Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome III. Tragi-comédies romanesques
- Pages : 71 à 79
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 64
Établissement du texte
Il existe trois manuscrits de La Fille généreuse : tous trois sont à la Bibliothèque nationale de France et deux viennent du fonds La Vallière, qui fut mis en vente et acheté par le roi en 1783, à savoir le ms La Vallière 24347 et le ms La Vallière 25489. Ces deux manuscrits sont pour nous les plus importants, et ce pour des raisons que nous allons exposer dans un premier temps.
Quant au troisième, celui qui est répertorié au no 33 du lot 3078 du Catalogue Soleinne, c’est le plus récent : il est très propre et suit, pour ce que nous avons pu en vérifier, le ms 25489 : présence d’un résumé du sujet, liste des personnages donnée dans le même ordre, vers manquants du ms 25489 manquant également dans Soleinne. Le copiste a cependant modernisé par endroits l’orthographe ou corrigé des fautes, mais il ne semble pas avoir confronté le ms 25489 au ms 24347, bien que celui-ci soit également dans la collection de La Vallière. Soleinne a-t-il fait copier la pièce d’après le ms 25489 pour l’intégrer à sa bibliothèque dramatique ? Cela est plus que vraisemblable ; mais, ayant noté l’existence de ce manuscrit, il ne nous semble pas être nécessaire à l’établissement du texte puisque postérieur à tous égards aux autres.
Revenons donc aux deux manuscrits que nous avons retenus. Le texte de la pièce diffère sensiblement de l’un à l’autre. Le ms 24347 est le plus vieux. Par rapport au ms 25489, il contient beaucoup plus de termes anciens. Ce constat suffirait à lui seul pour indiquer son antériorité, mais d’autres raisons nous poussent également à tirer cette conclusion. Par exemple, dans le ms 24347, il y a fort peu de ponctuation ; le ms 25489 en comporte davantage, mais aux endroits où on peut confronter la ponctuation de 24347, pour clairsemée qu’elle soit, avec celle du ms 25489, on trouve à près de 100 % des fois que c’est celle du ms 25489 qui est plus proche de nos attentes modernes. De même pour la graphie. Conformément aux normes de la collection, nous l’avons modernisée systématiquement, à la seule exception de la page de titre constituée 72par Boscheron. Par conséquent, nos lecteurs ne se rendront pas compte de la différence, massive, entre les manières d’orthographier les mots ; mais que cette différence existe, et que ce soit le ms 25489 qui est de loin le plus moderne, est un fait. Considérons aussi les vers faux, assez répandus dans le ms 25489 où ils semblent avoir été introduits par mégarde du copiste ; il y en a très peu dans le ms 24347. Autrement dit, les vers faux qui apparaissaient dans 25489 sont justes dans 24347, autre constat qui donne à penser que ce dernier est antérieur à l’autre. On constate aussi que les diérèses, assez répandues dans le ms 24347 dans les mots qui de nos jours comportent une synérèse (par exemple, passion, trois syllabes en 1630, mais qui commence à en compter deux au cours de la deuxième moitié du siècle ; religieux, quatre syllabes en 1630, mais qui commence à en compter trois au cours de la même époque), provoquent souvent des « corrections » par lesquelles le copiste du ms 25489 invente une syllabe supplémentaire pour mieux étoffer le vers et pour raccommoder ainsi le rythme qui, pour lui, semble défectueux.
Le ms 25489 est-il donc une copie du ms 24347 dans laquelle, en outre, le copiste a fait œuvre de modernisateur ? C’est la conclusion la plus raisonnable qui soit, et c’est dans cette optique que nous avons abordé notre tâche. Nous reconnaissons la possibilité intellectuelle qu’il s’agisse de deux artéfacts dont les origines sont indépendantes l’une de l’autre, deux copistes indépendants ayant pu établir, à des époques assez éloignées l’une de l’autre, deux manuscrits indépendants en recopiant un même manuscrit aujourd’hui disparu. Sur le plan de la chronologie, le premier copiste aurait suivi plus ou moins fidèlement le texte original, et le deuxième serait le modernisateur que l’on sait. Mais cette hypothèse nous semble tellement improbable qu’elle n’est pas utile et nous l’écartons définitivement. Nous avons présumé à tout moment que le ms 25489 est bel et bien la copie, modernisée, du ms 24347.
