Clément Marot et autres études sur la littérature française de la Renaissance

Ménager l'utile et le doux, c'est ainsi que nous envisageons l'heureuse tâche et le grand plaisir d'offrir au seiziémistes dans ce présent volume, facilement accessible, une importante sélection d'articles, s'échelonnant de 1950 à 1991, de notre vénéré maître et cher collègue, C.-A. Mayer, à l'occasion de son soixante-quinzième anniversaire. Comme de raison, puisque nous saluons en C.-A. Mayer l'éminent éditeur de Marot, et l'auteur de deux études capitales, à savoir, La Religion de Marot (Genève, 1960) et Clément Marot (Paris, Nizet, 1972), c'est par les articles consacrés à ce poète que notre volume débute, articles qui témoignent de la sûreté de jugement comme aussi de l'ampleur et de la profondeur de l'érudition déployée, soit pour établir le corpus marotique, soit pour en approfondir le contexte historique, biographique et littéraire. N'oublions pas, cependant, que les recherches de C.-A. Mayer se sont orientées dans deux directions principales. En fait, il a débuté dans sa carrière de seiziémiste par une thèse de doctorat de l'Université de Londres (1949) qui portait sur la satire française de la Renaissance et puis particulièrement sur l'influence de Lucien. Là aussi, il a fait œuvre de pionnier, frayant un chemin que d'autres, à leur tour, allaient emprunter. Reproduits ici, les premiers résultats de ce travail éclaircissent les genres, les techniques et l'esprit satirique de la Renaissance en France, avant d'aboutir plus tard dans le magistrale synthèse qui se distingue par la clarté de ses vues, Lucien de Samosate et la Renaissance française (Genève, Slatkine, 1984). Nourris par les recherches précédentes dont ils sont en quelque sorte le prolongement, d'autres articles plus récents sur divers aspects de l'histoire, du mécénat et de la pensée du XVI^e siècle viennent compléter ce volume.