chap. ccxxv, Dumas rend un vibrant hommage à l’artiste : « Le seul graveur en nom qui restât alors était Achille Devéria. – Vous avez connu aussi cette belle intelligence, n’est-ce pas ? ce fécond producteur, qui, ayant à choisir entre le génie qui laisse mourir de faim, et le talent qui nourrit une famille, s’arracha en pleurant aux embrassements désolés du génie, lui jetant comme une consolation son frère Eugène entre les bras. Un jour, […] je forcerai le monde rieur et ingrat d’incliner sa tête devant le fils pieux, devant le père laborieux, qui, d’un travail de seize heures par jour, fait la tranquillité de toute une famille. / Ô Devéria, que tu t’es fait grand devant Dieu, le jour où tu renonças à être devant les hommes aussi grand que tu pouvais le devenir ! / Mais, bientôt, Devéria quitta la peinture et la gravure pour la lithographie. 577Alfred [Johannot] alors prit, dans l’illustration bibliographique, la première place. » 2362et n
Didier, Alexis Désiré, dit Alexis (Paris, 30 mars 1826 – Paris, 10 octobre 1886). Fils de Nicolas Didier, cordonnier, et de Barbe Germain. Somnambule naturel, comme son frère Adolphe, il se rendit célèbre pour ses prodigieux dons de « héros magnétique », médium dans des expériences magnétiques. Voir son Sommeil magnétique expliqué par le somnambule Alexis en état de lucidité, introduction par Henri Delaage, 1856. Ayant eu en 1840 recours au traitement magnétique pour des troubles nerveux dont il guérit, il monta fortuitement sur scène l’année suivante lors d’une séance publique de magnétisme, à la demande du praticien ayant besoin d’un sujet pour ses démonstrations publiques, à qui succéda Jean Bon Marcillet. Pendant quinze ans, ruinant sa santé fragile, il multiplia les démonstrations dans les salons français et britanniques ou dans son cabinet de la rue Saint-Lazare, puis 47, rue Laffitte : plongé dans un état de transe somnambulique, Alexis était capable de poser un diagnostic médical, de percevoir les pensées d’autrui, de voir à distance ou à travers des corps opaques, de lire dans des livres fermés, etc., avec pour dessein de prouver par des moyens expérimentaux l’immortalité de l’âme. Il fut le médium des deux séances organisées à Monte-Cristo les 5 septembre et 10 octobre 1847. Il se retira en 1855 à l’âge de vingt-neuf ans. Parallèlement il entreprit une carrière de comédien, se produisant aux Variétés (1849) et aux Folies Dramatiques (1850-1853). Veuf en premières noces de Rose Coralie Permigiani, de onze ans son aînée, il épousa en secondes noces Victorine Couturier. Son décès est déclaré par son fils Georges, né en 1850. 2447
Didier, Henri Paul Marie (Rouen, 1er janvier 1823 – Vanves, 8 avril 1868). Condisciple et ami de Dumas fils, depuis le collège Bourbon, avocat amateur d’art et député de l’Ariège du 29 février 1852 à sa mort. 2530et n
Diguet, Louis Léon (Précey, 1829 – Paris, 1er septembre 1892). Fils de César Diguet et de Clarisse Le Breton, journaliste secrétaire de rédaction du Figaro depuis 1872, où il « présidait aux mille petits détails matériels du journal et concentrait les télégrammes de tous nos correspondants ». Son décès est déclaré par son fils adoptif Léon Hepner-Diguet. Voir Le Figaro, 2 septembre 1892. 2324
Dillon, Agathe Anaïs Juliette Godillon dite Juliette (Orléans, 23 décembre 1823 – Paris, 8 août 1854). Pianiste, organiste, compositrice, improvisatrice. Journaliste, rédactrice de L’Avenir musical de sa fondation le 1er novembre 1852 jusqu’en mars 1853 ; fondatrice du Progrès musical, feuilletoniste au 578Moniteur parisien, signant parfois ses articles : Richard Sincère. Elle adapta pour le piano les Contes d’Hoffmann. Elle mourut du choléra en 1854. « Une morte qui vaut qu’on la pleure avait nom Juliette Dillon ; Mme Juliette Dillon avait commencé par être l’organiste de cette grande, église de Meaux qui, dans les siècles passés ne pouvait se comparer qu’à l’église même de Cambrai. Mme Juliette Dillon touchait l’orgue d’une main puissante et toute virile. Elle avait traduit en belle et pathétique musique les Contes d’Hoffmann, et de ces rêves d’un cerveau surexcité Berlioz a rendu compte, ici même, – non pas sans sympathie et sans louange. Hélas ! la pauvre femme, elle se hâtait de vivre, et tout d’un coup elle a été emportée au plus fort de ses espérances et de ses labeurs. Savez-vous cependant ce qui honore à mes yeux cette bonne et éloquente artiste c’est qu’elle a donné un exemple à tous ces petits spadassins de la plume et du journal qui n’ont rien de mieux à faire, aussitôt que l’imprimeur leur ouvre un petit crédit, que d’insulter à crédit, dans leur feuille imbécile, – d’honnêtes gens dont ils auront entendu parler par hasard. Tout d’un coup les voilà qui se grandissent de toute l’épaisseur de leur papier imprimé, et qui abaissent d’autant les renommées et les gloires qui se placent obstinément au-devant de monsieur leur soleil. Mme Juliette Dillon, elle aussi, avait tenté la fortune d’un journal écrit de sa main ; et, chose heureuse, elle ne s’est pas décerné à elle-même une seule louange. En revanche, elle a loué tout ce qu’elle a trouvé beau et charmant. Elle n’avait pas de fiel, elle n’avait pas d’intrigue, elle avait au plus haut degré ce respect de soi-même qui est la pudeur de l’artiste ; il ne lui a manqué qu’un peu de bonheur, elle avait tout ce qui fait que l’on réussit quand on doit réussir. » (Jules Janin, Journal des débats, 4 septembre 1854.) 2500, 2517
Dingelstedt, Franz von (Halsdorf, 30 juin 1814 – Vienne, 15 mai 1881). Bibliothécaire et directeur de théâtre, il publia des recueils de poèmes appartenant à la tendance libérale de la Jeune-Allemagne, comme ses Chants d’un veilleur de nuit cosmopolite (1840). Il écrivit aussi des drames (La Maison de Barneweldt, 1850) et des romans, mais sa renommée lui vint de son action sur le théâtre. 2670
Doche, Charlotte Marie de Plunkett, dite aussi Eugénie Fleury, Mme Alexandre (Bruxelles, 4 novembre 1823 – Paris, 12 ou 13 juillet 1900). Sœur du directeur du Théâtre du Palais-Royal, mariée à Alexandre Joseph Doche, chef d’orchestre du Vaudeville, elle passa de ce théâtre au Gymnase, faisant une jolie carrière et menant une vie de femme du monde cultivée. En 1852, elle créa avec un immense succès le rôle de Marguerite Gautier dans La Dame aux camélias, qu’elle interpréta six cent dix-sept fois. 2422, 2525, 2526
579Doucet, Charles Camille (Paris, 16 mai 1812 – Paris, 31 mars 1895). Après des études de droit, il entra dans l’administration de la liste civile, poursuivant deux carrières parallèles : celle d’auteur dramatique et, jusqu’à la fin de l’Empire, celle de fonctionnaire modèle de la direction des théâtres, rattachée au ministère d’État, en tant que directeur général de l’administration des théâtres. Il fut élu à l’Académie le 4 avril 1865. 2538 et n
Doucy ou Douey, R. Non identifié. 2773, 2774
Doyen, Jacques Antoine Joseph (Dottignies, Belgique, 25 novembre 1785 – ?). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. 2356aet n
Dubreuil, Jacques Pierre Ernest (Poitiers, 19 septembre 1830 – Neuilly-sur-Marne, 28 avril 1886). Fils de Jacques Pierre Dubreuil, chef du bureau du cadastre, et de Victoire Houdelot, auteur dramatique, il donna des comédies (Les Mariages d’amour, Odéon, 1er septembre 1860 ; Les Turlutaines, comédie, Menus-Plaisirs, 15 décembre 1866) ; mais fut surtout librettiste d’opéra (Le Roi des mines, musique de M. Chérouvrier, Théâtre-Lyrique, 22 septembre 1865 ; La Belle Bourbonnaise, musique de Coedès, 1871 ; Le Bourgeois de Calais, musique de Messager, Folies-Dramatiques, 6 février 1886) et d’opéra-comique (La Tête enchantée, musique de L. Palliard, Théâtre-Lyrique, 13 décembre 1861 ; François-les-Bas-bleus, musique F. Bernicat et Messager, Folies-Dramatiques, 8 novembre 1883 ; Saint-Mégrin, d’après Henri III et sa cour, musique de P.-L. Hulemacher, Monnaie de Bruxelles, 1er mai 1886). Son acte de décès établi à l’asile de Ville-Évrard lui donne pour adresse : 75, rue des Batignolles. 2470
Ducouret, Louis Laurent, alias Abd El-Hamid-Bey (Huningue, 23 avril 1812 – Le Caire, Égypte, 1er avril 1867). Fils de Pierre Ducouret, colonel d’infanterie, et de Thérèse Berry, fille d’un entrepreneur bientôt en faillite, il s’engagea à dix-sept ans comme volontaire dans les lanciers d’Orléans, se maria à Mulhouse avec Marie-France Voubanck, qui lui donna un fils Louis Antoine Napoléon, s’embarqua, en 1839, pour Constantinople, puis il parcourut l’Égypte, la Nubie, le Kordofan, le Darfour, le Soudan et le pays des Niam-Niams ou « hommes à queue » ; en 1842, il débarquait à Djeddah où il serait entré dans l’intimité du sultan et aurait reçu le nom d’El-Hamid-Bey, avant de faire le pèlerinage à La Mecque. D’après le consul Fresnel, il se serait contenté de vivre en parasite sur la côte. De retour en France, il sollicita une mission pour le pays des Niam-Niams (1849) et obtint des ministres de l’Instruction publique et des Affaires étrangères huit mille cent francs pendant cinq ans pour reconnaître Tombouctou, le bassin du Niger, Le Cap, 580l’Éthiopie. Le 23 janvier 1850, il arrivait à Tunis ou il ne semble pas avoir dépassé Sfax y vivant en concubinage avec une musulmane ; il en envoya un alphabet touareg, analysé dans La Revue de l’Orient (février 1853). Dumas rencontra l’aventurier voyageur sur le vapeur qui le ramenait d’Italie ; en 1854, il accepta de donner le portrait d’un Niam-Niam et une notice biographique sur l’auteur pour l’édition de Voyage au pays des Niam-Niams ou hommes à queues (P. Martinon, 1854), puis de prêter la main aux récits de voyages de Ducouret, Pèlerinage de Hadji-Abd-el-Hamid-Bey aux villes saintes de La Mecque et de Médine, imprimé dans Le Mousquetaire (en librairie : Pèlerinage de Hadji-Abd-el-Hamid-Bey. Médine et La Mecque, publié par A. Dumas (Cadot, 1856-1857), dont de larges extraits furent imprimés dans Le Mousquetaire entre le 26 décembre 1854 et le 17 février 1855, et L’Arabie heureuse, souvenirs de voyages en Afrique et en Asie, par Hadji-El-Hamid-Bey, publiés par A. Dumas, imprimés dans Le Siècle du 2 décembre 1857 au 21 mars 1858 (en librairie, Michel Lévy, 1860), intervenant auprès de Lesseps pour que les « frais de mission » du voyageur lui fussent réglés. Ducouret est également l’auteur des Mystères du désert, préfacés par Stanislas de La Peyruse (1859). Voir Marcel Emerit, Un collaborateur d’Alexandre Dumas : Ducouret Abd el Hamid, Tunis, Impr. S.E.F.A.N., (1957) (Extrait des Cahiers de Tunisie, no 14, 2e trimestre 1956) ; Richard Hill, « The African Travels of Panaghiotis Potagos 1876-1877 », Geographical Journal, volume 134, no 1 (mars 1968). 2806an
Duflos, Charles. Non identifié. 2780, 2788
Dulon, Nelly. Élève du Conservatoire (1852-1853), « forte chanteuse » qui fit partie des troupes d’opéra du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles (1853-1854) et du Théâtre de Gand (1854-1855). « Pour le chant, voici venir Mlle Nelly Dulon, douée d’un timbre doux et sonore et possédant l’intelligence de son art. » 2598 et n
Dulong, Jules Athanase (Paris, 13 septembre 1796 – Paris, 14 février 1864). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. An I (1, 4, 7)
Dumas fils, Alexandre Dumas de La Pailleterie, dit Alexandre (Paris, 27 juillet 1824 – Marly-le-Roi, 27 novembre 1895). Voir Répertoire des correspondants, t. 1. 2318, 2319, 2320, 2326, 2327, 2592, 2595, 2721, 2725, 2740
Dumas, Marie Alexandrine (Paris, 5 mars 1831 – Courbevoie, 26 septembre 1878). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2323, 2327a, 2361, 2363, 2410, 2487, 2502, 2516, 2545, 2552, 2553, 2559, 2560, 2582a et n, 2703, 2704, 2705, 2707, 2709
581Dupeuty, Adolphe Ferdinand (Paris, 1828 – L’Haÿ-les-Roses, 13 mars1884). Fils de l’auteur dramatique Charles Dupeuty, ce « gros garçon, la figure bouffie, de larges épaules, mais, malheureusement, un esprit paresseux, la langue pâteuse » (Ph. Audebrand), secrétaire de l’Opéra (1850-1852), collabora au Mousquetaire, en tenant une rubrique régulière intitulée « Nouvelles petites et grandes » du 2 au 21 janvier 1854 et ne donnant par la suite qu’une demi-douzaine d’articles, le dernier étant un compte rendu de La Grèce contemporaine d’Edmond About (26 août 1854). Puis, chroniqueur (1856) au Figaro, au Figaro-programme, au Charivari, il fit jouer quelques vaudevilles : Les Canotiers de la Seine (Folies-Dramatiques, 12 juin 1853), Arsène et Camille (5 mai 1859), Un joli cocher (Palais-Royal, 1er mai 1863), Le Carnaval des canotiers (Folies-Dramatiques 25 janvier 1864), et publia un roman : Où est la femme ? (1864). 2732et n
