Indications bibliographiques
- Publication type: Book chapter
- Book: Première leçon de philologie
- Pages: 139 to 147
- Collection: Medieval Literary Research, n° 24
Indications bibliographiques
Définition de la philologie
La citation de Kant se trouve dans le Deutsches Wörterbuch de Jacob et Wilhelm Grimm (vol. VII, Leipzig, Hirzel, 1889, p. 1829). Pour Hermann Paul, voir son Deutsches Wörterbuch, Tübingen, Niemeyer, 2002, p. 748. La citation du Trésor de la langue française peut se trouver sur le site www.atilf.fr ; celle de l’Oxford English Dictionary est en ligne sur le site www.oed.com. La définition de S. Battaglia figure dans son Grande dizionario della lingua italiana, vol. V, Turin, Utet, 1968, p. 1003. J’ai ensuite cité T. De Mauro, Grande dizionario italiano dell’uso, vol. II, Turin, Utet, 1999, p. 1122 ; G. Devoto/G. C. Oli, Il dizionario della lingua italiana, Florence, Le Monnier, 1990, p. 742.
Philologie textuelle
Deux lectures d’introduction classiques : Giorgio Pasquali, Storia della tradizione e critica del testo, Florence, Le Monnier, 1934 (encore réimprimé en 2003) et Michele Barbi, La nuova filologia e l’edizione dei nostri scrittori da Dante al Manzoni, Florence, Sansoni, 1938. Parmi les nombreux manuels, je citerai D’Arco Silvio Avalle, Principî di critica testuale, Padoue, Antenore, 1972 ; Franca Brambilla Ageno, L’edizione critica dei testi volgari, Padoue, Antenore, 2e édition revue et augmentée, 1984 (1re édition 1975) ; Alfredo Stussi, Avviamento agli studi di filologia italiana, Bologne, Il Mulino, 1988 ; Pietro Beltrami, A che serve un’edizione critica ?, Bologne, Il Mulino, 2010.
140Histoire de la tradition
Sur les Chroniques de Jean Froissart je me permets de renvoyer à mon volume La tragédie de l’histoire, Paris, Classiques Garnier, 2011, et à Jean Froissart, Chroniques de France et d’Angleterre, livre quatrième, édition critique par Alberto Varvaro, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2015. Sur l’entrelacement, on verra Ferdinand Lot, Étude sur le Lancelot en prose, Paris, Champion, 1918, p. 17 sqq. ; Eugène Vinaver, The Rise of Romance, Oxford, Clarendon Press, 1971, p. 68-98. La citation finale provient de David Pearson, Books as History. The Importance of Books beyond their Texts, Londres/New Castle, British Library/Oak Knoll Press, 2011, p. 25 ; la référence est à Owen Gingerich, An Annotated Census of Copernicus’ « De revolutionibus » (Nuremberg, 1543 and Basel, 1566), Leiden, Brill, 2002.
Philologie et textes non littéraires
La fibule de Préneste, conservée à Rome, est aujourd’hui généralement considérée comme authentique et par conséquent son inscription (Manios med fhefhaked Numasioi) doit être considérée comme un document latin archaïque. L’édition du xixe siècle par Guicciardini est Legazione di Spagna di Francesco Guicciardini, éditée par G. Rosini, Pise, Capurro, 1825, p. 3-4 ; la seconde est Francesco Guicciardini, Lettere, a cura di P. Jodogne, I, Rome, Istituto storico per l’età moderna e contemporanea, 1986, n. 26. Je dois la connaissance de ces deux textes à Paola Moreno. Les deux éditions du Compasso de navegar sont Il Compasso da navigare, a cura di B. R. Motzo, Cagliari, Università, 1947, et Alessandra Debanne, Lo Compasso de navegare, Bruxelles etc., Peter Lang, 2011. D’Alfredo Stussi, on verra la p. 348 de son Elogio della minuzia, dans C. Ginzburg et E. Scrivano, éd., Conversazioni per Alberto Gajano, Pise, ETS, 2005, p. 341-351, qui emploie Arrigo Castellani, Saggi di linguistica e filologia italiana e romanza, vol. III, Rome, Salerno Editrice, 1980, p. 208-214.