Quant au ms 24347, celui qu’avait Boscheron à un certain moment1, il constitue la source la plus ancienne que nous ayons, mais, nous venons de le dire, il n’est pas non plus lui-même le premier original. Il doit y avoir eu une source primitive. Il y a tout lieu de croire que 73le copiste qui en a été responsable a suivi très fidèlement cette source, mais plusieurs indications nous fournissent la preuve que ce qu’il a créé était une copie2. En voici quelques exemples. Le mot « mon » apparaît à côté de « sinon » au v. 127 comme si le copiste avait sauté trois lignes et avait commencé de copier le v. 130 ; le premier hémistiche du v. 259 (« Ah, Madame ! pensez »), semble avoir été omis et ajouté de la même main après coup ; au v. 854 (« Mon cœur a renvoyé mon sang dedans mes veines »), le copiste a fait une erreur qu’il a ensuite corrigée, car on lit « ses » raturé entre « dedans » et « mes » ; au v. 1050, entre « où » et « l’amour », il y a la rature suivante : « Charmeur me ». Il semble que le copiste ait mal lu « l’amour » et qu’il soit sur le point d’écrire « Où charmeur me retient » (ce qui serait un non-sens). De la même façon, au v. 1056, « évite » surmonte une rature illisible ; au v. 1339, une rature apparaît en fin de vers dans le ms 24347, sans doute le début de « l’oblige », mots qui sont en fait les premiers mots du vers suivant ; à côté du nom « Héliante » au-dessus du v. 1437 on lit « Cléante », raturé, et le v. 1499 commence par un mot, « Nestut », négligence raturée et suivie de la bonne leçon ; au v. 1620 immédiatement après « après », on lit « quelqu’un », raturé (c’est le mot par lequel commence le vers suivant), et « Que j », normalement le début du v. 1622, est écrit au début du v. 1621 et raturé. Observons aussi l’existence de nombreux passages – nous les signalons dans nos notes – où le premier scripteur (on le présume) a effacé et réécrit le texte, ce qui tend à attester des erreurs qu’il a voulu corriger.
Parfois aussi il y a des répétitions qu’on peine à mettre au compte des effets de style. Bref, à un moment négligent, le copiste a-t-il été séduit par un mot dans un vers proche dans le manuscrit-source sur lequel il travaillait ? Un exemple sur plusieurs doit servir : la répétition maladroite des mots « votre main » aux v. 1000 et 1002, qui à la vérité fait grimacer et où le remplacement de « main » par « bras » serait aisé dans une des deux occurrences – correction apportée d’ailleurs à son tour par le scribe correcteur du ms 25489. C’est l’erreur d’un copiste qui voit « main » deux vers plus loin et met « main » au lieu de « bras » 74la première fois aussi. On a du mal à croire que l’auteur original, pour négligent qu’il soit et bien que Lancaster l’ait qualifié d’« amateur3 », ait fait de telles erreurs. Enfin, pour dernière preuve de notre affirmation, observons qu’en haut de la page 24/265 vo, c’est-à-dire au début de l’Acte IV, sc. 6, au lieu de commencer cette scène en haut de la page, le scripteur (en reprenant sa plume le lendemain ?) a d’abord recopié les trois premiers vers de l’acte IV, sc. 2 avant de se rendre compte de son erreur, et qu’il s’est trouvé obligé de les raturer avant de reprendre son travail au bon endroit.
Quant au statut de copie du ms 25489, contentons-nous d’un petit nombre de preuves de ce constat. Par exemple au v. 686, où l’existence d’une correction abandonnée et d’une autre qui la remplace montre encore une fois que celui qui a copié le ms 24347 pour constituer le ms 25489 s’est permis de corriger les vers qui ne lui convenaient pas, en rectifiant l’ordre des mots ou en enlevant les répétitions. Ici il a peut-être tenté une correction qu’il aura estimé ratée et qu’il aura alors « améliorée ». Ailleurs ses corrections montrent que le copiste correcteur n’a pas compris ce qu’il voulait copier : au v. 1235, par exemple, où le scripteur du ms 25489 a remplacé « en sorte » par « si fort », il est clair qu’il n’a pas compris une expression vieillie. En outre, comme nous l’avons déjà dit, ses « corrections » suppriment souvent des mots dont la prononciation au xviie siècle respectait la diérèse (« réparation », par exemple, censé occuper cinq syllabes).