Duplessis, Armand. Pseudonyme d’Edmond Denis de Manne (Paris, 18 août 1801 – Paris, 6 mai 1877). D’une famille d’origine hollandaise, fils du laborieux et savant bibliothécaire Louis de Manne, employé lui-même dès 1820 à la Bibliothèque royale, où son père était conservateur, il y devint conservateur adjoint et prit sa retraite en 1866 avec le titre de conservateur honoraire. En dehors de ses travaux spéciaux, de vaudevilles, il s’occupa de l’histoire du théâtre. Ses monographies sur les troupes de Voltaire, de Talma, de Nicolet et de la Comédie-Française restent des documents à consulter. Décoré de la Légion d’honneur le 27 avril 1866. 2663
Dupuy, Aménaïde Verna, Mme Joseph Alexandre. 2440
Dutacq, Armand Jean Michel (Bugles, 19 juin 1810 – Paris, 11 juillet 1856). Clerc d’avoué, il se lance dans le journalisme et les affaires, fonde Le Siècle pour faire pièce à La Presse d’Émile de Girardin, avec qui il n’avait pu s’entendre, est gérant du Droit, rachète et relance Le Charivari, s’intéresse à de nombreux autres journaux, comme La Caricature, LeFigaro, La Gazette des enfants, Les Guêpes, Le Constitutionnel, La Revue parisienne, Le Pays, La Liberté de la presse. Il monte également des affaires d’imprimerie en acquérant l’imprimerie Lange-Lévy, de théâtre (Société d’exploitation Dutacq au Vaudeville, 1er mai 1840 – 14 octobre 1842) ; mais l’incendie du théâtre le place en position difficile : l’assemblée des actionnaires du Siècle, emmenés par Louis Perrée, le contraint à démissionner (1er février 1840). Ses entreprises suivantes ne seront pas heureuses (Société générale de presse) et, en octobre 1845, Dutacq dépose son bilan. En mars 1848, il fonde La Liberté qui cesse sa publication le 26 juin de la même année. Il obtint un brevet de libraire le 12 décembre 1854. 2343, 2690a et n
582Eimann, D. L. Auteur, dans Le Mousquetaire des lettres du « Premier venu à M. Alexandre Dumas », puis d’Histoires cavalières, qui, en librairie (Charpentier, 1854) seront préfacées par Alexandre Dumas, il fut un temps appelé à être rédacteur en chef d’un Mousquetaire renaissant. En 1859, il publia Franck. Histoires bleues. Une épreuve de la fortune (Lécrivain et Toubon). 2346 et n, 2470
Erckmann, Émile (Phalsbourg, 20 mai 1822 – Lunéville, 14 mars 1899). Fils d’un libraire, venu à Paris en 1842 pour commencer son droit, il se mit dès 1847 à écrire en collaboration avec Alexandre Chatrian, donnant en 1848 au Démocrate du Rhin des feuilletons (Le Sacrifice d’Abraham, Le Bourgmestre en bouteille) ; mais il ne connurent leur premier succès qu’en 1859 avec L’Illustre docteur Mathéus. Vinrent ensuite Contes des bords du Rhin (1862), Le Fou Yégof (1862), Madame Thérèse (1863), L’Ami Fritz (1864), Histoire d’un conscrit de 1815 (1854), Waterloo (1865), etc. 2794
Esnault, Étienne. Membre du Comité de la Société des gens de lettres (1847). 2719
Étex, Antoine (Paris, 20 mars 1808 – Chaville, 14 juillet 1888). Élève de Bosio, d’Ingres et de Pradier, peintre, architecte et graveur, mais surtout sculpteur, très discuté, malgré son exécution énergique et son sens du monumental, il exécuta deux groupes de la façade ouest de l’Arc de Triomphe : la Résistance et la Paix. Au bal de 1833, il était déguisé en Andalou. Il proposa à Balzac de faire son buste, mais l’écrivain refusa car il avait auparavant accordé un droit de priorité à David d’Angers ; aussi lorsque Dumas fit campagne pour ériger un monument sur la tombe de Balzac, le sculpteur proposa-t-il le droit de réclamer l’exécution de ce monument, lui « qui en a eu la première pensée le jour néfaste de la mort de l’auteur de La Comédie humaine ». L’année suivante, il vendit à Dumas, au nom de sa fille, un terrain à Orsay. 2540et n
Fages, Urbain. « Pour la “cuisine” au Mousquetaire, Alexandre Dumas, incapable de s’occuper par lui-même des petits détails, en avait remis le soin à un grand garçon qu’il avait rencontré dans les coulisses du Théâtre-Français. Comédien surnuméraire, Urbain Fages, ancien élève des Jésuites de Saint-Acheul, était assez lettré pour bien s’acquitter de cette tâche. Il recevait donc les articles et les classait. Par lui-même il n’écrivait pas. Ce fut lui qui, en voyant se produire un bas bleu de province, Mme Clémence Badère, la “Dame au volubilis”, nous excita tous à la révolte et nous fit donner notre démission. De là il est allé à la Revue des Deux Mondes pour y servir 583d’auxiliaire à M. de Mars, le lieutenant de M. Buloz. Il a été ensuite correcteur du Temps, maison dont il a fait son hôtel des Invalides. » (Philibert Audebrand, « Un journal d’Alexandre Dumas », Le Figaro, 4 juillet 1902.) Son nom apparaît que deux fois dans Le Mousquetaire en janvier 1854 (Revue dramatique), il figure parmi les signataires de la lettre de démission collective du 28 octobre 1854. Urbain Fages est l’auteur de : Les Débuts de l’industrie cotonnière en France : John Holker. 2732 et n
Figeac. Non identifié. 2453
Fiorentino, Pier Angelo (Naples, 1806 – Paris, 31 mai 1864). Voir Correspondance générale, t. 3, lettre 830, p. 109, note 1. 2495
Flamond, Jules. « Débutant dans la carrière littéraire. » 2791, 2792
Foucart, Jean Baptiste (Valenciennes, 1er janvier 1823 – Neuilly-sur-Seine, 22 mai 1898). Fils de Pierre Joseph Foucart, boucher, et d’Isabelle Philippine Joseph Datelle, il suivit de 1830 à 1836, tout en poursuivant des études de droit, les leçons de Joseph Jacotot, puis, pour entrer dans la carrière littéraire, se rendit à Paris où il fut bien accueilli par A. Dumas et George Sand ; alors que son drame en vers Inès de Castro allait être représenté à la Porte-Saint-Martin, ce théâtre fit faillite. Dégoûté, Foucart s’inscrivit au barreau de sa ville natale, mais s’occupa surtout d’affaires industrielles. Type du bourgeois libéral et cultivé, républicain hostile à la monarchie de Juillet et à l’Empire, positiviste convaincu, qui fut l’un des exécuteurs testamentaires d’Auguste Comte, amateur d’art et bibliophile, il fut l’une des figures marquantes de Valenciennes au xixe siècle. Il fut chargé en 1870 de négociations commerciales avec la Belgique pour le gouvernement national, mais refusa le poste de procureur général près la cour de Douai qui lui était offert. Condisciple de Carpeaux à l’École des Frères, il resta pour lui un protecteur, un ami fidèle et un hôte attentif. C’est pour lui que l’artiste modela en 1848 l’allégorie touchante et généreuse de la Sainte Alliance des Peuples (cat. no 54). Il était le père d’Anna, de Jean Georges Victor et de Paul Émile Foucart que Carpeaux a également représentés. Il forma une importante collection de tableaux flamands et hollandais du xviie siècle. Poète, il fit imprimer hors commerce : La Toussaint, La Cité nouvelles, Les Germes, voir Valenciennes, fonds Goube, Dictionnaire biographique du Nord, 1893. 2489
Fournier, Louis Pierre Narcisse (Paris, 24 novembre 1803 – Paris, 24 avril 1880). Il débuta dans les lettres, à l’âge de vingt-deux ans, par deux pièces : les Secrets de Cour et la Poupée. Ensuite, il donna un grand nombre de comédies, de 584vaudevilles et de drames, le plus souvent en collaboration, ainsi que quelques romans et des articles dans plusieurs revues, notamment dans la Revue britannique. Examinateur au Théâtre-Français et au Théâtre du Vaudeville, il traduisit encore de l’anglais et de l’allemand. Ses premiers livres imprimés le sont à Poitiers (À l’auteur des « Cancans de province », Poitiers, imprim. Dépressis, 1842, 8 p. ; Jehan le Brave, ou la bataille de Poitiers, 1845). Sa bibliographie contient, outre quelques ouvrages d’enseignement, de nombreux recueils poétiques dont Odes saphiques. Essai d’un nouveau rhythme, Impr. Firmin Didot frères, 1852. Son dernier titre est un drame : L’Aveugle, drame antique en un acte en vers, impr. de G. Chamerot, 1879, 42 p.). 2351
Fouzès, Léon Fortuné. Homme de lettres, il collabora au Follet, courrier des salons (Un cœur perdu, no du 24 mai 1857) et à la Revue parisienne (Les Diamants de Frédéric, 10e année, no 2, mars 1860). 2737
Frémiet. Régisseur de la Société Sainte-Cécile, Faubourg Saint-Denis 42. 2649
Frezzolini, Erminia (Orvieto, 27 mars 1818 – Paris, 5 novembre 1884). Fille de la basse comique Giuseppe Frezzolini (1789-1861), soprano, élève de son père, ainsi que de Ronconi, Mencini et Tacchinardi, elle se perfectionna avec Garcia et débuta en 1838 au théâtre Cocomero de Florence dans Béatrice de Tende, qui devint son cheval de bataille. En compagnie du ténor Antonio Poggi, qu’elle devait épouser par la suite (1841), elle se produisit dans les plus grands théâtres, débutant à la Scala en 1840 : elle fut la première interprète des Lombards (1843) et de Jeanne d’Arc (1845) que Verdi écrivit pour elle. Séparée de Poggi en 1845, elle triompha sur tous les théâtres à Saint-Pétersbourg (1849-1850), Londres, Madrid et enfin Paris, où elle se produisit aux Italiens de 1853 à 1857, New York (1858). Après un retour en Italie (1860), elle abandonna la scène en 1863. Elle épousa à Paris en secondes noces le Dr Vigouroux et ouvrit une école de chant (1879). Dépensière, elle finit sa vie dans la plus complète misère. 2556 et n
Gaillardet, Théodore Frédéric (Tonnerre, 7 avril 1808 – Le Plessis-Bouchard, 12 août 1882). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2548 et n
Gallois, Léonard Joseph Urbain Napoléon (Foix, 29 avril 1815 – Paris, 11 septembre 1874). Fils de Charles André Gustave Léonard Gallois et de Marie Caroline du Pac, ou Dupac, de Marsoliès. Journaliste à Paris, il collabora au Réformateur, puis au Journal du Peuple et à la Réforme, journaux d’opposition républicaine. Dans les années 1840, quittant Paris pour la province, il devint rédacteur en chef du Courrier de la Sarthe, puis de l’Almanach du 585Bonhomme manceau, puis du Démocrate vendéen. Dans le même temps, il publia le Petit Dictionnaire de nos grandes Girouettes (1842, sans nom d’auteur), la comédie-vaudeville Une passion de salon (1846), Les Corsaires français sous la République (1847), La Vie politique de Ledru-Rollin (1849). Après le coup d’État du 2 décembre 1851, qui entraîna la suppression du Démocrate vendéen, il retourna à Paris, collaborant au grand Dictionnaire de la Conversation etpubliant Théâtres et artistes dramatiques de Paris (1754-1756), Les Armées françaises en Italie, 1494-1849 (1859), Agrandissement de la France. La Savoie et Nice (1860), Les Chemins de fer illustrés (1862), Biographie contemporaine des artistes du Théâtre-français (1867), Les Curiosités de l’exposition maritime internationale du Havre (1868). Voir Christine Belcikowski, « Léonard Joseph Urbain Napoléon Gallois, “cousin” de Frédéric Soulié ». 2569
Gatayes, Léon (Paris, 25 décembre 1805 – Paris, 1er février 1877). Il reçut de son père, Guillaume Antoine Gatayes une première éducation musicale avant qu’il ne suivît les leçons de Cousineau et Labarre. Il s’adonna à la harpe, professant dès l’âge de 16 ans : Mme Récamier était de ses élèves, et laissa quelques compositions. Harpiste de l’Odéon, il y remporta un grand succès. Encouragé par V. Hugo et A. Karr, il se lança, sous le pseudonyme de Courtenay, dans la critique musicale, collaborant au Corsaire, au Journal de Paris, à la Chronique de France, à la Gazette de Paris. Passionné d’équitation, il fut également chroniqueur sportif au Siècle et au Journal des haras. 2470, 2805
Genouillac, Nicolas Jules Henri Bourdon de (Paris, 25 septembre 1826 – Paris, 24 avril 1898). Historien, romancier et héraldiste spécialiste de la noblesse française et de ses blasons (Dictionnaire des fiefs, seigneuries, châtellenies, etc : de l’ancienne France, Paris, E. Dentu, 1862). Il fut éditeur scientifique du Journal des employés de Paris, du Journal héraldique, du Monde artiste (1862-1898) et du Passe-temps, journal littéraire, anecdotique. 2409, 2754
Gérard, Henri Jules Édouard Romain. Conseiller de préfecture, sous-préfet de Louviers (octobre 1852 – mars 1853) ; chef de cabinet du ministre de l’Intérieur le comte Victor Fialin de Persigny.
