Les Écrivains

Les écrivains

Claude Arnaud, né en 1955, biographe de Jean Cocteau et éditeur de Patrice de La Tour du Pin, reçoit en 1994 le prix Femina du premier roman pour Le Caméléon et en 2004 le prix Femina de l’essai pour Qui dit je en nous ? Il est l’auteur de plusieurs autres romans, notamment Le Jeu des quatre coins en 2004 et Qu’as-tu fait de tes frères ? en 2010, et membre du jury du prix de littérature André-Gide et du prix Sévigné.

Gwenaëlle Aubry, née en 1971, Normalienne et agrégée de philosophie, reçoit en 2009 le prix Femina pour Personne. On peut citer ses romans Le diable détacheur (1999), L’Isolée (2002), Partages (2012), Perséphone 2014 (2016), La Folie Élisa (2018) et Saint Phalle. Monter en enfance (2021). Ses travaux philosophiques portent sur Plotin et Dieu et la puissance.

Corine Bayle, née en 1959, est professeur de littérature française à l’École Normale Supérieure de Lyon. En parallèle de ses travaux sur les poètes des xixe et xxe siècles (Gautier, Baudelaire, Nerval, Reverdy, Éluard, René Char), elle publie des recueils poétiques tels que Rouges roses de l’oubli (2001) et Ombres d’amour en rêve (2007).

Anne Berest, née en 1979, arrière-petite-fille du peintre Francis Picabia, outre son œuvre de scénariste et d’adaptatrice dramatique, biographe de Françoise Sagan et de Gabrièle Buffet-Picabia, est auteur de romans parmi lesquels La Fille de son père (2010), Le Patriarche (2012), Recherche femme parfaite (2015) et La Carte postale (2021) qui reçoit le prix Renaudot des Lycéens.

Pierre Bergounioux, né en 1949, Normalien et agrégé de Lettres modernes, a enseigné l’histoire de la création littéraire à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts. À côté d’une œuvre de sculpteur, il a publié, depuis 1984, de très nombreux récits dont La Toussaint (1984), Miette (1995, prix France Culture), La Mort de Brune (1996). 140L’auteur a reçu le grand prix de littérature de la Société des Gens de Lettres, le prix Alain-Fournier, le prix Roger Caillois et récemment le prix de la langue française (2021).

Christine Bry, née en 1954, a suivi des études de philosophie et une formation aux Beaux-Arts de Lyon, et dès lors se consacre à la peinture à partir de 1975 ; elle est connue pour ses peintures à l’huile sur toile de lin, à sujets figuratifs ou abstraits. Sur Proust, elle est par ailleurs l’auteur d’Un monde désorbité. Une lecture d’“À l’ombre des jeunes filles en fleurs” (2018).

Jean-Baptiste Del Amo, né en 1981, reçoit en 2006 le prix du jeune écrivain de langue française pour sa nouvelle Ne rien faire. Son premier roman, Une éducation libertine, obtient en 2008 le prix Laurent-Bonelli Virgin-Lire et l’année suivante le prix Goncourt du premier roman, la médaille d’argent du prix François-Mauriac de l’Académie française et le prix Fénéon des universités de Paris. Ses romans suivants sont Le Sel (2010), Pornographia (2013), Règne animal (2016) et Le Fils de l’homme (2021), qui lui valent notamment le prix du Livre Inter et le prix du roman Fnac.

Yves-Michel Ergal, né en 1957, est maître de conférences habilité à diriger des recherches en littérature générale et comparée à l’université de Strasbourg. Auteur de recueils poétiques, biographe de la comtesse de Ségur, il a publié une série de romans dans lesquels revient notamment le personnage d’Ingrid Weber, de L’Autobiographie d’Ingrid Weber (1985) à Un amour d’Ingrid Weber (1995), mais aussi Tigre (1988), Jeux d’enfer (1991) ou L’Offrande musicale (1993). Il a consacré plusieurs essais à Proust, tels que “Je” devient écrivain : essai sur Proust et Joyce (1996), “Sodome et Gomorrhe” : l’écriture de l’innommable (1996) et “Le Temps retrouvé” ou la fin d’un monde (2014).

