Abstracts
- Publication type: Journal article
- Journal: Saison. La revue des séries
2021 – 1, n° 1. varia - Pages: 129 to 133
- Journal: Season. The series review
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Résumés/Abstracts
Benjamin Oudet, « Un regard sur Le Bureau des Légendes »
Le Bureau des Légendes a été salué comme un tournant dans les représentations fictionnelles du renseignement. L’argumentaire promotionnel a insisté sur la dimension « réaliste » du scénario. Pour autant, la série tend à reproduire l’indistinction entre espionnage et renseignement. Sa principale innovation est esthétique là où ses « équivalents » étrangers proposent des thèses plus explicites sur les menaces, et on peut questionner le peu de succès des opérations menées par ses protagonistes.
Mots-clés : espionnage, renseignement, Bureau des Légendes, fiction, intelligence studies.
Benjamin Oudet, “A look at Le Bureau des Légendes (The Bureau)”
Le Bureau des Légendes (English title: The Bureau) has been proclaimed as a landmark series in fictional depictions of intelligence. Promotional campaigns stressed the “realistic” qualities of the storyline. Despite of this, the series tends to reproduce the lack of distinction between espionage and intelligence. Its main innovation is an aesthetic one, where its foreign “equivalents” provide more explicit theories regarding threats, and a lack of success in the operations led by the protagonists can be questioned.
Keywords: espionage, intelligence, Bureau des Légendes, fiction, intelligence studies.
Emmanuel Taïeb, « Fauda, les identités tragiques »
La série israélienne Fauda n’entend pas se confronter à toute la complexité les guerres israélo-arabes. Elle évoque surtout les risques de l’infiltration, le moment où l’identité des agents qui naviguent entre deux langues et deux mondes devient flottante et destructrice. À leur échelle, tout est tissé de relations interpersonnelles et s’abîme dans une vengeance sans fin. Dévorés par leurs missions, les espions de Fauda semblent engloutis par la tragédie géopolitique qui les dépasse.
Mots-clés : espionnage, tragédie, vengeance, identités, Israël, Palestine.
130Emmanuel Taïeb, “Fauda, tragic identities”
The Israeli series Fauda does not aim to tackle all the complexity of the Arab–Israeli wars. Rather, it details the dangers of infiltration, the moments when the identities of agents navigating between two languages and two worlds become untethered and destructive. At their level, everything is knotted together by human relationships and undone by a cycle of ceaseless revenge. Consumed by their missions, the spies in Fauda appear powerless in the face of the geopolitical tragedy engulfing them.
Keywords: espionage, tragedy, revenge, identities, Israel, Palestine.
Justine Breton, « The Witcher, une fantasy par tous les temps »
The Witcher mêle trois récits non simultanés. Le spectateur est invité à suivre les parcours des personnages à trois époques différentes, qui ne sont pas clairement identifiées, et s’étendent à des rythmes variables. Si les récits finissent par se rejoindre, l’ensemble repose sur une narration fragmentée, qui réduit les possibilités de compréhension du spectateur. C’est une narration exigeante, plus tournée vers les fans des romans ou des jeux vidéo The Witcher que vers un public néophyte.
Mots-clés : The Witcher, fantasy, Netflix, série télévisée, narration, chronologie, temps.
Justine Breton, “The Witcher, a fantasy spanning time”
The Witcher combines three asynchronous narratives. Viewers follow the characters’ journeys in three different eras, which are not clearly identified and pass at different speeds. While the narratives eventually join up, the story itself is rooted in a fragmented narrative that limits viewers’ ability to fully comprehend it. This is a demanding narrative, more geared toward fans of The Witcher novels or video games than a new audience.
Keywords: The Witcher, fantasy, Netflix, television series, narrative, chronology, time.