Gerfaut, N… Abonné de Brest. 2482 et n
Girardin, Émile de (Paris, déclaré le 21 ou 22 juin 1806 – Paris, 27 avril 1881). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2587
Giraud, Pierre François Eugène (Paris, 9 août 1806 – Paris, 28 décembre 1881). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2408, 2506, 2613, 2614
586G. L. B… Non identifié. 2449
Goldbeck, Robert (Potsdam, 19 avril 1839 – Saint-Louis, Missouri, 16 mai 1908). Pianiste, compositeur, élève à Brunswick de Litolff, vint en 1841 à Paris où Alexandre Dumas, l’introduisit auprès de Berlioz, Halévy, Auber. Il resta à Paris durant trois ans. En 1857, il partit pour l’Amérique où il créa un conservatoire à Chicago. 2497et n
Gorge, Édouard (Dol-de-Bretagne, 25 décembre 1813 – après 1856). Étudiant en droit à Rennes, il rédigea Le Foyer, journal du théâtre de la ville. Pendant la Révolution de 1848 il publia des brochures (Organisation de la commune en France, Révolution sociale). Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il fut arrêté pour ces activités révolutionnaires. Libéré, il se lança dans les affaires, fut emprisonné pour dettes, avant d’être employé au ministère des Finances, tout en collaborant au Siècle. En 1856, il écrivit une fin au roman de Nerval, Le Marquis de Fayolle, qui avait commencé à être imprimé en feuilleton dans Le Temps. 2356et n
Gouin, Frédéric (Tours, 24 juin 1801 – 12 février 1871). Procureur du roi à Tours, substitut du procureur général de Paris et conseiller à la Cour d’appel de Paris. Il prit sa retraite en 1858. 2493
Gozora. Ténor, chanteur de romances très en vogue dans les années 1850. – Voir : « Goroza, le gracieux ténor, est de retour à Paris après une fructueuse tournée dans quelques départements. Il a été particulièrement gouté à Lyon, dans plusieurs soirées du monde dilettante ; ainsi qu’au concert de M. Ferdinand de Croze. La Pluie de Nadaud et le Charmant Oracle de Mme Pauline Thys lui ont valu, dit-on, une véritable ovation. » (Le Ménestrel, vol. 28, 1860, p. 158). 2398
Grassot, Paul Louis Auguste, dit simplement Grassot, (Paris, 25 décembre 1800 – Paris, 18 janvier 1860). Engagé au Palais-Royal en 1838, il devint par son jeu excentrique, sa voix enrouée, sa pantomime saccadée et bouffonne, un des comiques les plus applaudis. Ayant perdu la voix, il vendit au café Minerve le punch auquel il avait donné son nom (Henry Lyonnet, dans le Dictionnaire des comédiens français lui donne comme date de naissance : le 12 janvier 1800). 2413
Grimaldi d ’ Antibes, Charles Louis Henri Maxence, marquis (Paris, 8 décembre 1818 – Marchais, 10 septembre 1889). Ou Louis Grimaldi, marquis des Baux, fils d’Honoré. 2539
587Groot, Adolphe de (Francfort, 20 mai 1819 – Paris, 22 février 1896). Fils du clarinettiste David de Groot et frère du pianiste et compositeur Jules de Groot, il fut chef d’orchestre au Théâtre de la Porte Saint-Martin puis au Châtelet. Il composa la musique de plusieurs pièces de théâtre dont L’Imagier de Harlem de Joseph Méry, Gérard de Nerval et Bernard Lopez (1851), Benvenuto Cellini de Paul Meurice (1852), Le Vieux Caporal de Philippe Dumanoir et Adolphe d’Ennery (1853) et Le Cheval fantôme d’Anicet Bourgeois et Ferdinand Dugué (1860). Il composa aussi des mélodies et romances, des quatuors et des ouvertures. 2426
Guynemer fils, A. Directeur de la Société anonyme de la Vieille Montagne, 19 rue Richer. – Feuilles de zinc laminé à toutes épaisseurs et dimensions ; échantillons de tous les produits de l’industrie du zinc ; statue, bustes et statuettes (F. Hilaire d’Arcis, Catalogue officiel de la grande exposition des produits de l’industrie de toutes les nations, Londres, Spicer frères ; W. Clowes et fils, 1851 p. 225). 2653
Hamey, Mme H. Non identifiée. 2441
Hauman, Théodore (Gand, 3 juillet 1808 – Bruxelles, 21 août 1878). Compositeur et violoniste, rival de Vieuxtemps, mena une carrière de virtuose international consacrée par de nombreuses tournées en Europe. Ami de Frédéric Soulié, avec qui il vécut « une intimité de tous les jours ». 2520
Heine, Heinrich (Düsseldorf, 13 décembre 1797 – Paris, 17 février 1856). Après avoir publié les Reisebilder, le Buch der Lieder, il vient s’établir en 1831 comme correspondant de la Gazette d’Augsbourg à Paris où son esprit étincelant, paradoxal et mordant, séduit de nombreux écrivains français dont Alexandre Dumas sur lequel, dans Uber die französische Bühne. Vertraute Briefe an August Lewald, 1837, il porte ce jugement : « Alexandre Dumas n’est pas aussi grand poète que Victor Hugo, tant s’en faut ; mais il a des qualités avec lesquelles il peut réussir bien plus que lui au théâtre. Il dispose de cette expression immédiate de la passion que les Français appellent verve, et sous beaucoup de rapports il est plus français que Hugo. Il sympathise avec toutes les vertus, avec tous les vices, avec tous les besoins, avec toutes les inquiétudes quotidiennes de ses compatriotes. Il est enthousiaste, fougueux, comédien, généreux, léger, hâbleur, véritable fils de la France, cette Gascogne de l’Europe. Il parle au cœur avec le cœur, se fait comprendre et applaudir. Sa tête est une auberge que fréquentent souvent de bonnes pensées, qui d’ailleurs n’y passent jamais qu’une nuit : très souvent aussi elle est vide. Personne n’a comme Dumas l’intelligence de la scène. Le théâtre est sa véritable vocation. Il est né poète 588dramatique, et tous les matériaux du drame lui appartiennent de droit, qu’il les trouve dans la nature ou dans Schiller, dans Shakespeare, dans Calderon. Il en tire de nouveaux effets et fond les vieilles monnaies pour leur donner un titre agréable au cours actuel. On doit certainement le remercier de voler le passé, puisqu’il en enrichit le présent. Mon ami Heine, que je n’ai pas le temps de voir, mais dont j’ai le temps de me souvenir toutes les fois que je pense à quelque chose de spirituel, de poétique, de bon. » (Le Mousquetaire, « Causerie avec mes lecteurs », 5 février 1854.) 2535
Herz, Henri (Vienne, 6 janvier 1806 – Paris, 5 janvier 1888). Pianiste au talent précoce reconnu dès 1814, il se fixa à Paris où il étudia avec Praher et obtint le premier prix de piano du Conservatoire (1818). Artiste brillant, donnant des concerts en France, en Allemagne, en Amérique, en Espagne, professeur au Conservatoire (1842-1874), facteur de piano (avec Klepfer), il ouvrit également une salle de concerts à Paris. 2423
Hetzel, Pierre-Jules. (Chartres, 15 janvier 1814 – Monte-Carlo, 17 mars 1886). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. 2319a, 2423, 2547a, 2547b, 2561a, 2647, 2679a, 2712a et n
Hirschler, Gustave Simon (Paris, 12 janvier 1813 – Paris, 12 février 1880). Fils de Jacob Hirschler et d’Agathe Lajeunesse. Son frère Joseph, né le 22 mai 1816, chirurgien, demeurant rue de Martyrs lors de la reconstitution des actes de l’état-civil (31 mars 1873), épousa Aline Rebecca Silva, fille d’Abraham Silva et d’Abigail Joséphine Lévy (« Je soussigné, grand rabbin de France, certifie qu’il appert des registres que le conjoint Joseph Hirschler, fils légitime de Jacob Hirschler & de Agathe Lajeunesse / et Aline Rebecca Silva, ont été religieusement mariés le 5 mars 1837, à Paris. / Le grand Rabbin / Isidor. »). Lors de la reconstitution de son acte de naissance, le 9 juin 1873, il est dit banquier, 48 rue Sainte-Anne (« Pas de pièce probante admissible »). Dans Alexandre Dumas à la Maison d’or, Ph. Audebrand trace un portrait de Gustave Simon Hirschler et décrit son rôle auprès de Dumas : « M. Hirschler, un Sémite d’une très grande habileté en affaires et qui […] s’entendait à changer en vingt-quatre heures le dénuement en abondance. Encore jeune, de taille moyenne, la figure astucieuse, l’œil vif, la parole douce, presque mielleuse, doué d’une activité infatigable, ne se laissant jamais décourager par les obstacles, cet Israélite du quartier Saint-Martin [en 1852, il habitait 46, rue du Faubourg Saint-Martin] aurait pu passer pour être le lieutenant d’Alexandre Dumas […]. Après la déconfiture de son patron, il s’était déjà occupé de démêler l’écheveau fort embrouillé de ses intérêts. C’était lui qui, pendant l’hégire en Belgique, s’était chargé 589du soin d’aller parlementer avec les créanciers, les gens d’affaires, les huissiers, les juges du tribunal de commerce et les syndics. » Il apparaît aux côtés de l’écrivain jusqu’aux derniers moments. En novembre 1869, il habitait 165 quai Valmy. « Et, chose étrange, incroyable, abracadabrante, le Mousquetaire avait un caissier. Ce caissier se nommait Hirschler. Il appartenait à la race qui ne mange pas de porc pour éviter la lèpre, quand il n’y aurait qu’à se laver pour obtenir le même résultat. Heureux caissier que cet Hirschler comme il était calme et sans soucis ! les bras croisés du matin au soir ! Bonne place ! (Aurélien Scholl, “Le Mousquetaire Journal d’Alexandre Dumas” », Le Figaro, 8 avril 1858). 2576, 2597, 2729
Hostein, Jules Jean Baptiste Hippolyte (Strasbourg, 14 octobre 1814 – Paris, 8 septembre 1879). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. 2336 et n, 2390 et n, 1705bis
Hottot, Alfred. Ancien sous-préfet d’Avallon (1830-1848), chevalier de la Légion d’honneur (1842), membre de la Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne, voir « Discours prononcé, ancien sous-préfet, à l’ouverture de la séance publique tenue à Avallon le 30 juin 1857 », Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne, Auxerre, Perriquet et Rouillé, 1857, onzième volume, p. 303-306 (remerciements à Richard Vanhull, Bibliothèque-médiathèque d’Avallon, de nous avoir signalé ce document). Hottot, Albert Gratien, ancien sous-préfet mourut à Avallon le 3 février 1884, donc né à Avallon en 1782. 2455, 2574, 2584, 2586
Houssaye, Arsène Housset, dit (Bruyères, près de Laon, 28 mars 1815 – Paris, 26 février 1894). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2347, 2348
Huet, Paul (Paris, 3 octobre 1803 – Paris, 9 janvier 1869). Élève de Jean Julien Deltil, il entra dans l’atelier de Guérin (1818) avant de passer dans celui de Gros (1819) où il se lia d’amitié avec Bonington. Influencé à ses débuts par les maîtres français du xviiie siècle, il fut ensuite, sous l’influence de Constable, l’un des premiers à donner au paysage une expression romantique, annonçant par ailleurs dans ses études à l’aquarelle et au pastel les recherches des impressionnistes. Les paysages rapportés de ses nombreux voyages en France et à l’étranger montrent une prédilection pour les sites tourmentés. « Paul Huet est un maître chez lequel ont pris ce qu’ils ont de meilleur bon nombre d’élèves, aujourd’hui maîtres à leur tour. […] Il comprit qu’il y avait un côté de l’art tout nouveau à explorer en faisant moderne dans le sentiment des vieux maîtres hollandais. Je me rappelle l’effet que produisirent les premiers tableaux d’Huet aux expositions libres de la rue Vivienne, pour 590les Grecs, etc. » (A. Dumas, L’Art et les artistes contemporains au Salon de 1859, Paris, Librairie nouvelle, A. Bourdilliat et Cie, 1859, p. 143-146). Dumas en fait l’un des découvreurs de Trouville, où il aurait failli s’étrangler avec une arête de sole, sauvé in extremis par la mère Oserais (Mes mémoires). Dans Le Mousquetaire du 23 novembre 1853, Huet proteste plaisamment affirmant que, s’il a bien failli être étranglé, c’est par une arête de bar. Son amitié avec Dumas datait de la fin des années 1820, puisque, dans son testament du 16 octobre 1834, Dumas le classe parmi ses « bons amis » qui lui manquent quand il est loin d’eux (1832) et qui pourront prendre dans ses livres et ses manuscrits ce qui leur serait agréable. 2520a
Hugo, Victor Marie (Besançon, 26 février 1802 – Paris, 22 mai 1885). Voir Répertoire des correspondants, t. 1. 2402, 2742, 2763, 775bis
J. D., Mme. Non identifiée. 2451
J. S. Jeune lectrice du Mousquetaire, âgée de 14 ans. 2619
Jaime, Adolphe (Paris, 29 mars 1825 – Asnières, 4 mars 1901). Fils de l’auteur dramatique Ernest Jaime (1802-1884), il donna seul ou en collaboration nombre de vaudevilles, drames, opérettes, parmi lesquels Le Petit Faust, musique d’Hervé (1869), La Cour du roi Pétaud, musique de Delibes (1869), La Reine Indigo, musique de Strauss (1875), Coquin de printemps (1888), La Corde au cou (1898). 2756et n