Michaël Ferrier, né en 1967, agrégé et docteur ès-Lettres, est professeur à l’université Chuo de Tokyo. Auteur de nombreux essais sur les rapports culturels de la France et du Japon et sur la catastrophe de Fukushima, réalisateur du commentaire de plusieurs films, il publie des romans depuis 2004, notamment Sympathie pour le fantôme (2010, pris de la Porte Dorée), Mémoires d’outre-tombe (2015, prix Franz-Hessel), François, portrait d’un absent (2018, prix Décembre) et Scrabble (2019, prix Jacques-Lacarrière). Il a reçu en 2012 le prix Édouard-Glissant pour l’ensemble de son œuvre.

Michèle Finck, née en 1960, Normalienne, est professeur de littérature générale et comparée à l’université de Strasbourg. Auteur de plusieurs essais sur les rapports entre la poésie, la danse, la musique et les arts visuels, mais aussi Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet et Claude Vigée, elle a publié un ensemble de recueils poétiques dont L’Ouïe éblouie (2007), Balbuciendo (2012), La Troisième Main (2015, prix Louise-Labé), Connaissance par les larmes (2017, prix Max-Jacob), Sur un piano de paille. Variations Goldberg avec cri (2020) et La Ballade des hommes nuages (2022).

Philippe Forest, né en 1962, docteur ès-Lettres, est professeur de littérature à l’université de Nantes. Il signe des articles notamment dans Le Monde des livres, Le Magazine littéraire et est co-rédacteur de La Nouvelle Revue Française. À côté de nombreux essais sur le roman, des courants d’histoire littéraire mais aussi Camus, Aragon ou Philippe Sollers, il est l’auteur d’une œuvre romanesque comprenant L’Enfant éternel (1997, prix Femina du premier roman), Tout la nuit (1999, prix Grinzane-Cavour), Sarinagara (2004, prix Décembre), Le Nouvel Amour (2007), Le Siècle des nuages (2010, grands prix de l’Aéro-Club de France et de l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire), Le Chat de Schrödinger (2013), Crue (2016), L’Oubli (2018) et Je reste roi de mes chagrins (2019).

Christian Garcin, né en 1959, traducteur d’écrivains en langues espagnole (Borges) ou anglaise (Poe, Melville notamment), auteur d’essais, de recueils poétiques et de carnets de voyage, a publié plus d’une dizaine de romans, dont Le Vol du pigeon voyageur (2000, prix du Rotary international), Sortilège (2001), Du bruit dans les arbres (2002), L’Embarquement (2003), Des femmes disparaissent (2011, Prix Roland de Jouvenel de l’Académie française), Selon Vincent (2014), Les Multiples Vies de Jeremiah Reynolds (2016) ou Le Bon, la Brute et le Renard (2020).

Denis Grozdanovitch, né en 1946, rédacteur régulier dans Libération, La Revue littéraire, L’Atelier du roman ou L’Herne, reçoit en 2002 le prix de la Société des Gens de Lettres pour son premier livre Petit traité de désinvolture. Parmi de nombreux essais, récits et romans, on peut citer Rêveurs et nageurs (2005, prix des Librairies Initiales), Brefs aperçus sur l’éternel féminin (2006, prix Alexandre-Vialatte) ou Dandys et excentriques (2019, prix Saint-Simon). Sa passion du sport (notamment le tennis) se complète par celle du jeu d’échecs, son plus récent livre s’intitulant La Vie rêvée du joueur d’échecs (2021).

Yannick Haenel, né en 1967, agrégé de Lettres modernes, co-fondateur en 1997 de la revue Ligne de risque, a publié notamment les romans Cercle (2007, prix Décembre et prix Roger-Nimier), Jan Karski (2009, prix Interallié et prix du roman Fnac), Tiens ferme ta couronne (2017, prix Médicis), et son récit La Solitude Caravage (2019) a obtenu le prix Méditerranée.