Pierre Jacquet, « Watchmen ou les itérations dystopiques de Hollywood »
Suite à la publication en 1986 du comic-book Watchmen, Hollywood a cherché très rapidement à adapter le récit d’Alan Moore et Dave Gibbons. Du projet avorté de Terry Gilliam à la série télé de Damon Lindelof en passant par le film de Zack Snyder, retour sur un univers dystopique devenu culte.
Mots-clés : DC Comics, super-héros, Alan Moore, Dave Gibbons, années 1980, dystopie, Terry Gilliam, Paul Greengrass, Damon Lindelof, HBO.
131Pierre Jacquet, “Watchmen or the dystopian iterations of Hollywood”
Following the publication of the comic book Watchmen in 1986, Hollywood was quick to consider adapting Alan Moore and Dave Gibbons’ story. From Terry Gilliam’s aborted project and Zack Snyder’s feature film through to Damon Lindelof’s television series, this article looks back at a dystopian universe that has taken on cult status.
Keywords: DC Comics, superheroes, Alan Moore, Dave Gibbons, 1980s, dystopia, Terry Gilliam, Paul Greengrass, Damon Lindelof, HBO.
Benjamin Fogel, « Watchmen de Damon Lindelof. Trouver sa place dans un monde confus »
Diffusée fin 2019, la série Watchmen, créée par Damon Lindelof (Lost, The Leftovers…), est une suite directe au comic du même nom, réalisé par Alan Moore et Dave Gibbons, et publié entre 1986 et 1987. Dans un futur proche où les forces de l’ordre luttent contre des extrémistes de droite, chacun agit masqué. Opposant deux blocs politiques bien définis, Watchmen ne cesse, comme le roman graphique originel, d’interroger la complexité du monde.
Mots-clés : Damon Lindelof, super-héros, black lives matter, comics, anonymat.
Benjamin Fogel, “Damon Lindelof’s Watchmen. Finding one’s place in a murky world”
Aired in late 2019, the television series Watchmen, created by Damon Lindelof (Lost, The Leftovers, and others), is a direct sequel to the comic book series of the same name by Alan Moore and Dave Gibbons, published between 1986 and 1987. In a near future where law enforcement is engaged in a struggle with right-wing extremists, everyone acts behind a mask. Pitting two clear-cut political factions against one another, Watchmen relentlessly scrutinizes the complexity of the world, much like the original graphic novel.
Keywords: Damon Lindelof, superheroes, Black Lives Matter, comics, anonymity.
Olivier Cotte, « Penny Dreadful. Who am I? »
Les personnages de Penny Dreadful, série victorienne, sont perdus, à la recherche de leur soi, écartelés entre différentes interprétations que seuls les moments de crise permettent de résoudre. Ces deux valeurs, une société en fin de course et un problème d’individuation généralisé, traitées avec une grande qualité formelle, désignent Penny Dreadful comme l’une des séries télévisuelles les plus marquantes du moment.
Mots-clés : âge victorien, fantastique, classiques de la littérature, forces du bien et du mal, aventure, psychologique.
132Olivier Cotte, “Penny Dreadful. Who am I?”
The characters in the Victorian series Penny Dreadful are lost, self-searching, and torn between different interpretations that only moments of crisis can reconcile. These two values: a society in decline and a generalized problem of individuation, treated with a grand, formal quality, mark Penny Dreadful out as one of the most striking modern television series.
Keywords: Victorian age, fantastical, literary classics, forces of good and evil, adventure, psychology.
Pauline Guedj, « Les âmes d’Algernon. Revoir The Knick, relire W.E.B. Du Bois »
The Knick retrace l’histoire d’un hôpital new-yorkais au début du vingtième siècle. Le récit s’intéresse aux bouleversements technologiques qui ont profondément affecté le quotidien des New-Yorkais et aux réalités sociologiques qui divisent la population selon des critères sociaux, raciaux et de genre. S’intéressant au médecin africain-américain Algernon Edwards, cet article analyse la description des tensions raciales au regard des écrits et du parcours d’un des principaux intellectuels africains-américains de la période, W.E.B. Du Bois.