Jobey, Charles (Rouen, 24 janvier 1812 – Paris, 2 mars 1877). Négociant drapier à Elbeuf, il effectua en 1834 un voyage en Amérique et fonda à la Nouvelle-Italie un théâtre dont il fut directeur et chef d’orchestre. Revenant à Paris en 1840, il y collabora à L’Illustration, au Monde illustré, à la Vie à la campagne. Il publia La Chasse et la table, nouveau traité en vers et en prose (Furne, 1864). Sources : Frère, Manuel du bibliographe normand, 1860. 2625, 2658
Josat, Antoine(Romagnat, 27 mai 1808 – Paris, 28 mai 1885). Fils d’Étienne Josat, professeur de Philosophie au collège de Billom, il fut reçu docteur en médecine (1840), et remplit la place de médecin de plusieurs établissements de charité. Médecin du théâtre royal de l’Opéra-Comique, il a laissé d’intéressants travaux. 2585
Jouffroy, Félix François Jouffroi, dit Félix (29 février 1904). Musicien et compositeur de près de deux cents chansons de la fin du xixe siècle, sur des paroles de Charles Blondelet, Félix Baumaine, Eugène Baillet, Georges 591Lafosse ou Alexis Bouvier, ainsi que de polkas, de mazurkas, de quadrilles et de musiques de scène. 2585
Jubinal, Achille (Paris, 24 octobre 1810 – Paris, 28 décembre 1875). Médiéviste, chartiste, et homme politique français, il poursuivit de travaux importants sur les tapisseries, les manuscrits, la littérature médiévale, dans la lignée des Francisque Michel, Paulin Paris, et Le Roux de Lincy. Il produisit une œuvre importante d’histoire et d’archéologie, avant de s’engager en politique, auprès de Ledru-Rollin, puis de Napoléon III. Il fut député au corps législatif pour l’arrondissement de Bagnères. Parmi ses publications : Jongleurs et trouvères ou choix de saluts, épitres, rêveries et autres pièces légères des xiiie et xive siècles, publié pour la première fois par Achille Jubinal d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi (Paris, J. Albert Merkelein, 1835) ; La Armeria Real ou collection des principales pièces de la galerie d’armes anciennes de Madrid (Au Bureau des anciennes Tapisseries Historiées & Paris, Chez Didron, 1837-1861. Avec des dessins de Gaspard Sensi) ; Mystères inédits du xve siècle. 1837 ; La Tapisserie de Bayeux, représentant la conquête de l’Angleterre par les Normands, en l’année 1066, édition variorum dédiée à l’Académie des inscriptions et belles-lettres (Au bureau des anciennes tapisseries et du musée d’artillerie espagnol, 1838) ; Nouveau recueil de contes, dits, fabliaux et autres pièces inédites des xiiie, xive et xve siècles, pour faire suite aux collections de Legrand d’Aussy, Barbazan et Méon, mis au jour pour la première fois d’après les manuscrits de la bibliothèque du roi, 1839-1842. Parallèlement, il fut constamment député des Hautes-Pyrénées pendant tout le Second Empire. 2622
La Bouillerie, François Alexandre Roullet de (Paris 1er mars 1810 – Bordeaux, 8 juillet 1882). Fils du comte François de La Bouillerie, grand-vicaire de Mgr Affre, archevêque de Paris, il fut évêque de Carcassonne de 1855 à 1873, coadjuteur du cardinal archevêque de Bordeaux de 1872 à 1882. 2676 et n
Lacressonnière, Louis Charles Adrien Lesot de la Penneterie, dit (Chauny, 11 décembre 1819 – Le Portel, 9 juin 1893). Après des études sérieuses chez Mme Bascans et une entrée dans le commerce parisien, il fut engagé par Delaistre à la Gaîté, avant d’entrer au Conservatoire dans la classe de Provost, où il fut le condisciple d’Émilie Guyon, d’Augustine Brohan et de Leroux. Mais il le quitta pour rejoindre la troupe du Deuxième Arrondissement, dirigée par Astruc, puis les théâtres du Panthéon, dirigé par Dubourjal, et d’Orléans, dirigé par Colleville. Un temps pensionnaire des frères Jules et Edmond Seveste au Théâtre de Belleville, il connut enfin la notoriété à l’Ambigu d’Antony Béraud, où, après des débuts dans Eulalie Pontois de Frédéric Soulié, il interpréta Georges d’Ester dans La Closerie des genêts du même auteur et 592Charles Ier dans Les Mousquetaires de Dumas et Maquet (27 octobre 1845). Hostein, directeur de scène de l’Ambigu, l’entraîna au Théâtre-Historique où il créa La Mole dans La Reine Margot ; Auguste dans L’École des familles d’Adolphe Dumas ; le rôle-titre dans Le Chevalier de Maison Rouge ; Villefort dans Monte-Cristo, première partie ; Ferdinand Marcedal dans La Marâtre de Balzac ; Clinias dans Catilina, reprenant par ailleurs Fabiano Fabiani dans Marie Tudor de Victor Hugo ; Alfred d’Alvimar dans Angèle ; Saint-Mégrin dans Henri III et sa cour. En désaccord avec Hostein, il se produisit à la Porte Saint-Martin, dirigé par Tilly, dans le rôle de Castaing de L’Hôtel de la Tête-Noire de Dupeuty, Cormon et Grangé (21 juillet 1849), avant que la faillite de Tilly ne le ramenât à Hostein qui dirigeait alors la Gaîté : il y joua René de Luizzi dans La Sonnette du Diable de Dennery (18 septembre 1849) ; René de Penhoël dans Les Belles de nuit de Paul Féval et Paul de Guerville (30 octobre 1849) ; Lesurques et Dubosc dans Le Courrier de Lyon de Moreau, Siraudin et Delacour (16 mars 1850) ; Armand de Latour dans Le Muet d’Anicet Bourgeois (15 mars 1851). Après un détour par le Vaudeville, il interpréta le prince de Condé dans Molière de G. Sand (10 mai 1851), Marcelin Duménil dans Le Château de Grantier d’A. Maquet (12 janvier 1852), Charles Ier dans Les Mousquetaires (30 août 1854), Monte-Cristo dans Monte-Cristo (26 avril 1854) et Le Retour du Pharaon (7 mai1855). Lacressonnière, écrit Dumas, dans l’avant-propos des Mohicans de Paris, est « un de nos meilleurs lieutenants, compagnon de nos luttes du Théâtre-Historique, qui, dans cette rude campagne de trois ans, soutenue, non pas contre de beaux jours politiques, mais contre de mauvais jours littéraires, a eu sa part de toutes nos victoires. » Voir Charles Desolme, « Lacressonnière », Le Mousquetaire, 3e année, no 30, 30 janvier 1855. Après la mort de Mme Lacressonnière, il épousa en secondes noces Louise Lucie Abollard, (née en 1842), actrice de la Gaîté qui lui avait donné plusieurs enfants dont Charles Edmond (né le 15 janvier 1859, reconnu par son père le 1er juillet 1876 et par sa mère en 1864, 11e arrond.). Ses dernières années sont endeuillées par la perte de ce fils à la fin de juillet 1882 (rue des Marais) et par celle de sa fille Adrienne le 15 mai 1893. Il mourut au Portel près de Boulogne-sur-Mer et fut inhumé au Père-Lachaise le 14 juin, après une cérémonie funèbre en l’église Saint-Laurent, au cours de laquelle le deuil était mené par son fils Philippe et ses deux petits-enfants Pierre et Georges (L’Entracte, 11 juin et 15 juin 1893). 2676 et n
Lacressonnière, Marie Marguerite Guérinière, dite Mme Périer, puis Mme Lesot de la Penneterie, dite Mme (Lyon1, 1822 – Paris, 25 janvier 1859). Voir Répertoire des correspondants, t 5. 2676 et n
593Laferrière, Louis Fortuné Delaferrière, dit Adolphe (Alençon, 12 avril 1806 – Paris, 15 juillet 1877). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. 2394, 2424, 2694, 2695, 2790
Laforesterie, Louise Amélie Euphrosine Getin, Mme. Épouse de Joseph Sébastien Lacroix Laforesterie. 2440
Laforesterie fils, Charles. Fils de Joseph Sébastien Lacroix Laforesterie et de Euphrosine Getin, après de brillantes études à Paris, il fut tour à tour secrétaire de la Légation d’Haïti à Londres, ministre d’Haïti à Paris, puis ministre des Finances sous Salomon (3 novembre 1879 – 26 août 1881). 2440
La Grua, Emmy Funck, dite Emma (Palerme, 15 mai 1831 – Paris, 22 mai 1885) Soprano, sous le nom de La Grua son premier mari, elle débuta à l’Opéra de Dresde, puis chanta à Paris, apparaissant à l’Opéra en 1852-1854 dans Alice de Robert le Diable et dans Irène du Juif errant, chantant ensuite à Vienne (1854), à Turin (1855) avant de conquérir l’Amérique du Sud à partir de 1856 (Rio de Janeiro, Montevideo, Buenos Aires), puis Saint-Pétersbourg (1860). Elle fit ensuite une tournée triomphale en Allemagne, puis se produisit à Barcelone (1863), Londres (1864), Naples (1865), Le Caire (1869). On ignore tout de la fin de sa carrière et de sa vie après 1869. Elle avait épousé le colonel Carini. 2549, 2558
La Madelène, Henry de (Toulouse, 10 décembre 1825 – La Madelène, Vaucluse, 1er octobre 1887. Collaborateur de La Presse, du Courrier français, de la Revue de Paris, du Figaro, du Temps, il publia romans, articles critiques et variétés. En 1854, il prit la direction de la Nouvelle revue de Paris, qu’il ne put sauver de la faillite. Parmi ses œuvres, retenons un livre sur le comte de Raousset-Boulbon (1856) et Eugène Delacroix à l’exposition du Boulevard des Italiens (1864). Pseudonyme utilisé : A. d’Augerolles. 2732
Lamarque, Jean Maximien, Louis, baron (Bayonne, 20 mai 1799 – Saint-Sever, 29 avril 1860). Fils du général Jean Maximien, baron Lamarque (Saint-Sever, 22 juillet 1770 – Paris, 1er juin 1832), député des Landes, dont le talent oratoire fit l’un des chefs de l’opposition. Son fils épousa en 1829 Nathalie, fille de Clément de Baquiat-Toulouzette, grand propriétaire terrien. 2612 et n
Lamartine, Alphonse Marie Louis de Prat de (Macon, 21 octobre 1790 – Paris, 1er mars 1869). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. 2368 et n, 2371
594Lassagne, Hippolyte (Paris, 1819 – Paris, 20 août 1863). Deuxième comique à Anvers (1841), il débuta avec succès au Palais-Royal, mais, concurrencé par Levassor, il passa aux Délassements (1848), puis aux Folies-Dramatiques (1849-1850), où il joua les paysans, les troupiers, les étudiants bambocheurs avant de triompher aux Variétés. Devenu fou, le comique termina sa vie dans la maison de santé du docteur Blanche. 2412
Laurencin, Paul Aimé Chapelle dit (Beaumont, 10 janvier 1806 – Monaco, 9 décembre 1890). Auteur de nombreuses pièces de théâtre, vaudevilles et opérettes, écrits la plupart du temps en collaboration, il dirigea le Théâtre des Variétés dont l’Anglais John Bowes était le propriétaire. 2628
Le Barbier, E. Raoul. Propriétaire-gérant de Paris. Caissier pour le compte des journaux de Villedeuil, L’Éclair, puis Paris, supprimé par jugement du Tribunal correctionnel (6e chambre) en novembre 1853. 2359
Lebègue, Alphonse Nicolas (Paris, 16 septembre 1814 – Bruxelles, 12 décembre 1885). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2418, 2712a, 2739
Lefèvre, Louis. La liste des œuvres de Lefèvre est courte : une comédie en trois actes avec Théaulon : L’Ingénue de Paris (Vaudeville, 19 novembre 1841) ; une pochade en un acte : Une chambre à deux lits (Palais-Royal, 26 octobre 1846) ; un drame en cinq actes : Une jeune vieillesse (Vaudeville, 17 novembre 1847). L’École des princes, comédie en cinq actes en vers,est reçue à corrections à la Comédie-Française le 8 novembre 1842 ; le 12 janvier 1843, Lefèvre écrit aux Comédiens-Français pour rappeler la promesse d’une seconde lecture en janvier, qui ne semble pas s’annoncer ; malgré les corrections apportées, la pièce est refusée le 29 janvier 1843, pour être enfin représentée à l’Odéon le 29 septembre 1843, obtenant un demi-succès honorable. Les petits journaux en attribuent la copaternité à Dumas père et fils. Dans sa préface du Théâtre des autres, Dumas fils explique que son père aurait par ailleurs tiré Le Comte Hermann d’Une jeune vieillesse, qui n’aurait obtenu aucun succès, ce que conteste le fils de Lefèvre. En 1844, il collabore pour Clément Marot à Genève avec Hégésippe Moreau, dont, d’après certains, L’École des princes pourrait être l’œuvre posthume. Le même Odéon créa, le 2 mai 1844, une tragédie en cinq actes en vers de Louis Lefèvre, intitulée Sardanapale, inspirée du poème de Byron. 2728
Lefrançois, François Louis Auguste (Les Andelys, 13 juin 1811 – Paris, 16 juillet 1873). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2325a, 2356a
595Le Roy, Alfred. Fils du baron Le Roy, ancien colonel de la garde impériale, homme de lettres, il fut à la tête de plusieurs journaux politiques ou littéraires comme l’Argus des théâtres et le Nouveau Journal. Rédacteur en chef de la partie littéraire du Palais de l’industrie : journal politique : moniteur du commerce, des chemins de fer, de la fabrique et des arts, dont le rédacteur en chef était J. Chautard. Seuls des numéros spécimens ont été conservés. 2691
Lévy, Kalmus Lévy dit Calmann (Phalsbourg, 29 mars 1819 – Paris, 18 juin 1891). Voir Répertoire des correspondants, t. 6.
Lévy, Michel (Phalsbourg, 20 décembre 1821 – Paris, 4 mai 1875). Voir Répertoire des correspondants, t. 5.