141Philologie et textes oraux
Je résume ici mon petit livre Assassini, adultèri e filologia. La storia della baronessa di Carini, Bologne, Il Mulino, 2010. La phrase de Marlowe se trouve dans Christopher Marlowe, The Complete Work, éd. par F. Bowers, vol. II, Cambridge, Cambridge University Press, 1973, p. 86 ; elle m’a été aimablement suggérée par Michael Reeve.
La philologie génétique
On partira de l’essai classique de Gianfranco Contini, Saggio d’un commento alle correzioni del Petrarca volgare, Florence, Sansoni, 1943, à présent recueilli dans son volume, Varianti e altra linguistica, Turin, Einaudi, 1970. Pour le Canzoniere de Pétrarque, voir Ernest H. Wilkins, The Making of the Canzoniere and Other Petrarchan Studies, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura, 1951 ; on peut lire un résumé de la situation chez Michele Feo, Francesco Petrarca, dans E. Malato, éd., Storia della letteratura italiana, vol. X, La tradizione dei testi, sous la direction de C. Ciociola, Rome, Salerno Editrice, 2001, p. 271 sqq., aux pages 276-282. Pour Gervais de Tilbury on verra l’édition récente, mais insatisfaisante, de Gervais de Tilbury, Otia Imperialia, par S. E. Banks et J. W. Binns, Oxford, Clarendon Press, 2002. De Pierre Champion je rappelle le volume Le manuscrit autographe des poésies de Charles d’Orléans, Paris, Champion, 1907 ; aujourd’hui il faut utiliser Mary-Jo Arn, The Poet’s Notebook. The personal Manuscript of Charles d’Orléans, Turnhout, Brepols, 2008, et l’édition de la même et de John Fox, Poetry of Charles d’Orléans and his Circle, Tempe (AR), ACMRS, 2010.
L’édition critique
Les citations de Francisco Rico proviennent de son Los Quijotes de Hartzenbusch, dans M. Amores, éd., Juan Eugenio Hartzenbusch, 1806/2006, Madrid, Centro para la edición de los clásicos españoles, 2008, p. 199-220, 142p. 203 et 209. Le catalogue du Servizio bibliotecario nazionale italien ne répertorie que quatre exemplaires, dont deux à Bologne (Casa Carducci et Archiginnasio), de Franco Sacchetti, Il canzoniere di Franco Sacchetti dal codice autografo, éd. par S. Morpurgo, Bologne, Zanichelli, 1895 ; il en existe encore quelques autres. La storia naturale de Pline, traduite par Giovanni Brancati, Naples, La Buona Stampa, 1964, est répertoriée seulement à la Bibliothèque nationale de Naples, mais il en existe quelques photocopies qui descendent de l’exemplaire que je possède ; Vita e favole di Esopo en napolitain du xve siècle, Bari, Adriatica, 1961, avait connu le même sort, et l’édition originale ne se trouve qu’à la Bibliothèque nationale de Rome, mais j’ai fait réimprimer le volume par Liguori. La citation de Reeve est tirée de son livre Manuscripts and Methods, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura, 2011, p. 349.
La recension des témoins
La biliographie classique des troubadours est celle d’Alfred Pillet et Henry Carstens, Bibliographie der Troubadours, Halle, Niemeyer, 1933. La bibliographie en ligne, par Stefano Asperti, se trouve sur le site www.bedt.it de l’Université La Sapienza ; pour la métrique voir István Frank, Répertoire métrique de la poésie des troubadours, Paris, Champion, 1966. Je me réfère ensuite à Enrico Malato et Andrea Mazzucchi, éd., Censimento dei commenti danteschi, vol. I : I commenti di tradizione manoscritta (fino al 1480), Rome, Salerno Editrice, 2011. L’éditrice du De monarchia est Prue Shaw (Florence, Le Lettere, 2009), qui enregistre le manuscrit Additional 28804 de la British Library, mais non le manuscrit Additional 6891, attribué par le catalogue en ligne au milieu du xive siècle. Reeve a transmis immédiatement l’information à notre collègue. Sur les péripéties du manuscrit de Branitz, voir Alberto Varvaro, « Due note sui manoscritti delle Chroniques di Jean Froissart » dans Medioevo romanzo 19 (1994), p. 292-300. Le volume de Eberhard Koenig est Leuchtendes Mittelalter IV. Grosse Buchmalerei zwischen Rouen und Paris, Rotthalmünster-Ramsen, Tenschert, 1992. Pour la tradition manuscrite du Libro de buen amor, voir mon travail « Manuscritos, ediciones y problemas textuales del Libro de buen amor de Juan Ruiz » dans Medioevo Romanzo 26 (2002), p. 413-475. Pour les œuvres de Berceo, voir Carlos Alvar/José Manuel 143Lucía Mejias, Diccionario filológico de literatura española medieval. Textos y transmisión, Madrid, Editorial Castalia, 2002, p. 597-602. De Giorgio Petrocchi, je cite Dante Alighieri, La Commedia secondo l’antica vulgata, Milano, Mondadori, 1966-1967.
