Cet article porte sur les ravages de l’ennui dans quelques romans de Julien Green (Mont-Cinère, Adrienne Mesurat, Minuit, Le Malfaiteur). Dans un quotidien émaillé de vide, le personnage greenien peine à être : l’ennui l’a privé de toute volonté, le contraignant à l’impuissance et à la passivité. Parce qu’il promène un regard désenchanté sur un monde vide de sens, le personnage greenien est condamné à sa solitude. C’est la solitude intériorisée d’un être forcé de vivre avec lui-même. Exister est synonyme d’angoisse : le personnage est emprisonné dans un corps et un temps engluant. Il ressent l’angoisse du vide qui caractérise tous ses gestes, menace effrayante d’une absence d’avenir, mais aussi prise de conscience de sa finitude. Aussi la folie est-elle l’aboutissement logique d’un ennui devenu pathologique.
Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
ISBN :978-2-406-06045-1
EAN :9782406060451
ISSN : 2286-136X
DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06045-1.p.0121
Éditeur : Classiques Garnier
Mise en ligne : 08/07/2016
Périodicité : Semestrielle
Langue : Français
Mots-clés : Ennui, Julien Green, solitude, angoisse, temps