Lhoost, Joseph. Ouvrier charpentier parisien. 2637
Ligier, Pierre Mathieu (Bordeaux, 10 novembre 1796 – Bordeaux, 26 septembre 1872). Voir Répertoire des correspondants, t. 1. 2391 et n
Limayrac, Paulin (Caussade, 26 février 1816 – Cahors, 10 juillet 1868). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2328
Lockroy, Joseph Philippe Simon, dit (Turin, 17 février 1803 – Paris, 19 janvier 1891). Voir Répertoire des correspondants, t. 1. 2567a, 2661
Lucy-Fossarieu, Louis Richard Geoffroy de (Saint-Pierre, Martinique, 1820 – Paris, 3 janvier 1892). Fils de Pierre Honoré François Richard de Lucy-Fossarieu et de Claire Élisabeth Eyma, il était marié à Laure Victoire Marguerite Morel-Deville. Son acte de décès le dit artiste peintre. 2377
Luguet, Henri Barthélémy Bénéfand, dit (Périgueux, 1821 – Courbevoie, 9 septembre 1888). « Nous apprenons la mort de M. Henri Luguet, artiste dramatique, frère de M. René Luguet et de Mme Marie Laurent, père de MM. Maurice et Pierre Luguet. Il a succombé, dimanche soir, à dix heures et demie, après une maladie longue et douloureuse, à l’âge de 67 ans. / Né à Périgueux, fils d’artistes dramatiques, Henri Luguet fut élevé au théâtre et engagé, à onze ans, dans la troupe d’enfants de Castelli, puis au théâtre de Brest, comme troisième amoureux. De là, il alla à Genève, puis à Rouen, où il fut sauvé de la conscription par le produit d’une soirée à bénéfice que Déjazet organisa en sa faveur. / En 1847, il parut à l’Odéon, ensuite au Vaudeville, enfin à la Porte-Saint-Martin, où il resta onze années, sous la direction de Marc Fournier. C’est là qu’il fit plus de vingt créations importantes. Il y créa 596César Borgia, dans L’Imagier de Harlem, François Ier dans Benvenuto Cellini, Athos, dans La Jeunesse des Mousquetaires, Faliero, dans les Noces Vénitiennes, etc., etc. / Qui ne se souvient pas récemment (en 1884) – de sa belle création de Bélisaire, dans Théodora ?… / En 1861, Henri Luguet fit représenter, aux Folies-Dramatiques, un amusant vaudeville en trois actes, Un dimanche à Robinson. / C’est en 1863 qu’il partit pour Saint-Pétersbourg, où il resta seize ans, tant comme artiste que comme administrateur du Théâtre-Michel. Il revint de Russie chevalier des ordres de Saint-Stanislas et de Sainte-Anne. / De retour en France, il entreprit différentes affaires où il vit bientôt sombrer sa fortune. / Ces pertes d’argent et les soucis qui en découlèrent ne furent pas pour peu dans les progrès du mal qui vient de l’enlever à sa famille. » (Le Figaro, 11 septembre 1888.) 2445
Malézieux, Paul Louis. (Paris, 21 décembre 1819 – Paris, 2 février 1875). « M. Paul Malézieux, un chanteur de romances qui, l’année dernière, a publié quelques Courriers de voyage dans un journal parisien, dans le Turf, si je ne me trompe ; où il signe Malézieux tout court. » (Le Figaro, 11 janvier 1863, p. 6.) « Encore une des joies de Paris qui s’en va. Malézieux, le chanteur de chansonnettes, l’homme aimé de tout le monde, vient de mourir presque subitement. / Malézieux, tout en chantant dans des concerts, dans des salons, a été employé pendant vingt ans au ministère de l’Intérieur, à la division des prisons – lui ! / Disons tout de suite qu’il était aussi mauvais employé qu’excellent homme et que bien des fois il a quitté son bureau pour aller chanter au bout de la France au bénéfice de quelque infortuné. / Sa première chansonnette fut “T’es trop p’tit”, qu’il chanta à la salle Herz, étant encore employé au ministère. / Sa petite taille aidant, il obtint un véritable succès lorsqu’on l’entendit dire : “Le gros major me l’a dit : / T’es trop p’tit, / T’es trop p’tit. / Pour êtr’ militaire !” / Dès ce jour sa vocation fût décidée et il devint chanteur de chansonnettes. Un de ses plus grands succès fut le Père Trinquefort, puis Cent sous, etc, etc., et enfin le répertoire de Nadaud, qu’il a popularisé comme on sait ; qui ne se rappelle lui avoir entendu chanter les Deux gendarmes ? / Son service funèbre a lieu aujourd’hui, à midi très précis à Saint-Vincent-de-Paul. » (Le Figaro, 4 février 1875.) 2498 et n
Mannoury-Lacour, René Louis Anatole (Caen, 30 août 1823). Fils de Pierre Auguste Benjamin Mannoury-Lacour (45 ans), propriétaire et de Marie Victoire Poignant (40 ans), il épousa le 15 juin 1853 Emma Adélaïde Gallard, dont Dumas fut l’amant. Que devint-il après son veuvage (1860) ? Les registres de l’état civil de Monts-en-Bessin renferment deux actes de naissance de parents : Frédéric Marie Pierre Mannoury-Lacour (28 décembre 5971877 – décédé à Saint-Malo le 30 janvier 1959) et Guy Émile Robert Marie Mannoury-Lacour (10 janvier 1882) dont le père se prénomme René, âgé de 36 ans en 1882. 2616
Mannoury-Lacour, Emma Adélaïde Gallard, Mme Anatole (Caen, 4 octobre 1823 – Caen, 26 novembre 1860). Fille pour l’état-civil de Pierre François Gallard, cultivateur, puis percepteur, et d’Adèle Picquot, brodeuse, mais fille naturelle et reconnue de l’avocat Pierre Michel Picquot (1750-1798) qui dirigea Le Courrier des cinq jours ou du département du Calvados (1790), elle reçut une éducation soignée avant d’épouser le 8 mai 1840 Dominique Louis Pierre Morin (1812-1852), employé à la direction des Contributions indirectes. D’après Delacroix, Dumas lui a « parlé de ses amours avec une vierge, veuve d’un premier mari et avec un second en exercice » (Journal, 17 janvier 1856). Ce premier mariage aurait été blanc, comme le second, célébré le 15 juin 1853, avec René Louis Anatole Mannoury-Lacour, et qui, d’après une lettre de Dumas à sa fille Marie, aurait été impuissant ou homosexuel. Anatole possédait des immeubles à Caen et des terres dans le Bessin, autour de Monts, où s’élève son château, mais « ce serait d’Emma que venait la fortune : deux mille arpents de terre et une seule pièce », d’après Madame de Chamblay, roman composé, au dire de Dumas, de « pages arrachées au livre de sa vie ». Si l’on s’en tient au portrait de Mme de Chamblay, Emma « était plutôt grande que petite, à la taille évidemment mince et flexible, sous le mantelet large et flottant de sa matinée ; elle avait des yeux d’un bleu d’azur assez foncé pour qu’au premier abord ils parussent noirs, des cheveux blonds tombant à l’anglaise, des sourcils bruns, des dents petites et blanches sous des lèvres carminées, qui faisaient encore mieux ressortir la pâleur de son teint. Dans tout 1’ensemble du corps se révélait un air de fatigue, un sentiment de douleur annonçant la femme lasse de lutter contre un mal physique ou moral. » Abonnée au Mousquetaire, elle envoya des dons au journal pour les œuvres philanthropiques. Une correspondance s’établit entre le directeur et l’abonnée, notamment au sujet de Mme Céleste Bader. En 1855, lors des obsèques de Gérard de Nerval, Emma vint à Paris et se présenta à Dumas ; enfin, elle perdit sa virginité : très rapidement (mars 1855), elle fit de brefs séjours au Havre, à Caen et à Monts en compagnie de l’écrivain qui exerçait sur elle un curieux pouvoir magnétique. Enceinte, elle assurait à son amant : « Pour mon enfant, j’aurai la force de tout dire et tout mener à bien. » En avril et mai 1855, Marie Dumas passa avec elle quelques semaines à Monts, Dumas ne pouvant les rejoindre à cause d’un procès. Malgré une grossesse pénible, Emma vint de temps en temps à Paris. Les amants achetèrent au sculpteur Antoine Étex un 598terrain à Orsay pour leur futur enfant, mais Emma fit une fausse couche : « Il faut que je parte demain pour Caen. La personne que vous savez est en train de faire une fausse couche, avec son mari à son chevet et sans pouvoir pousser un cri. » (à Mme Porcher, automne 1855). En février 1857 paraît un recueil composé de poèmes « croisés » des amants, intitulé Les Solitudes (les poèmes que l’on peut attribuer à Dumas : Le Chêne, Le Caveau des ancêtres, Le Mourant, dont les autographes sont conservés dans des lettres à Emma, et La Fiancée de Corinthe), auquel Dumas, dans Le Monte-Cristo, consacra un long article. Cependant, la santé d’Emma demeurait fragile ; ses pertes de sang continuaient. Dumas lui donnait des conseils médicaux : « Je vais t’envoyer un flacon d’eau magnétisée. Comme tout est dans l’imagination […] tu y imbiberas une petite éponge et tu t’endormiras avec cette éponge où tu sais. Puis en te couchant, tu boiras une cuillerée de cette eau, en te disant à toi-même : “Il veut que je dorme.” » (été 1857). À l’automne 1857, Dumas commença dans Le Monte-Cristo un nouveau roman : Ainsi soit-il, le futur Madame de Chamblay, inspiré de leurs amours, mais le roman s’interrompit, le 8 juillet 1858 ; Dumas partit pour la Russie en promettant à Emma qu’à son retour il monterait directement dans le train du Havre. Ainsi soit-il, terminé à Naples, le 19 avril 1861, reprit sa publication interrompue, dans leMonte-Cristo renaissant, du 1er janvier 1862 au 22 avril 1862. Emma composa un second recueil de poèmes : Les Asphodèles, publié au printemps 1860 chez Michel Lévy,dont Le Monte-Cristo du 19 avril 1860 rendit compte, avec les éloges que l’on devine. Dumas s’entremit auprès des critiques (A. Karr, Saint-Félix, Deschanel) pour que la presse signalât la publication. Avant son départ pour son tour de la Méditerranée, le 9 mai 1860, Dumas confia à Emma un manuscrit de Cherville, Pâques fleuries, afin qu’elle en fît ce qu’elle pourrait, mais Emma n’eut pas le temps de se pencher sur cette œuvre puisqu’elle mourut le 26 novembre. Quand Cherville réclama son manuscrit, Dumas lui répondit qu’il ne l’avait plus, qu’il était resté chez Mme M., et qu’il était mort et enterré avec elle (fin 1863). Dumas raconte ses amours avec Emma Mannoury-Lacour (sous le pseudonyme de Clotilde de Monts) dans ses Nouveaux Mémoires, imprimés incomplètement dans Le Soleil en 1866 ; repris dans Le Dartagnan (nos 52 et suivants), à partir du 2 juin 1868, pour lancer l’adaptation au théâtre de Madame de Chamblay : « En 1860 […] Emma mourut […] et je crois bien, quoique je ne l’affirme pas, que les trois quarts de mon cœur, sinon mon cœur tout entier, moururent avec elle. » (Le Dartagnan, no 56, 11 juin 1868). Il ne subsiste que de rares vestiges des quelque quinze cents lettres que la jeune femme adressa à l’écrivain de 1855 à sa mort, ainsi qu’une dizaine de lettres de lui. 2841, 2922, 2927
599Maquet, Auguste Jules (Paris, 13 septembre 1813 – Saint-Mesme, 8 janvier 1886). Voir Répertoire des correspondants, t. 4. 2364
Marc-Fournier, Jean Marc Louis Fournier, dit (Genève, 25 novembre 1815 – Saint-Mandé, 5 janvier 1879). Répertoire des correspondants, t. 6. 2388, 2475, 2476a et n
M. R. D., Mme : 2688, 2690
Mary, Émilien. Pseudonyme de Fernand Lagarrigue (Béziers, 9 juin 1836 – Murviel-lès-Béziers, 26 septembre 1902). « Pauvre jeune artiste », auteur de piécettes dramatiques (M. Dubois, ou l’Ami inconnu, comédie en un acte, 1853 ; L’Amour à la belle étoile, ou l’Auberge du Panier Fleuri, comédie-vaudeville en un acte, 1854 ; Pari gagné, comédie proverbe, 1860), traducteur de l’espagnol (Je crois en Dieu, conte couleur de rose de Don Antonio de Trueba, 1861), bibliographe (Revue bibliographique du Midi, 1857-1858 ; Les Méridionaux, galerie des contemporains), il fut un consul de la République du Chili à Nice très décoré : officier de l’ordre de Saint-Maurice et Saint-Lazare, de la Couronne d’Italie et d’Isabelle-la-Catholique. 2687 et n
Matharel de Fiennes, Charles de (Laon, 8 février 1814 – Paris, 10 mars 1890). Entré dans l’administration du Mont-de-Piété (1830), il abandonna son poste en 1838 pour devenir administrateur du Siècle, dont son beau-frère Louis Perrée avait pris la direction en 1840 ; il y devint le critique dramatique des petits théâtres ; éloigné à partir de 1849, à cause de ses opinions légitimistes de l’administration politique du Siècle, il y fut chargé jusqu’en 1856 de la critique dramatique. Il collabora en même temps à d’autres journaux : Le Charivari, Le Voleur, Le Dimanche, L’Entr’acte, La Semaine, L’Illustration. Il finit sa vie en gentilhomme campagnard au château de Montvillers. 2769, 2790
Mathilde, Mathilde Laetitia Wilhelmine Bonaparte, princesse (Trieste, 29 mai 1820 – Paris, 2 janvier 1904). Fille de Jérôme Bonaparte et de Catherine de Wurtemberg, cousine du futur Napoléon III, avec qui elle fut un temps fiancée. Élevée à Rome et à Florence, elle épousa le 10 octobre 1841 à San Donato le richissime et violent prince Anatole Demidoff dont elle se sépara en 1845, le tribunal de Saint-Pétersbourg lui allouant une pension de deux cent mille francs par an. Installée à Paris en 1846 avec son amant le comte Émilien de Nieuwerkerke, elle fit, après l’accession de son cousin Louis-Napoléon à la présidence de la République, puis à la dignité impériale, les honneurs de l’Élysée (jusqu’au mariage de l’Empereur) avant d’ouvrir 600aux littérateurs et aux artistes ses salons, soit 10 rue de Courcelles, soit dans sa résidence d’été de Saint-Gratien, salons que fréquentèrent Dumas père et surtout Dumas fils. Grâce à elle la censure pesant sur le drame Les Mohicans de Paris fut levée en août 1864, Dumas résidant alors lui aussi à Saint-Gratien, villa Catinat. Mais, après s’en être amusée, la princesse Mathilde se lassa du vieil écrivain, qui était « devenu tout à fait impossible », et qui « ne l’avait d’ailleurs jamais attirée que comme un pantin amusant ». Après la chute de l’Empire en 1870, elle s’exila en Belgique puis revint en France, où elle se remaria en décembre 1873 avec le poète Claudius Popelin. 2505, An I (5)