Fabrice Humbert, né autour de 1970, est agrégé et docteur ès-Lettres. Son troisième livre L’Origine de la violence (2009) remporte le prix Orange du livre, le prix Renaudot du Livre de poche et le prix littéraire des Grandes Écoles ; La Fortune de Sila (2010) obtient le prix Jean-Jacques Rousseau, le grand prix RTL-Lire et le prix des étudiants francophone, cependant que Le Monde n’existe pas se voit décerner le prix du Festival du cinéma américain de Deauville et le prix Filigranes (Bruxelles).

Marc Lambron, de l’Académie française (2014), né en 1957, Normalien et agrégé des Lettres, à la sortie de l’ENA entre au Conseil d’État. Journaliste au Point et au Figaro Madame, il est membre du jury du prix Sévigné et président du jury Saint-Simon. Son premier roman Impromptu de Madrid (1988) se voit décerner le prix des Deux Magots, La Nuit des masques (1990) le prix Colette, puis L’Œil du silence (1993) obtient le prix Femina, cependant qu’Une saison sur la terre (2006) est couronné du prix Maurice-Genevoix. Il publie en 2022 L’Année du coq de feu et Le Duc et le Comte (conversation avec Jean d’Ormesson).

Mathieu Larnaudie, né en 1977, après des études de Lettres et philosophie, participe à la fondation de la revue Inculte et co-dirige la maison d’édition du même nom ; il a été pensionnaire à la Villa Médicis. À côté de nombreux ouvrages collectifs où apparaissent les noms de Perec et Genet, il est l’auteur d’Habitations simultanées (2002), Pôle de résistance momentanée (2007), Strangulation (2008), La Constituante piratesque (2009), Les Effondrés (2010), Acharnement (2012), Notre désir est sans remède (2015), Les Jeunes Gens (2018), Blockhaus (2020) et en collaboration Boulevard de Yougoslavie (2021).

Bertrand Leclair, né en 1961, à côté d’une activité de critique notamment dans La Quinzaine littéraire et d’une pièce de théâtre Héritages (2010), est l’auteur de nombreux romans et essais, notamment La Main du scribe (2002), Une guerre sans fin (2007), Dans les rouleaux du temps : ce que nous fait la littérature (2011), Malentendus (2013), Le 143Bonhomme Pons (2014), La Villa du jouir (2015) et Perdre la tête (2017). Il est membre du conseil d’administration de la Maison des écrivains et de la littérature.

Nathalie Léger, née en 1960, est la directrice générale de l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC). Commissaire de plusieurs importantes expositions, notamment sur Samuel Beckett, Antoine Vitez et Roland Barthes (dont elle a dirigé et établi des éditions pour ces deux derniers), elle a publié Les Vies silencieuses de Samuel Beckett en 2006. Après L’Exposition autour de la comtesse de Castiglione, son deuxième roman, Supplément à la vie de Barbara Loden (2012) reçoit le prix du Livre Inter, et le prix Wepler est attribué en 2018 à La Robe blanche. Suivant l’azur est publié en 2020.

Philippe Le Guillou, né en 1959, agrégé et docteur ès-Lettres, est inspecteur général de l’Éducation nationale et assure un séminaire sur le roman moderne et contemporain à l’Institut d’études politiques de Paris. Il préside le Centre de l’imaginaire arthurien et le jury du prix Breizh. À côté d’essais consacrés notamment à Chateaubriand, Julien Gracq dont il fut un intime et le général De Gaulle, et de nombreuses évocations de la Bretagne, sous forme d’essai ou de livre illustré, il est l’auteur d’une trentaine de romans et récits, depuis L’Inventaire du vitrail (1983), avec notamment La Rumeur du soleil (1989), Le Passage de l’Aulne (1993), Les Sept noms du peintre (1997, prix Médicis), Les Marées du Faou (2003), Le Bateau Brume (2010), Les Années insulaires (2013) et La Route de la mer (2020).

