Ainsi le cosmopolitisme littéraire est devenu l’un des traits de tout esprit pensant de la fin de ce siècle.
Joseph Texte, Jean-Jacques Rousseauet les origines du cosmopolitisme littéraire, 1895.
Futur secrétaire général du Larbaud-Club en Amérique Latine (frère de celui que Crémieux juge qu’on va un jour créer en Europe, et je suis sûr qu’il existe déjà) je me permets l’impertinence de dire que le livre de Contreras est une suite d’erreurs. Le plus grand est celui d’écrire, à chaque bout de champ, que vous êtes un écrivain cosmopolite. (Il ne faudrait point confondre la possession de plusieurs langues et la connaissance de l’intimité de plusieurs pays – avec le cosmopolitisme).
Lettre de Ribeiro Couto à Valery Larbaud, 14 décembre 1930.
Faut-il ajouter qu’en dépit de ce cosmopolitisme, que malgré cette quête de correspondances entre l’homme et le monde, Larbaud reste avant tout un écrivain français ? Que cette préoccupation même de mesure, d’équilibre, de part livrée à chaque chose ou à chaque être pour leur valeur, appartient à la tradition française ? Que cette manière de rêver raisonnablement ne ressemble en rien aux grands envols nordiques ? Que les romans de Larbaud sont issus du courant qui part de la Princesse de Clèves pour passer par Candide, Adolphe et un Amour de Swann ?
René Tavernier, « Valery Larbaud ou le bonheur », Confluences, décembre 1944-janvier 1945.