Chronologie
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Udvalgte eventyr og historier / Contes et histoires choisis
- Pages : 49 à 53
- Collection : Littératures du monde, n° 22
Chronologie
1805 Naissance de Hans Christian Andersen le 2 avril à Odense, alors deuxième ville du pays. Son père, le cordonnier Hans Andersen, et sa mère, la lavandière Anne Marie Andersdatter, étaient mariés depuis deux mois.
1816 Mort de son père, rentré malade de l’armée en 1814 après s’être engagé avec les troupes napoléoniennes en 1812. Andersen travaille dans une usine de tabac.
1818 Sa mère se remarie. Andersen fait de la figuration lors du passage à Odense de la troupe du Théâtre royal et se découvre une vocation pour la scène.
1819 Alors que sa mère le prédestinait à une carrière de tailleur, Andersen part à Copenhague le 4 septembre pour tenter sa chance au théâtre. Il emporte ses maigres économies : 13 rixdales.
1819-1821 À Copenhague, Andersen s’essaie à différents arts de la scène : grâce au professeur Giuseppe Siboni, il peut prendre des cours de chant, mais perd sa voix et se tourne vers la danse, puis fait de la figuration au théâtre. Années très difficiles pendant lesquelles Andersen songe à abandonner son rêve et à chercher un travail.
1822-1828 Andersen envoie des manuscrits au Théâtre royal. Malgré les refus, il obtient, avec l’aide de Jonas Collin, alors directeur du Théâtre royal, une bourse pour aller suivre des cours à la latinskole de Slagelse, école préparant au baccalauréat. Ce sont des années riches, mais difficiles pour Andersen : on lui interdit toute activité littéraire, il a cinq ou six ans de plus que les autres élèves et les relations ne sont pas faciles avec le directeur, Simon Meisling. Il 50suit néanmoins ce dernier à la latinskole de Helsingør en 1826, mais les relations se détériorent et Jonas Collin fait rentrer Andersen à Copenhague en 1827, où il passe son Studentereksamen (baccalauréat) en 1828. C’est pendant ces années qu’il rencontre deux grands écrivains qu’il admire : B. S. Ingemann et Adam Oehlenschläger ; de même que le physicien Hans Christian Ørsted, qui aura une grande influence sur Andersen. En 1822, il fait publier un livre intitulé Ungdoms-Forsøg (Essais de jeunesse) sous le pseudonyme Villiam Christian Walter (le prénom de Shakespeare, le sien et celui de Walter Scott). Il écrit aussi le poème « Det døende Barn » (« L’Enfant mourant ») en 1826 (publié en 1827), qui rencontre un grand succès.
1829 Sa carrière est véritablement lancée à la fin de ses études, avec la publication d’un texte inspiré de Hoffmann, Fodreise fra Holmens Canal til Østpynten af Amager (Voyage à pied du canal de Holmen à la pointe est d’Amager en 1828 et 1829) et la première représentation d’une de ses pièces au Théâtre royal : le vaudeville Kjærlighed paa Nicolai Taarn eller Hvad siger Parterret (Amour sur la tour Nicolas ou que dit le parterre).
1830 Débuts en prose avec le conte « Dødningen » (« Le Mort »), publié dans le recueil de poèmes Digte (Poèmes). Premier chagrin d’amour alors qu’il s’est épris de Riber Voigt, la sœur d’un camarade d’école.
1831 Premier voyage en Allemagne, où il rencontre Ludwig Tieck et Adelbert von Chamisso. Il en tire un récit de voyage inspiré des Reisebilder (Tableaux de voyage) de Heinrich Heine : Skyggebilleder af en Reise til Harzen, det sachsiske Schweitz etc. etc., i Sommeren 1831 (Ombres chinoises d’un voyage dans le Harz, la Suisse saxonne, etc., etc. pendant l’été 1831). Publie un nouveau recueil de poèmes, Phantasier og Skizzer (Fantaisies et esquisses) et fait jouer le vaudeville Skibet (Le bateau), d’après La Quarantaine de Scribe et Mazères.
1833-1834 Grand voyage en Europe (France, Suisse, Italie, Allemagne, Autriche, Prague). Andersen était très craintif et pensait 51qu’il mourrait sur les routes d’Europe ; avant de partir, il a donc rédigé une autobiographie (Levnedsbogen) que son ami Edvard Collin devait faire publier s’il ne revenait pas. Rencontre à Rome le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen, pour lequel il a une grande admiration. Apprend en Italie le décès de sa mère.
1835 Publie un premier roman, Improvisatoren (L’Improvisateur) et deux cahiers du premier recueil de contes : Eventyr, fortalte for Børn (Contes, racontés aux enfants). Le roman est très bien reçu, mais l’accueil est moins bon pour les contes. Son ami Ørsted pense néanmoins que les contes assureront sa postérité.
1836 Deuxième roman : O. T.
1837 Dernier cahier du premier recueil de contes, avec une préface. Troisième roman : Kun en Spillemand (Rien qu’un violoneux). Rencontre Xavier Marmier, dont l’article sur Andersen dans La Revue de Paris (et aussitôt traduit dans plusieurs langues) fait connaître l’écrivain en Europe.