L’examen des témoins
La solution du problème des coplas de Jorge Manrique a été donnée par Pietro Palumbo, « L’ordine delle strofe nelle Coplas por la muerte de su padre di Jorge Manrique », dans Medioevo romanzo 8 (1981-1983), p. 193-215. L’hypothèse des deux rédactions du Libro de buen amor remonte à Ramón Menéndez Pidal, compte rendu de l’édition de Jean Ducamin, Juan Ruiz, Libro de buen amor, Toulouse, Privat, 1901, dans Romania 30 (1901), p. 434-440. L’explication des lacunes de G se trouve dans Alberto Varvaro, « Lo stato originale del Ms. G del Libro de buen amor di Juan Ruiz », dans Romance Philology 23 (1970), p. 549-556. Je viens de mentionner l’édition Ducamin ; celle de Manuel Criado de Val et Eric W. Naylor a eu deux éditions, toutes les deux Madrid, CSIC, 1965 et 1972. L’étude révélatrice sur le texte de Manzoni de 1840 est celle de Michele Barbi, La nuova filologia e l’edizione dei nostri scrittori da Dante al Manzoni, Florence, Sansoni, 1938. Pour la codicologie on peut se reporter à Jacques Lemaire, Introduction à la codicologie, Louvain-la-Neuve, Institut d’études médiévales, 1989, et au très utile Vocabulaire codicologique de Denis Muzerelle, en ligne en plusieurs langues sur le site http://codicologia.irht.cnrs.fr/accueil/vocabulaire. Je considère comme encore utile Alphonse Dain, Les manuscrits, Paris, Belles Lettres, 1975 (1re édition 1949), auquel j’ajoute Raymond Clemens/Timothy Graham, Introduction to Manuscript Studies, Ithaca/London, Cornell University Press, 2007, récent et bien fait. On trouve de bonnes introductions à la paléographie dans Giulio Battelli, Lezioni di paleografia, Cité du Vatican, Libreria editrice Vaticana, 1991 ; Giorgio Cencetti, Lineamenti di storia della scrittura latina, Padoue, Antenore, 1997 ; Bernhard Bischoff, Paléographie de l’Antiquité romaine et du Moyen Âge occidental, Paris, Picard, 1993. Pour la paléographie des textes du Moyen Âge tardif, cf. Albert Derolez, The Paleography of Gothic Manuscript Books. From the Twelfth to the Early Sixteenth Century, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.
144Texte et image
Pour l’histoire du livre illustré, le livre de Kurt Weitzmann, Illustrations in Roll and Codex. A Study of the Origin and Method of Text Illustration, Princeton, Princeton University Press, 19702, est utile (la traduction italienne est médiocre). Pour la miniature médiévale, l’ouvrage classique est celui de Jonathan J. G. Alexander, Medieval Illuminators and their Methods of Work, New Haven/London, Yale University Press, 1994. Pour la tradition de l’illustration des œuvres littéraires italiennes, certaines notices de la Letteratura italiana dirigée par Alberto Asor Rosa, chez Einaudi, sont utiles ; citons celle d’Emilio Faccioli, « Interpretazioni grafiche del romanzo storico », dans le vol. 3**, Turin, Einaudi, 1984, p. 851-853. Sur la copie des images on verra mon « Elogio della copia », dans Atti del XXI Congresso Internazionale di Linguistica e Filologia Romanza, 1998, Tübingen, Niemeyer, vi, p. 785-796.
Fautes et variantes
Les citations de Franca Brambilla Ageno proviennent du volume cité, L’Edizione critica… ; celles de D’Arco Silvio Avalle, de ses Principî cités. Pour les ‘fautes’ dans les éditions du Libro de buen amor, cf. Alberto Varvaro, « Manuscritos … » cité ci-dessus. On verra les Recherches sur le Libro de buen amor de Juan Ruiz, Paris, Droz, 1938, de Félix Lecoy ; l’édition de Giorgio Chiarini, Juan Ruiz, Libro de buen amor, Milan-Naples, Ricciardi, 1964 ; Alberto Blecua a donné plusieurs éditions du Libro : j’emploie celle de Madrid, Cátedra, 1992. La citation de Gianfranco Contini provient de Franca Brambilla Ageno, L’edizione critica…, p. 61.