Mayer, Adolphe Dubois (1817 – Asnières, 17 août 1893). Directeur du théâtre du Vaudeville de Bruxelles (1853), il fut régisseur de la Monnaie avant d’être appelé, en la même qualité, à l’Opéra de Paris où il resta près de vingt ans (Le Ménestrel, dimanche 20 août 1893). 2370 et n
Mélingue, Étienne (Caen, 4 avril 1808 – Paris, 27 mars 1875). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2392
Mendez, Théodore-Auguste. Homme de lettres. Décoré de Juillet (1830), garde national dans la deuxième légion en juin 1848, il écrivit, entre 1848 et 1854, plusieurs brochures dont Discours sur l’abolition de la peine de mort, dédié à Sa Majesté Louis-Philippe Ier (Pau, imp. Vérnèse fils), La Deuxième légion pendant les journées de juin 1848, Le Duel depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours (Appert et Vavasseur, 1854). 2420, 2603, 2611
Méry, François Joseph Pierre Agnès (Marseille, 21 janvier 1797 – Paris, 17 juin 1866). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2355 et n, 2434, 2683et n
Meurice, Paul (Paris, 5 février 1818 – Paris, 12 décembre 1905). Voir Répertoire des correspondants, t. 3. 2352a et n
Michel, Paul. Non identifié. Il demande à se joindre à la rédaction du Mousquetaire. 2328
Michelet, Jules (Paris, 21 août 1798 – Hyères, 9 février 1874). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2352a et n
Millaud, Polydore Moïse (Bordeaux, 28 juin 1813 – Paris, 13 octobre 1871). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2421, 2431, 2434a, 2483, 2484, 2511, 2512, 2552, 2631, 2641 et n
601Miolan, Alexandre Miolan, dit Félix (Paris, 16 février 1816 – Paris, 25 avril 1873). Fils de François Félix Miolan, dit François Félix Miolan (Valence, 31 décembre 1771 – Marseille, 15 août 1831), hautbois à l’Opéra, et d’Anne Flore François, dit Denoyers. Frère de la célèbre cantatrice Caroline Miolan-Carvalho, il consacra sa vie à la musique, à la fois organiste, harmoniumiste, et compositeur. 2501
Mirès, Jules Isaac (Bordeaux, 9 décembre 1809 – Marseille, 6 juin 1871). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2511, 2512
Mombert. Souscripteur à l’Œuvre des Petites Incurables. 2463
Morelli, J… Baryton qui chanta au Théâtre Italien de 1839 à 1849, il demeurait 3, rue Geoffroy-Marie. 2411
Moret, François (Bar-sur-Seine, 16 décembre 1795 – Neuilly-sur-Seine, 11 juin 1874). Fils de Jean-Baptiste Moret et de Marguerite Villain, ordonné pour le diocèse de Troyes, il arriva dans le diocèse de Paris le 15 novembre 1831, comme prêtre à Saint-Gervais, avant d’être nommé second vicaire à Saint-Étienne-du-Mont (1833), premier vicaire à Saint-Denis-du-Saint-Sacrement (1836-1843), puis à Saint-Philippe-du-Roule (1843-1854), fonction qu’il quitta en 1854, car le 23 février 1853 était fondée l’œuvre de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, à l’origine de laquelle se trouvait l’archevêque de Paris Mgr Sibour et qui devait recueillir les incurables, « ces chétives créatures vouées à la douleur et au rebut depuis le berceau jusqu’à la tombe ». La mission de fonder cette œuvre fut confiée à l’abbé Moret, épaulé par des religieuses de l’ordre de Marie-Joseph. À l’invitation du peintre Eugène Giraud et du médecin-naturalistePaul Gaimard, Dumas se rendit chez les petites incurables, à Neuilly, 30 avenue du Roule, le 6 janvier 1854. Mais Giraud agissait sans doute à l’instigation de la princesse Mathilde, qui souhaitait populariser par la presse une cause à laquelle elle accordait son patronage. Le lendemain et le surlendemain, Dumas publiait dans Le Mousquetaire une longue « Causerie avec mes lecteurs », destinée à émouvoir le lecteur et donc à entraîner un mouvement de générosité. Afin d’amorcer la pompe, il recueillit quatre-vingt-dix francs, bientôt suivi par de nombreux donateurs. LeMousquetaire accorda un soutien sans faille par la suite au « bon et digne abbé Moret », consacrant en mars 1854 une deuxième « Causerie avec mes lecteurs », décrivant l’une des manifestations en faveur de l’œuvre, une messe à Saint-Philippe-du-Roule, avec sermon de l’abbé Coquereau, quête de la princesse Mathilde, et présence de Giraud, de Gaimard et de l’orfèvre Froment-Meurice. L’année suivante, Le Mousquetaire imprima, le 6 mars 6021855, une circulaire de l’abbé Moret annonçant un « sermon de charité » : « L’œuvre prospérait. Ce n’est plus à vingt jeunes incurables que les bonnes sœurs prodiguaient leurs soins, c’était à soixante-trois enfants, réunis dans l’asile auquel la princesse Mathilde avait donné son nom. » Dumas revint aux incurables de l’abbé dans une troisième « Causerie », où il racontait le transfert de l’œuvre, le 15 avril 1854, de la rue Sainte-Marie-du-Roule au 2 avenue de Plaisance, avant de lancer un vibrant appel à l’ouverture d’une souscription. Parmi les généreux donateurs qui répondent à cet appel, signalons Heinrich Heine. Si, ensuite, les petites incurables semblaient avoir disparu du Mousquetaire, elles réapparurent d’abord deux ans plus tard, dans Le Monte-Cristo du 30 avril 1857 qui insère une circulaire annonçant une loterie au bénéfice des Jeunes Filles incurables. Enfin, les 9 et 12 mai 1868, dans le Dartagnan, son dernier journal, Dumas imprima une courte monographie des petites incurables, qui se contentait de reprendre sa première « Causerie » du Mousquetaire avant de résumer la situation actuelle, treize ans après, de l’œuvre de l’abbé Moret : « Maintenant, que sont-elles devenues depuis quinze ans ? [Les petites incurables] sont restées jusqu’en 1864 rue de Plaisance ; alors, pour cause d’expropriation, elles sont allées à Neuilly, où l’on a fait construire, pour elles, une magnifique maison dans l’ancien parc royal […] Elles sont aujourd’hui deux cent seize. L’abbé Moret a continué de diriger le petit troupeau qui s’est augmenté, comme on le voit, de deux cent quatorze brebis. » En 1869, Dumas étant alité, « un ecclésiastique, directeur d’une œuvre à laquelle Dumas avait donné l’appui de sa plume était là. Il lui fit des compliments sur son Comte de Sainte-Hermine, disant qu’il prenait un grand plaisir à suivre son récit : – Vous êtes le seul, l’abbé, qui m’en ayez parlé ainsi ; nul ne m’en parle. Et je vois bien que je suis fini / – Oh non ne parlez pas ainsi… Vous nous charmerez encore de longs jours. Vous retrouverez la santé. / – Non, non, je le sens bien la mort n’est pas loin / – Ne parlons pas de cela dit l’abbé. / – Non non au contraire parlons-en, il faut s’y préparer. » (Notes de Pierre Magry). L’ecclésiastique en question était l’abbé Moret qui, chevalier de la Légion d’honneur, meurt après une courte maladie. Voir Hommage au vénérable abbé Moret, fondateur et directeur de l’asile des jeunes filles pauvres, infirmes, incurables… poésie récitée par une des jeunes filles, au nom de toutes, 1868. 2654
Mouton. Non identifié. 2331, 2332
Musard, Philippe (Tours, 8 novembre 1792 – Auteuil, 30 mars 1859). Fils d’un entrepreneur de bals parisiens, il fit d’abord carrière à Londres où, chef d’orchestre des bals de la reine Victoria, il dirigeait des concerts promenades ; il poursuivit sa carrière à Paris à partir de 1830, organisant 603des bals à la cour et à la ville. Il fut baptisé « le roi du quadrille » ou « le Napoléon du quadrille ». Il était le chef d’orchestre des bals de l’Opéra, organisés durant la période du carnaval. Il prit sa retraite en 1854, remplacé à la tête de l’orchestre des bals de l’Opéra par Isaac Strauss. 2796 et n
N… George. Non identifié. 2688
N…, Madeleine. Lectrice de Dumas. Non identifiée. 2523
*** Non identifiés : 2344, 2345, 2444, 2699
Napoléon, Joseph Charles Paul Bonaparte, dit le prince (Trieste, 9 septembre 1822 – Rome, 18 mars 1891). Voir Répertoire des correspondants, t. 3. 2436, 2510
Narcastets, P. Non identifié. 2342
Nefftzer, Auguste (Colmar, 3 février 1820 – Bâle, 20 août 1876). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. 2401
Nevire, pseudonyme probable d’Édouard Vierne, auteur des paroles de Dalila, cantate à trois voix, avec accompagnement d’orchestre mise en musique pour le concours de Rome de 1866, et des paroles de Chanson du champagne de Georges Henry Émile Hess(1860). Il ne figure pas dans le catalogue des imprimés de la Bibliothèque nationale. Sous le même pseudonyme, son frère Henri Vierne. 2486, 2593, 2726et n
Nieijwski, comte : 2680
Noblet. « Parmi les plus importantes [fabriques d’huile de schiste] nous citerons celle de Hambourg, fondée par M. Noblet, un Français ancien associé de M. Rouen. » (Dr Quesneville, Le Moniteur scientifique du chimiste et du manufacturier, 1857.) Il adresse à Dumas une lettre datée d’Hambourg relatant la bonne action du ténor Roger ouvrant une souscription dans le but d’offrir du tabac aux soldats combattant en Crimée. 2801
Noël, Alphonse Léon (Paris, 7 février 1807 – Paris, 6 janvier 1884). Élève à l’École royale et spéciale des beaux-arts d’Antoine Gros et de Louis Hersent : dès sa sortie, il renonça à la peinture pour se consacrer à la lithographie, sous l’influence d’Achille Devéria. Lithographe attitré de l’œuvre de Franz Xaver Winterhalter, il réalisa plus de six cents portraits. 2372
604Nogent Saint-Laurens, Edme Jean Joseph Jules Henri (Orange, 27 décembre 1814 – Paris, 30 janvier 1882). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. An I (5)
Nyon, Charles Guillaume Eugène (Savillan, Piémont, 16 mars 1812 – Paris, 29 janvier 1870). Vaudevilliste, romancier, auteur notamment de romans historiques et de récits destinés à la jeunesse. Il a également collaboré à plusieurs revues, dont la Revue pour tous. Le plus connu de ses collaborateurs fut Eugène Labiche. 2461
Œttinger, Eduard Maria / Édouard Marie (Breslau, 19 novembre 1808 – Blasewitz, 26 juin 1872). D’une famille israélite ruinée par la guerre, étudiant à l’université de Vienne, il fonda à Berlin en 1829 Eulenspiegel, qui fut poursuivi par la justice ; il se réfugia à Munich où Das Schwarze Gespenst lui attira les mêmes ennuis. Il reprit à Berlin Eulenspiegel (1830), bientôt remplacé par Figaro (1831-1835) ; rédigeant en même temps L’Argus de Hambourg (1830-1836) et subissant de nouvelles condamnations de presse à Vienne et Munich avant de fonder à Mannheim (été 1839) Der Deutsche Postillon, Stafette et Allgemeine Gasthofszeitung. De 1841 à 1851, il rédigea à Leipzig le Charivari et de 1843 à 1849 Narrenalmanach. Il vint s’installer à Paris en 1852 d’où il fut forcé de s’éloigner l’année suivante, s’installant à Bruxelles. Romancier, poète, auteur dramatique, historien, il fut aussi bibliographe avec, en particulier, Bibliographie bibliographique (Leipzig, 1850), comportant un Supplément (Bruxelles, 1854), pour lequel il est ici cité. 2714 et n, 2715
Olona, José de (Málaga, 1821 – 1864). Dramaturge, comme son frère cadet Luis, et directeur de théâtre, il eut le projet d’ouvrir un théâtre espagnol à Paris. Œuvres : El doctor negro, drame en quatre actes, Tramoyal ! zarzuela en un acte et en vers, Bonita viaje ! pièce en un acte, La casa del diablo, mélodrame en quatre actes, Avaricia y despilfarro, comédie en trois actes, Secrets del destino, drame en quatre actes, El Llanto del cocodrilo, comédie en un acte. 2465a
Otard de Lagrange, Armand (vers 1794 – 1860) ou Léon (1799-1887). Fils de Jean-Baptiste Antoine, baron O’Tard de la Grange. 2450
Ozy, Marie Julie Pilloy, dite Alice (Paris, 6 août 1820 – Paris, 3 mars 1893). Petite-fille d’Étienne Ozy, professeur au Conservatoire, comédienne aux talents modestes, mais à l’éclatante beauté, elle collectionna les amants célèbres (l’acteur Brindeau, Edmond About, le duc d’Aumale, le comte de Perregaux, Charles Hugo, Chassériau), inspirant Gautier et Hugo. Voir Alice Ozy de Louis Loviot (Dorbon, 1912). 2644, 2645
605Page, Julienne Adèle (Bordeaux, 12 juillet 1823 – Neuilly-sur-Seine, 21 janvier 1882). Fille de Casimir Joseph Victor Page ou Pages Châteaufort (né en 1798), musicien, et de Anne Constance Simonnet, dite Henriette de Melleville, qui habitaient lors de la naissance d’Adèle 28, rue du Palais, débuta au Vaudeville en 1842 avant de partir pour la Russie (1846-1848) ; à son retour, elle fut engagée aux Variétés, saluée par Jacques Arago comme la plus jolie et l’une des meilleures actrices de Paris (1849-1853). Elle parcourut ensuite la province pour y jouer en compagnie de Fechter La Dame aux Camélias. Elle se produisit sur presque tous les théâtres de Paris : Vaudeville (1855), Porte-Saint-Martin, Ambigu (1860), Cirque impérial (1861-1862), Gaîté (1863), Ambigu, où elle interpréta Louise dans Gabriel Lambert (16 mars 1866), Vaudeville (1867), Gaîté (1874) ; d’après son acte de décès, elle était restée célibataire. Voir l’article de Barbey d’Aurevilly dans La Veilleuse, repris dans Vieilles actrices. N. B. : Sur l’acte de naissance, la mère est nommée Anne Constance Simonnet ; sur l’acte de décès, Henriette de Melleville, qui pourrait être son pseudonyme de comédienne. (Archives de Bordeaux, 1E117 no 697 : parmi les témoins, un autre musicien Frédérik Henry ; Archives de la ville de Neuilly-sur-Seine). 2525
