Dans les romans d’Aragon Aurélien et Anicet, la syncope se manifeste tout à la fois sur le plan narratif, stylistique et symbolique. Dans Aurélien, elle traduit la quête identitaire, artistique et amoureuse d’une jeunesse française coincée entre deux guerres, la relation amoureuse elle-même adhère au paradigme syncopé, celui de l’art moderne. Anicet présente une forme irrégulière qui, fondée sur le principe de discontinuité, se coule dans le même modèle matriciel, celui de la syncope.