Notice des noms de personnes

Notice des noms de personnes

Berkeley, George : (1685-1753). philosophe et évêque anglican irlandais, souvent classé dans la famille des empiristes après John Locke et avant David Hume. Il est, notamment, l’auteur de deux ouvrages qui ont eut une forte influence, notamment à propose de l’usage des mathématique : An Treatise Concerning the Principles of Human Knowledge (1710) ; The Analyst (1734). La ville de Berkeley, aux États Unis, prend son nom, en signe d’hommage.

Lauderdale, Earl (James K. Maitland) : (1759-1838). Aujourd’hui considéré comme précurseur de l’école marginaliste, Robert Torrens retient de lui le fait que dans son An Inquiry into the Nature and Origin of Public Wealth, and into the means and causes of its increase, bien que largement favorable à aux travaux d’Adam Smith, Lauderdale a dénonce sa théorie de la valeur-travail comme étant confuse et erronée. Pour lui, les biens n’ont pas de « valeur réelle, intrinsèque ou invariable », en conséquence de quoi, pour leur conférer une valeur deux choses sont requises : 1. la marchandise, en tant qu’étant utile ou agréable à l’homme, doit être objet d’un désir ; 2. elle existe dans un certain degré de rareté. Déterminer son prix repose sur les mécanisme des rapports entre l’offre et la demande.

Malthus, Thomas : (1766-1834). Même si, plus tard, en 1844, Robert Torrens en viendra à admettre, dans certaines situation de la nécessité de barrières douanières, il est d’abord un tenant du libre-échange. Dans le débat à propos des Corn Laws, il s’oppose radicalement à Thomas Malthus qui les défend : En 1815, dans An Essay on the External Corn Trade, containing an inquiry into the general principles of that important branch of traffic ; an examination of the exceptions to which these principles are liable ; and a comparative statement of the effects which restrictions on importation and free intercourse are calculated to produce upon subsistence, commerce and revenue, il va jusque’à affirmer que Thomas Malthus est incapable à tenir une position analytique quelconque.

Mill, James : (1773-1836). Économiste de l’école classique, bien plus reconnu comme vulgarisateur des débats économiques de son temps que comme penseur original. Il fut un proche de David Ricardo qu’il encourage à publier son livre On the Principles of Political Economy and Taxation. Proche aussi de Jérémy Bentham. Il accorde une très forte importance aux problématiques de l’éducation. C’est probablement à partir du compte rendu que James Mill fait du « Say’s Traite », en 1805, dans le Literary Journal que Robert Torrens prend connaissance de cet ouvrage.

Morellet, André (Abbé) : (1727-1819). Philosophe des lumières, disciple de Vincent de Gournay et de Jacques Turgot. La référence implicite qu’en fait Robert Torrens est à son Prospectus d’un nouveau dictionnaire du commerce (1769). Membre de l’Académie Française (1785).

Priestley, Joseph : (1733-1804) théologien, philosophe naturel, pédagogue et théoricien politique anglais. Connu pour ses travaux de chimiste et de physicien, on lui attribue généralement la découverte de l’oxygène qu’il a isolé dans son état gazeux. Malgré le fait que cette découverte remet en cause les principes de la phlogistique1 et tend donc à démontrer la nécessité de la remettre en cause, il tentera de rendre l’existence de cet élément compatible avec cette ancienne conception. C’est à cet aspect que Robert Torrens fait référence.

Ricardo, David : (1772-1823). Avant 1821 et la publication d’Un essai sur la production de richesse qui est son premier travail de synthèse, Robert Torrens a d’abord produit des écrits polémiques. À propos de David Ricardo, c’est à l’occasion de la monnaie, et du Bullion Report qu’il s’oppose à lui (même si plus tard, en 18442, il rejoindra les positions de type ricardiennes). En 1812 (An Essay on Money and Paper Currency), en 1818 (Structures on Mr. Ricardo’s Doctrine respecting Exchangeable Value) puis en 1819 (A Comparative Estimate of the Effects which a Continuance and a Removal of the Restriction upon Cash Payments are Respectively Calculated to Produce ; with strictures on Mr. Ricardo’s proposal for obtaining a secure and economical currency), il se présente lui-même comme chef de file des positions anti-bullionistes. Par contre, dans Un essai sur la production de richesse, les critiques qu’il fait des analyses de David Ricardo sont à propos de On the Principles of Political Economy and Taxation (1821).

Say, Jean-Baptiste : (1767-1832). L’économiste, fondateur de l’école libérale française. La référence, implicite, qu’en fait Robert Torrens est au Traité d’économie politique, ou simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent, et se consomment les richesses, sans que l’on sache à quelle édition il fait référence. La première traduction anglaise date de 1821, l’année même, de la publication d’Un essai dur la production de richesse. Cette traduction est faite à partir de la 4e édition du Traité de Jean-Baptiste Say (1819). Au vu de ce que Robert Torrens rapporte des travaux de Jean-Baptiste Say, il est pensable qu’il n’en a, en fait, connaissance qu’à travers le compte-rendu qu’en a fait James 457Mill : « Say’s Traité », in Literary Journal, April, 5, 1805, (p. 412–25).

Smith, Adam : (1723-1790). Militaire de carrière, Robert Torrens, au début du xixe siècle (avant 1808) découvre, fasciné, An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations. C’est le point de départ de toutes ses réflexions économiques à venir. C’est, manifestement, de là qu’il tient ses connaissances à propos des physiocrates et des « mercantilistes ». An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations est la seule référence explicite qu’il fait aux travaux d’Adam Smith.