Les critères éditoriaux
La phrase de Paul Maas se lit à la p. 62 de son petit livre classique Critica del Testo, Florence, Le Monnier, 1972 [la première édition allemande de la 145Textkritik est d’abord parue chez Teubner en 1927 ; l’édition italienne est traduite de la 2e édition, Leipzig, Teubner, 1950. (Note des traducteurs)].
Le vêtement graphique et linguistique
Je me réfère à l’étude d’Ernesto G. Parodi, reprise dans le volume Lingua e letteratura, sous la direction de G. Folena, Venise, Neri Pozza, 1957, p. 203-204. L’édition de Dante par Federico Sanguineti est Dantis Alagherii Comedia, Florence, Edizioni del Galluzzo, 2001. Pour la méthode de réécriture de Salvatore Santangelo, on peut voir son volume La canzone Ben m’è venuto di Notar Giacomo, Catane, Tipografia Editoriale Siciliana, 1927 ; de Bruno Panvini, on verra les deux éditions La Scuola poetica siciliana, 2 vol., Florence, Olschki, 1955-1956, et Poeti italiani alla corte di Federico II, Naples, Liguori, 1956. L’édition de Giovanni Palumbo est Francesco Guicciardini, Ricordi, Bologne, Commissione per i testi di lingua, 2009.
L’apparat
Le travail de Rosario Coluccia est intitulé « Trasmissione del testo e variazione : qualche appunto sulla fenomenologia dei processi e sulle scelte degli editori », dans Medioevo letterario d’Italia 6 (2009), 9-23 (citation p. 23). L’exemple de la ventri est tiré de L’istoria di Eneas vulgarizata per Angilu di Capua, Palerme, CSFLS, 1956, p. 52, l. 7 ; le corpus du sicilien médiéval Artesia (http://artweb.ovi.cnr.it) confirme que le féminin est également présent dans une bonne partie des textes siciliens médiévaux.
Le commentaire
Je reprends largement une contribution récente « La circolazione dei classici italiani : tra edizioni critiche e edizioni d’uso », dans Come parlano i classici. Presenza e influenza dei classici nella modernità, Atti del Congresso 146internazionale di Napoli, 26-29 ottobre 2009, Rome, Salerno Editrice, 2011. p. 47-63. La citation de Francesco Bruni provient de « Ecdotica, accesibilità ai testi, interpretazione : per una filologia pensante », dans C. Ciociola (éd.) Storia della lingua italiana e filologia, Pise, Cesati, 2010, p. 155-174, à la p. 171.
L’analyse linguistique est-elle suffisante ?
Les deux anecdotes que je rapporte sont de tradition orale.
La provenance du texte
L’étude de Joshua Fishman, « Who Speaks What Language to Whom and When ? » est parue dans La Linguistique 2 (1965), p. 67-88. Pour l’anglo-normand, voir Ian Short, Manual of Anglo-Norman, Londres, ANTS, 2007.
La date du texte
Pour la datation du livre IV des Chroniques, je renvoie à mon livre La tragédie de l’histoire, cité ci-dessus.
Les modalités du texte
On trouve un bon exposé de la théorie des styles dans l’article de Pier Vincenzo Mengaldo dans l’Enciclopedia dantesca, Rome, Istituto dell’Enciclopedia Italiana, 1976, V, p. 435-438, avec bibliographie. Pour dire la vérité, la définition de tragedia provient des gloses attribuées 147(sans certitude) à ce Placide ; on peut la lire dans John W. Pirie/Wallace M. Lindsay, Glossaria latina, Paris, Belles Lettres, 1930, IV, p. 50. Le livre classique d’Erich Auerbach, Mimesis, [Paris, Gallimard, 1968 pour la traduction française, original allemand Berne, Francke, 1946] démontre splendidement à quel point cette théorie est essentielle pour comprendre la littérature européenne prémoderne.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-06142-7
- EAN: 9782406061427
- ISSN: 2261-0367
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-06142-7.p.0139
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 07-17-2017
- Language: French