Étienne de Montety, né en 1965, à l’issue d’études en sciences politiques, fait une carrière journalistique ; il est directeur adjoint de la rédaction du Figaro et directeur du Figaro littéraire ; il préside à Versailles le salon Histoire de lire, ainsi que le jury du prix des Deux-Magots. Romancier, il a publié L’Article de la mort (2009, prix Ève-Delacroix), La Route du salut (2013, prix des Deux Magots), L’Amant noir (2017, prix Jean-Freustié) et La Grande Épreuve (2020, grand prix du roman de l’Académie française).

Jean-Noël Orengo, né en 1975, parallèlement à une activité de critique, publie en 2015 son premier roman, La Fleur du Capital, auquel sont attribués le prix Sade, le prix de la Découverte de la fondation Prince-Pierre-de-Monaco et le prix de Flore. Paraîtront ensuite L’Opium du ciel (2017) et Les Jungles rouges (2019).

Sylvain Ouillon, né en 1966, est océanographe et a longtemps exercé sous les tropiques. Son premier roman, Les Jours, publié chez Gallimard en 2020, retrace le développement d’une famille sur deux siècles.

Michel Quint, né en 1949, après des études classiques, compose des drames radiophoniques pour Théâtre Ouvert puis pour France Culture, qui lui valent en 1986 le prix des Nouveaux Talents Radio de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Depuis les années 1980, il a publié une cinquantaine de romans noirs (notamment aux éditions Fleuve Noir), parmi lesquels Billard à l’étage (1989, grand prix de Littérature policière) et Effroyables Jardins (2000, grand prix de la Nouvelle de la Société des Gens de Lettres), adapté au cinéma par Jean Becker en 2003, ou encore Veuve noire (2013, plume de cristal au Festival international du film policier de Liège).

Henri Raczymow, né en 1948, professeur de Lettres de 1970 à 2008, est l’auteur de nombreux romans et nouvelles, depuis La Saisie (1973, prix Fénéon). Son œuvre rend compte sous des angles divers de la mémoire juive, depuis Contes d’exil et d’oubli (1979) et Un cri sans voix (1985), et notamment la direction du recueil Littérature et judéité (1995) : l’écrivain reçoit en 2008 le prix de la Fondation du Judaïsme français au titre des Lettres. Sa fréquentation familière de l’œuvre de Proust lui inspire Le Cygne de Proust (1989, sur Charles Haas modèle de Swann), Le Paris retrouvé de Marcel Proust (2005) et le roman “Notre cher Marcel est mort ce soir” (2013).

Jean-Philippe Toussaint, né en 1957, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, est depuis 2014 membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Il obtient en 1986 le prix littéraire de la Vocation pour son premier roman publié La Salle de bain ; La Télévision le prix Victor-Rossel en 1997. En 2002 commence à paraître Le Cycle de Marie, comprenant Faire l’amour (2002), Fuir (2005, prix Médicis du roman français), La Vérité sur Marie (2009, prix Décembre et prix triennal du roman de la Fédération Wallonie-Bruxelles) et Nue (2013). Plusieurs monographies sont consacrées à des peintres, tels Félix Vallotton, intimité(s) (2019) et L’Instant précis où Monet entre dans l’atelier (2022).

Philippe Vilain, né en 1969, docteur ès-Lettres, à côté d’essais sur Victor Hugo et Marguerite Duras et d’entretiens avec Serge Doubrovsky et Philippe Sollers, a publié une douzaine de romans, de L’Étreinte en 1451997 à Un matin d’hiver en 2019. Paris l’après-midi (2006) reçoit le prix François-Mauriac de l’Académie française ; Pas son genre (2011), titre inspiré de Proust, est couronné du prix Scrivere et amore et adapté au cinéma en 2014 par Lucas Belvaux ; La Femme infidèle (2013) se voit attribuer le prix Jean-Freustié. En 2015 paraît un recueil consacré à son œuvre, Philippe Vilain ou la dialectique des genres.