Ongles secs
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Cahiers Lautréamont
2021, n° 3. varia - Pages : 353 à 354
- Revue : Cahiers Lautréamont
Ongles secs
1. Maintenant que nous avons retrouvé la trace de Genonceaux, qui parviendra à mettre la main sur ses papiers et ses fameux mémoires ? La chasse est ouverte…
2. Les Guillot-Muñoz affirmaient que François Ducasse avait payé l’un de ses amis, un certain Juan Pedro Andrare, pour surveiller les activités de son fils à Paris. Les propos rapportés par cet Andrare laissent perplexes, mais personne n’a jamais cherché à en savoir plus sur cet homme et à enquêter sur son séjour parisien. Se pourrait-il qu’Andrare fasse partie du « déplorable système de méfiance » mis en place par le Chancelier, et dont Isidore se plaignait dans l’une de ses lettres à son banquier ?
3. En 1927, l’écrivain Marius Boisson prétendait avoir retrouvé, juste avant sa mort, dans le Charollais, un certain M…, autrefois garçon d’hôtel et qui avait « enseveli Maldoror ». Or, les recherches de Gérard Touzeau ont montré qu’Antoine Milleret était mort en 1898 à Dompierre-sur-Besbre, dans l’Allier. Géographiquement, il n’y a pas une si grande distance et l’affirmation semble même assez vraisemblable. Marius Boisson était né en 1881 à Paris. Il mourra en 1959 dans le Charollais, à Epergny en Saône-et-Loire. Peut-on expliquer comment, à 17 ans seulement, Boisson aurait pu retrouver la trace de Milleret et lui parler alors que celui-ci était très âgé et gâteux ? La famille Boisson avait-elle des attaches dans la région ? En 1912, Marius Boisson avait fait paraître son Anthologie universelle des baisers. Il était, depuis quelques années déjà, le secrétaire de l’écrivain Hugues Rebell. Que peut-on savoir de sa famille et de la manière dont Marius Boisson vint à la littérature et à Maldoror ?
4. L’article que Siméon Lerouge fournit dans ce numéro attire notre attention sur un riche appartement de la rue Saint-Honoré, situé 354au troisième étage. À la lumière de ce qui a été découvert ces dernières années sur l’arrière-plan biographique crypté des localisations parisiennes du Chant VI, il faudrait maintenant savoir qui vivait là que Ducasse pouvait connaître.
5. Dans l’article de Gérard Touzeau consacré à Dupuis, il semble que l’on assiste à la découverte progressive d’un microcosme suisse, issu du canton de Vaud, autour d’Isidore Ducasse. L’intérêt du poète pour Ernest Naville est connu de longue date, mais peut-on maintenant relier la famille Bleumstein à Buenos Aires, le logeur Dupuis à Paris et le restaurateur Alfred Auguste Dupuis à Montevideo jadis repéré par Jean-Pierre Lassalle ?
6. Qui trouvera, dans l’entourage familial de F. Durand, marchand de curiosités résidant dans l’immeuble du 23 de la rue Notre-Dame-des-Victoires, un Joseph à ajouter aux fréquentations d’Isidore Ducasse ?