Dry nails
- Publication type: Journal article
- Journal: Cahiers Lautréamont
2019 – Nouvelle série, n° 1. varia - Pages: 283 to 285
- Journal: Lautréamont Studies
Ongles secs
Rappel historique
Présente depuis les débuts des Cahiers Lautréamont, la rubrique « Ongles secs » publie une série de questions qui restent sans réponse concernant l’œuvre ou la vie d’Isidore Ducasse. Collaborative, elle est ouverte aux lecteurs de façon permanente. Nous rappelons à nos lecteurs que les progrès de la numérisation a permis le développement de bases de recherche considérables, telles que Gallica, ou de sites comme Retronews, qui permettront peut-être de faire émerger des réponses nouvelles à des questions anciennes. Pour nous faire parvenir vos suggestions : aappfid@isidorelautreamont.fr.
–Qui pour poursuivre les recherches de Michel Pierssens et identifier Joseph Bleumstein (orthographe incertaine), l’un des dédicataires des Poésies ?
–Est-il possible de creuser la piste soulevée par Bertrand Guégan dans « Informations littéraires », L’Europe nouvelle du 4 avril 1925, p. 460, qui identifie Joseph Durand, dédicataire des Poésies, comme un professeur du lycée de Tarbes ? Éric Nicolas n’a rien trouvé dans les archives du lycée, sinon un Durand identifié sans prénom qui n’était ni professeur ni répétiteur. Les archives du recensement de la population à Tarbes sont en ligne pour les années 1851, 1856, 1861 et 1866. Courage !
–La numérisation des archives de la presse sud-américaine permettra-t-elle de recueillir de nouvelles informations sur les années d’enfance d’Isidore Ducasse à Montevideo, et notamment sur le lieu de sa formation scolaire au cours de ses premières années ?
–Retrouvera-t-on, dans quelque gazette montévidéenne, les premiers textes publiés d’Isidore Ducasse ? Il est en effet possible que la 284–publication du Chant premier de 1868 n’ait pas été le premier essai du poète, mais plutôt une confirmation. Son père devait avoir tous les contacts nécessaires pour permettre à Isidore de placer quelques poèmes ou articles dans la presse locale de l’automne ou de l’hiver 1867-1868.
–Quelqu’un retrouvera-t-il, en parcourant la presse montévidéenne de l’époque, le fait divers du charpentier devenu fou et ayant assassiné ses trois filles, d’après Jacques Duprey ?
–Peut-on savoir si Ducasse reçut sa première communion en France ou en Uruguay ?
–Peut-on trouver le navire et la date de son retour en France, en 1867 ou 1868 ?
–Qui résoudra le mystère de Benita Vidal et des Marti, mère et fille, enterrées avec François Ducasse au Cimetière central de Montevideo ?
–Toute personne étant en possession d’un exemplaire de l’édition 1874 des Chants de Maldoror peut se signaler à nous afin de compléter le vaste recensement entrepris par Bertrand Combaldieu, dont les résultats seront prochainement dévoilés à nos lecteurs.
–Il y a plus de vingt ans, Luca Pitu, critique roumain auteur d’une très intéressante thèse, La Rhétorique de Lautréamont, avait discuté avec le grand philologue Alexandru Paleologu, lequel lui avait assuré avoir trouvé un article de Frédéric Damé sur Lautréamont ainsi qu’un post-scriptum sur lui dans un autre article, dans le journal L’Indépendance roumaine des années 1870-1900. Paleologu, que Lautréamont n’intéressait guère, n’avait pas noté les dates. Les progrès de la numérisation, ou un lecteur de passage à Bucarest, permettront-ils de retrouver ces articles ?
–Dans son fameux article paru dans Action d’avril 1920, André Malraux donne cette curieuse note de bas de page : « Les détails biographiques cités dans cette étude sont extraits de lettres de Lautréamont que leur possesseur actuel, M. D… B…, a bien voulu mettre sous certaines réserves à notre disposition. » S’agit-il d’une blague ? Malraux cite en effet des extraits de la lettre du 12 mars 1870, publiée en fac-similé par Léon Genonceaux et donc connue depuis 1890.
–Le catalogue de la vente de la bibliothèque d’Auguste Poulet-Malassis, qui eut lieu le lundi 1er juillet 1878 chez Drouot, signale 285–l’exemplaire de 1869 des Chants de Maldoror. « On y a joint deux lettres de l’auteur », précise la notice. Or, l’exemplaire tel qu’il figure aujourd’hui à la Bibliothèque Jacques Doucet, en contient en fait trois. L’expert Baur avait-il mal compté en rédigeant le catalogue, ou bien une troisième lettre aurait-elle été ajoutée ensuite ? Si oui, quand et par qui ? Notons qu’il s’agit vraisemblablement là de la première apparition du nom d’Isidore Ducasse sur un catalogue de vente.
–Dans une lettre adressée à Pascal Pia en 1969, François Caradec écrit : « Je sais aussi où se trouvent tous les dossiers d’Alicot – qui a publié 4 nouveaux articles en 1946 dans La Dépêche du Midi, ce que tout le monde ignore. » Sait-on aujourd’hui où se trouvent les dossiers de François Alicot ?
–Dans son article « Où nous en sommes » paru dans Vers et prose no 1, mars 1905, Robert de Souza évoque « l’École des somptuaires », qui proclamait, d’après Maldoror : « Il est beau de contempler les ruines des cités, mais il est plus beau de contempler les ruines des humains ». Le somptuarisme avait été fondé par Hector Fleischmann et Pol Loewengard, avec l’intention de rompre avec le symbolisme. Ce même Fleischmann fit paraître, deux ans plus tard chez Genonceaux, Le Massacre d’une amazone, violent pamphlet contre Jean Lorrain. Que sait-on de cette école, qui se donnait pour tâche de ramener la littérature vers l’évocation des grands empires du passé, âge d’or immémorial propre à éveiller la grandeur poétique ? L’école semble avoir fait long feu et très vite évolué vers le roman historique, mais elle a, semble-t-il, laissé un manifeste que cite Robert de Souza. Dans La Plume du 15 janvier 1903, Stuart Merrill rejetait également toute appartenance à ce groupe auquel on avait voulu le rattacher, dénonçant cette proclamation « rédigée en catimini » tout en en donnant la même citation. Qui retrouvera ce manifeste, probablement rendu public à la fin de l’année 1902 ?
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-09812-6
- EAN: 9782406098126
- ISSN: 2607-754X
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-09812-6.p.0283
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 11-05-2019
- Periodicity: Annual
- Language: French
- Keyword: Dry nails, Lautréamont, Isidore Ducasse, Maldoror