Paillard de Villeneuve, Adolphe Victor (Paris, 31 décembre 1804 – Paris, 25 avril 1874). Inscrit au barreau de Paris en 1825, il fut sous Louis-Philippe avocat de la Liste civile, mais se distingua surtout dans les débats et procès littéraires, comme défenseur des principaux écrivains ou de la Société des gens de lettres. Il succéda en 1836 à Darmaing en tant que rédacteur en chef de la Gazette des Tribunaux (voir Farjon, Paillard de Villeneuve, sa vie et son œuvre, 1874). Il fut en 1854 le défenseur de Dumas dans le procès que lui avait intenté Mme de Balzac. En septembre 1863, il était à Naples et Dumas ne manqua pas de signaler son séjour dans la ville : « Un des premiers avocats de Paris, et surtout un des plus érudits en droit français, M. Paillard de Villeneuve, fondateur-directeur de la Gazette des Tribunaux, qui compte plus de trente-cinq ans d’existence, est arrivé il y a trois jours à Naples. Il y assistera aux principaux procès qui se jugeront pendant son séjour. » (L’Indipendente, Anno III, no 209, Venerdi 18 Settembre 1863, p. 2). An I (1)
Parfait, Noël (Chartres, 28 novembre 1813 – Paris, 19 novembre 1896). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2349, 2372a, 2428, 2519
Parot, Charles. Dessinateur, collaborateur du Monde illustré. 2692
Petel, Pierre Auguste Olinde (Châteauroux, 14 juin 1836 – 19 avril 1897). Fils d’Auguste Jean-Baptiste Petel, médecin à Châteauroux, et d’Émelanie 606Caroline Brillaut, il envoya, en décembre 1854, au Mousquetaire une traduction des Églogues de Virgile, sans donner son adresse ; le 11, il réclama son « cahier de sottises en vers », mais Dumas publia sa traduction (Le Mousquetaire, 15 décembre 1854). D’après Biographies berrichonnes, il serait devenu un des secrétaires de Dumas, avant de devenir son gendre en épousant Marie Dumas. Le 4 mai 1856, le contrat de mariage fut signé devant Me Émile Fould ; le mariage civil fut célébré le 5 mai, le mariage religieux le lendemain à Saint-Philippe-du-Roule, Marie et Olinde partant aussitôt pour l’Italie. En 1858, Olinde publia chez Michel Lévy Les Idéales (cf. Le Monte-Cristo, no 3, 6 mai 1857). Cependant la santé mentale d’Olinde s’altérait : selon Marie, il multipliait les scènes de violence : après le retour d’un voyage en Espagne, en avril 1860, à Saint-Charbier, en août 1860, à Jérusalem, le jour des Rameaux 1861, au cours d’un voyage en Orient (Constantinople, Athènes, Marathon, Corinthe, Scutari, Saint-Jean-le-Désert). Marie se réfugia au couvent des Dames de l’Assomption à Auteuil et engagea une procédure de séparation qui vint devant le tribunal civil de Châteauroux le 15 mai 1867 ; déboutée, elle introduisit un appel exploit le 27 juin 1863. Par arrêt du 6 janvier 1864, la Cour royale de Bourges l’autorisa à prouver les faits et ordonna des enquêtes à Bourges, Vannes et Jérusalem. Après trois audiences, les 21, 22 et 23 novembre 1864, Marie, qui avait pour défenseur Me de Sèze tandis qu’Olinde était défendu par Me Battard), fut à nouveau déboutée le 28 novembre. En 1865, Olinde publia Poésies chez Vve Mignet. D’après Biographies berrichonnes, Olinde, « noctambule et nudiste » serait tombé dans les « amours ancillaires », instituant comme héritière, Eulalie Lavandon, fille mineure de sa servante. 2794, 2797
Philipon, Charles(Lyon, 19 avril 1800 – Paris, 25 janvier 1862). Dessinateur, lithographe, journaliste, fondateur de la maison d’édition Aubert, directeur de La Caricature, du Charivari, du Journal pour rire. 2480
Pick, Édouard. Professeur, auteur de Nouvelle méthode mnémonique, il obtint un brevet d’invention de quinze ans (demande déposée le 9 août 1854) pour des enveloppes-annonces. 2465
Piron, Achille (Paris, 1798 – Paris, 10 mars 1865). Condisciple au Lycée impérial (actuel lycée Louis-le-Grand) de Delacroix dont il fut l’ami, il entra dans l’administration centrale des Postes, dont son père est alors sous-directeur. Il publia à partir de 1833 un Annuaire des Postes. Il proposa à partir de 1838 la création d’un timbre français, dont l’idée fut finalement adoptée dix ans plus tard. Il démissionna en 1862. Légataire universel de Delacroix, il rédigea la première biographie du peintre, Eugène Delacroix, sa vie et ses œuvres. 2457 et n
607Porcher, Jean-Baptiste André (La Châtre, 30 novembre 1792 – Paris, 23 janvier 1864). Voir Répertoire des Correspondants, t. 1. 2369
Portier de Villeneuve, Charles Adolphe, comte. Auteur de L’Europe en 1864 : lettres politiques (Dentu, 1864), il épousa le 22 août 1837, à Maxey-sur-Vaise, Marie Adélaide Joyeux. 2529
Pradier-Foderé, Paul (Strasbourg, 11 juillet 1827 – Saint-Étienne, 28 juin 1904). Juriste, professeur de droit public au Collège arménien de Paris (1857-1874), publiciste collaborant au Journal du droit administratif, au Journal du droit criminel, à la Revue pratique du droit français, à L’Ami de la Religion, à La France, au Journal du droit international privé, à la Revue de droit international et de Législation comparée, à La France judiciaire, à la Revue sud-américaine, il fut appelé à créer et diriger la Faculté des Sciences administratives et politiques de l’Université de Lima (1874). Il était le neveu de James Pradier. 2712bis
Privat d ’ Anglemont, Alexandre (Île de Sainte-Rose, Antilles, 21 août 1815 – Paris, 18 juillet 1859). Fils d’Élisabeth Desmarais, mulâtresse libre, et probablement d’un créole. « Grand diable de créole, la tête couverte d’une chevelure épaisse, vêtu en toute saison d’un paletot qui n’appartenait à aucune couleur ni à aucune mode, hâbleur autant que monsieur de Crac et le baron de Münchhausen à la fois », type du bohème littéraire, il a laissé Paris-Anecdotes, recueil d’articles publiés dans Le Siècle, qui montrent les petites industries inconnues et les types parisiens (« Le cultivateur en chambre », dans Le Mousquetaire). 2732, 2765
R., G. : 2626
Régny, H. de. Employé de l’Administration des lignes télégraphiques : directeur de 3e classe à Cherbourg (1847), puis 2e classe à Rouen et à Valenciennes. 2485
Reynier, Léon (Saint-Cloud, 11 août 1833 – Paris, 5 mai 1895). Fils de Nicolas Reynier, maître de pension, et de Caroline Catherine Athalie Louise Laugier, dite Dalte, élève en classe de violon de Massart, au Conservatoire, il obtint le second prix au concours de 1847, le premier prix en 1848, et donna ensuite de nombreux concerts dans les salles parisiennes et provinciales en 1849 et 1851, se faisant plus rare par la suite. « Sa manière de jouer du violon est expansive, trop expansive peut-être. Ce jeune artiste s’impressionne tant qu’il finit par impressionner l’auditoire. » (Revue et Gazette musicale de Paris, no 11, 14 mars 6081854). Appelé à la conscription, condamné « à partir, à quitter sa famille, à perdre son état », s’il ne trouve pas quatre mille francs pour s’offrir un remplaçant, il appela à son secours A. Dumas, lequel s’adressa à l’impératrice Eugénie, par l’intermédiaire de Damas-Hinard, secrétaire des commandements de l’Impératrice (12 mai 1854), mais la réponse de celui-ci laissait peu d’espoir : ce serait donc aux artistes d’intervenir, Dumas demandant aux étoiles des théâtres de se faire quêteuses, élargissant son appel à tout le monde artistique : des musiciens (Meyerbeer et Roger), des hommes de presse (Émile de Girardin, Polydore Millaud, Mirès), des écrivains (Varennes, Victor Séjour), des peintres (Gudin, Giraud, Delacroix, Louis Boulanger, Hello, Desbarolles, Isabey, Cicéri, Horace Vernet), un éditeur (Alexandre Cadot). Du 18 mai au 4 juin, dans Le Mousquetaire, les listes des souscripteurs se succédèrent. La souscription récolta deux mille six cents francs, mais connut des rebondissements puisque, d’abord, un ancien soldat proposa de remplacer le violoniste pour rien ; enfin, parce que, à la suite de l’intervention de l’impératrice, Reynier fut dispensé de conscription. Ce fut Léon Reynier qui l’annonça lui-même à Dumas. La somme recueillie fut répartie entre l’œuvre des petites incurables, la femme du soldat qui s’était proposé et les monuments Balzac et Soulié. Après cet épisode qui le libérait de ses obligations militaires, Léon Reynier, « ce virtuose irréprochable, artiste plein de sentiment », ne se prodigua guère sur la scène parisienne. « Léon Reynier qui se produisait rarement devant le grand public, mais qui était bien connu de tous les artistes, dont l’estime et l’amitié lui étaient fidèles, sera regretté de ceux qui ont été à même de l’approcher et de l’apprécier. » lit-on dans l’une de ses nécrologies. Parmi ces amitiés fidèles, citons celle de César Franck (voir Constant Pierre, Le Conservatoire National de Musique et de Déclamation, Paris, 1900). Le César Franck de Joël-Marie Fauquet (Fayard, 1999) le mentionne à deux reprises : « Durant l’été de 1856, Cavaillé-Coll organisa plusieurs auditions de cet instrument [grand orgue construit pour la cathédrale de Carcassonne] resté unique en son genre : l’une d’elles eut lieu le 7 juillet avec la participation de Peter Cavallo et du jeune violoniste Léon Reynier avec qui Franck allait nouer une durable amitié » (p. 359) ; « [Au printemps de 1889,] Franck voulut entraîner son esprit “à penser quatuor”. Pour ce faire, il se tourna vers Léon Reynier. Reynier, à qui sera dédiée l’œuvre à venir, était pour Franck une vieille connaissance du temps où, dans les années 1850, ils se produisaient tous deux dans l’atelier de Cavaillié-Coll. Le violoniste, fin chambriste, qui avait participé aux débuts de la société La Trompette, joua sur la demande du compositeur tous les quatuor de Beethoven dans des réunions qui eurent lieu chez lui chaque semaine. ** Ce que l’édition du Quatuor à cordes, par un oubli difficilement explicable, omettra de mentionner » (p. 660). 2646
609Roger, Gustave Hippolyte (Paris, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879). Renonçant au droit, il entra au Conservatoire où il obtint les deux premiers prix de chant et d’opéra-comique (1837) ; engagé à l’Opéra-Comique, il y débuta triomphalement dans L’Éclair (1838), devenant le ténor favori du public. À l’Opéra où il demeura jusqu’en 1854, il débuta dans le rôle de Jean de Leyde du Prophète ; il y reparut après plusieurs tournées en Allemagne et en Angleterre. Professeur au Conservatoire en 1868, il a laissé un volume de souvenirs, publié en 1880 : Carnet d’un ténor. 2403 et n
Rovigo, Napoléon Marie René Savary, duc de (Paris, 26 novembre 1813 – Paris, 7 juillet 1872). Fils du général Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo, par lettres patentes de 1808, ministre de la Police de Napoléon Ier (1810-1814), et de Marie Charlotte Félicité de Faudoas Barbazan de Seguenville, il suivit la carrière militaire, avant de diriger le journal légitimiste La Mode (voir la lettre que lui adresse Barbey d’Aurevilly, 13 juillet 1850. Vente Hôtel Drouot, 27 mars 2003). Sa collaboration au Mousquetaire est limitée : « Causerie », extraite de La Chronique de France, no 101, 1er / 2 mars ; lettre adressée à Alexandre Dumas, « Correspondance », no 55, 14 janvier 1854. 2353, 2429
Royer, Alphonse (Paris, 10 septembre 1803 – Paris, 11 avril 1875). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2661a
Rusconi, Charles (né à Mondrécourt, 5 avril 1787). Voir Répertoire des correspondants, t. 5. 2380, An I (2)
Salvador, Jean-Baptiste Salvador Tuffet, dit (Paris, 21 janvier 1803 – Paris, 25 mars 1873). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2784 et n, 2785
Saint-Félix d ’ Amoreux, Charles Marie Maurice Jules Saint-Félix d’Amoreux, dit Jules de (Uzès, 4 octobre 1805 – Paris, 29 mai 1874). Fils de Félix Antoine Amoreux, propriétaire foncier, et d’Antoinette Elisabeth Lefebvre, il débuta dans les lettres en 1830 par Poésies romaines, puis il écrivit une série de romans, qui eurent un certain succès. Entré comme employé au ministère de l’Intérieur, il devint chef de bureau dans le service de l’imprimerie et de la librairie, et fut nommé secrétaire de la commission de colportage. Citons, parmi ses œuvres : Dalilah, 1833 ; Autour du monde, 1834 ; Le Roman d’Arabelle, 1834 ; Mlle de Marignan, 1836 ; Cléopâtre, reine d’Égypte ; Mme la duchesse de Bourgogne, 1837 ; Le Colonel Richemond, 1838 ; La Duchesse de Longueville, 1839 ; Louise d’Avaray, 1844 ; Le Rhône et la mer, souvenirs, légendes, récits, etc., 1845 ; Le Dernier colonel, 1846 ; Les Officiers du 610roi, 1849 ; Les Tribuns, 1849, sous le pseudonyme de Trimalcion ; Émigrants et naufragés, 1852 ; Régine, 1852 ; Les Soupers du Directoire, 1853 ; Les Nuits de Rome, 1853 ; Histoire de Napoléon II, roi de Rome, 1853 ; Les Aventures de Cagliostro, 1854 ; La Chasse aux cosaques, 1856 ; Rosemonde et Rosalinde, 1857 ; Les Charmilles de Trianon, 1858 ; Scènes de la vie de gentilhomme, 1858 ; Le Gant de Diane, 1859 ; Rome en Provence, 1860 ; Les Amoureux de la comtesse, 1862 ; Les Cousins de Satan, 1863 ; Les Oiseaux de Clichy, 1864 ; L’Ami de la reine, 1865 ; Les Chevalier du tour de France, 1865. Il collabora à la Revue de Paris, aux Cent et un, au Livre des conteurs et au Mousquetaire (1854-1855), lui donnant entre autres Les Nuits de Rome (12 février – 14 février 1854), Les Titans. Récit mythologique (18 mars – 26 mars 1854), « Mon oncle Jacques – souvenirs anecdotiques) » (20 octobre, 6 et 10 novembre 1854), « L’Euxin et les argonautes. Étude mythologique » (10 janvier – 26 janvier 1855), ainsi qu’une « Bibliographie » irrégulière. Le Dictionnaire des contemporains et le Larousse du xixe siècle le nomment Félix d’Amoreux, dit Jules de Saint-Félix, et le font naître en 1806. 2521, 2802