Fallait-il donc écarter le ms 25489, parce qu’il est la version moins authentique de la pièce ? Non, car c’est là la version qui avait attiré l’attention de Soleinne et qui sous-tend les savantes discussions menées par Lancaster, A. Adam et plus récemment Georges Forestier4 ; bref la version jusqu’ici connue des spécialistes et, que nous sachions, de la majorité de ceux qui ont lu La Fille généreuse à la BnF. Il est normal qu’il en soit ainsi. A. Cullière fait remarquer avec justesse que ce manuscrit est « bien relié » et que le texte est « présenté sur papier réglé et paginé avec des titres courants et l’appel en bas de page du premier mot de la page suivante. […] Dans l’ensemble, tout laisse penser qu’on a voulu confectionner un exemplaire durable qui compense le défaut 75d’impression5 ». Même si ce n’est qu’en appendice, il nous semble donc d’importance primordiale de retenir, dans une édition qui pourra très bien rester longtemps unique, les leçons différentes, parfois méconnaissables, d’un manuscrit qui a servi de matière première pour de nombreux intervenants6.
D’ailleurs, le manuscrit postérieur a manifestement exercé une influence sur le traitement correctif dont a fait l’objet la copie plus ancienne. Il est clair qu’à un certain moment un éditeur potentiel, archiviste ou amateur de tragi-comédies inédites avait sous la main les deux manuscrits, sans doute après leur entrée dans le fonds français de la BnF. Cet inconnu les a comparés et a considéré comme manuscrit de référence le ms 25489. Il aurait ensuite entrepris de corriger le ms 24347 par rapport à l’autre. C’est-à-dire que l’on observe par endroits des corrections qui apparaissent entre les lignes (ou parfois en marge) du ms 24347 et qui suivent le texte du ms 254897.
En un mot, bien que le texte que nous présentons soit le fruit de la confrontation du ms 24347 et du ms 25489, nous suivons le ms 24347, celui qui est antérieur, sauf indication contraire. Nous avons suivi autant que possible la ponctuation du ms 24347, mais elle est assez éparse et souvent perfide. Quand elle est aberrante, nous l’avons remplacée soit par celle du ms 25489, si elle est valable, soit par une ponctuation moderne adéquate. De la même façon, nous imposons de temps en temps une ponctuation de notre cru pour suppléer à une absence de ponctuation. Nous avons modernisé l’orthographe : par exemple, « lors que » devient « lorsque », « bien tost » devient « bientôt » ; « ha » devient « ah », « hé » devient « eh », etc. Il y a un petit nombre de fautes de grammaire ; quand il s’est avéré possible de les corriger sans bousculer le rythme ou la rime, nous sommes intervenus silencieusement pour ce faire ; dans un petit nombre d’endroits, il nous a paru plus utile de respecter le texte et de 76signaler ces fautes en note. Quant aux majuscules initiales, la règle selon les normes de la collection serait de respecter l’usage ancien, mais on se heurte à un double problème : d’abord, il s’agit d’écritures manuscrites et il n’est pas toujours facile d’établir ce qui est une majuscule ou pas. Ensuite, les majuscules sont souvent absentes en début de vers et à l’initiale des noms propres ; nous les avons rétablies. Par contre, nous avons supprimé les majuscules intempestives (J et I majuscules systématiques ou presque). Pour le reste, et conformément aux normes de la collection, nous avons choisi de respecter le texte de base, encore qu’il s’agisse d’un manuscrit.
La mise en page des indications scéniques n’est uniforme ni dans notre ms préféré ni dans l’autre, mais on peut dire de manière générale que celles-ci sont notées en marge et sans parenthèses dans le ms 24347, et que souvent mais pas toujours un signe (astérisque, croix, dièse) les situe dans le texte à l’endroit voulu. Par contre, le scribe responsable du ms 25489 les a mises généralement entre parenthèses au bon endroit dans le texte. Nous les avons normalisées entre parenthèses et dans le texte, sans autre indication quant il s’agit d’une didascalie prise dans le ms 24347, qu’elle soit maintenue ou non dans le ms 25489. Par contre, nous adoptons quelquefois une didascalie fournie par le ms postérieur, et quand c’est le cas, nous l’indiquons explicitement.
