Ce gentil Ulysse a faict long temps parler de son bon esprit, pour avoir visité divers peuples estranges, de ce qui estoit decouvert pour lors, qui n’estoit qu’une poignée de terre, et une fiole d’eau salée, au regard de ce que j’ay veu et visité. Les Philosophes jadis estoient bien mieux reçeuz et recognuz, principalement ceux qui se commettoient à la mercy des vents, et exposoient leur vie à la cruauté des Barbares, qu’ils ne sont pour le jourd’huy. Je dis cecy, pour monstrer l’ingratitude des plus grands, qui jamais n’ont respecté mon aage, ne mes labeurs, et mes lointains voyages.