L’objectif de cet article est de questionner la place de l’éternel retour dans l’œuvre de Nerval, à partir du sonnet « Delfica » et des versions antérieures de ce poème. En déployant une conception cyclique du temps, héritée en partie du pythagorisme, le poète prédit le retour des dieux. Tout indique que ce retour reste en suspens : dans un imaginaire très hölderlinien, le sommeil de « l’antique semence » renvoie au sommeil du paganisme, dont la puissance peut être réveillée par le poète.
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