Dans plusieurs endroits du ms 24347, une partie du texte avait été effacée et on a repassé par dessus. Cela arrive sur plusieurs pages au même endroit à cause d’une tache grasse, et semble être le fait du premier scripteur8. Les endroits en question sont les suivants : le 2e hémistiche des v. 851-854 ; le 1er hémistiche des v. 939-944 ; le 2e hémistiche des v. 974-980 ; le 1er hémistiche des v. 1003-1005 ; le 2e hémistiche des v. 1029-1035 et 1050-1053 ; le 1er hémistiche des v. 1084-1088 ; le 2e hémistiche des v. 1114-1118 ; 1er hémistiche des v. 1145-1151 et 1023-1028 ; le 2e hémistiche des v. 1233-1237 ; le 1er hémistiche des v. 1255-1259, 1277-1284, 1299-1306 et 1331-1332 ; le 2e hémistiche des v. 1349-1356 ; le 1er hémistiche des v. 1377-1382 ; le 2e hémistiche des v. 1402-1408 ; le 1er hémistiche des v. 1435-1439 ; le 2e hémistiche des v. 1459-1466 ; 77le 1er hémistiche des v. 1489-1496 ; le 2e hémistiche des v. 1520-1527 ; le 1er hémistiche des v. 1551-1557 ; le 2e hémistiche des v. 1582-1588 ; le 1er hémistiche des v. 1609-1616 ; et le 2e hémistiche des v. 1636-1638.
Plusieurs tirades ou parties de tirades sont bordées à l’encre d’un cadre sur trois côtés9 dans le ms 24347. Il s’agit des v. 151-154, 163-17210, 251-258 (ceux-ci sont aussi raturés en diagonale), 613-616, 621-624, 727-738, 753-760, 833-836, 851-854, 909-921, 1075-1078, 1107-1114, 1403-1406. Ce sont tous des groupes de quatre vers ou d’un multiple de ce nombre, et il est bien tentant d’y voir le début d’un processus de sélection entrepris par un éditeur scientifique quelconque qui aurait eu l’intention de faire imprimer le manuscrit après en avoir éliminé des répétitions et des passages un peu trop dans le goût du baroque ; mais que dire donc d’autres interventions apparemment ultérieures, à savoir celles qui ne sont pas non plus, apparemment, le fait du premier scripteur ? Une sorte d’accolade, au crayon, barrée, paraît en marge gauche des v. 53-56 et 61-64 et une sorte d’accolade précède aussi les v. 235-23811. Un trait de crayon en forme de vague paraît en marge gauche à côté du v. 192 et encore à partir du v. 194 jusqu’au v. 200 ; les v. 127-129 et 259-270 sont bordés d’une sorte de vague dessinée en marge, marque doublée aux v. 268-270 par une accolade. Ce sont des accolades encore en marge gauche qui précèdent les v. 309-310 (au crayon), 342, 503-506, 534, 727-732 (au crayon et qui double l’encadrement dont ces vers font partie et dont nous faisons mention ci-dessus), 745-746 au crayon, 761-765 au crayon, 783-784 au crayon, 786 au crayon, 833-834 (au crayon et qui double l’encadrement de ces vers dont nous faisons mention ci-dessus), 859-864 (au crayon), 877-878 (au crayon), 909-911 (au crayon et qui double l’encadrement dont ces vers font partie et dont nous faisons mention ci-dessus), 935-938 (au crayon), 944-948, 963-966 (au crayon), 969-970, 1012-1022 (au crayon), 1029-1030 (au crayon), 1038-1040, 1042-1043, 1056 (au crayon), 1060-1065 (au crayon), 1083-1084, 1086-1088 (accolade surmontée d’un trait au crayon), 1145-1148 (au crayon), 1177-1182 (au crayon), 1281-1284 (au crayon), 1317-1318 (au crayon), 1329-1330 (au crayon), 1383-1386 (accolade au crayon, barrée 78de deux traits), 1395-1397 (au crayon, barrée d’un trait), 1401-1402 (au crayon, barrée d’un trait), 1421-1426 (accolade au crayon, barrée de deux traits), 1451-1454 (accolade au crayon, barrée de deux traits), 1469-1471 (au crayon). Ailleurs, c’est plutôt un trait ondulant qui précède les v. 373-382 et un trait vertical à la plume qui précède les v. 697-700. Aux v. 37-38, par contre, l’accolade au crayon suit les vers en marge droite ; de même aux v. 443-444, où celui qui l’a dessinée a souligné aussi le dernier mot de chaque vers (« animosités » et « côtés ») ; on peut noter que ces deux vers sont introduits, dans le ms postérieur 25489, par des guillemets, comme s’il s’agissait d’une citation. (Que cela soit ou non, c’est bien sûr un lieu commun.) On remarquera qu’il s’agit souvent, mais pas toujours, de répliques entières12.