1838 Andersen reçoit une pension annuelle de poète à partir de 1838 ; il ne doit donc plus s’inquiéter de manquer d’argent. Début du succès en Allemagne, contrebalancé par de vives critiques de son roman Rien qu’un violoneux par son compatriote Søren Kierkegaard.
1838-1842 Publie trois cahiers d’un nouveau recueil de contes portant toujours le même titre.
1840-1841 Fait jouer plusieurs pièces de théâtre, dont Mulatten (Le Mulâtre), qui sera l’un de ses plus grands succès au Théâtre royal. Rencontre la cantatrice suédoise Jenny Lind, dont il s’éprend ; elle ne lui rend pas son amour, mais cette relation lui inspire le conte « Le Rossignol ». Grand voyage jusqu’à Constantinople, dont il tirera le récit de voyage En Digters Bazar (Le Bazar d’un poète) en 1842.
1843 Nouveau voyage en Europe, avec une étape importante à Paris. Il y rencontre notamment Xavier Marmier, Alexandre 52Dumas, Heinrich Heine, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Alfred de Vigny, et l’actrice Rachel, qui lui fait un grand effet.
1844 Lors d’un voyage en Allemagne, Andersen rencontre Jacob Grimm à Berlin. Il est froissé, car ce dernier ne connaît pas même son nom.
1844-1848 Nouveau recueil de contes : Nye Eventyr (Nouveaux contes).
1847 Rencontre Charles Dickens lors d’un voyage en Angleterre. Publication du premier livre d’Andersen en français : L’Improvisatore ou la Vie en Italie, traduit par Camille Lebrun. Début de la publication de ses Œuvres complètes en allemand ; elles contiendront l’autobiographie Das Märchen meines Lebens ohne Dichtung (Le conte de ma vie sans embellissements poétiques).
1848 Parution des premiers recueils de contes en français et d’un quatrième roman : De to Baronesser (Les Deux Baronnes). Le Danemark est durement touché par la première guerre des duchés (Schleswig-Holstein) et Andersen, qui a de très bonnes relations en Allemagne, en est particulièrement affecté.
1849 Première édition complète des contes en danois, avec des illustrations de Vilhelm Pedersen auxquelles les contes resteront longtemps associés.
1850 La pièce Ole Lukøie, tirée du conte éponyme, remporte un grand succès au théâtre du Casino.
1851 Publication du récit de voyage I Sverrig (En Suède).
1852-1855 Publication d’un nouveau recueil de contes intitulé Historier (Histoires).
1853 Début de la publication des Œuvres complètes en danois. Elles contiendront l’autobiographie Mit Livs Eventyr (Le Conte de ma vie), publiée en 1855.
1856 Traduction des contes en français par David Soldi. Il s’agit de la première traduction française réalisée à partir du danois.
531857 Séjour chez Charles Dickens et parution du roman At være eller ikke være (Être ou ne pas être).
1858-1872 Parution d’un nouveau recueil de contes : Nye Eventyr og Historier (Nouveaux contes et histoires).
1860 Lors d’un voyage en Allemagne et en Suisse, Andersen fait escale dans le Jura suisse, où il travaille sur une traduction française de ses contes avec Jules Jürgensen, le fils d’un de ses amis danois établi au Locle.
1861 Mort de Jonas Collin, son protecteur. Période difficile pour Andersen, très affecté par la disparition de celui qu’il considérait comme un père adoptif.
1862-1863 Voyage en Espagne qui donnera lieu à la publication du récit de voyage I Spanien (En Espagne).
1864 Seconde guerre des duchés. Le Danemark perd le Schleswig, le Holstein et la Saxe-Lauenbourg. Andersen publie des poèmes patriotiques.
1867 Parution de Femten Eventyr og Historier (Quinze contes et histoires), avec des illustrations de Lorenz Frølich, qui succède à Vilhelm Pedersen, à la mort de ce dernier, comme illustrateur officiel des contes d’Andersen. L’auteur est fait citoyen d’honneur de sa ville de naissance : Odense.
1868 Publication du récit de voyage Et Besøg i Portugal 1866 (Une visite au Portugal 1866), suite à un voyage effectué deux ans auparavant, et du conte « Dryaden » (« La Dryade »), suite à la visite (à deux reprises) de l’exposition universelle à Paris en 1867. Andersen aurait entrepris la rédaction de ce texte après avoir lu l’article d’un journaliste danois assurant que seul Charles Dickens pourrait décrire le faste de l’exposition.
1870 Publication d’un dernier roman, Lykke-Peer (Peer-la-Chance).
1873 Très affaibli, il entreprend son dernier voyage en Allemagne.
1875 Atteint d’un cancer du foie, Andersen meurt le 4 août à Copenhague chez la famille Melchior, qu’il fréquente assidûment depuis une dizaine d’années.
- Thème CLIL : 4033 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Langues étrangères
- ISBN : 978-2-406-06012-3
- EAN : 9782406060123
- ISSN : 2261-5911
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06012-3.p.0049
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 03/03/2017
- Langue : Français