Mots clés : The Knick, W.E.B. Du Bois, Jack Amiel, Michael Begler, André Holland, Steven Soderbergh, Africain-Américain, race, conscience dédoublée, panafricanisme, Talented Tenth
Pauline Guedj, “Algernon’s souls. Rewatching The Knick, rereading W.E.B. Du Bois”
The Knick tells the story of a New York hospital in the early twentieth century. It spotlights technological breakthroughs that profoundly changed the daily lives of New Yorkers, as well as the sociological realities that divided the population along social, racial, and gender lines. Focusing on the African-American doctor Algernon Edwards, this article studies the description of racial tensions in the context of the writings and career of one of the period’s leading African-American intellectuals: W.E.B. Du Bois.
Keywords: The Knick, W.E.B. Du Bois, Jack Amiel, Michael Begler, André Holland, Steven Soderbergh, African-American, race, double consciousness, pan-Africanism, Talented Tenth.
Gilles Vervisch, « Columbo, une tempête dans un verre de Porto »
« Une tempête dans un verre de Porto », c’est le titre d’un des meilleurs épisodes de la série Columbo. Une série policière sans aucun suspens, puisque 133l’assassin, son mobile et le meurtre lui-même sont connus dès le début. On sait que le célèbre lieutenant finira par attraper le coupable. Il s’agit donc de se demander quel est l’intérêt de cette série, en recherchant ses origines, littéraires et philosophique. Un exercice typique de « pop culture », nous amenant de Columbo à Diogène, en passant par Dostoïevski et Socrate.
Mots-clés : Columbo, Diogène, Dostoïevski, Socrate, philosophie.
Gilles Vervisch, “Columbo, any Old Port in a Storm”
“Any Old Port in a Storm” is the title of one of the best episodes of Columbo: a detective series devoid of suspense, as the killer, motive, and even the murder itself are known from the outset. Viewers know that the illustrious lieutenant will eventually catch the culprit. Consequently, the issue under scrutiny is the purpose of the show, examined through its philosophical and literary origins. A typical exercise in “pop culture” takes us from Columbo to Diogenes, via Dostoevsky and Socrates.
Keywords: Columbo, Diogenes, Dostoevsky, Socrates, Philosophy.
Emmanuelle Jay, Emma Scali, « Épisode 1 : Quatre femmes pour une névrose »
Personnalités perverses, narcissiques, hystériques, obsessionnelles, phobiques, maniaques, borderlines ou autistiques, les personnages de séries sont presque tous atteints de troubles psychiques. Les pathologies de nos héros sont loin de nous laisser indifférent·es. Parce qu’elles renvoient à nos propres travers et comportements. Les personnages de séries passent sur le divan d’Emma Scali, psychothérapeute, scénariste et actrice. Elle diagnostique les troubles mentaux des héros et analyse la richesse dramatique de leurs symptômes.
Mots-clés : série, analyse, psychologie, scénario, personnages, hystérie.
Emmanuelle Jay, Emma Scali, “Episode 1: Four women for a neurosis”
With perverse, narcissistic, hysterical, obsessive, phobic, manic, borderline, or autistic personalities, almost all characters in television series have some kind of mental disorder. Far from rendering viewers apathetic, our heroes’ conditions relate back to our own behaviors and flaws. Characters from television shows each take their turn on the couch of Emma Scali, psychotherapist, screenwriter, and actress. She diagnoses these heroes’ mental disorders and plumbs the dramatic depths of their symptoms.
Keywords: series, analysis, psychology, screenplay, characters, hysteria.
- CLIL theme: 3157 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Sciences de l'information et de la communication
- ISBN: 978-2-406-11500-7
- EAN: 9782406115007
- ISSN: 2780-0377
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-11500-7.p.0129
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 03-29-2021
- Periodicity: Biannual
- Language: French