Au-delà des signes dans le texte (croix, dièse, etc.) qui indiquent l’insertion à tel endroit d’une didascalie, il y a plusieurs signes et lettres dans la marge. Au tout début, là où l’indication « Héliante » surmonte la première réplique de la pièce, on voit en marge gauche, à côté précisément d’« Héliante », un R majuscule suivi d’une sorte de signature ou paraphe et du chiffre 204, à l’encre grise, d’une main différente de celle qui a écrit le manuscrit. La lettre m paraît, isolée, en bas de la page 3/244 ro, et en bas de la page 4/245 vo on lit le mot « portier », encore une fois isolé. Aux pages 9/250 vo à 10/251 vo, on peut lire dans la marge les lettres a, b, c, d, e, f, g et h. Dans les pages 17/258 ro à 18/259 ro, on voit différents signes en marge gauche : astérisque, bécarre, croix, lettres. À la p. 24/265 vo, au v. 1307, une croix précède le vers en marge gauche. Il ne nous a pas été possible de trouver la signification de ces ajouts.
Chaque feuille du ms 24347 est numérotée au recto ; cette numérotation est double ; nous en avons indiqué aussi les versos : les chiffres entre crochets se réfèrent à ce ms.
Les rectos du ms 25489 portent des numéros impairs et les versos des numéros pairs comme les pages d’un livre. La numérotation des premières feuilles en est anarchique : elle commence à la page III (chiffres romains) avec le sujet de la pièce, mais la dernière page du sujet est numérotée 9 et la liste des personnages 10 (chiffres arabes). Ensuite un feuillet blanc avant que ne commence la pièce dont la numérotation commence à 1. 79Les actes suivants commencent respectivement aux p. 23, 47, 68 et 88 et la pièce se termine à la p. 88. Au-delà de ces indications sommaires, il ne nous a pas semblé utile de reproduire cette numérotation.
1 Notons pour mémoire que la biographie manuscrite de Boscheron, celle dite « de 1722 », passa aussi dans la collection de La Vallière. Sur la feuille de garde, on lit les mentions « 5636 » (en encre) et « Lavall. No. 24 » (au crayon). Le ms 24347 (dont on notera aussi la proximité numérique selon la numérotation de la BnF, le ms de Boscheron portant le no 24329) porte sur la page de titre la mention « Lavall. no. 176 – VIe portef. », au crayon.
2 De façon générale, « copiste » est le mot qui convient pour indiquer cette personne, mais dans les contextes où il nous faut différencier sa main de celle d’autres personnes qui avaient porté à ce manuscrit des ajouts et des modifications, nous l’appellerons « le premier scripteur » et les autres seront des « scripteurs postérieurs ».
3 Voir plus haut notre discussion de la paternité de la pièce.
4 G. Forestier y consacre plusieurs références dans son ouvrage, Esthétique de l’identité dans le théâtre.
5 Cullière, Fille généreuse, p. 538.
6 Néanmoins, nous avons choisi de ne pas reproduire le résumé initial de la pièce, qui se trouve dans le ms 25489 et qui n’a aucune contrepartie dans le ms 24347.
7 Reconnaissons qu’A. Cullière affirme que « les corrections du texte [celles apportées au ms 24347] semblent être aussi […] de la main de Boscheron », et que le ms 25489 « est la correction [du ms 24347], sans doute par Boscheron lui-même » (Cullière, Fille généreuse, p. 542 et 544). Nous sommes sceptiques à l’égard de ces affirmations – surtout de celle qui veut que le ms 25489 soit de Boscheron –, mais nous nous trouvons dans l’impossibilité de les écarter définitivement. Dans l’ensemble, nous constatons que l’écriture montre autant de différences que de similitudes avec celle de Boscheron.
8 Nous jugeons important que ce soit l’œuvre du premier scripteur, car la réécriture étant le fait de ce personnage, cela écarte la possibilité que ce soit l’effacement et la réécriture entrepris ultérieurement par une autre main, et ce pour faire accorder le manuscrit 24347 avec la version modifiée composée par le copiste responsable du ms 25489.
9 Un trait horizontal au-dessus, un trait horizontal en dessous, et un trait vertical en marge gauche qui relie les deux autres.
10 Cet encadrement est doublé d’un trait vertical qui longe ces vers en marge gauche.
11 Ces accolades sont remplacées dans le ms 25489 par des guillemets au début de chaque vers du groupe.
12 Il ne nous a pas paru utile d’indiquer les accolades dans le ms 25489 ; elles y sont d’ailleurs très éparses.
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-09641-2
- EAN : 9782406096412
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09641-2.p.0071
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 28/09/2020
- Langue : Français