Saint-Maur, Hector de (Dannemarie, 1808 – Paris, 7 mai 1879). Ancien employé du ministère de l’Intérieur, section de l’imprimerie et de la librairie, homme du monde, lettré, spirituel jouissant d’une bonne aisance matérielle, indulgent, bon vivant, il écrivit au Mousquetaire pour se dévoiler comme l’auteur d’un poème des années 1830, L’Hirondelle. Il envoya un poème pour faire suite au premier et vint au journal remercier pour l’insertion de ses vers. Immédiatement adopté par la rédaction, il débuta au Mousquetaire une carrière littéraire qui le verra publier dans L’Artiste (à partir de 1859) et devenir l’ami de Barbey d’Aurevilly, dont il fut souvent l’amphitryon (voir les nombreuses lettres échangées dans la correspondance de Barbey). Il mourut d’apoplexie. Autre signature connue : Grégorio. 2793
Saint-Paul, Victor. Non identifié. 2486, 2488
Saint-Point, Pseudonyme d’Edmond Antoine Poinsot, dit Georges d’Heylli (Nogent-sur-Seine, 16 août 1803 – Neuilly-sur Seine, 5 octobre 1902). Étudiant en médecine, il entra en relation avec Dumas en lui envoyant un article sur la première représentation de La Conscience – article dans lequel A. Dumas le présente comme « un de nos correspondants, devenu notre allié depuis la guerre déclarée à la critique et qui nous a envoyé sur notre ami Bocage quelques souvenirs. » Collaboration au Mousquetaire : « Correspondance. À monsieur Alexandre Dumas », no 354, 15 novembre 1854 ; Ambigu-Comique. Reprise d’Échec et mat. Bocage, no 357, 18 novembre 1854 ; [Procès de Rachel], no 363, 24 novembre 1854 ; Nouvelles des théâtres, 611no 375, 6 décembre 1854 ; no 380, 11 décembre 1854 ; no 384, 15 décembre 1854 ; no 389, 20 décembre 1854. Correspondance [sur Henri Scheffer], deuxième année no 75, 16 mars 1855. Il signa ensuite « La semaine dramatique » de L’Aigle. Journal non politique paraissant tous les dimanches, du 11 mai au 30 novembre 1856. Nommé chef de bureau de la Légion d’honneur, grande administration de l’État, il multiplia les écrits et épousa la fille de l’ancien gérant du journal La Tribune. 2748, 2752
Sand, Jean François Maurice Arnauld Dudevant, dit (Paris, 30 juin 1823 – Nohant-Vic, 4 septembre 1889). Fils de George Sand, dans l’ombre et la dépendance de laquelle il vécut, il possédait des dons réels pour le dessin, la peinture, l’art scénique ; il publia des romans et des nouvelles dans la Revue des deux mondes. 2414 et n
Sand, Amandine Lucie Aurore Dupin, dite George (Paris, 1er juillet 1804 – Nohant, 8 juin 1876). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2376, 2381 et n, 2432 et n, 2435, 2458, 2468a, 2513 et n, 2470, 2477, 2492, 2554et n
Sauvage, Henri César Prosper (1812-1858). Notaire à Boulogne-sur-Mer. 2671
Scheffter, Édouard. Traducteur de l’anglais d’œuvres de Walter Scott, Thackeray, Sir Edward Bulwer Lytton. 2713
Scholl, Paul Sic, dit Aurélien (Bordeaux, 13 juillet 1833 – Paris, 16 avril 1902). Fils d’un professeur de droit, il collabora à de nombreux journaux : Le Corsaire, Paris, L’illustration pour lesquels il écrivait des nouvelles à la main pleines de verve et d’esprit mordant. Il prêta sa plume, entre le 2 février et le 18 octobre 1854, au Mousquetaire d’A. Dumas. Roi de chez Tortoni, chroniqueur très parisien au Figaro, à L’Événement, à L’Écho de Paris, au Matin, etc., un temps rédacteur en chef du Voltaire, il fonda lui-même nombre de petits journaux éphémères : Le Satan, La Naïade, Le Nain Jaune (1853), Le Club, Le Jockey, Le Lorgnon. Sa plume acérée lui valut procès et duels. Auteur de vaudevilles et de comédies, il a laissé Denise, récit en vers (1851), La Foire des artistes (1858), Aventures romanesques (1862), Scènes et mensonges parisiens (1863), Les Dames de Risqueville (1865), Les Cris du paon (1865), satires, L’Esprit du Boulevard (1888), Fables de La Fontaine filtrées (1886), L’Amour appris sans maître (1891), Poivre et sel (1901) ; et des romans : Nouveaux mystères de Paris (1866-1867), Fleurs d’adultère (1880), Les Nuits sanglantes (1880), L’Orgie parisienne (1882). Chevalier de la Légion d’honneur en 1878, officier en 1884, il avait fait un riche mariage avec Miss Irene Parkins, fille d’un brasseur anglais. 2732et n
612Slingeneyer, Ernest Isidore Hubert (Loochristi, 19 mai 1820 – Bruxelles, 27 avril 1894). Issu de l’école anversoise, élève du romantique Wappers, il fut révélé par son Arrestation de Louis de Crécy (1839), puis par Le Vengeur, toile de seize mètres carrés qui semblait annoncer le triomphe d’Anvers la romantique sur Bruxelles la classique ; mais la Bataille de Lépante, commandée par le gouvernement, reçut un accueil glacial : il se mit à la remorque du néo-classicisme (Épisode de la Saint-Barthelémy, Mort de Nelson), s’installant à Bruxelles, où en 1852-1853, il fréquenta le 73 boulevard Waterloo. Le peintre que Hetzel décrit comme « un monsieur ni très intelligent ni très amusant » fut séduit par Marie Dumas, qui, si l’on en croit Hetzel, pourrait « le mener par le bout du nez et être absolument maîtresse du logis. Dumas verrait ce mariage avec plaisir, nous aussi, mais ce n’est pas décidé et Mlle Dumas n’aime pas jusqu’ici qu’on lui en parle même en riant ». Le mariage ne se fit pas. Le peintre, à qui Dumas acheta un ou plusieurs tableaux, continue à fréquenter la maison et, au cours du souper donné en l’honneur de la Petra Camara, il figura parmi les quatre artistes présents à qui était porté un toast, les autres étant Jean-Baptiste Madiou, Alfred Stevens et Charles Auguste Fraikin. A. Dumas a « offert à mon très bon et très cher frère en art Ernest Slingeneyer » le manuscrit des Âmes vaillantes (1852). 2552a
Sollier. Peintre de fleurs, ami de Paul Huet et d’Eugène Delacroix. 2520a
Stoffer. Peut-être Pierre Alexis Stoffer, qui meurt le 17 juin 1872 à son domicile rue d’Astorg, âgé de 62 ans. 2650
Thibaudeau, Jean-Baptiste Joseph Aimé Milon, dit (Poitiers, 10 février 1818 – Paris, 27 mars 1873). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2379
Tricot, J. Il se présente comme un « modeste travailleur de la pensée ». 2758bis
Ugalde, Élisabeth Gabrielle Pauline Amène Alida Beaucé, dite Delphine (Paris, 3 décembre 1828 – Paris, 18 juillet 1910). Soprano, mariée à un jeune musicien, Ugalde, elle fut admise au Théâtre-Lyrique (alors Opéra-National), puis débuta au théâtre de l’Opéra-Comique en 1848, dans Le Domino noir. Ses interprétations et créations achevèrent sa réputation. Dans l’impossibilité de chanter, elle joua aux Variétés, avant de rentrer à l’Opéra-Comique en 1854. Elle passa successivement au Théâtre-Lyrique (1858), à l’Opéra-Comique (1861), aux Bouffes-Parisiens (1862) où elle chanta Orphée aux Enfers (Eurydice). Veuve et remariée en 1859 à François Varcollier, elle prit avec lui la direction des Bouffes-Parisiens de septembre 1866 à 613juillet 1867. Elle y créa le 17 novembre 1866 Les Chevaliers de la Table ronde d’Hervé ; puis reparut à la Porte-Saint-Martin dans Cendrillon (le Prince charmant), et entreprit ensuite de nombreuses tournées théâtrales en province et à l’étranger. En 1870, elle retourna à l’Opéra-Comique. En 1872, elle dirigea le Théâtre des Folies-Marigny. En déclin, elle se consacra au professorat. Elle dirigea à nouveau le théâtre des Bouffes-Parisiens de 1885 à 1888. Douée d’une belle voix de soprano d’une remarquable souplesse, elle chantait et jouait avec infiniment de verve. 2550
Varcollier, Michel Augustin (Marseille, 25 juin 1795 – Paris, 26 septembre 1882). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2507, 2509, 2509bis
Varennes, Auguste Adrien Edmond Goddes, marquis de (Coulommiers, 24 mars 1801 – Feneu, 16 février 1864). Élève à Henri IV et à Charlemagne, attaché jeune au cabinet du vicomte de Senones, secrétaire de la Maison du Roi, il reçut en peinture les leçons de Denon, dont il devint l’ami. Il se retira en 1826 à Coulommiers dont il devint maire (1835-1846) et conseiller d’arrondissement (1847). Il exposa au Salon de 1834 à 1837 et publia des œuvres littéraires, entre autres Simples fables (Vve L. Janet, 1853) et Pris au piège (Librairie nouvelle, 1854), dont Le Mousquetaire rendit compte respectivement dans son no 51, 10 janvier 1854 et dans son no 225, 7 juillet 1854 (« Bulletin des lettres »). 2507, 2509, 2509bis
Vayssière, Jean Alexandre (Espalion, 5 juin 1817 – environs de Khartoum, fin 1860 ou début 1861). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2807
Verteuil, Alexis Jean François Gabriel, dit Jules (Metz, 19 janvier 1809 – Neuilly-sur-Seine, 24 février 1882). Voir Répertoire des correspondants, t. 2. 2722, 2723
Verteuil, Louise Élisabeth. Pianiste et compositrice de romances. 2430
Viard, Prosper Jules Xavier, pseudonyme Jean Populus, Un homme grave (Rouen, 16 juin 1803 – Paris, 2 mars 1865). Collaborateur au Corsaire, au Figaro, à la Gazette de Paris, directeur du Représentant du peuple, journal des travailleurs (27 février – 24 août 1848), puis du Polichinelle à Paris (14 décembre 1856 – 1er mars 1857), il est l’auteur d’une opérette, Madame Mascarille (Folies nouvelles, 1856), d’une pantomime, Polichelle célibataire (Funambules, 8 juin 1847), d’une Notice biographique sur M. Paul Legrand, successeur de Debureau au théâtre des Funambules (1847), d’une comédie, Frontin malade, avec Henry de La Madelène (Odéon, 6 octobre 1858) et 614de l’Almanach des cocus par un homme grave (1847-1848), La Vieillesse de Don Juan, Jonathas Miser, Les Petites joies de la vie humaine (1858), Les Petites misères de la vie humaine (vers 1859), La Confrérie de la mort (voir Journal de Rouen, 5 mars 1865). 2667
Viardot, Pauline Garcia, Mme Louis (Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910). Mezzo-soprano, sœur de la Malibran et fille du célèbre professeur de chant Manuel Garcia, elle étudia le chant avec sa mère, le piano avec Liszt, la composition avec Anton Reicha. Elle débuta une carrière de concertiste à Bruxelles à l’âge de 15 ans et obtint son premier rôle d’opéra à Londres en 1838, avec Desdémone dans Otello de Rossini. En 1840, elle épousa Louis Viardot, directeur du Théâtre Italien. Elle joua le rôle de Fidès, rôle écrit pour elle, dans Le Prophète de Meyerbeer (1849) ; celui de Rachel, dans La Juive de Halévy. L’apogée de sa carrière est le rôle-titre de la recréation d’Orphée de Gluck par Berlioz en 1859, au Théâtre lyrique. Elle se produisit plusieurs saisons à Saint-Pétersbourg, étant une des premières artistes à faire connaître l’art russe en Europe de l’Ouest. 2514
Viellot, Edmond (vers 1824 – Paris, 16 juin 1871). Voir Répertoire des correspondants, t. 6. 2374, 2375
Villemessant, Jean Hippolyte Auguste Cartier de (Rouen, 22 avril 1810 – Monte-Carlo, 2 avril 1879). Il fonda en 1840 un journal, La Sylphide, qui n’eut qu’une existence éphémère ; royaliste, il lança, après la révolution de 1848 trois journaux réactionnaires, Le Lampion, La Bouche de fer et La Chronique avant, en 1854, de faire renaître Le Figaro, hebdomadaire qui obtint un succès retentissant. Il fonda en commandite d’autres feuilles, en particulier L’Événement (1865), remplacé par Le Figaro quotidien, dont il demeura le directeur jusqu’en 1875 et qui réunit quelques-uns des plus brillants chroniqueurs de l’époque. Des pages de ses Mémoires d’un journaliste (Deuxième série. Les hommes de mon temps. Paris, E. Dentu, 1872, p. 233-296) sont consacrées à Dumas vieillissant. 2581, 2582, 2745, 2749
Vuillaume, Jean-Baptiste (Mirecourt, 7 octobre 1798 – Paris, 19 mars 1875). D’une famille de luthier, installé à son compte 46 rue des Petits-Champs, il construisait des violons, des altos, des violoncelles, des contrebasses et des archets, instruments copiés des grands maîtres de Crémone. 2562
Wertheimber, Palmyre (Paris, 9 septembre 1832 – Paris, 9 mai 1917). Contralto, fille d’un riche banquier israélite, élève de Garcia, elle entra en 1849 au Conservatoire de Paris où elle obtint les premiers prix de chant, 615d’opéra et d’opéra-comique avant de faire ses débuts à l’Opéra-Comique (le 20 février 1852) ; puis à l’Opéra, où elle débuta le 13 février 1854 dans Le Prophète (Fidès), créa le 18 octobre 1854 La Nonne sanglante de Charles Gounod, y chanta Guillaume Tell (Mathilde), Le Trouvère (Azucena, 1863). En 1869, elle créa La Bohémienne de Balfe au Théâtre-Lyrique. « Un beau contralto qui a été à l’Opéra-Comique, et a beaucoup couru la province. C’est une artiste fiévreuse, emportée. Elle chante avec toute sa voix et joue avec toute son âme. Je me rappelle l’avoir entendue, à Lille, chanter la Favorite avec ce pauvre Renard ; elle était sublime de passion et d’énergie à la scène du cloître. Mais pourquoi donc, quand elle chante, cherche-t-elle à se mordre ainsi l’oreille gauche ? » (Yveling Rambaud et É. Coulon, Les Théâtres en robe de chambre, 1866). 2557
Wey, Alphonse Francis (Besançon, 12 août 1812 – Paris, 9 mars 1882). Archiviste paléographe (promotion 1836), Inspecteur général des archives départementales de Paris, voyageur, historien et auteur dramatique, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques (1855-1880), il fut à trois reprises président de la Société des gens de lettres (1852-1855, 1857-1860, 1861-1864). 2533
1 D’après les biographies, mais son acte de naissance ne se retrouve pas à Lyon.
- CLIL theme: 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours
- ISBN: 978-2-406-14932-3
- EAN: 9782406149323
- ISSN: 2261-5881
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-14932-3.p.0559
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 10-18-2023
- Language: French